Que ce soit par les souffrances qu’elle génère ou par les actes de bravoure qu’elle suscite, la guerre marque profondément l’imaginaire collectif. Sous la plume des écrivains d’Ancien Régime, ces événements sont sans cesse repris, mis en fiction, réécrits et réinterprétés. Les guerres servent de toile de fond aussi bien aux œuvres dramatiques, aux nouvelles galantes et historiques qu'aux récits de voyage, tandis que la poésie et les journaux en font la propagande, et que les traités et essais l’exploitent à des fins philosophiques ou pédagogiques. Par le biais de l’écriture et de la mise en récit, le discours sur la guerre se construit, se transforme, se transmet.
Dans le cadre de cette séance, les communications porteront sur les liens qu’entretiennent guerre et texte sous l’Ancien Régime. Quels sont les procédés de réécriture privilégiés par les auteurs? Quels enjeux entourent la mise en fiction de la guerre? À quelle fin y a-t-on recours dans les textes? Quels en sont les moyens de diffusion et de circulation? Telles sont quelques-unes des questions qui retiendront notre attention.