La sémiotique est la discipline qui étudie la production, la dynamique interne et l’interprétation des objets signifiants, c’est-à-dire qui produisent du sens (textes, photographies, tableaux, etc.). Des travaux récents (Hébert, 2003 et 2012-) suggèrent de distinguer la sémiotique théorique (où la théorie est une fin) de la sémiotique appliquée, elle-même subdivisée en sémiotique appliquante (où la théorie est un moyen utilisé pour connaître un objet « empirique », tel un texte) et sémiotique applicable (s’il y a objet empirique analysé, il est surtout un moyen pour illustrer les outils disponibles pour des applications ultérieures). La sémiotique théorique est représentée, en autres, par des textes de Peirce (1982-2009) [1867-1892] et de Saussure (1995 [1916]). La sémiotique applicable est le fait de manuels de sémiotique, notamment ceux de Barthes, 1985 [1964]; Eco, 1988; Klinkenberg, 1996; Eco, 1998; Fontanille, 2003; Hébert, 2007; Courtés, 2007; Crow, 2010; Zilberberg, 2012 et Jappy, 2013. Alors que la sémiotique appliquante semble plutôt relever d’étudiants en contexte universitaire, de sémioticiens intervenant dans d’autres disciplines (en publicité, par exemple) ou de non-sémioticiens important la sémiotique à titre d’auxiliaire dans leur discipline. Le colloque portera sur les nouvelles avancées en sémiotique applicable. L’objet peut être décrit, de manière quasi exhaustive, par cinq thématiques, en principe toutes exploitées durant le colloque : 1) Progressions : nouvelles méthodes sémiotiques; 2) Extrapolations : nouveaux regards sur des méthodes sémiotiques connues; 3) Transpositions et dépassements : nouvelles méthodes venant d’autres disciplines ou de relations interdisciplinaires; 4) Prospections : objets nouveaux ou négligés, nouvelles méthodes; et 5) Réflexions : sémiotique théorique et sémiotique appliquée, théorie et méthode.
Du lundi 25 au jeudi 28 mai 2015