Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.
Cette politique est un pas dans la bonne direction, mais c'est dans la finalisation et l’exécution des programmes et du détail opérationnel que se cache le succès.

Découvrir : Monsieur Legault, vous aviez dit dans une entrevue accordée à Découvrir en septembre 2012, alors que vous étiez en pleine consultation pour le renouvellement de la stratégie de recherche et d'innovation : « L'Association pour le développement de la recherche et de l'innovation du Québec (ADRIQ) n’a l’intention de prêcher ni pour un secteur, ni pour une discipline, ni pour une science pure ou une science appliquée. Nous voulons plutôt penser en termes de système, d’équilibre et d’interactions efficaces. Nous croyons fermement que les sociétés qui trouveront ce juste équilibre entre des réalités qui touchent au court terme et au long terme, au savoir et au savoir-faire, se porteront mieux tant du côté social qu’économique. »  Est-ce que vous trouvez que la présente Politique nationale de la recherche et de l'innovation (PNRI) contribue à la consolidation/construction de ce système?

Jean-Louis Legault : Selon les lignes directrices et les énoncés contenus dans la nouvelle politique déposée par le ministre, il est clair que la direction du Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) a pris acte des recommandations qui ont fait suite aux consultations menées par l'ADRIQ et l'Acfas au printemps et à l'été 2012, et que la plupart des recommandations faites par les deux organisations ont guidé les équipes du ministre oeuvrant à l’élaboration de la politique. L’ensemble de l'écosystème de la recherche et de l'innovation qui va de la recherche pure à la recherche appliquée en passant par l'innovation via l'accès aux marchés, étant englobé dans cette politique, nous pouvons penser qu'elle contribuera à l'effort de consolidation/construction du système.

Nous avons déjà, comme plusieurs, salué les grandes lignes de la politique. Nous sommes maintenant prêts et disposés à continuer notre collaboration avec le gouvernement et tous les acteurs de l'écosystème pour faire de ces énoncés et de ces lignes directrices, un succès au niveau du plan d'action qui en découlera pour actualiser les résultats escomptés.

Cette politique est un pas dans la bonne direction, mais c'est dans la finalisation et l’exécution des programmes, et du détail opérationnel qui en découleront, que se cache le succès. Ce succès dépend grandement aussi de la mobilisation de tous les acteurs provenant autant du monde des chercheurs et des entreprises, que des unités d’enseignement et de recherche. L'ADRIQ est un acteur de premier plan pour aider à catalyser cette mobilisation et faire converger les efforts afin de maximiser l’impact sociétal d’une telle politique. C'est notre rôle depuis 35 ans, et avec la complicité de tous les autres acteurs, nous nous acquitterons de cette responsabilité avec enthousiasme, efforts soutenus et persévérance.

Découvrir : Vous aviez dit aussi, toujours lors du même entretien : « La bonne nouvelle, c'est que l’on sent partout les efforts. Les universités se rapprochent de l’industrie, l’industrie veut vraiment mieux connaître les capacités et les contraintes des chercheurs. Les médiateurs, tels les organismes de valorisation, multiplient leurs efforts pour construire et maintenir ces ponts. Les deux milieux se sont beaucoup rapprochés, il s’agit maintenant de continuer sur ces avancées et d'améliorer notre efficacité de système. » Est-ce que vous trouvez que la présente PNRI contribue d'une manière significative à l’articulation de la recherche universitaire et industrielle?

Jean-Louis Legault : Nous percevons que l’écosystème de recherche et d’innovation québécois semble mature et prêt à dépasser les débats des dernières décennies portant sur la recherche universitaire et industrielle. On parle ici du débat entre la recherche fondamentale et appliquée.

Si la pertinence de ces débats passés n’est pas à remettre en question, il est sage, maintenant que les définitions semblent bien maitrisées par tous, de mettre toutes nos énergies à parfaire notre modèle de collaboration et d’interaction intersectoriel et interdisciplinaire.

Nos efforts lors de la consultation qui a précédé la PNRI et les rapprochements des dernières années semblent indiquer que nous sommes maintenant prêts à collaborer de façon ouverte à définir non pas quelle est la portion la plus importante (savoirs vs savoir-faire), mais plutôt à rechercher le meilleur équilibre qui nous permettra de grandir globalement comme société. Ceci est assez rassurant, et nous devons tabler sur ces avancées en continuant de maximiser les échanges et discussions ouvertes.

«Il faut accélérer le rythme en vue d’augmenter les retombées sociétales qui proviennent des efforts communs déployés à l’intersection des deux réalités que sont celles de l’industrie et de l’innovation vs le monde de la recherche fondamentale».

Une petite précision s’impose : une majorité d’universités font autant de la recherche fondamentale que de la recherche appliquée, et il est donc important de considérer ce fait lorsqu’on parle de recherche universitaire afin d'inclure les deux versants.

La PNRI met la table pour un plan d’action qui respecte ces réalités différentes, mais combien complémentaires, entre le fondamental et l’appliqué. C’est pour cette raison que nous pouvons convenir qu’effectivement, cette politique et les actions conséquentes et subséquentes à venir, devraient contribuer significativement à l’articulation de la recherche universitaire et industrielle.


  • Jean-Louis Legault
    ADRIQ
    Présentation de Jean-Louis Legault et de Michel LangelierJean-Louis LEGAULTRécipiendaire d’un hommage à la Chambre des communes du Canada en 2010, Jean-Louis Legault possède plus de 25 ans d’expérience à titre d’entrepreneur et de gestionnaire. Diplômé en électronique, il a bonifié ses compétences en se dotant d’acquis dans les domaines de la vente, de la gestion et de l’administration professionnelle. Son leadership mobilisateur s’affirme par sa présence dans les domaines de la croissance et du développement économique au Québec. Possédant des aptitudes en médiation et en relations internationales, M. Legault est reconnu pour sa rigueur et sa capacité à anticiper les besoins afin de mettre de l’avant des solutions innovantes. Il s’est vu remettre la médaille de l’Assemblée nationale en 2006 pour son implication bénévole dans la communauté. Motivé par sa passion de contribuer activement à l’enrichissement social et économique du Québec, il accepta en 2010 la direction de l’Association pour le développement de la recherche et de l’innovation du Québec (ADRIQ) à titre de PDG.Michel LANGELIERMichel Langelier est titulaire d’un MBA ainsi que d’une maîtrise en administration des sports de l’Université d’Ottawa. Il compte plus de 25 ans d’expérience comme gestionnaire à des postes de haute direction. Il a organisé plusieurs événements d’envergure internationale et a siégé au sein de nombreux conseils d’administration. M. Langelier a agi comme conseiller senior en accompagnant des dirigeants d’entreprises dans leurs processus de planification stratégique et de développement des affaires. Coach professionnel depuis plus de 30 ans, il a aussi été chargé de cours pour la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa, en plus d’enseigner la gestion de projet au Centre de perfectionnement des cadres de la Fonction publique. Il est maître-formateur et, à ce titre, a élaboré de nombreux programmes de formation et de mentorat, dont celui destiné aux agents et agentes d’administration de l’Université d’Ottawa. M. Langelier occupe le poste de directeur des opérations à l’ADRIQ depuis avril 2012. Propos recueillis par Johanne Lebel, rédactrice en chef

Vous aimez cet article?

Soutenez l’importance de la recherche en devenant membre de l’Acfas.

Devenir membre Logo de l'Acfas stylisé

Commentaires


Articles suggérés

Logo de l'Acfas stylisé

Infolettre