Les 20 ans de la section régionale de l’Acfas à Sudbury

L’ensemble des activités de l’Acfas-Sudbury cherche à promouvoir le développement de la recherche scientifique et sa diffusion, en français, dans la région de Sudbury, et ce, particulièrement à l’Université Laurentienne.

Depuis quelques années, nous n’entendons plus vraiment parler des sections régionales de l’Acfas. Elles semblent avoir pratiquement disparu. Sur le site Internet de l’association, on n'en fait pas mention. Un silence qui fait mal aux minorités francophones hors Québec, qui doivent se battre quotidiennement pour promouvoir leurs activités scientifiques en français. Auparavant, lors du congrès annuel de l’Acfas, le Comité permanent des sections régionales se réunissait afin de discuter des défis et des stratégies à mettre en place pour réussir leur mission, soit promouvoir la recherche, en français, à l’extérieur du Québec. Malheureusement, cela ne se fait plus. Pourquoi? Que s'est-il passé? Les sections régionales existent-elles encore? À titre de membres de l’Acfas, nous posons ici la question. [RÉPONSE DE LA DIRECTION DE L'ACFAS]

Oui, il y a encore des sections régionales en activité. C’est notamment le cas de l’Acfas-Sudbury, qui a déjà 20 ans et qui a toujours été active. Créée en 1991, cette section a connu, au début, des hauts et des bas. Mais grâce au travail de Maurice Aumond, professeur à l’École des sciences de l’éducation, et de Gratien Allaire, vice-recteur associé aux affaires francophones de l’Université Laurentienne, l’Acfas-Sudbury a pu prendre son envol en 1993. Cette section régionale est alors devenue une référence pour toute la communauté francophone et francophile de la région de Sudbury, mais également pour les minorités francophones hors Québec.

Dès ses débuts, la section régionale de l’Acfas à Sudbury, basée à l’Université Laurentienne, a fait preuve d'un grand dynamisme, et elle continue de le faire. Notre réussite est le résultat du travail acharné d’hommes et de femmes qui, depuis 20 ans, ont travaillé sans relâche pour faire rayonner l’Acfas en Ontario français. Il me fait plaisir de reconnaitre ici les efforts de celles et de ceux qui m’ont précédé à la fonction de présidente ou de président du conseil d’administration de l’Acfas-Sudbury, à savoir François Trudeau, Maurice Aumond, Yvan Morin, Luc Rousseau, Gratien Allaire, Jean-François Robitaille, Louis Durand, Christiane Bernier et Mery Martinez.

L’ensemble des activités de l’Acfas-Sudbury cherche à promouvoir le développement de la recherche scientifique et sa diffusion, en français, dans la région de Sudbury, et ce, particulièrement à l’Université Laurentienne. Sans aucun doute, la principale activité de l’Acfas-Sudbury est la Journée des sciences et savoirs. Après 20 ans d’existence, elle demeure l’évènement scientifique de la communauté francophone et francophile de l’Université Laurentienne, en servant notamment de lieu d’échanges d'idées sur tout ce qui touche l’avancement de la science et du savoir. Il s’agit d’un véritable colloque annuel permettant aux étudiants et aux professeurs francophones et francophiles de la région de faire connaitre leurs résultats de recherche. La relève y a sa place, car nous sommes particulièrement sensibles à sa formation. Nous l’encourageons d’ailleurs en offrant un peu plus de 4 000 $ en prix pour les  meilleures communications étudiantes. De surcroit, les actes de la Journée des sciences et savoirs sont, depuis 2003, des publications scientifiques arbitrées prenant la forme d’articles scientifiques et issues des communications présentées à la Journée.

Les conférences-midis demeurent également l’une des activités les plus appréciées des professeurs et des étudiants. Avec cette série de conférences scientifiques organisées tout le long de l’année en partenariat avec l'Institut franco-ontarien (IFO), l’Acfas-Sudbury vise notamment à exposer davantage la communauté universitaire à des sujets d’actualité dans le monde scientifique, culturel ou politique. Ces conférences sont un véritable espace de ressourcement pour la communauté francophone et francophile de l’Université Laurentienne, qui n’a pas toujours l’occasion d’écouter des personnalités de marque abordant en français les thématiques mentionnées plus haut. Elles nous arrivent souvent du Québec, mais également d’ailleurs au Canada. Toutefois, une place d’importance est aussi réservée à nos conférenciers locaux.Par ailleurs, l’Acfas-Sudbury offre, chaque année, les bourses Maurice-Aumond et la bourse Acfas-Générale ou la bourse Acfas-Sociologie aux étudiants francophones ou francophiles inscrits à un programme de premier cycle à l’Université Laurentienne ou à l’Université de Sudbury. Également, depuis 2011, nous offrons une bourse de 3 000 $ aux étudiants aux cycles supérieurs de ces mêmes universités. Nous sommes convaincus que ces lauréats sont ainsi motivés à continuer leurs études dans un des programmes offerts en français.

L’Acfas-Sudbury intervient aussi comme partenaire dans d’autres activités afin de faire rayonner l’Association francophone pour le savoir dans toute la région. Elle est très active et tout aussi dynamique qu’en 1993, quand elle prit son envol.

Pour finir, je tiens à féliciter et à remercier l’équipe qui, depuis trois ans, m'accompagne dans cette belle aventure. C’est avec elle, et avec de nombreuses autres personnes tout aussi importantes, que nous avons pu contribuer, de façon marquante, à la réussite de l’Acfas-Sudbury. Je vous invite donc à célébrer avec moi cet évènement.

Joyeux anniversaire Acfas-Sudbury! 

• RÉPONSE DE LA DIRECTION DE L'ACFAS : Le dossier des sections régionales peut paraître en dormance, mais sous la surface des actions sont posées pour maintenir vivant ce réseau francophone. La volonté de l’Acfas est donc de poursuivre son appui aux sections régionales. De fait, au cours des dernières années, des pourparlers ont eu lieu en vue de trouver un partenaire qui soutiendrait avec l’Acfas, les actions le la mission des sections régionales. Nous avons eu plusieurs rencontres avec certains de ces représentants. Des projets ont été discutés avec le gouvernement fédéral et avec l’Association des universités de la francophonie canadienne (AUFC). Votre commentaire est donc le bienvenu; il vient rappeler la valeur de ce réseau et ainsi redonner de l’énergie aux démarches de notre association.