La gestion de projet moderne a émergé de façon assez importante après la Seconde Guerre mondiale comme un champ fortement orienté vers des applications pratiques de planification et d’organisation. La recherche, elle-même assez récente, a d’abord emprunté le même chemin, soit celui des approches positivistes dans le but de dégager les meilleures pratiques à l’intention des professionnels. Depuis quelques années, plusieurs voix s’élèvent dans la communauté de chercheurs en gestion de projet pour faire élargir l’objet d’étude à ceux du management et de l’organisation. Ce colloque propose justement une plateforme d’échanges sur un certain nombre de perspectives nouvelles sur la figure du projet. On trouve ces perspectives autant dans les approches théoriques, méthodologiques qu’empiriques. Du point de vue théorique, on assiste à une meilleure théorisation des recherches en gestion de projet et également à une ouverture sur une pluralité de perspectives théoriques, notamment en se tournant vers des approches sociologiques. Du point de vue méthodologique, les méthodes mixtes ou encore celles qui adoptent une approche basée sur la pratique permettent de mieux comprendre les problématiques vécues dans les organisations et ancrées dans des contextes riches, mais complexes. À cela, il faut ajouter l’élargissement du champ de la gestion de projet pour inclure des philosophies où, d’une part, les acteurs du projet font partie de ce qui est observé dans la réalité et, d’autre part, la façon d’appréhender cette réalité en recherche va favoriser une approche dynamique entre les acteurs et les différents phénomènes de la gestion de projet. Sur le plan empirique, le champ de la gestion de projet va bien au-delà des projets d’ingénierie ou de technologies pour s’ouvrir aux différents secteurs de l’économie, incluant les arts ou les sports. Ce colloque accueillera des communications qui s’insèrent dans ces nouvelles perspectives.
Du mercredi 11 au jeudi 12 mai 2016