Treize pour cent des Canadiens âgés de 25 à 64 ans vivent avec des incapacités, que celles-ci soient visuelles ou auditives, liées à la mobilité, l’hypermobilité, la dextérité, la douleur, l’apprentissage, la mémoire, au développement, ou encore à un désordre de nature psychologique ou mentale (Statistique Canada, 2012). Nombre de ces personnes participent néanmoins au marché du travail et occupent assez souvent un emploi à la hauteur de leur compétence (Ressources humaines et Développement des compétences Canada, 2008). En effet, selon le rapport statistique sur l’équité en matière d’emploi publié en 2006, seules les personnes ayant des incapacités occupant des postes de gestion ou professionnels étaient sous-représentées par rapport au reste de la population au moment du recensement. Cependant, malgré de multiples histoires à succès, les études montrent que les personnes ayant des incapacités demeurent moins susceptibles d’être employées que la population en général (Turcotte, 2014). Le colloque propose de déterminer les facteurs qui contribuent à l’exclusion de ce groupe du marché du travail en mettant en commun les résultats de recherches menées au Canada, mais aussi dans des pays européens.
Le colloque s’intéressera à la question de l’employabilité dans le domaine du handicap. Dans un contexte de développement des politiques sociales de plus en plus économiciste, la participation sociale des personnes ayant des incapacités dépend toujours plus de leur inclusion sur le marché du travail. Cette inclusion est tributaire de plusieurs facteurs, tant individuels que collectifs, qui se chevauchent et quelquefois s’opposent. Le colloque propose d’aborder trois de ces dimensions, soit la transition vers l’emploi des jeunes ayant des incapacités, les représentations sociales qui font obstacle à l’employabilité des personnes ayant des incapacités, et finalement les conditions de leur maintien en emploi.