17e Forum
- Lieu : Cégep de Sainte-Foy, Québec
- Date : 4, 5, et 6 novembre 2016
Savoir que l'on peut changer le monde
Un paradigme serait une « conception théorique dominante ayant cours à une certaine époque dans une communauté scientifique donnée ». C’est donc une manière de voir marquée par un temps, un lieu, une culture. On le construit socialement, et il peut être collectivement reconstruit. On peut donc changer de paradigmes conceptuels, de modèles de sociétés, de manières de penser. Passer du gig au yotta de données, d’une bactérie étudiée individuellement à un microbiome, d’une croyance inconsciente à une preuve appuyée, ou encore, d’une pensée rigide à une vision souple, complexe et adaptative.
Programme
Vendredi 4 novembre 2016
- 19 h 00 - 20 h 00 : Inscription
- 20 h 00 - 22 h 00 : Bar des sciences : « Comment amener la science dans la société? »
Samedi 5 novembre 2016
- 8 h 00 - 9 h 00 : Petit déjeuner
- 9 h 00 - 12 h 00 : 6 ateliers thématiques
BIG DATA : l’ère des données massives
MICROBIOTE : des milliards de compagnons
NORD : entre culture et nature
PHYSIQUE : onde, boson et courbure
PSEUDOSCIENCES : se faire une tête critique
RADICALISATION : psychologie et politique
- 12 h 00 Repas
- 13 h 30 Reprise des six ateliers
- 15 h 45 Parcours de chercheurs
- 16 h 45 Pause détente
- 18 h 00 Repas festif et défi « génie »
- 20 h 00 Soirée « humour », en compagnie de Mathieu Cyr, Cathleen Rouleau, Benoît Simard et Sam Boisvert
Dimanche 6 novembre 2016
- 8 h 30 Petit déjeuner
- 9 h 30 Tour des six ateliers en séance plénière et mot de clôture des coprésidents, Nathalie Besson et Jean-Claude Simard
- 12 h 00 Repas et fin des activités
ATELIERS 2016
NORD : entre culture et nature
Le Nord est bien plus qu’un endroit aride et isolé. De la forêt boréale jusqu’aux eaux glacées de l’Arctique, c’est un territoire peuplé depuis des millénaires, où évolue une biodiversité unique : un lieu quasi mythique. Avec les changements climatiques, ce Nord sera à l’avant-plan, car les bouleversements qui le guettent s’y feront ressentir beaucoup plus rapidement. Serait-ce une occasion de rassembler nos savoirs et notre humanité pour réaliser un projet durable, ayant au cœur le bien-être des populations et le souci de l’environnement? Les sciences de la géosphère, de la biosphère, de la santé, tout comme les sciences humaines et sociales sont déjà de la partie. Elles s’intéressent, entre autres, aux savoirs des Inuits sur leurs milieux, au potentiel éolien couplé à l’hydraulique, à l'écologie de la restauration ou encore aux aires protégées.
- Quels seront les impacts des changements du climat?
- Comment travailler ce futur avec les populations autochtones?
- Comment préserver les écosystèmes tout en exploitant les ressources?
Panélistes
- Dany Dumont, Université du Québec à Rimouski (UQAR)
- Après une maîtrise en physique à l’Université Laval, Dany Dumont réalise un doctorat en océanographie à l’Institut national de recherche scientifique – Centre Eau Terre Environnement. Il est aujourd’hui professeur-chercheur en océanographie physique à l’Université du Québec à Rimouski. Ses recherches portent principalement sur les interactions vagues-banquise dans la zone marginale glaciaire, la dynamique de la banquise, l’océanographie des milieux côtiers couverts de glace et la réponse des écosystèmes marins aux processus physiques de la colonne d’eau. Pour réaliser ses travaux, il utilise, en autres, la modélisation numérique.
- Thierry Rodon, Université Laval
- Titulaire de la Chaire sur le développement durable du Nord depuis août 2011, Thierry Rodon est professeur agrégé au département de science politique et directeur du Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones de l’Université Laval. Il est également directeur de la revue Études Inuit Studies. Il s’intéresse aux politiques nordiques et au développement communautaire et possède une vaste expérience de travail avec les communautés autochtones et les institutions nordiques sur des thèmes aussi variés que la gestion des ressources renouvelables, l’impact des industries extractives, l’adaptation aux changements climatiques, le développement et l’évaluation de politiques ainsi que la participation des communautés aux processus d’évaluation environnementale.
- Julie Sansoulet, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), France
- Julie Sansoulet est titulaire d’un doctorat d’AgroParisTech et spécialiste en hydrologie des sols appliqué au développement. Elle est aussi titulaire d’un Master en journalisme scientifique et membre de l’Association des communicateurs scientifques du Québec. Depuis son intégration au CNRS, Julie coordonne tous les aspects relatifs aux sciences humaines (éducation, communication, savoir local, sciences de la santé...) des projets de recherche sur le Nord Canadien développés sein de l’Unité Mixte internationale TAKUVIK. En particulier, Julie Sansoulet supervise le développement d’indicateurs de sécurité alimentaire au regard des changements climatiques actuels au sein de la communauté Inuit de Qikiqtarjuaq (Nunavut).
Animation : Sophie Morisset, Collège Lionel-Groulx
MICROBIOTE : des milliards de compagnons
Les microorganismes colonisent les surfaces de notre corps dès la sortie du stérile utérus maternel. Aussitôt, ils établissent avec nous des relations mutualistes, riches de millions d’années de coévolution. Ils participent à notre digestion, à la synthèse des vitamines ou encore à la modulation du système immunitaire. Notre intestin abrite, par exemple, une communauté d'une masse comparable à celle de notre cerveau. De nombreuses applications découlant d’une meilleure connaissance du microbiote commencent à voir le jour. À l’horizon déjà, le soulagement de troubles digestifs, l’impact sur des états pathologiques allant de la dépression aux troubles liés à l’autisme. De fait, notre microbiote influencerait même notre humeur et nos comportements.
- Qui compose et comment se forme la communauté du microbiote?
- Où en est la recherche sur les applications médicales?
- Quels sont les effets de la propreté à outrance?
Panélistes
- Claire Cherbuy, Institut national de la recherche agronomique, France
- Claire Cherbuy est ingénieure de recherche et travaille dans l’Unité Micalis à l’Institut national de recherche agronomique. Elle est rattachée à l’équipe Probihôte où elle étudie les interactions entre le microbiote résident et l’hôte dans des conditions physiopathologiques. Elle travaille sur des modèles animaux pour mieux comprendre les mécanismes à la base des relations homéostatiques entre les bactéries commensales et l’hôte. Elle étudie l’impact de certains aliments (riche en graisse, supplémenté en prébiotiques) dans ces interactions. Claire Cherbuy est cosignataire de plus de 30 publications scientifques et, elle a contribué à deux chapitres de livre sur les interactions entre le microbiote commensal et l’hôte.
- Marianne Desautels-Marissal, journaliste et auteure de Mille milliards d’amies – comprendre et nourrir son microbiome
- Après plusieurs années dans les laboratoires en tant qu’assistante de recherche en biologie moléculaire, Marianne Desautels-Marissal a jumelé sa formation en biochimie et son attirance pour la vulgarisation pour se lancer en communication scientifque. Grâce à la bourse Fernand-Seguin, remportée en 2014 avec un texte sur le microbiome, elle a pu explorer en profondeur son sujet de prédilection durant son passage à l’émission Découverte. Cette année, elle boucle cette boucle intestinale avec la parution de Mille milliards d’amies, son premier ouvrage de vulgarisation. Collaboratrice au magazine Les Éclaireurs sur ICI Radio-Canada Première, elle est aussi reporter pour Électrons Libres, le nouveau magazine de vulgarisation scientifique de Télé-Québec, et est membre du conseil d’administration de l’organisme à but non lucratif Les Scientifines.
- Denis Roy, Université Laval
- Denis Roy est professeur au Département des sciences des aliments de l’Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en biotechnologies des cultures lactiques d’intérêt laitier et probiotique. Son objectif principal est d’accroître les connaissances sur ces bactéries à fort potentiel afin d’en développer l’exploitation et de mettre au point de nouveaux aliments « fonctionnels ». Il s’intéresse à la fabrication des produits laitiers et aux applications de la microbiologie moléculaire dans l’étude des communautés microbiennes présentes dans les aliments. Ses travaux cherchent à déterminer leurs propriétés et les effets qu’elles pourraient avoir sur la santé. Ils contribueront sans doute à améliorer la qualité des aliments et à scientifiquement valider les bienfaits attribués aux probiotiques.
Animation: Clémence Rampillon, Consulat général de France à Québec
PSEUDOSCIENCES : se faire une tête critique
Quand on observe avec nos sens, il apparaît évident que la Terre est immobile et que le Soleil lui tourne autour, comme un astre en chaleur. À l’évidence, ce que l’on voit, entend, perçoit n’est pas nécessairement la réalité... De dire « je l’ai vu de mes yeux vu » ne suffit pas à prouver l’existence d’un phénomène. Il faut donc interroger le fondement de nos croyances, idées ou perceptions. De même, on doit se demander sur quoi se fondent l’astrologie, les perceptions extrasensorielles, la télépathie ou l’homéopathie. Questionner les mots, les chiffres, les motivations de ceux qui nous parlent. Réfléchir aussi aux forces et aux limites de la connaissance fondée sur l’approche scientifique. Développer un esprit critique, mais être capable de reconnaître les certitudes basées sur des sommes de preuves. En deux mots, être sceptique.
- Sur quoi les pseudosciences fondent-elles leurs croyances?
- Qu’est ce qu’un biais cognitif?
- Comment différencier les opinions des savoirs validés?
Panélistes
- Cyrille Barrette, Université Laval
- Cyrille Barrette est biologiste et professeur émérite de l’Université Laval. Spécialisé dans l’écologie comportementale et l’ostéologie fonctionnelle des mammifères ainsi que l’évolution, il est l’auteur de plusieurs ouvrages permettant de penser la science : Le Miroir du Monde (2000), Mystère sans magie (2006), Lettres ouvertes : Correspondance entre un athée et un croyant (2013) et Aux racines de la science, Propos d’un scientifique sur la philosophie de la science (2014). Fervent défenseur de la pensée scientifique, il offre de nombreuses conférences pour promouvoir la « vraie » science et critiquer la pensée magique. Il enseigne à l’Université du 3e âge de l’Université Laval. En 2007, il a reçu le prix Sceptique du Québec pour son engagement dans la défense de la rigueur scientifique.
- Richard Monvoisin, Université de Grenoble
- En 2007, Richard Monvoisin est le premier docteur en didactique des sciences sur le sujet de la zététique, cet art du doute. Il est aujourd’hui un des piliers du Collectif de recherche transdisciplinaire esprit critique et sciences (Cortecs). Spécialiste de l’étude des théories controversées, il enseigne la pensée critique à l’Université de Grenoble. Depuis septembre 2012, il occupe un poste unique dans l’université française : chargé de mission « Sciences, critique & sociétés ». En 2016 il a coconstruit une structure fédérative de recherche intitulée « pensée critique », qui regroupe des chercheurs de dizaines de laboratoires différents. Avec un cursus en sciences physiques et philosophie, cet enquêteur du paranormal et enseignant du doute méthodique nous invite à garder bien aiguiser notre esprit critique.
- Jean-Claude Simard, Université du Québec à Rimouski (UQAR)
- Jean-Claude Simard a longtemps enseigné la philosophie au Cégep de Rimouski, et il continue d’enseigner l’histoire des sciences et des techniques à l’Université du Québec à Rimouski. De 1985 à 1989, il a été directeur du Bulletin de la Société de philosophie du Québec, un poste qui constituait un observatoire privilégié pour suivre l’évolution de la philosophie au Québec, tant au niveau collégial qu’au niveau universitaire. Il croit que la culture scientifique a maintenant conquis ses lettres de noblesse et que, tant pour le grand public que pour le scientifique ou le philosophe, elle est devenue tout simplement incontournable dans le monde actuel.
Animation : Nicolas Faucher, Cégep Limoilou
BIG DATA : l’ère des données massives
Dans le monde, il y a 60 fois plus d’octets de données numériques que de grains de sable. Et cet univers s’étend chaque année de manière exponentielle, notre monde hyperconnecté se caractérisant par la production continuelle d’informations : textes, images, vidéos, sons, calculs, etc. Mine d’or ou labyrinthe? Certaines applications sont impressionnantes. L’algorithme de HealthMap aurait détecté l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest neuf jours avant l’Organisation mondiale de la santé. Chose certaine cependant, les données massives ne s’interprètent pas d’elles-mêmes : des modèles statistiques et des ordinateurs extrêmement puissants sont nécessaires pour y déceler le moindre sens ou y identifier des régularités. Et le choix des modèles et algorithmes n’est pas neutre, il est sociopolitique.
- Les données massives changent-elles la manière de faire de la recherche?
- Peut-on avoir trop de données? Jusqu’où vont nos capacités d’analyse?
- Quelles sont les applications les plus prometteuses?
Panélistes
- François Laviolette, Université Laval
- François Laviolette est professeur titulaire au Département d’informatique et de génie logiciel de l’Université Laval. Il a obtenu son doctorat en théorie des graphes à l’Université de Montréal en 1995. Sa thèse résolvait un problème vieux de soixante ans qui avait entre autres été étudié par le mathématicien Paul Erdos. Depuis plus de douze ans, son principal axe de recherche est l’apprentissage automatique (Machine Learning) et la bio-informatique. Plus spécialement, il développe des algorithmes permettant de résoudre de nouveaux types de problèmes d’apprentissage, notamment des problèmes liés à la génomique et à la protéomique. Il est actuellement le directeur du Centre de recherche en données massives de l’Université Laval.
- Paola Tubaro, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), France
- Paola Tubaro, sociologue et économiste, est chargée de recherche au CNRS à Paris, et professeure invitée à l’Université de Greenwich à Londres. Au carrefour de la sociologie économique et de l’analyse des réseaux sociaux, ses recherches portent sur les effets du numérique sur l’économie et la société, se penchant en particulier sur la parole problématique en ligne, la vie privée sur internet, et l’économie collaborative des plateformes. Elle s’intéresse également aux données, mettant en relation la tradition classique des enquêtes sociologiques et de la statistique publique avec les nouveaux défis que représentent les données nativement numériques (big data, open data, données administratives). Dans ses travaux, elle articule des méthodes diverses de collecte, de visualisation et d’analyse des données pour apporter un regard nouveau sur les problèmes socioéconomiques, et explore en ce moment le potentiel de l’apprentissage automatique ou machine learning pour l’interprétation du social.
- Soumaya Yacout, Polytechnique Montréal
- Formée en génie mécanique à l’Université du Caire et en recherche opérationnelles au Georges Washington University, Soumaya Yacout est aujourd’hui professeure au Département de mathématiques et de génie industriel de Polytechnique Montréal. Elle est spécialiste en optimisation des procédés et en apprentissage automatique. Ses travaux visent à développer un système intégré de diagnostic et de pronostic applicable à différents systèmes, tels le transport, les procédés industriels, l’aéronautique, etc. Ce système serait capable de manipuler de multiples données par le biais de différentes techniques d’analyse, dont le data mining. Aussi, quand elle exerce des fonctions administratives à Polytechnique Montréal, elle approche ses dossiers par une approche permettant d’optimiser les défs en cours, soit en abordant ses dossiers à travers 6 sigma ou mesures : définir, mesurer, analyse, améliorer et contrôler.
Animation : Dominic Cliche, Commission de l’éthique en science et en technologie et Véronique Croteau, Cégep de Sainte-Foy
RADICALISATION : psychologie et politique
Considérée comme l’une des causes principales du terrorisme, la radicalisation est un processus complexe et multidimensionnel. On parle souvent de « lavage de cerveau » pour désigner ce phénomène, mais quels sont les mécanismes qui poussent des individus à rallier un mouvement fanatique ou une secte? De nombreux scientifiques s’intéressent à cette question en analysant les profils et les parcours des personnes « radicalisées », mais aussi, en s’interrogeant sur le fonctionnement de notre cerveau. En effet, les mécanismes cognitifs comme la construction sociale de nos croyances sont autant d’angles d’approche pour comprendre ce phénomène d’endoctrinement.
- Qu’appelle-t-on radicalisation?
- Qu’est-ce qui nous rend captifs aux chants des sirènes?
- Quelles sont les actions préventives contre l’endoctrinement?
Panélistes
- Frédéric Dejean, Institut de recherche sur l'intégration professionnelle des immigrants - IRIPI, Cégep Maisonneuve
- Frédéric Dejean est chercheur à l’Institut de recherche sur l’intégration professionnelle des immigrants au Collège de Maisonneuve (IRIPI). Il détient un doctorat en études urbaines et a effectué trois années de postdoctorat en sociologie des religions, en philosophie politique et en aménagement. Son domaine de recherche de prédilection est l’étude de la diversité religieuse, et de ses conséquences sociales, dans les pays du Nord. Membre de l’équipe de recherche Pluralisme et radicalisation (PLURADICAL), son expertise dans les champs de la sociologie des religions en contexte de diversité et de l’interculturalisme le conduit à s’impliquer dans des recherches appliquées de son établissement.
- Johanna Masse, Université Laval
- Johanna Masse est doctorante en science politique à l’Université Laval et collaboratrice à Chaire de recherche de recherche du Canada sur les conflits et le terrorisme. Elle est aussi membre du TSAS Canadian Network for Research on Terrorism, Security & Society. Son projet de recherche porte sur l’influence des croyances dans le processus de radicalisation. Elle s’intéresse plus particulièrement à l’engagement des femmes dans des groupes terroristes.
- Simon Varaine, Université de Grenoble
- Simon Varaine, diplômé de l’Institut d’études politiques de Grenoble, est doctorant contractuel au sein du laboratoire PACTE — Politiques publiques, ACtion politique, TErritoires. Sa thèse vise à mettre en lien psychologie sociale et science politique pour expliquer les affinités individuelles avec les idéologies politiques radicales. Son premier axe de recherche réinvestit la théorie psychologique de la frustration relative pour expliquer le succès des mouvements sociaux réactionnaires et révolutionnaires en France, de 1882 à 1980. Par ailleurs, il étudie les liens entre institutions démocratiques et radicalité ainsi que la couverture médiatique des actes de violence politique.
- Simon Varaine, diplômé de l’Institut d’études politiques de Grenoble, est doctorant contractuel au sein du laboratoire PACTE — Politiques publiques, ACtion politique, TErritoires. Sa thèse vise à mettre en lien psychologie sociale et science politique pour expliquer les affinités individuelles avec les idéologies politiques radicales. Son premier axe de recherche réinvestit la théorie psychologique de la frustration relative pour expliquer le succès des mouvements sociaux réactionnaires et révolutionnaires en France, de 1882 à 1980. Par ailleurs, il étudie les liens entre institutions démocratiques et radicalité ainsi que la couverture médiatique des actes de violence politique.
Animation : Marc-Olivier D’Astous, Collège Montmorency
PHYSIQUE : onde, boson et courbure
En 2015, des ondes gravitationnelles ont été détectées directement pour la première fois par des astrophysiciens américains. Elles sont nées pendant la dernière fraction de seconde avant la fusion de deux trous noirs. La détection confirme une prédiction majeure de la théorie de la relativité générale de 1915, énoncée par Albert Einstein. En 2012, on a observé une nouvelle particule présentant des caractéristiques compatibles avec celles du boson de Higgs prédit par le modèle standard de la physique des particules. Cette confirmation de l’existence de la fugace particule devrait aider à y voir plus clair dans la matière sombre. Et ici même au Québec, des travaux récents en optique ont produit des faisceaux de lumière aux trajectoires courbes dans le vide. Il est pourtant bien connu que la lumière se propage en ligne droite... Comment est-ce possible de produire ce phénomène dans un laboratoire?
- Quelles voies s’ouvrent à la recherche en physique avec ces avancées?
- La physique moderne a-t-elle des applications bien concrètes?
- Quels liens entre la physique de l’espace et celle des particules?
Panélistes
- Nathalie Besson, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)
- Nathalie Besson est chercheuse au Service de physique des particules de l’Institut de recherche sur les lois fondamentales de l’univers au CEA de Saclay. Elle travaille au sein du groupe qui exploite les données enregistrées par le détecteur ATLAS installé autour d’un des points de collision du grand collisionneur de protons, le LHC, au CERN à Genève. Son domaine de prédilection est le modèle standard de la physique des particules, plus précisément l’étude des bosons W et Z. Elle participe à la diffusion des connaissances en physique des particules par le biais de conférences, à l’occasion de manifestations scientifiques ou dans les établissements scolaires, et par l’enseignement.
- Mathieu Fortin, Cégep de Sainte-Foy
- Mathieu Fortin est professeur de physique au Cégep de Sainte-Foy. Il détient un baccalauréat en ingénierie et termine un doctorat à l’Université Laval en physique optique. Il est spécialisé en interférométrie et son projet de thèse consiste à faire courber la trajectoire d’un faisceau de lumière dans le vide. Il a collaboré à un projet pédagogique de réalité augmentée nommé Parallèle. Il a aussi organisé quelques missions éducatives pour des étudiants collégiaux en Europe de l’Est et au Bélize. Il possède un diplôme de deuxième cycle en enseignement au collégial ainsi qu’un diplôme d’assistant en langue seconde en Allemagne. Finalement, dans la vie « physique », Mathieu est aussi bassiste dans un groupe de musique progressive.
- Serge Pineault, Université Laval
- Serge Pineault est astrophysicien et professeur à l’Université Laval. Après une formation avancée en astrophysique relativiste, il étudie la radioastronomie. Il s’intéresse aujourd’hui aux bulles produites par les vents stellaires et les explosions de supernovas ainsi qu’à l’astrophysique des trous noirs. Il est aujourd’hui membre du Centre de recherche en astrophysique du Québec (CRAQ) qui regroupe tous les astrophysiciens de la province afin de renforcer la synergie entre les théoriciens et les observateurs.
Animation : Mathieu Riopel, Centre de démonstration en sciences physiques