Trois questions clés serviront de guide dans l'organisation de ce colloque.
(1) Quelles sont les fonctions clés de la main qui sont le plus impactées par les technologies de l'informatique et des communications (TIC), en quoi et comment? De quoi faudrait-il surtout s'inquiéter?
(2) Comment des savoirs développés dans des champs disciplinaires « éloignés » peuvent-ils se croiser sur la question de la main (p.ex. art, sciences et philosophie)
(3) Faut-il se soucier du maintien de l'apprentissage et de l'utilisation de l'écriture manuelle ?
On s'inquiète périodiquement des impacts des TIC, mais assez peu de la transformation du rôle de la main. Ce déficit d'intérêt contraste avec le fait que la main a été un sujet d'attention au cours de l'histoire des savoirs, autant chez les scientifiques que les philosophes ou les artistes. Ce colloque serait l’occasion de favoriser les rapprochements entre différents domaines de recherche.
En fait, beaucoup de disciplines se sont penchées sur la main, mais sans qu'elle soit cependant un centre d'intérêt majeur. La variété des savoirs développés (par ex., sur la motricité, la perception, la communication, la mémoire, la représentation symbolique, l'identité, la créativité) ne facilite pas leur circulation, d'autant plus que ces savoirs s'expriment à travers des langages et des circuits différents. Ce colloque se propose ainsi d'explorer des mises en contact à travers diverses stratégies comme des présentations en binôme (p. ex: la question du tactile/haptique intéresse les spécialistes des TIC mais aussi les artistes). Cela peut s'explorer aussi en établissant un dialogue passé-présent. (p.ex. en sollicitant des médiévistes qui ont étudié cette question).
Quant à l'apprentissage de l'écriture, la problématique est intéressante car il met la main en cause une dimension importante qui est celle de la mémorisation de la langue et du potentiel de communication.