L’économie circulaire (ÉC) est définie comme « un système économique qui représente un changement de paradigme dans la manière dont la société humaine est en relation avec la nature et qui vise à prévenir l'épuisement des ressources, à fermer les boucles énergétiques et matérielles et à faciliter le développement durable » (Prieto-Sandoval et al., 2018). Bien que la notion d’ÉC ait plus de 50 ans, le déploiement du modèle circulaire est graduel et l'économie mondiale n'est circulaire qu'à hauteur de 7,2 %. Quant à elle, l’économie du Québec est circulaire à 3,5 % (Circle Economy, 2024).
Comment expliquer ces faibles niveaux de circularité dans le contexte d’urgence climatique et de biodiversité révélé par le GIEC (2023) et l’IPBSE (2022) ? D’abord, il est utile de situer l’enjeu au niveau des organisations, en particulier des entreprises, qui sont les principales génératrices d’impacts environnementaux. Puis, il est pertinent de s’intéresser aux petites et moyennes organisations (PMO) qui représentent environ 95% des organisations dans le monde. La participation de tous les acteurs est requise pour circulariser l’économie (Québec circulaire, 2024) et les organisations peuvent jouer un rôle significatif.
Cependant, plusieurs freins limitent l’intégration des pratiques d’ÉC dans les PMO. Des freins techniques et financiers tels que le manque de ressources financières, de compétences et de technologies adaptées sont documentés depuis quelques années. Toutefois, des aspects plus managériaux sont également à examiner. Quel est le rôle de la culture organisationnelle, du leadership, de l'engagement des employés et de la collaboration des parties prenantes dans la conduite ou l'entrave des initiatives d'EC ? Ces sujets moins documentés dans la littérature seront mis de l’avant dans ce colloque organisé par l’équipe du thème et projet structurant sur les pratiques organisationnelles (TPS B3) du RRECQ.