La prise de décision est un élément central dans toutes les étapes du cycle de vie d’un projet. Elle se manifeste à divers niveaux institutionnels et organisationnels, se traduisant en cadres de gouvernance, en orientations stratégiques ou encore en procédures administratives. La prise de décision peut ainsi être étudiée sous différents prismes : sciences politiques, économie, psychologie, gestion de projet, pour ne nommer que ceux-ci.
Selon Wallner (2017), les décisions peuvent être influencées par une multitude de facteurs, impliquant des idées, des intérêts et des institutions. De plus, les décisions stratégiques se prennent généralement dans un contexte caractérisé par la vulnérabilité, l’incertitude, la complexité et l’ambiguïté (VICA) (Bennett et Lemoine, 2014). Certains biais cognitifs et politiques sont souvent à l’œuvre dans les moments de prise de décision, car les parties prenantes jouent un rôle crucial tout au long du processus de prise de décision (Flyvbjerg, 2021). Enfin, de nombreux outils viennent en aide aux décideurs, notamment en matière d’intelligence artificielle (PMI, 2024).
Les problématiques liées à la prise de décision peuvent émerger dès les phases initiales d’un projet, en raison d’une définition imprécise du besoin à l’origine de celui-ci, d’un manque d’alternatives, sans oublier les enjeux liés à l’information, qu’elle soit insuffisante ou surabondante (Priemus, 2010). Également, il est essentiel de se poser des questions à propos des résultats de cette prise de décision, en termes d’efficacité et de transparence. Le processus de prise de décision peut également être une source d’apprentissage individuelle et organisationnelle (Romero-Torres et al, 2024).
Ce colloque souhaite explorer les développements récents dans ce domaine d’études afin de répondre à la question suivante : quelles sont les pratiques novatrices en matière de prise de décision et quelles en sont les incidences initiales sur la gouvernance et la gestion de projets?