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Le jeudi 8 mai 2025

Les notions de pouvoir et de contrôle occupent une place centrale dans les travaux des chercheusres féministes sur la violence conjugale qui, dès le milieu des années 1970, ont conceptualisé ce phénomène comme étant profondément enraciné dans la domination des hommes sur les femmes (Dobash et Dobash, 1979; Hanmer, 1977; Schechter, 1982 [2005]). S’appuyant sur les écrits féministes, le chercheur américain Evan Stark a publié, en 2007, un livre intitulé Coercive Control : The Entrapment of Women in Personal Lifeproposant ainsi une compréhension de la violence conjugale fondée sur le concept du contrôle coercitif. Dans cet ouvrage, Stark fait le constat que, comme société, nous avons fait fausse route en compartimentant la violence conjugale en « actes » ou en « incidents » plutôt que de la considérer dans son ensemble en tant que phénomène ancré dans le contrôle et la privation de liberté. Saisir cette dynamique nécessite donc de considérer la problématique à travers le prisme de la « privation de liberté » et non seulement sous l’angle de la « sécurité » des victimes. L’analogie de la cage, proposée par Stark, est particulièrement éclairante pour comprendre dans quel contexte une victime pourrait se retrouver privée de sa liberté. Chacune des stratégies déployées par l’agresseur constitue un barreau de cette cage (un regard glacial, un commentaire méprisant, un coup porté, une menace, etc.) et, au fil du temps, la victime se retrouve prisonnière de cette cage. 

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Section 400 - Sciences sociales

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