L’année 2011 marquait l’annonce de « l’Industrie 4.0 » lors de la foire d’Hanovre. Une décennie plus tard, force est de constater que nous sommes encore loin du paysage dépeint par la littérature et d’un monde exploitant pleinement les technologies du numérique et de la connectivité.
Une des briques technologiques importantes de l’Industrie 4.0 est l’Internet des Objets (IdO). L’IdO couvre un panel important d’applications allant de la santé et bien-être au plancher industriel, en passant par le militaire, la santé et sécurité au travail, ou encore les performances artistiques. Pour ces différentes applications, l’IdO se matérialise par spectre important de produits connectés capables de collecter et transmettre des données via l’Internet, allant du simple capteur connecté à des sous-systèmes industriels, en passant par les technologies portables.
Les promesses de l’IdO sont nombreuses. Pour le secteur de la santé québécois, l’IdO pourrait permettre, par l’usage de technologies portables par exemple, un diagnostic préventif et un suivi de patients à distance. Pour le secteur industriel en pleine pénurie de main-d’œuvre, l’IdO, grâce aux objets connectés, doit permettre de réaliser le suivi des opérations en temps réel, de prédire les pannes de machines et d'automatiser les processus de production, avec in fine une augmentation de la productivité industrielle. Or, différents facteurs semblent limiter l’adoption de l’IdO. Par exemple, les préoccupations en matière de sécurité de l’information et la confidentialité des données amènent les entreprises à se méfier de l’IdO.
En ce sens, ce colloque se veut être un forum pour discuter des freins et facilitateurs du domaine à travers les dernières innovations en matière d’IdO, ou encore de leur manque d’adoption. Des problématiques techniques et inhérentes à l’IdO telles que leur fabrication, leur impact environnemental, ou encore leur sécurité seront discutées, de même que les facteurs externes freinant leur adoption.