La science de l’utilisation de la science, ou science du transfert et de la mobilisation des connaissances, s’emploie à documenter les processus, les mécanismes et les contextes de l’utilisation des connaissances scientifiques. Dans ce domaine, les études sur le courtage de connaissances renvoient plus particulièrement aux travaux sur les personnes ou les organisations qui occupent une position d’intermédiaires entre science, pratique et politique.
Le courtage de connaissances représente une stratégie d’avenir pour répondre à l’impératif d’une meilleure utilisation des connaissances issues de la recherche – une préoccupation aussi bien des grands bailleurs de fonds en recherche que des milieux de pratique qui désirent améliorer la qualité de leurs actions en les basant sur des données probantes. Néanmoins, ce qu’est exactement le courtage de connaissances et les différentes conditions de son déploiement pour assurer une efficacité à cette stratégie ne font pas l’objet d’un consensus, en raison de la diversité des tâches en jeu et du rayonnement relativement restreint des écrits scientifiques dans ce domaine d’action.
Plusieurs efforts de définition permettent d’appréhender les différentes tâches de ce rôle d’intermédiaire. Celles-ci peuvent s’organiser sur un continuum d’implication, variant selon le contexte d’utilisation des connaissances et le public ciblé, de la simple recherche des connaissances pertinentes pour répondre à un besoin jusqu’à une influence dans des processus d’innovation grâce à la coproduction de connaissances (Shaxon et al., 2012). Les activités de courtage peuvent également être classées par domaines d’activités : gestion des connaissances, mise en relation des personnes ou développement des compétences (Bornbaum et al., 2015), ou encore être décrites comme un accompagnement à la mise en œuvre de pratiques basées sur les données probantes (Albers et al., 2020). Courtiers et courtières évoluent dans des universités, des établissements de santé, des agences gouvernementales ou font partie de centres réservés ou d’infrastructures de transfert de connaissances (Lane, 2022).
Ce colloque permet de dresser un état de la situation grâce à la mise en commun d’expertises complémentaires et de formuler des pistes de consolidation de cette pratique.
Remerciements
Fonds de recherche du Québec - Société et Culture, Conseil de recherches en sciences humaines, Ministère de la Santé et des Services Sociaux, CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, Fondation Mirella et Lino Saputo, Centre des Compétences Futures, Mitacs, Agence régionale de santé d’Île-de-France, Agence nationale de recherche française, Expertise France/l'Initiative et USAID.