Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.
Le mercredi 10 mai 2023

La recherche en santé du travail, et plus spécifiquement en ergonomie, est souvent « située » : elle se démarque par sa réponse à la demande d’un groupe social, son lien étroit avec des situations de travail ainsi que sa considération du bien-être des travailleuses et travailleurs. En ce sens, elle mobilise plusieurs méthodes de recherche pragmatiques qui mènent à des analyses et transformations cohérentes pour le groupe social demandeur.

Parce que la discipline adopte une approche systémique, les chercheuses et les chercheurs s’intéressent au concept d’intersectionnalité, avec toutes les difficultés retenues dans la littérature quant à la délimitation du périmètre de ce qu’il définit. En effet, il est reconnu que ce concept déploie un énorme potentiel analytique et transformatif s’il est manié de façon adéquate.

De fait, le développement d’un regard intersectionnel apporte plusieurs enjeux et questionnements pour ces chercheuses et chercheurs. Notamment, cela offre des cadres théoriques, des méthodologies, des approches et des analyses qui ne s’harmonisent pas toujours naturellement avec les traditions du domaine.

Par ailleurs, une des limites à la mobilisation de l’intersectionnalité est le manque d’espaces réflexifs et sécuritaires pour envisager collectivement sa place dans la recherche en santé du travail. Ces espaces sont essentiels afin d’ouvrir le champ des possibles, d’ajuster les lentilles d’analyse, de reconsidérer les différentes postures (épistémologiques, de pouvoir) au sein même des groupes de recherche et, finalement, de développer des façons d’intégrer une lecture intersectionnelle de façon optimale.

Il est donc nécessaire de créer un espace pour faire avancer les discussions, notamment autour de trois thèmes :

  1. Quelles postures épistémologiques et de recherche favorisent une lecture intersectionnelle ?
  2. Quelles méthodes permettent une approche intersectionnelle ?
  3. Quelles sont les finalités d’une telle lecture ?

L’événement sera divisé en deux portions et s’étalera sur trois heures :

  1. La première portion sera un hybride entre des conférences et un panel. Les présentateur·trice·s (environ cinq) seront invités à présenter un contenu de leur choix en sept minutes. Ce contenu peut être un état de la recherche, un partage d’expérience, une présentation de protocole ou de résultats, ou encore une réflexion sur le sujet. Les 30 minutes suivantes seront consacrées à une discussion entre les présentateur·trice·s. Les organisateur·trice·s du colloque animeront la discussion, s’assureront de maintenir un climat non violent et répondront aux questions de l’auditoire.
  2. La seconde portion prendra la forme d’un atelier. L’auditoire et les panélistes seront divisés dans des groupes d’environ six personnes afin de se pencher plus en profondeur sur certaines questions, abordées ou non dans le panel. Il y aura 30 minutes de discussions intragroupes guidées et 20 minutes de restitution.
/
Sur place et en ligne
Ajouter à mon horaire

Colloque

Section 600 - Colloques multisectoriels

Responsables

Afficher tous les résumés

Après-midi

14 h 00 à 14 h 30
Communication orale
Communications orales
Intersectionnalités et recherche en santé du travail : une introduction
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Université de Montréal - Claire McNicoll
Local : Z-350
14 h 00
Intersectionnalités : histoire, volontés et définitions
Myriam Bérubé (UdeM - Université de Montréal)
14 h 30 à 15 h 30
Panel
Panel / Atelier
Intersectionnalités et recherche en santé du travail : état des lieux, avancées et réflexions
Uniquement sur place
Bâtiment : Université de Montréal - Claire McNicoll
Local : Z-350
Présidence/Animation : Martin Chadoin (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Discutant·e : Francois Aubry (UQO - Université du Québec en Outaouais), Vanessa Blanchette-Luong (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Lederer (UQO - Université du Québec en Outaouais), Nadielda Pastor-Bédard (UdeM - Université de Montréal), Jessica Riel (UQAM - Université du Québec à Montréal)
14 h 30
L'absence de participation des préposés aux bénéficiaires au développement de leur stratégies de prévention de leur SST : un effet concret de formes de domination?
Francois Aubry (UQO - Université du Québec en Outaouais)
14 h 40
Observer l’activité de travail à travers le prisme de l’intersectionnalité : enjeux et défis pour la recherche et l’intervention
Jessica Riel (UQAM - Université du Québec à Montréal)
14 h 50
Regard intersectionnel pour le développement de stratégies de prévention des cancers professionnels dès l'adolescence auprès d'élèves éprouvant des difficultés d'apprentissage
Nadielda Pastor-Bédard (UdeM - Université de Montréal)
15 h 00
Comment l'analyse quantitative peut-elle être utilisée pour améliorer la santé au travail sans renforcer les inégalités sociales?
Valérie Lederer (UQO - Université du Québec en Outaouais)
15 h 10
Instrumentalisation de l'intersectionnalité : retour d'expérience et réflexions d'une jeune chercheuse
Vanessa Blanchette-Luong (UQAM - Université du Québec à Montréal)
15 h 30 à 16 h 30
Panel
Panel / Atelier
Discussions
Uniquement sur place
Bâtiment : Université de Montréal - Claire McNicoll
Local : Z-350
Présidence/Animation : Myriam Bérubé (UdeM - Université de Montréal)
Participant·e·s : Francois Aubry (UQO - Université du Québec en Outaouais), Myriam Bérubé (UdeM - Université de Montréal), Vanessa Blanchette-Luong (UQAM - Université du Québec à Montréal), Martin Chadoin (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Lederer (UQO - Université du Québec en Outaouais), Jessica Riel (UQAM - Université du Québec à Montréal)