Dans la francophonie canadienne, la recherche en éducation est un domaine bien établi mettant souvent en relief les défis de l’enseignement en milieu minoritaire francophone (Cavanagh, Cammarata et Blain, 2016). De plus en plus, cette recherche est réalisée dans un contexte où les technologies numériques peuvent à la fois faire l’objet d’études ou faire partie des outils de collecte de données. Cependant, très peu d’études sont faites en français (Millette, Millerand, Myles et Latzko-Toth, 2020). Avec la pandémie, le numérique est venu bouleverser le monde du travail, entre autres le monde de l’éducation. Jeremy Rifkin a même perçu cette crise comme une occasion pour la société de se réinventer, et l’éducation n’y échappe pas, ayant à son tour dû s’adapter en très peu de temps sans exploiter tout le potentiel du numérique par faute de temps pendant la pandémie (Burquel et Busch, 2020). Par conséquent, nous assistons à l’incursion du numérique dans notre quotidien, mais aussi dans nos relations autant personnelles que professionnelles. Les compétences numériques et médiatiques des élèves et des enseignants viennent bouleverser les modèles d’enseignement traditionnels, mentionnons l’exemple de la classe inversée, qui amène le jeune à s’engager davantage dans son apprentissage autant à la maison qu’en salle de classe dans la résolution de problèmes réels. Ces nouvelles compétences numériques et médiatiques qui sont exigées des sociétés modernes nous amènent à redéfinir l’enseignement (Bjork Gudmundsdottir et Beate Vasbo, 2014). Il est donc urgent de se pencher sur ces changements qui touchent l’enseignement et les jeunes dans nos écoles de langue française.
Remerciements
Organisé par l'Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques. Nous reconnaissons l'appui du gouvernement du Canada