Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 90e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Le bien-être est un concept émergent dans nos institutions éducatives, notamment parce que l’on constate un déclin de la santé mentale des professionnels de l’éducation depuis des décennies. Si les décideurs élaborent des politiques encourageant les milieux à entreprendre des changements pour favoriser le bien-être chez les apprenants, celui des professionnels qui les soutiennent quotidiennement est sous-estimé. Cet objectif de réussite éducative, bien qu’elle fasse écho chez plusieurs individus, est loin d’être l’unique résultante de l’intégration du bien-être dans les milieux et ne peut être possible que si une mobilisation collective a lieu. Il convient de s’interroger sur le concept polysémique qu’est le bien-être en apportant des clarifications en ce qui a trait à sa définition dans différents contextes : Qu’est-ce que le bien-être? Comment se manifeste-t-il? Quels moyens mettre en place pour aider les professionnels à le ressentir? Ces réponses sont primordiales pour dresser un socle solide de connaissances scientifiques. À cet égard, le champ de la psychopédagogie du bien-être devient une avenue incontournable pour étudier ce phénomène en éducation. Il allie les connaissances issues de la psychologie positive et de la pédagogie afin de mieux définir et de comprendre comment apprendre aux enseignants et aux autres professionnels de l’éducation à se sentir bien, à s’épanouir et à développer une santé mentale positive pour ensuite accompagner les autres. Elle se distingue d’ailleurs par un accompagnement de l’apprenant par l’enseignant dans une perspective psychopédagogique où il doit construire, par diverses pratiques pédagogiques, ses apprentissages théoriques et expérientiels afin qu’ils deviennent des moyens d’action concrets. Cette prise de conscience amène à un pouvoir-agir individuel afin d’amorcer une démarche où la préoccupation au bien-être devient plus qu’un objectif à atteindre, mais un levier pour favoriser l’actualisation de soi vers le développement d’un savoir-être collectif. La psychopédagogie du bien-être permet d’emboîter le pas vers un changement de culture professionnelle qui s’oriente vers une approche humaniste, afin de mieux guider les apprenants dans des environnements bienveillants et propices au bien-être.

Le colloque est l’occasion de faire l’état des lieux des recherches théoriques et empiriques qui se penchent sur l’enseignement, l’apprentissage et le développement du bien-être, de l’épanouissement et du fonctionnement mental optimal. Trois blocs thématiques regroupent les communications : 1) les connaissances théoriques actuelles; 2) le bien-être chez les professionnels de l’éducation; et 3) les dispositifs pédagogiques pour favoriser leur bien-être. Le colloque présente diverses perspectives liées au bien-être pour cultiver une santé mentale positive chez les divers acteurs de l’éducation travaillant dans diverses institutions éducatives, du centre de la petite enfance à l’université.

Remerciements :

Nous remercions le Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux de la Mauricie-Centre du Québec (CIUSSS-MCQ) ainsi que l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) pour son soutien financier. Nous remercions également madame Brigitte Gagnon et madame Julie Bazinet pour leur engagement dans l'élaboration du champ de la psychopédagogie du bienêtre avec madame Nancy Goyette.

Dates :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaires :
  • Université du Québec à Trois-Rivières
  • CIUSSS MCQ

Programme

Communications orales

Fondements théoriques

Salle : B-3220 — Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
  • Communication orale
    La psychopédagogie du bienêtre : l'art d'apprendre à développer une santé mentale optimale afin de mieux accompagner les autres
    Nancy Goyette (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Caroline McCarthy (Université du Québec à Trois-Rivières)

    Le bienêtre et la bienveillance sont des concepts en émergence dans notre société, et en l'occurrence, dans nos milieux éducatifs. En effet, de nombreuses années de coupes budgétaires menant à une carence de ressources humaines et matérielles démontrent que le travail en éducation est complexe. Pourtant, certains individus réussissent à bien y évoluer et être persévérants malgré les défis. Ce phénomène a été le socle qui ont alimenté les recherches qui ont mené à la création d'un nouveau champ en science de l'éducation, la psychopédagogie du bienêtre. Il allie les concepts issus de la psychologie positive et de la pédagogie pour développer des connaissances et des outils adaptés aux différents contextes vécus dans les milieux de l'éducation pour favoriser la santé mentale optimale. En psychopédagogie du bienêtre, plusieurs questions peuvent être l'objet de recherche et de réflexion, pour construire des environnements favorables pour tous dans les institutions éducatives. Par exemple, comment apprendre à ressentir du bienêtre et à mieux réguler nos émotions ? Comment accompagner nos élèves/étudiant.e.s avec bienveillance pour favoriser leurs apprentissages ? Comment travailler en concertation pour établir un plan d'action orienté vers le bienêtre ? Cette conférence présentera les derniers développements dans ce champ novateur et donnera des exemples concrets de stratégies à adopter pour initier des changements positifs dans les milieux pour le bénéfice de tous.

  • Communication orale
    Réflexion sur les enjeux actuels de l’étude du bien-être au travail chez les enseignant·e·s
    Caterina Mamprin (Université de Moncton)

    L’étude du bien-être des enseignant·e·s connaît un essor remarquable. Cet engouement peut notamment être dû aux effets délétères de la pandémie sur la santé psychologique déjà fragilisée de certains enseignant·e·s ou encore de la prise de conscience collective des défis vécus dans les milieux scolaires qui a découlé de cette conjoncture (Falk et al., 2021; Sokal et al., 2021). Par ailleurs, cet intérêt est aussi alimenté par le développement de la psychologie positive qui s’opère depuis une vingtaine d’années et qui résonne dans les milieux scolaires (Lomas et al., 2020). En parcourant la littérature scientifique, la polysémie du terme « bien-être » est rapidement constatée. Or, nombreux s’appuient sur des résultats obtenus précédemment sans prêter attention au phénomène compris sous l’ombrelle du « bien-être » (Hascher et Waber, 2021). Pourtant, les résultats peuvent être influencés par les différences inhérentes aux conceptions employées. On l’observe notamment en analysant les études qui tissent un lien entre le bien-être des enseignant·e·s et l’expérience scolaire des élèves (Maricuțoiu et al., 2023). En nous appuyant sur une revue critique et historique de la littérature, nous présenterons des questions actuelles sur l’étude du concept de « bien-être au travail chez les enseignant·e·s ». Nous proposerons également quelques pistes pour favoriser l’interprétation des résultats proposés dans les textes abordant le bien-être chez ces travailleur·euse·s.

  • Communication orale
    Bien-être à l’école : un modèle pour le développement des compétences psychosociales et éthiques
    Isabelle Vonèche-Cardia (Ecole Polytechnique Fédérale Lausanne (EPFL)), Frédéric Darbellay (Université de Genève), Zoé Moody, Rebecca Shankland (Université Lyon Lumière-2)

    La promotion du bien-être des enfants et des jeunes est un objectif clé du développement durable. Elle fait l’objet de recherches, plus particulièrement les programmes de Youth positive development (YPD). Ce type de programmes ont pour but « la mise en valeur des points forts des jeunes, l'établissement de contextes engageants et favorables, et la création d'opportunités d'interactions bidirectionnelles et constructives entre les jeunes et le contexte » (Taylor et al., 2017, p. 1156). Mettant la focale sur le contexte scolaire, des travaux montrent qu’il existe des moyens efficaces d'améliorer la qualité de vie des enfants et des jeunes, notamment par le biais d'interventions brèves pouvant être facilement intégrées dans les pratiques pédagogiques (ex., pratiques de pleine conscience, les forces de caractère, etc.). Bien que ces interventions soient efficaces pour promouvoir la santé et le bien-être subjectif des élèves, leur impact direct sur l’apprentissage et la motivation scolaire reste limité si les enseignant·e·s ne développent pas elles·eux-mêmes leurs propres compétences psycho-sociales, afin de mieux répondre aux besoins des enfants et respecter leurs droits (Moody, 2020). Dans le cadre de cette présentation, nous présenterons un modèle théorique visant à articuler les différents niveaux en jeu dans la réflexion autour du développement positif des enfants à l’école, comme environnement démocratique.


Communications orales

Plénière: Comment intégrer les connaissances issues de la recherche liées à la santé mentale positive dans les institutions éducatives ?

Dans les institutions éducatives, bien que l'on veuille intégrer les concepts liés à une santé mentale positive quotidiennement, on constate qu'il existe dans plusieurs institutions éducatives une méconnaissance des connaissances issues de la recherche pour guider les plans d'action, ce qui rend incohérent le discours et les actions concrètes dans les milieux. Cette plénière aborde, entre autres, les questions suivantes:

- Quel est l'état des lieux présentement ?

- Comment réussir à sensibiliser les professionnels de l'éducation à adopter un changement quant à leur culture professionnelle pour favoriser le bien-être et la bienveillance ?

- Quels moyens concrets entreprendre pour initier/enrichir une collaboration bidirectionnelle réelle entre les universités (théorie) et les milieux (pratique)?

Salle : B-3220 — Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
Discutant·e·s : Natacha Duroisin (Université de Mons), Marie-Andrée Pelletier (TÉLUQ - Université du Québec)

Dîner

Repas

Les participants sont invités à aller diner à l'extérieur.

Salle : B-3220 — Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant

Communications orales

Le bienêtre chez les professionnels

Salle : B-3220 — Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
  • Communication orale
    Le bienêtre des enseignant.e.s et des technicien.ne.s intervenant à l’éducation préscolaire : quelles compétences socio-émotionnelles à développer?
    Marie-Andrée Pelletier (TÉLUQ - Université du Québec)

    Le fait d’avoir des relations significatives avec les autres contribue au bienêtre ressenti dans son travail (Pelletier et Goyette, 2023). La collaboration peut servir à épancher plusieurs émotions suscitées par les problèmes rencontrés (Rey et Gremaud, 2013). Pourtant, il existe peu de données pour former à l’adoption de telles pratiques et peu de formations qui se concentrent sur le développement de ces compétences dans ce contexte (Beaumont et Garcia, 2020). En ciblant elles-mêmes les besoins de formation liés à leurs compétences socio-émotionnelles, les personnes intervenant en milieu scolaire seront alors en mesure de mieux construire un sens de leur travail favorable au sentiment de bienêtre (Pelletier, 2023 à paraitre; Goyette, 2016). Cette communication présente les résultats d’une étude menée par entrevues semi-dirigées auprès de 8 techniciens en éducation spécialisée à l’éducation préscolaire. L’objectif était d’identifier leurs perceptions quant aux pratiques collaboratives favorables au développement des CSE. Les résultats révèlent entre autres des besoins relatifs aux cinq domaines définis dans plusieurs travaux de la CASEL (2013), soit la conscience de soi, l’autogestion, la conscience sociale, les habiletés relationnelles et la prise de décision responsable (Zins et al., 2004). Ces résultats permettront de formuler des hypothèses de réflexion et d’action pouvant être mises en œuvre dans le cadre de formation, et ce, pour favoriser le bienêtre au travail.

  • Communication orale
    Le PERMA et le Capital Psychologique des enseignants de Fédération Wallonie-Bruxelles et du Québec : deux outils de profil au service de la psychopédagogie du bien-être
    Denis Bertieaux (UMONS), Natacha Duroisin (Université de Mons), Nancy Goyette (Université du Québec à Trois-Rivières), Josée Lefebvre (Université du Québec à Trois-Rivières), Sacha Stoloff (Université du Québec à Trois-Rivières)

    Le bien-être des enseignants, tel que conceptualisé par Seligman (2012) avec le modèle PERMA, est ici étudié à travers le lien qu’il entretient avec le concept de Capital Psychologique (PsyCap) défini par Luthans & Youssef (2004). Des données ont été recueillies auprès d’enseignants volontaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du Québec (N=106) lors d’une enquête menée en deux temps, en décembre 2021 et avril 2022. Le questionnaire se composait de deux échelles de mesure, le F-PCQ24 pour le PsyCap (Choisay et al., 2021) et la version francophone du PERMA Profiler (Butler & Kern, 2016). Les résultats présentent des scores moyens de PsyCap et de PERMA positifs (respectivement 4,27/6 et 7,27/10). De plus, des structures récurrentes du PERMA et du PsyCap apparaissent. Le PERMA Profiler montre que le sens (7,80/10) et l’engagement (7,47/10) sont les caractéristiques principales du bien-être des enseignants. Quant au PsyCap, il se caractérise par un sentiment d’auto-efficacité élevé (4,51/6 en moyenne) mais un optimisme systématiquement faible (3,66/6). Une analyse de régression (R2=.713) montre que l’optimisme est justement le prédicteur le plus important du bien-être PERMA (β=.502, p<.001), devant l’auto-efficacité (β=.490, p<.001) et l’espoir (β=.478, p<.001). Ces données permettent d’orienter la réflexion sur la construction de dispositifs en psychopédagogie du bien-être, personnalisés au profil et aux besoins des enseignants.


Communications orales

Les dispositifs de formation

Salle : B-3220 — Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
Présidence : Marie-Andrée Pelletier (TÉLUQ - Université du Québec)
  • Communication orale
    Outiller à contribuer à une culture de bien-être et de bienveillance en milieu scolaire : retombées d’un cours à la maîtrise en adaptation scolaire et sociale
    Félix Guay-Dufour (UdeS - Université de Sherbrooke), Julie Lane (Université de Sherbrooke)

    Au Québec, le taux de décrochage de la profession enseignante et les difficultés inhérentes au recrutement de personnel sont en constante augmentation. Plusieurs auteurs soulignent l’importance des mieux pour soutenir le personnel enseignant face aux défis de la profession.

    La présente étude a été menée afin d’évaluer les retombées perçues par les étudiant.e.s ayant participé au cours de deuxième cycle universitaire en éducation de l’Université de Sherbrooke : Contribuer à une culture de bien-être et de bienveillance en milieu scolaire. Ce cours vise à conscientiser la personne enseignante en adaptation scolaire et sociale au rôle qu’elle peut jouer pour contribuer à une culture qui favorise la santé mentale et le bien-être des élèves et des enseignants dans son milieu scolaire. Notre conférence permettra de décrire ce cours et cette évaluation. Au total, 50 étudiant.e.s universitaires ayant suivi le cours à l’hiver ou à l’été 2021 ont rempli un questionnaire d’évaluation après le cours et/ou ont pris part à une entrevue semi-dirigée. Des questions concernant leur perception du cours et les retombées possibles ont été posées. L’analyse qualitative des réponses obtenues révèle que le cours a été profitable à deux niveaux : 1) Bien-être et bienveillance des personnes enseignantes en favorisant l’introspection et permettant d’acquérir des outils : 2) Anxiété et santé mentale des élèves en permettant de mieux comprendre les enjeux et ainsi mieux intervenir dans leurs milieux.

  • Communication orale
    Le LABOE : une plateforme pour favoriser la santé mentale positive du personnel en milieu scolaire
    Séphorah Azur-Basile (Université du Québec à Trois-Rivières), Gisèle Denoncourt (CIUSSS MCQ), Nancy Goyette (Université du Québec à Trois-Rivières), Caroline Mc Carthy (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    La santé mentale est une préoccupation de plus en plus grandissante dans les milieux scolaires. En effet, on constate une hausse de la détresse psychologique chez le personnel, mais aussi chez les élèves, ce qui constitue une situation alarmante. Considérant qu’une santé mentale positive chez les membres du personnel scolaire peut influencer le bienêtre des élèves, le CIUSSS Mauricie-Centre du Québec en collaboration avec les établissements publics et privés de cette région et UQTR, se sont donné pour mandat d'intervenir pour favoriser son développement et sa prévention. Par le biais d'une plateforme numérique, la création un carrefour d'outils permet au personnel scolaire de se documenter et de mobiliser diverses ressources spécifiquement adaptées à leur contexte de travail. Ce carrefour propose des contenus diversifiés tels que des capsules interactives, des ballados, des entrevues et du matériel pédagogique accessibles gratuitement. L’objectif principal de ce projet est de permettre aux membres du personnel d’avoir facilement accès à une diversité de ressources crédibles et de promouvoir leur développement professionnel par la prise en compte de leur bienêtre. Cette communication présentera le LABOE et quelques retombées concrètes dont l’accroissement du bienêtre professionnel, l’autonomie et le développement d’une identité professionnelle positive par la création d’un environnement favorable et des pratiques permettant la réflexion, la discussion et la mise en action.

Communications orales

Les dispositifs de formation

Salle : B-3220 — Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
  • Communication orale
    Le programme “JSBE-Je suis bien à l’école” : développement progressif des compétences psychosociales cognitives, émotionnelles et sociales des élèves du primaire
    Emmanuel Bernet (International French School Singapore), Julie Dubarle (IFS)

    Différents ministères de l’Éducation et de la Santé accordent au bien-être à l’école une importance accrue et réforment leurs programmes. Les enseignants s’y intéressent aussi davantage en essayant de développer les compétences psychosociales (CPS) de leurs élèves du primaire. “Je suis bien à l’école” (JSBE) est un programme qui outille les élèves afin qu’ils les développent ; le but ultime étant d’améliorer la qualité des relations sociales, de la motivation scolaire et du climat de classe. Plus spécifiquement, le volet intervention du programme propose des ateliers expérientiels. Pour les enfants, six animations interactives en classe sont dispensées à interval mensuel. Pour les enseignants et les parents, des ateliers et des outils psychopédagogiques sont proposés. Puis, entre les animations, tous copilotent une routine JSBE pour pratiquer les stratégies enseignées. Le volet recherche, pour sa part, souhaite documenter l’expérience des élèves et des enseignants, et son effet sur le profil de compétence émotionnel, l’engagement affectif, les comportements prosociaux des enfants, etc.. D’une visée interprétative, l’étude utilise des méthodes de nature qualitative et quantitative. La grande partie des résultats sont en cours d’analyse, mais les résultats préliminaires disponibles (Dubarle, Bernet, Brun et Shankland, 2019) sont prometteurs et offrent des pistes de progrès. Ce webinaire présentera essentiellement la structure et le contenu du programme.

  • Communication orale
    Apprendre à cultiver le bien-être dès la formation initiale à l’enseignement
    Karina Lapointe (Université du Québec en Outaouais), Mylène Leroux (UQO - Université du Québec en Outaouais), Catherine Malboeuf-Hurtubise (Université Bishop), Geneviève Taylor (Université du Québec à Montréal)

    Alors qu’un mouvement orienté vers le bien-être à l’école suscite un certain engouement depuis quelques années, de plus en plus d’études valorisent l’importance de considérer l’influence du bien-être (ou du mal-être) du personnel scolaire sur celui des élèves. On sait par ailleurs que plusieurs enseignants souffrent d’une détresse psychologique et qu’un certain nombre d’entre eux ressentent des besoins de soutien en ce sens, notamment en période d’insertion professionnelle. Pourtant, peu d’initiatives de soutien de ce type existent, encore moins en formation initiale.

    C’est dans cette perspective que nous avons invité une quarantaine de stagiaires en enseignement à mettre en œuvre des exercices pour susciter leur bien-être dans le cadre de leur dernier stage de formation pratique. Puis, à l’issue du stage, nous avons recueilli les bilans de cette mise en œuvre et les retombées perçues de ces exercices pour les stagiaires. Nous avons ensuite procédé à un codage thématique de ces données qualitatives en nous appuyant sur les dimensions du modèle PERMA (Seligman, 2011).

    Les résultats permettront de repérer les exercices mis en œuvre, puis de dégager leur contribution respective à chacune des dimensions du bien-être des stagiaires. Ces éléments pourront s’avérer utiles pour les personnes qui accompagnent des stagiaires, voire des enseignants débutants, en vue de les soutenir dans le développement et le maintien d’une meilleure santé psychologique dans le cadre de leur travail.

  • Communication orale
    Ingénieries du bonheur, forme artistique et formation
    Beatrice Mabilon-Bonfils (CY Paris université)

    La question des affects, des émotions et de la parole des sujets a été longtemps négligée à l’école et ce, principalement dans l’école publique française. Notre communication se propose de montrer les enjeux de dispositifs de formation de professionnels de l’éducation par des ingénieries du bonheur mobilisant la forme artistique et la mise en jeu des émotions et de la parole des sujets. Ces ingénieries sont des outils visant à tester les conditions de réalisation du bonheur pour en donner une intelligibilité. La problématique de recherche, articulant de manière inédite objets de recherche et problématiques d’ingénierie autour des « procédés du bonheur » dans une démarche de rétroaction est pensée autour de la puissance des sujets à investir les cadres, à les repenser, à les reconfigurer. La méthodologie consiste en une co-construction avec les professionnels des dispositifs de bien-être, en cherchant à analyser et à évaluer les effets et les impacts par la recherche pour les rendre plus efficients. L’idée repose sur la notion théorique de Savoir-Relation combinée à la recherche biographique. Les ingénieries du bonheur sont ainsi des dispositifs hybrides d’instauration « d'espaces temps-tampon » où le sujet peut se dire par divers moyens mobilisant la forme artistique. Notre analyse rendra appui sur ces dispositifs, comme mode de formation des professionnels de l’éducation, où les ceux-ci peuvent se raconter par la chanson, par l’architecture, par le théâtre, par la BD…


Communications orales

Le bien-être chez les professionnels

Salle : B-3220 — Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
Discutant·e·s : Marie-Andrée Pelletier (TÉLUQ - Université du Québec)
  • Communication orale
    Accompagner des leaders scolaires dans un projet de développement professionnel portant sur le maintien ou l’amélioration de leur bien-être en fonction de leurs besoins prioritaire
    Isabelle Bruneau (Université de Sherbrooke), Brigitte Gagnon (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Les leaders scolaires portent le système éducatif à bout de bras et tentent de maintenir leur équilibre pour assurer en priorité au quotidien le bien-être des élèves et de leur personnel. Mais qu’arrive-t-il concernant leur propre bien-être? Dans un centre de services scolaire que nous accompagnons au regard de la psychopédagogie du bien-être (Goyette, Gagnon, Bazinet, et Martineau, 2020), une communauté d’apprentissage constituée de huit leaders scolaires s’est engagée dans une recherche-action (Gagnon, 2020; Guay et Gagnon, 2021). Un des objectifs est de permettre à chaque personne participante d’expérimenter et de documenter un projet de développement professionnel pour maintenir ou améliorer son bien-être, en fonction de ses besoins prioritaires. Notre communication présentera la problématique, certains ancrages théoriques sur le bien-être, la démarche utilisée et les outils méthodologiques retenus pour collecter et analyser les données recueillies. Nous présenterons aussi le dispositif d’accompagnement développé et les ressources proposées pour soutenir les leaders dans leur projet, cet élément constituant le deuxième objectif de la recherche-action. Les savoirs professionnels générés lors de celle-ci apporteront un éclairage à la communauté éducative et scientifique sur des principes de la psychopédagogie du bien-être à privilégier en contexte d’accompagnement de leaders scolaires mobilisés dans un projet de développement professionnel portant sur leur bien-être.

  • Communication orale
    Accompagner les directions d’établissements scolaires dans leurs pratiques du bien-être
    Roula Hadchiti (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Bien que la première responsabilité des directions d’établissements scolaires (DÉS) est de veiller à la santé des élèves et du personnel, il est primordial qu’elles prennent en considération leur propre bien-être (BÊ) afin de pouvoir affronter les changements et le stress venus bouleverser leurs tâches quotidiennes, leurs relations avec l’équipe-école et leurs priorités (Woo et Steiner, 2022). À ce jour, peu de recherches francophones ont tenté de documenter les pratiques du BÊ dans le domaine de la gestion scolaire. Ces lacunes mettent en évidence un besoin réel tant théorique que pratique qu’il convient de combler par la réflexion et le développement de stratégies, pratiques et outils favorisant le BÊ. Cette communication vise à apporter des éléments de réponses à la principale question de recherche: quelles sont les pratiques favorisant le BÊ qui peuvent être mises en place en collaboration avec les DES?. Elle s’inscrit dans une approche qualitative, réflexive et créative à partir de la méthode de la pensée design et fait appel aux chercheurs et aux praticiens. Cette méthode permet aux participants de créer eux-mêmes des solutions à partir des connaissances issues de la recherche. Les participants (n=18) se sont engagés dans un processus d’apprentissage pour trouver de solutions innovantes et créer des pratiques favorisant leur BÊ dans leur milieu de travail. Des communautés de bien-être seront mises en place pour assurer le maintien des pratiques du BÊ.


Dîner

Repas

Les participants sont invités à aller diner à l'extérieur.

Salle : B-3220 — Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant

Communications orales

Le bienêtre chez les professionnels

Salle : B-3220 — Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
  • Communication orale
    Quel est l’état de santé physique des enseignants d’éducation physique : portrait des habitudes de vie et des blessures physiques
    Noémie Carbonneau (Université du Québec à Trois-Rivières), Sacha Stoloff (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Elisa Tremblay-Paradis (Université du Québec à Trois-Rivières)

    L’enseignement de l’éducation physique et à la santé (ÉPS) est une discipline qui est centrée sur le développement de la santé et des moyens pour adopter un mode de vie sain et actif. Les enseignants sont donc perçus comme des modèles, voire même des leaders en matière de santé. Paradoxalement, l’enseignement de cette discipline a été identifiée comme une des professions les plus exigeantes physiquement, causant des blessures chroniques. Quel est l’état de santé physique des enseignants en ÉPS propice au bien-être professionnel ? L’objectif de recherche est de faire état de leur santé physique en lien avec les principales habitudes de vie. Pour cela, un questionnaire a été diffusé aux enseignants en ÉPS du Québec, tout ordre d’enseignement confondu. Les sections du questionnaire abordent les variables sociodémographiques, les activités physiques, les blessures physiques, et les habitudes alimentaires. Plus de 160 enseignants ont complété le questionnaire. Les résultats vont permettre de regarder le concept de bien-être sous l’angle du bien-être physique. Pour cela, un portrait sur la pratique d’activités physiques des enseignants, leurs principales blessures, l’effet sur leur pratique professionnelle, ainsi que leurs habitudes alimentaires sera mis en lumière. Ce portrait va nous permettre de constater l’état de santé physique des enseignants d’ÉPS afin de proposer des dispositifs pour maintenir ou favoriser un bien-être par un fonctionnement optimal dans la pratique.

  • Communication orale
    Oser l'optimisme en enseignement
    Nancy Goyette (Université du Québec à Trois-Rivières), Josee Lefebvre (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Au Québec, le phénomène de désertion professionnelle en enseignement commence à l'université: 40% des futurs enseignants abandonnent la formation initiale (Dion-Viens, 2021). Par la suite, 38% des novices qui décrochent de la profession dans les cinq premières années (Morasse, 2020). Ce sont 20 000 enseignants qui sont remplacés chaque année (Harnois, Sirois et Morneau-Guérin, 2021). En fait, les enseignants seraient les salariés québécois les plus atteints par la détresse psychologique : l’épuisement professionnel, l’anxiété, la dépression et la consommation de psychotropes. Afin de favoriser leur santé mentale et le développement d’une identité professionnelle positive au travail, cette recherche s’intéresse au concept de capital psychologique (Luthan et al., 2013) en enseignement. Composé de quatre forces mentales à développer (optimisme, sentiment d’autoefficacité, espoir, résilience), ce construit psychologique favorise l’adaptation des individus malgré les défis au quotidien. Dans une approche holistique, cette recherche qualitative de type « étude de cas interprétative » (Karsenti et Savois-Zajc, 2018) explore l’optimisme et ses facteurs clés en enseignement. En résumé, cette attitude positive orientée vers le futur favorise le bienêtre et l’engagement au travail : elle se développe avec l’implication de leader positifs (les directions), les relations positives (les collègues, les élèves) et la valorisation de la profession enseignante.


Communications orales

Synthèse et perspectives: développer des environnements favorables au bienêtre pour favoriser l'enseignement et l'apprentissage

Cette plénière sera animée autour de questions essentielles pour réfléchir au bienêtre dans les institutions éducatives et au moyens concrets pour mettre en place des environnements favorables pour l'enseignement et l'apprentissage ainsi que pour le développement d'une santé mentale positive.

Salle : B-3220 — Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
Discutant·e·s : Natacha Duroisin (Université de Mons), Marie-Andrée Pelletier (TÉLUQ - Université du Québec)