Informations générales
Événement : 90e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 300 - Lettres, arts et sciences humaines
Description :L’univers des superhéros prend désormais une place considérable dans l’univers culturel et social des Québécois. Qu’il soit adapté à l’écran ou qu’il se révèle sur papier, au moyen des créations cinématographiques à grand déploiement, des séries télévisées, des bandes dessinées, des romans, etc., il semble appartenir désormais à l’imaginaire culturel québécois. Si les productions issues de cet univers s’avèrent majoritairement américaines, les superhéros et le monde dans lequel ils s’articulent demeurent nonobstant significatifs dans l’univers social québécois. Dès lors, il s’avère important de questionner dans quelle mesure l’analyse du cosmos superhéroïque peut être fructueuse pour consolider et développer les savoirs dans les sciences sociales. Dans quelle mesure est-il pertinent de s’appuyer sur un univers issu des comics et est-ce que cela peut effectivement permettre de porter un regard nouveau et pénétrant pour l’étude de la représentation des rapports sociaux ? Un colloque permettant de libérer un espace de recherche et de découverte centré sur l’univers des superhéros pourrait dès lors permettre de répondre à cette question, ainsi qu’à plusieurs autres. Dans quelle mesure l’univers des superhéros, mais également celui des supervilains, est-il un objet social en soi, et dans quelle mesure cet univers est-il un outil d’analyse pertinent, et peut-être même un outil d’enseignement dans un cadre pédagogique en sciences humaines et sociales ? Est-il plausible que le monde politique et social dépeint dans l’univers des superhéros puisse mettre au jour, dans le monde qui nous est contemporain, certaines subtilités dans la manière dont sont configurées nos relations sociales, et plus largement certains des rapports sociaux animant notre société ? Dans un esprit dialogique, dans quelle mesure la reconfiguration des rapports sociaux dans le monde réel est-elle à même de transformer les produits de l’univers des superhéros ?
Date :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- F. Guillaume Dufour (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Veronica Gaeta (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Programme
Mot d’ouverture
Regards épistémologiques et didactiques sur les univers de superhéros
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Communication orale
Le monstre en nous : essai de réflexologie sociologique sur une œuvre de la culture populaireBenoît Coutu (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les univers de superhéros sont des œuvres fictionnelles qui, pour cette raison, apparaîssent difficilement transposables à notre monde réel. Ce caractère fictionnel n’a cependant pas empêché des auteurs de proposer une théorie de la société fondée sur l’étude de ce type de récits. S. Karcauer, T. Adorno, M. Horkheimer et U. Eco ont avancé chacun à leur façon des traductions possibles entre productions culturelles télévisuelles, cinématographiques ou bédéesques et rapports sociaux de la réalité quotidienne, et ce, à partir de l’analyse des thèmes, images et symboles, figures, stéréotypes et mythes présents dans diverses productions en ce qu’ils révèleraient des aspects de la psychologie collective des sociétés qui les ont vu naître. De cette présentation théorique initiale suivra, à l’aide d’exemples issus de séries télévisuelles associées à l’univers des superhéros, une courte description du personnage-type que sont lesdits superhéros, ainsi qu’un portrait social et moral du monde dans lesquels ils évoluent. La table sera alors mise afin de proposer des translations possibles entre leur monde fantastique et le nôtre, et ce, à l’aide des concept de « pornoculture » de V. Susca et C. Attimonelli, de « cyndinisation » de M. Lianos et M. Douglas, d’« errance normative » de M. Freitag.
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Communication orale
Que nous apprend la série Sandman sur la sociologie wébérienne de l'action?Olivier Audet (UQAM - Université du Québec à Montréal)
L’utilisation d’extraits de films ou de séries est l’une des nombreuses méthodes déployées pour susciter l’engagement des étudiants, qui sont nombreux à passer par les sciences humaines plutôt par défaut que par intérêt. Le fantastique et la science-fiction sont cependant peu exploités à ces fins. Si toutes les fictions ne s’y prêtent certainement pas, ceux d’entre nous qui apprécient le fantastique et la science-fiction savent que le fantastique est souvent une allégorie du social, et nous sommes parfois surpris de trouver dans des œuvres grand-public des éléments d’une complexité et d’un intérêt surprenants. L’épisode 5 de la série Sandman se suffit largement à lui-même et reprend un scénario relativement commun issu du fantastique et de la science-fiction (les personnages sont contraints d’agir uniquement selon leurs « réels désirs », ce qui sème immédiatement la zizanie), avec un dénouement aux accents surprenamment sociologique, sur la complexité des motivations humaines et le danger de les simplifier à outrance. Cette présentation tente d’extraire le potentiel pédagogique de cet épisode, dans le but d’enseigner quelques notions (la typologie de l’action sociale de Max Weber, et quelques notions sur la posture du chercheur en sociologie) mais aussi dans l’espoir d’encourager chez les étudiants une lecture sifférente de la fiction qu’ils consomment.
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Communication orale
De Black Crow à Kahhori : continuités transformative des images de l’autochtonie dans l’univers MarvelLaurent Jérôme (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Dans cette communication, nous présenterons et analyserons différents personnages autochtones dans l’univers Marvel. Nous montrerons en quoi les images de ces super héros s’appuient sur des représentations historiques des peuples autochtones, souvent inspirés de leurs cosmologies, mais également comment elles ont intégré différents enjeux et défis auxquels ces sociétés ont été confrontées : revendications territoriales, luttes pour la reconnaissance, relations avec la société majoritaire. Le concept de continuité transformative nous servira à démontrer les dynamiques de transformation et de créativité à l’œuvre dans les sociétés autochtones, dynamiques qui semblent avoir été prises en compte par Marvel au fil du temps.
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Communication orale
L’objet transitionnel au service de l’apprentissage de l’univers social : Sam mon héro !Julia Poyet (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Poupée en mousse, cheveux verts, pas de rayons laser, Sam parcours l’univers à la recherche de son époque. Sam, c’est une poupée non genrée que Julie a tricotée et qui raconte aux élèves de maternelle et de premier cycle du primaire que sa machine à voyager dans le temps a explosé en plein vol et qu’elle s’est perdue en atterrissant dans leur école. En aidant Sam à repartir dans son époque, les élèves découvrent leur environnement et les grands pans de l’histoire de leur quartier. Sam rend l’histoire (« La vie des gens morts » dirait Marjorie, 8 ans) vivante. Héro de notre histoire, héro de l’Histoire, pour nous, ce personnage fictif est devenu notre meilleur allié pour l’enseignement d’une discipline complexe. Sam, un objet (transitionnel) donc, qui nous aide à parler de sources historiques, de chronologie et d’hypothèse à des enfants de 5 ans et, qu’une fois l’activité terminée, nous rangeons dans un tiroir… Mais, Sam, pour des élèves du primaire, c’est plus qu’un objet…. Cette communication se propose comme une histoire : l’histoire de Sam et de sa rencontre avec les élèves des classes que la poupée a visité.
Superhéros, État de droit et ambivalences de la critique sociale
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Communication orale
Joker et Black Panther comme figures d'ambivalences et d'ancrages politiquesClaude Denis (Université d’Ottawa)
La sortie en salles du Joker (2019) est arrivée en pleine montée en puissance de l’alt-right et du mouvement incel pendant la présidence de Donald Trump. Sans surprise, la trajectoire du personnage de Phoenix et son rôle d’étincelle dans l’explosion sociale à Gotham ont immédiatement été associés à ces mouvements. Le même film, presque dix ans plus tôt, aurait pourtant fait écho aux thèses anti-capitalistes d’Occupy Wall Street - la violence de Joker mise à part. Cette ambivalence de Joker est révélatrice de l’instabilité idéologique de nombreux super-héros et super-vilains. Black Panther (2018) a été reçu comme politiquement univoque, et à gauche: en célébrant un héros Noir et Africain, ainsi que son royaume africain hyper-avancé, il fonctionne comme une affirmation qu’aux États-Unis Black lives (must) matter. Figure christique, faisant écho au martyre de milliers de Noirs américains par lynching, le Black Panther est un triomphe - comme on en faisait aux généraux romains victorieux à la guerre. Que penser alors, de l’anti-héros Erik Killmonger et de sa sensibilité politique « Black Nationalist » évocatrice des vrais Black Panthers et formulant des revendications tout-à-fait actuelles? Prenant Joker comme point de départ et Black Panther comme contrepoint, et suivant leurs fils conducteurs, cette communication explore la complexité et l’ambivalence politiques dans les films de super-héros et dans le rapport entre eux et notre propre multivers politique.
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Communication orale
Batman: justicier, superhéros ou vigilantiste ?Alexandre Guevara-Landreville (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Dans un premier temps, je désire cerner la notion de justicier : comment s’articule-t-elle ? Lorsque la notion de vigilantisme est abordée, elle l’est plus souvent au niveau groupal. Je me pencherai plutôt sur le vigilantisme individuel, en m’appuyant sur le roman Death Wish de Brian Garfield. Je montrerai les ressemblances et les différences entre la figure du justicier et du super-héros. Puis, j’analyserai le personnage de Batman. À la lumière de la trilogie de Christopher Nolan, est-il un justicier ou un super-héros ? Je tenterai d’y répondre en m’appuyant sur une analyse de la trilogie de films Batman par Christopher Nolan. Le choix de cette trilogie s’appuie principalement sur deux aspects : d’un côté, une place prépondérante dans ces films est accordée à l’importance des actes, venant complexifier l’exercice de catégorisation. D’autre part, la scène finale de la trilogie détonne par rapport à un aspect important de l’univers de Batman. Cette dissonance mérite qu’on y accorde une attention particulière et aide à catégoriser le personnage de Batman de manière plus précise.
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Communication orale
The Punisher ou quand le monopole de la violence légitime dérapeF. Guillaume Dufour (UQAM - Université du Québec à Montréal)
La culture populaire américaine est traversée de héros qui entretiennent un rapport ambiguë avec la loi. Des Cowboys à Dexter, en passant par Batman et Jack Bauer, le héros libertarien entretient une relation complexe avec l'État de droit dont il conteste le monopole de la violence physique légitime. Le personnage du Punisher représente une incarnation particulièrement extrême et complexe de ce type de héros. Ancien militaire d'une troupe d'élite, le Punisher retourne à la vie civile après avoir été désabusé par la hiérarchie militaire en théâtre d'opération. C'est cependant l'assassinat de sa famille par le crime organisé qui poussera définitivement le Punisher sur une voie où il perd ses repères dans la vie civile. Plus précisément, c'est l'incapacité de l'État de droit à punir les assassins de sa femme et de son enfant qui l'entraîne dans une trajectoire où il décide de prendre la loi entre ses mains. Nous analyserons ce personnage en nous attardant à la réalité très contemporain de la contestation de l'État de droit par des miliciens souvent armés et ayant une formation militaire et qui perdent confiance en l'État de droit dans des univers souvent fortement alimentés de thèses conspirationnistes et de thèses sur l'État dans l'État. Nous montrerons comment une démarche sociologique compréhensive nous permet de reconstruire l'univers de sens au sein duquel évoluent une partie de ces acteurs de la vie politique.
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Communication orale
Représentation des violences sexuelles dans The BoysIrina Joseph (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Le sujet des violences sexuelles est régulièrement représenté à l’écran au travers de diverses productions cinématographiques et télévisuelles s’inscrivant dans des genres différents. La série The Boys (2019-) qui tente de proposer un point de vue décalé sur les super-héros n’y fait pas exception et met en avant dans son univers un éclairage particulier sur ce sujet. Cette série permet notamment de suivre la vendetta d’un humain contre le Supe (super-héros) le plus puissant de la série qui se trouve aussi être le capitaine d’un groupe de Supes. Elle permet également de suivre l’histoire d’une des femmes de ce cercle qui a été victime de ce type de violence des mains d’un autre membre. Nous verrons au travers des personnages impliqués comment les violences sexuelles sont représentées dans cette série et si celle-ci offre réellement un traitement distinct de ce sujet en comparaison à d’autres productions.
Culture populaire et enjeux de représentation des superhéros
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Communication orale
Vendre des imaginaires de guerre et le guerrier du futur dans l'espace de combat cinématographique: la co-production de supersoldats par-delà la fictionDavid Grondin (UdeM - Université de Montréal)
Nous analyserons l’influence de l’imagination sur la production de la guerre dans le contexte culturel stratégique américain. Nous cernerons le pouvoir symbolique de la représentation pour imaginer le futur de la guerre ainsi que le rôle des récits qui en viennent à inscrire et à légitimer l’utilisation de technologies futures de guerre et d’armement et qui concourent à véhiculer des discours sécuritaires qui vont forger le futur. Prenant acte de l’obsession de la recherche d’une super-arme dans la culture stratégique américaine afin d’aborder comment la « Révolution dans les affaires militaires » du tournant des années 1990, en tant que fiction fantasmée de guerre future, permet d'écrire l'avenir de l'armée, nous interrogerons les productions cinématographiques de Marvel mettant en scène des « supersoldats » fictionnels tels Iron Man et Captain America comme des visualisations imaginées des technologies future. Nous avancerons que l'espace de combat et la guerre cinématographiques permettent de visualiser des pratiques de guerre futures de l'armée américaine et d'imaginer comment le futur soldat américain et les scénarios de menace sont « cinématographiés » entre les productions culturelles et les projets de recherche et de développement de la Défense américaine. Ces développements technologiques réels ou diégétiques contribuent ainsi à co-produire des « supersoldats » capables de travailler dans un système de guerre réseau-centré et informationnel complètement intégré.
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Communication orale
Le S.H.I.E.L.D., un bouclier pour l’humanité ?Jean-Philippe Veilleux (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Le Marvel Cinematic Universe fait partie de nos vies depuis 2008. Depuis, il nous a bombardé à chaque année de visuels lissés, d’histoires époustouflantes de nos super-héros préférés partageant le même univers…et de récits narratifs dont la complexité et la profondeur dépassent le simple divertissement. Au cours de ma présentation, j’exposerai les parallèles entre les discours véhiculés par le National Security State à l’époque des deux mandats du président Barack Obama et leur représentation dans deux produits clés où le S.H.I.E.L.D. est à l’avant-plan; Captain America : The Winter Soldier et les trois premières saisons de la série Agents of SHIELD, tous produits et sortis pendant cette présidence.
Plus précisément, je ferai la lumière sur le caractère pernicieux des discours du National Security State par rapport à l’usage des drones et au contrôle de l’information par les institutions de sécurité américaines et comment, malgré le caractère subversif et parfois critique du film et de la série du MCU, ceux-ci en viennent tout de même à consolider les discours de l’État de sécurité nationale au sein de la société américaine.Je m'inspiré de la notion de discours de Michel Foucault, où le discours permet aux institutions de réglementer ce qui est vrai et acceptable et du constructivisme social de Jason Dittmer, où on cherche à être critique envers les savoirs objectifs ou pris pour acquis, afin de construire mon cadre théorique.
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Communication orale
Représentation des rapports sociaux de genre : où en est l’Univers de Marvel?Patricia Vohl (UdeM - Université de Montréal)
L’anxiété mathématique est un phénomène défini comme une sensation de tension et d’appréhension qui interfère avec la manipulation des nombres dans une grande diversité de situations de la vie courante et de la vie académique (Richardson et Suinn, 1972). Les études menées sur le sujet depuis plus de 50 ans, révèlent, au sein de populations adolescentes et adultes, que les filles se disent, en moyenne, davantage anxieuses à l’égard des mathématiques que les garçons. Une étude récente a d’ailleurs permis de corroborer ce constat, chez les élèves québécois francophones de 15 ans, à partir d’une analyse secondaire des données du Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de 2003 et de 2012. Pour de multiples raisons que nous évoquerons dans le cadre de cette présentation, cette disparité entre les filles et les garçons est fort préoccupante. Il appert que dans ce contexte, un des leviers d’intervention à privilégier soit le suivant : lutter contre les stéréotypes de genre en mathématiques. Mais que nous révèle l’univers de Marvel à cet égard? Où en sommes-nous dans cette lutte? L’univers de Marvel est-il de bon présage? Voilà ce sur quoi nous nous proposons d’échanger à l’occasion de ce colloque multidisciplinaire sur la représentation des rapports sociaux dans les univers de superhéros.
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Communication orale
Ce que le média fait aux super-héros : regards croisés sur Smallville et Man of Steel au prisme des rapports sociauxPierre Barrette (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Dans Anatomie de la critique, Frye suggère que « ce ne sont pas des critères moraux qui nous permettent de classer les oeuvres d’imagination en diverses catégories, mais bien, comparées à nos possibilités, les aptitudes du héros, qui peuvent être supérieures ou égales aux nôtres (p.47) ». Ceci l'amène à considérer cinq modes fictionnels distincts (le mythique, le romanesque, le mimétique élevé, le mimétique bas et l’ironique) sur la base des pouvoirs accordés au héros. L’univers des super-héros tel qu’il se déploie dans les comics se trouve ainsi à mettre à l’avant-plan, d’une manière plus nette qu’en tout autre genre, des personnages relevant du registre mythique ou quasi-mythique. Or, alors que le cinéma est fidèle au caractère mythique des super-héros, la télévision tend à proposer des héros plus humains qui se définissent aussi par la complexité des rapports sociaux qui s’expriment à travers le récit de leurs actions. Nous ferons l’hypothèse que cet état de chose est dû à la nature même de la série télé, dont le pouvoir auprès du public est de « densifier l’univers auquel il est associé, à le nourrir de personnages, de relations et de liens entre ceux-ci, d’aventures de tous ordres (Esquenazi, p.18) ». Un regard sur la série télé Smallville (2001-2011) et sur Man of Steel (2013), qui proposent tous les deux une relecture contemporaine du « récit de l’origine » de Superman nous permettra de mener cette analyse.
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Communication orale
Zelda et le Royaume d'Hyrule: une exploration des enjeux d'une gouvernance multinationaleDave Poitras (UdeM - Université de Montréal)
Le Royaume d’Hyrule est gouverné par une monarchie ancienne : la famille royale d’Hyrule, descendante de la déesse Hylia. Représentante du groupe ethnique des Hylians, elle règne sur Hyrule, une terre où plusieurs groupes ethniques et tribus résident en paix relative. L’objectif de cette communication est de réaliser une analyse ethnosymbolique du Royaume d’Hyrule : ses mythes fondateurs et ses symboles, et la manière dont ceux-ci sont mobilisés par la famille royale d’Hyrule pour régner sur le territoire. En se penchant subséquemment sur la manière dont chaque groupe ethnique et tribu d’Hyrule définissent et s’organisent sous leur propre gouvernement local tout en dévouant leur allégeance à la famille royale, il sera question d’examiner en quoi le Royaume d’Hyrule, aussi fantastique soit-il, permet de réfléchir aux possibilités de gouvernance d’une confédération abritant nombre de groupes ethniques.