139 - Mésusage et addiction comportementale liée aux jeux et aux divertissements : recherche, prévention et accessibilité des soins

Phil Marso écrivain français, dès 1999, il s’intéresse à ce petit objet qui est devenu un mobilou de compagnie. L’auteur publie « Tueur de portable sans mobile apparent » (Éditions Megacom-ik) un polar humoristique montrant les avantages et les inconvénients. L’action se déroulait en 2001.

Le 6 février 2001, il lance la 1^ère Journée Mondiale sans téléphone portable. Prétexte pour proposer un débat afin d’aborder tous les aspects du GSM. En 2004, le rendez-vous s’étale sur trois jours : 6, 7, 8 février. Depuis, Phil Marso considère qu’il faut maîtriser cet outil de communication et ne pas toujours miser sur celui-ci.

Site officiel : http://www.mobilou.net

Mais saviez-vous que Phil Marso est également un écrivain indépendant ? Ses romans policiers abordent des sujets de société tels que le sida, les MST, le tabagisme, l'alcoolisme, le droit à l'avortement, l'équilibre alimentaire, ainsi que la dépendance au téléphone portable. Il traite ces sujets de manière humoristique et anticonformiste. En 2004, il a publié le premier livre en langage SMS au monde. En 2005, Phil Marso a inventé la Phonétique Muse Service (PMS).

Il a fondé fin 2019, l’association Adikphonia.

Il gère depuis bientôt douze ans, la librairie Megacom-ik, située dans le 13^e à Paris. Un lieu atypique mêlant livres d’occasion, jeux de société, drapeaux du monde entier. Il peut ainsi observer au quotidien l’emprise du smartphone de chaque instant.

Les jeux mobiles font désormais partie intégrante de la vie quotidienne de nombreuses personnes, surtout depuis l’essor du modèle Free-to-Play (F2P) qui permet à un grand nombre de joueurs d’accéder à ces jeux via des plateformes digitales connectées. En tant que « nouveau » phénomène culturel d’envergure, les pratiques de jeu sont désormais possibles à tout moment, en partie grâce à la disponibilité généralisée des technologies mobiles qui hébergent ces jeux. L’objectif de ce projet est donc de mieux comprendre comment les pratiques de jeux mobiles F2P s’insèrent dans la vie quotidienne des joueurs. Plus spécifiquement, cette recherche vise à explorer comment les technologies mobiles ainsi que les aspects liés au temps et aux jeux façonnent les pratiques de jeu dans la vie quotidienne des joueurs. Le devis de recherche qualitatif s’est basé sur des analyses secondaires de données provenant d’entretiens semi-structurés menés avec 15 personnes jouant à des jeux mobiles F2P de façon quotidienne. L’analyse thématique des entretiens qualitatifs a permis d’identifier trois dimensions relatives aux pratiques de jeu, soit les caractéristiques de jeu F2P, les technologies mobiles et les dispositions temporelles du quotidien. Les résultats permettent à la fois d’illustrer la négociation entre le temps, les technologies mobiles et les jeux ainsi que la façon dont cette négociation crée les conditions nécessaires à l’intégration des pratiques de jeu dans la vie quotidienne des joueurs.

Il y a cinq ans, Capsana lançait PAUSE, la première initiative québécoise visant à prévenir les risques liés à l’hyperconnectivité et à promouvoir l’utilisation équilibrée des écrans grâce au financement du Secrétariat à la Jeunesse (SAJ). Le site de référence (pausetonecran.com), les diverses stratégies préventives et les événements de déconnexion ont vite suscité l’intérêt de la population, des établissements du réseau de la santé et de l’éducation. Suivant ceci, Capsana a reçu un grand nombre de demandes pour outiller les professionnels des divers milieux (CIUSSS, milieux scolaires, etc.) ainsi que les parents de plus jeunes enfants (0 à 12 ans). Les méfaits potentiels des écrans sur les jeunes enfants étant de mieux en mieux documentés, il devenait essentiel d’agir non seulement auprès de la clientèle du SAJ (15-29 ans) mais d’élargir l’offre préventive de PAUSE pour joindre une plus grande diversité de personnes et de milieux. L’objectif de cette présentation sera de présenter l’évolution de PAUSE rendue possible grâce au financement du Ministère de la Santé et des Services Sociaux, notamment la conception, le développement ainsi que la mise en œuvre du volet famille visant à prévenir les risques spécifiquement chez les enfants de 0 à 12 ans. Une synthèse des différentes stratégies, élaborées en collaboration avec un comité d'experts, sera présentée ainsi que les principaux résultats des sondages d'évaluation (perceptions et satisfaction) menés auprès des parents.

UNE RÉPONSE AUX BESOINS DES JEUNES

Les données disponibles de Statistique Canada révèlent que « [depuis] la COVID-19, le nombre de Canadiens déclarant avoir une excellente ou une très bonne santé mentale a diminué — 55 % en juillet 2020 par rapport à 68 % en 2019 », et que c’est chez le groupe d’âge des 15 à 24 ans que « les plus fortes baisses ont été observées — une réduction de 20 points de pourcentage, passant de 60 % [qui évaluaient avoir une excellente à une très bonne santé mentale] avant l’apparition de la COVID-19 à 40 % en juillet 2020.» *

Quartier.Québec se veut la réponse et le coup de main de société offert à nos jeunes en cette période difficile. Un quartier populaire est un lieu de rassemblement public accessible à tous et où les traits communs se rassemblent et définissent l’essence de ce quartier.

Quartier.Québec est un portail pour donner rendez-vous à nos jeunes, et il offre par le fait même une fenêtre sur les projets et prestations des jeunes à tous les Québécois.

C’est un lieu numérique où des activités, en présentiel ou non, seront proposées, et qui permettra aux visiteurs du quartier venus pour une initiative particulière de découvrir toutes les facettes et possibilités de la plateforme. Une variété d’activités pour tous les goûts seront offertes afin de rallier et joindre l’ensemble des jeunes du Québec.

La variabilité d’un quartier, qui existe autant dans le contexte d’une métropole comme Montréal qu’un petit village comme Ste-Hedwidge, illustre l’intégration dont veut faire preuve Quartier.Québec: un lieu inclusif que tous les Québécois peuvent habiter et où ils peuvent se reconnaître selon leurs intérêts, échanger et évoluer.

Plus d'informations sur: https://gardiensvirtuels.quebec/a-propos/quartier-quebec/

Le projet "Play Smart" a pour objectif de créer un réseau de compétences et de références dans le domaine du jeu vidéo, en réponse à l'omniprésence de ce loisir sur toutes les plateformes : PC, consoles et mobiles. Les événements liés aux jeux vidéo, tels que les tournois, animations et rencontres, se multiplient dans des lieux variés tels que les salons, les centres commerciaux ou encore les activités para scolaires. Face à cette effervescence, le projet Play Smart souhaite rassembler les acteurs de ce domaine en constante évolution, afin de faciliter les échanges, le partage de connaissances et les explorations de nouvelles opportunités liées à la prévention de la sur-utilisation ou du mésuage des écrans auprès du jeune public.

Plus d'info: https://play-smart.ch/

Depuis 2014, La Bulle œuvre à la démystification et à l'éducation au numérique. Penser le numérique comme un levier d'inclusion, un outil d'expression par la création, c'est avant tout penser à ses usages et l'appréhender comme un moyen plutôt qu'une fin.
L'association La Bulle a pour vocation d'accompagner la révolution des usages numériques. Elle vise à donner les clefs du numérique aux parents et professionnels de l'éducation tout en accompagnant les enfants à des usages raisonnés et intelligents par des ateliers éducatifs, ludiques, créatifs et collaboratifs. 

L'utilisation excessive des écrans et des réseaux sociaux est devenue un problème de santé publique, mais sensibiliser les individus à ce sujet peut être un défi. Cette intervention mettra en évidence comment les animations sur le terrain peuvent être une méthode ludique et efficace pour améliorer la prévention. L'intervenante présentera des exemples concrets d'animations sur le terrain qui ont été mises en place avec succès pour sensibiliser les individus à ces risques. Elle expliquera également comment les animations peuvent aider à renforcer les messages de prévention et à encourager les comportements positifs en matière d'utilisation des écrans et des réseaux sociaux.

PRÉVENTION DES CONDUITES LIÉES AUX JEUX ET AUX DIVERTISSEMENTS NUMÉRIQUES DANS LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES VAUDOIS

B. Novet, O. Simon, S. Bonjour et M. Andronicos.

La jeune génération est initiée aux jeux de hasard et d’argent de plus en plus tôt (1,2) et présente une forte utilisation des écrans3 ( jeux vidéo, réseaux sociaux, etc.) s’élevant à 4 heures par jour en moyenne. (4) De surcroît, les frontières entre le gambling ( jeux de hasard et d’argent) et le gaming ( jeux vidéo) s’affinent et se confondent, tandis que les stratégies marketing et les modalités techniques ciblant l’attention sont toujours plus incisives et affranchies des régulations bien souvent obsolètes.(5)

Alors qu’un quart des jeunes a déjà rencontré des problèmes liés aux écrans (comme le cyberharcèlement, le visionnage de contenus violents, un usage excessif impactant leur vie quotidienne, etc.), nous constatons qu’il leur est souvent difficile d’identifier les ressources d’aide disponibles et d’y avoir recours.(4,6) De quelle façon sensibiliser les jeunes à vivre de manière équilibrée dans un monde ultraconnecté où la sollicitation est perpétuelle et où l’attention devient la proie de nouveaux modèles économiques effrénés ?(7) Il n’existe encore aucun corpus d’évaluation robuste démontrant l’efficacité des actions à mener auprès de cette population en matière d’addiction comportementale, tant au niveau de la détection précoce qu’à celui de la réglementation.

Pour répondre à cet enjeu de santé publique, le service de médecine des addictions du CHUV et l’unité de promotion de la santé et de la prévention en milieu scolaire (PSPS) ont développé, dans le canton de Vaud, en complément du déploiement de l’éducation numérique, des ateliers de prévention destinés aux établissements scolaires (dès 12 ans). Ces ateliers permettent de sensibiliser 3000 jeunes annuellement au travers d’activités ludiques visant à accroître leur compréhension des risques liés au mésusage des écrans, leurs aptitudes psychosociales mais également leur capacité à demander de l’aide. Les ateliers sont monitorés sur 3 axes : l’épidémiologie des habitudes liées aux écrans, le niveau de satisfaction des ateliers et l’efficacité pédagogique des interventions.

Article publié dans la Revue Médicale Suisse en janvier 2023: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2023/revue-medicale-suisse-809-810/addictions-ce-qui-a-change-en-2022#tab=tab-toc

L'association Hall of Games forme les nouvelles générations aux bonnes pratiques liées à l’utilisation d’Internet, des réseaux sociaux et des jeux vidéo dans la Canton du Valais en Suisse en proposant des activités de prévention au sein des établissements scolaires, dans les associations et également dans les entreprises.

Cette présentation est offerte par Erg’OH Conseil Sàrl et l'Association européenne de santé en entreprise Citizen@work.

L'intervenant mettra en évidence les cinq bonnes habitudes d'hygiène à adopter pour préserver sa santé lorsqu'on se trouve devant un écran. Il abordera les principales sources de risques pour la santé liés à l'utilisation prolongée d'un écran et expliquera comment les éviter en adoptant les bonnes pratiques. Les participants découvriront les cinq habitudes clés à mettre en place pour maintenir une posture ergonomique, éviter la fatigue visuelle, prévenir les troubles musculosquelettiques, réduire la fatigue mentale et améliorer la qualité de leur sommeil. La présentation fournira des conseils pratiques pour mettre en œuvre ces habitudes au quotidien, afin de favoriser un environnement sain avec les écrans. 

Olivier Girard est un expert reconnu en matière d'ergonomie, de posturologie et de santé au travail. Il est l'auteur du best seller Plein Le Dos · Le manuel de la posture, également disponible en anglais sous le titre The Posture Manual.

Depuis quelques années, les réseaux sociaux dominent la vie quotidienne des adolescent·ex·s. Sur les plateformes tel que Instagram et TikTok, où la mise en scène de soi et de sa vie sont les maitres mots, les jeunes sont incité·e·s à se dévoiler face à de nombreux paires, ami·ex·s comme inconnu·ex·s. Des fonctionnalités comme la publication de stories, l’archivage de photos ainsi que la suppression ou la multiplication des comptes permettent aux utilisateur·e·s d’expérimenter avec des diverses façons de représenter leur vie, leur corps et leur valeurs. Cette production de soi à l’aide de photos et vidéos numériques est à la mode notamment parmi les jeunes femmes.

Nous allons réfléchir ensemble autour des questions suivantes : Comment les jeunes femmes en Suisse se construisent des identités et les expérimentent sur et modulent en réponse des réseaux sociaux ? Comment la « promesse du bonheur » des réseaux sociaux incite-elle les jeunes femmes à exercer un travail interminable sur soi, le corps et les pensées ? Quelles stratégies adoptent-elles pour se protéger des injonctions imposées sur leur corps, leurs comportements ainsi que leurs émotions et pensées ?  

L'intervention portera sur le mouvement body positive et le rapport des femmes avec leur image corporelle, en particulier sur les réseaux sociaux comme Instagram. Les questions abordées seront les représentations sociales des femmes quant à l'image positive du corps et les normes culturelles de beauté, ainsi que les retombées du mouvement body positive dans la vie des utilisatrices d'Instagram.

La cyberpornographie peut contribuer à renforcer les mythes du viol en présentant des situations où le consentement n'est pas clairement donné, ou en normalisant des comportements sexuels violents ou non consensuels. Les personnes exposées à de telles représentations peuvent finir par penser que le viol est acceptable ou normal, ou qu'il est de la responsabilité de la victime.

La cyberpornographie et les mythes du viol peuvent être ainsi associés de manière à créer un risque pour les individus et la société dans son ensemble.

En outre, les mythes du viol peuvent conduire à une justification de la cyberpornographie, en particulier dans les cas où des images ou des vidéos sexuelles sont prises ou diffusées sans le consentement de la personne concernée. Les mythes du viol peuvent également conduire à des excuses pour les comportements des cybercriminels qui utilisent des images ou des vidéos de victimes pour intimider, harceler ou faire chanter des personnes.

Pour contrer cette association à risque, il est important de sensibiliser le public aux mythes du viol et aux dangers de la cyberpornographie, ainsi que de prendre des mesures pour lutter contre les crimes liés à la cyberpornographie, tels que la prise et la diffusion de photos ou de vidéos non consensuelles. Les victimes doivent être soutenues et les auteurs de crimes doivent être tenus responsables de leurs actes. Enfin, il est essentiel de promouvoir une culture du consentement et de l'égalité des sexes pour lutter contre les mythes du viol et la violence sexuelle.