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Informations générales

Événement : 89e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Apparue en Chine en 2019, la COVID-19 s’est propagée dans le monde en causant au passage des dommages importants (OMS, 2020). À l’heure des premiers bilans, il paraît clair que la sortie de la situation pandémique appelle une série de transitions vers des systèmes (écologiques, économiques, sociaux…) plus durables et plus résilients.

La notion de transition renvoie à des changements systémiques profonds, qui se jouent à différents niveaux d’organisation et impliquent une grande diversité d’acteurs (Geels et Schot, 2007; Audet, 2015). Au-delà de l’accumulation d’expérimentations et de projets locaux, il s’agit de penser le changement à l’échelle macro, à long terme, tout en maintenant la nécessité de l’action micro à court terme. La question des outils-approches-méthodes pour soutenir cette volonté s’avère alors centrale. Les laboratoires vivants (living labs), tiers-lieux et autres labs, entendus comme des espaces et des approches d’innovation ouverte et de recherche collaborative (Leminen, Rajahonka et Westerlund, 2017) font partie des moyens pour outiller les projets de transition. Depuis le début de la pandémie, ils ont su faire preuve d’une grande créativité, tant pour maintenir leur existence que pour trouver des solutions destinées à contourner les effets négatifs et les répercussions de la COVID -19. L’objectif central de ce colloque sera donc de tirer les leçons des apprentissages issus de la situation de crise pour explorer le potentiel des labs comme outils de gestion des transitions vers un avenir plus durable et résilient.

Les labs et autres tiers-lieux, intégrant les approches multiparties prenantes et les besoins des usagers, semblent particulièrement pertinents pour répondre à ces enjeux. Par ailleurs, la durabilité est devenue, au fil des générations, une des huit caractéristiques clés des living labs selon Hossain et al. (2019). La littérature sur les living labs est désormais majoritairement publiée dans des revues traitant de durabilité et d’environnement (Greve et al., 2021, 17).

Toutefois, Hossain et al. (2019, 19) précisent que, si le développement durable est un sujet de plus en plus important pour les laboratoires vivants, ce thème reste relativement implicite pour la plupart d’entre eux. Par ailleurs, l’évaluation de l’impact réel des labs dans le milieu dans lequel ils s’inscrivent, mérite d’être documentée encore davantage, et particulièrement pour les laboratoires vivants visant des problématiques d’environnement et d’agriculture durables (Bronson et al., 2021).

Il convient donc d’expliciter plus clairement la façon dont les labs contribuent à la transition vers un système plus durable et de mesurer les répercussions réelles au-delà des intentions de changement.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Transitions « choisies » : les Labs proactifs en contexte de transition écologique

  • Communication orale
    Réinvestir le futur comme grand défi de la transition: approche et apprentissages du projet Chemins de transition
    Clara Guillemin (Université de Montréal), Franck Scherrer (UdeM - Université de Montréal)

    La transition écologique constitue le défi majeur de l’humanité au 21e siècle. Les transformations à opérer pour se diriger vers des modèles respectant les limites planétaires et les besoins essentiels des personnes requièrent des changements structurels, multi-échelles et de long terme. La projection dans l’avenir est incontournable pour réorienter nos systèmes, alors même que le futur est incertain et que l’action collective est marquée par le court-termisme. L’initiative Chemins de transition (Université de Montréal – Espace pour la vie) s’inscrit dans cette nécessité d'apprendre collectivement à mieux concevoir et utiliser le futur pour nous préparer aux changements, nous rétablir en cas de choc et (ré)inventer en continu. L’approche prospective ouverte, mobilisatrice de savoirs variés, et participative qu’elle développe permet d’imaginer des trajectoires de changement sur 20 ans afin de répondre à de grands défis de la transition au Québec. L’intervention viserait à présenter l’utilité de l’outil prospectif pour penser et accélérer la transition ; la méthode du projet ; et des apprentissages sur l’acculturation aux futurs possibles.

  • Communication orale
    Le rôle du laboratoire vivant dans le développement d’une approche participative pour la restauration des cours d’eau
    Simon Tremblay (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    La gestion intégrée de l’eau par bassin versant implique la coordination entre les multiples catégories d’acteurs : le privé, le public, le communautaire et les citoyens (Baril et al, 2006). Bien entendu, la gouvernance de l’eau doit maintenant se pencher sur la restauration des fleuves et des rivières, dans une perspective de transition écologique (Sneddon et al, 2017). On définit la restauration des cours d’eau comme une action collective (Carter et al, 2021; Whitman et al, 2015) qui vise à accroitre la naturalité des rivières. La restauration est ainsi une action sociale et politique intersectorielle qui vise à redonner les processus naturels aux cours d’eau (Dufour & Piégay, 2009).

    Au Québec, il n’existe pas d’outils pour favoriser la gestion des rivières basée sur leur restauration. Dans cette optique, nous élaborons une démarche pour la restauration des rivières, à partir du site de la rivière à Mars, une rivière fortement anthropisée suite à la catastrophe naturelle du Déluge de 1996. Celle-ci sera un outil de gestion du changement réplicable aux autres rivières du Québec méridional. Le laboratoire vivant de la rivière à Mars est aussi un espace de dialogue (Mould et al, 2018) et de coordination, qui inclut des parties prenantes à diverses échelles : riverains, citoyens locaux, scientifiques, gestionnaires, ministères. La présentation portera sur la constitution de notre laboratoire vivant, sur l’avancement du projet, et sur la portée de notre outil de gestion.

  • Communication orale
    Occuper les lieux. Le Grand dialogue, un territoire vivant.
    Sophie Del Fa (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Olivier Riffon (UQAC)

    Depuis le Rapport Meadows apparu en 1972 (2013), la transition socio-écologique s’est imposée comme un impératif dans certains cercles politiques, sociaux et académiques (Audet, 2015, p. 74). En plus de la définition de la transition, se pose la question de son organisation, c’est-à-dire de sa mise en place à travers groupes, mouvements et institutions. Dans ce contexte, il est nécessaire de comprendre comment organiser la transition, un champ contesté, où se rencontrent différentes visions et intérêts portés par des groupes sociaux multiples et où se réalisent des agencements complexes entre des actrices et des acteurs divers. De plus, les projets de transition écologique reposent sur des expérimentations participatives qui supposent des innovations dans les pratiques, méthodes et mobilisations (Audet, Segers et Manon, 2019). À partir de ces considérations, il sera question dans cette communication, d’explorer les tenants et les aboutissants d’une initiative citoyenne, à savoir le Grand dialogue régional pour la transition sociologique au Saguenay Lac—Saint-Jean. Plus spécifiquement, il s’agira d’explorer cette initiative qui frôle avec les laboratoires vivants sans se nommer comme telle, et montrer comment elle éclate et élargit la notion de « tiers lieux ». En effet, sans créer un « autre lieu » ou un « troisième lieu » le Grand dialogue s’insère entièrement dans son territoire et vise à occuper les lieux existants de manière différente.


Communications orales

Transitions « subies » et dynamiques de réactivité en contexte pandémique

  • Communication orale
    Télétravailler autrement par l’usage des tiers-lieux : une solution post-pandémique
    Arnaud Scaillerez (Université de Moncton)

    La pandémie résultant de la Covid-19 a modifié rapidement les pratiques managériales et de travail (Fana et al., 2021). L'organisation post-pandémique semble prête à conserver le travail à domicile (TAD), à temps plein ou sous forme hybride, puisqu'il répond à d’autres demandes plus anciennes de notre société. Le TAD imposé a aussi permis pour certains employeurs sceptiques jusqu'alors (Fernandez et al., 2014) de prendre conscience de sa faisabilité de et de ses bénéfices potentiels. De nombreuses études ont d'ores et déjà montré les bienfaits du TAD sur les personnes (Scaillerez et Tremblay, 2016; Tremblay, 2003a, 2003b), comme les territoires (Krauss et Tremblay, 2019), mais la situation pandémique anxiogène a pu aussi influencer les expériences de travail à la maison, puisque le TAD comporte aussi certains risques : isolement, solitude (Thébaud-Mony et al., 2015), intensification du travail (Alis et al., 2010) et charge mentale forte (Gillet, 2020). Notre présentation est le fruit d’une recherche que nous menons au sein de certaines régions du Québec (Archipel des Iles-de-la-Madeleine, Rimouski) et du Nouveau-Brunswick (Grand-Moncton, Péninsule Acadienne) où nous avons interrogé certains tiers-lieux (principalement des espaces de coworking) tant sur les stratégiques déployées pour survivre en temps de pandémie que sur la potentialité d’y recourir après la pandémie au profit des utilisateurs, comme sur le plan de la (re)dynamisation des territoires éloignés.

  • Communication orale
    Favoriser l’intégration socioéconomique des jeunes et des personnes immigrants en contexte pandémique : le cas du fablab d’Intégration Compétences en Montérégie
    Jean-François Gagnon (Humanovis), Pierre Green (Intégration Compétences)

    Au début 2020, le projet "Fabriquons ensemble" a mis sur pied un fablab pour accompagner l’intégration socioprofessionnelle de jeunes adultes et personnes immigrantes. En collaboration avec Humanovis, ce projet est initié par l'organisme "Intégration Compétences", qui remplit cette mission depuis plus de 30 ans auprès de ce public. Constatant que les méthodes classiques d’intégration en emploi comportent certaines limites, les fablabs amènent une solution innovante combinant l’intégration sociale tout en faisant appel à la collectivité, l’apprentissage et le renforcement des capacités afin d’améliorer l’employabilité des participant.e.s. Le fablab initial proposait des ateliers théoriques et pratiques animés par des mentors où les jeunes adultes et personnes immigrantes pouvaient partager des idées, assister à des formations et travailler ensemble en utilisant une technologie de pointe. Cependant, le fablab a dû ajuster son format et sa méthode en raison de la pandémie de la COVID-19. Cette présentation a comme objectif de démontrer comment l’organisme s’est ajusté à cette transition au regard de divers enjeux dont la pénurie de matériel et le recrutement des participant.e.s. Pour ce faire, nous présenterons certains des outils développés pour assurer le succès du projet, notamment en misant sur la diversité des acteurs impliqués, et terminerons par les leçons de qualité apprises lors du processus d’évaluation effectué à la suite de cette expérience.

  • Communication orale
    Étude de cas - un Laboratoire événementiel en temps de pandémie - un partenariat organisation - incubateur - startups
    Geneviève Leclerc (Palais des congrès de Montréal), Martin Lessard (MT Lab incubateur en tourisme et en événementiel), Christian Ruel (Société du Palais des congrès de Montréal)

    L'industrie du tourisme d'affaires a vécu un traumatisme important avec la pandémie de Covid-19. Ce genre d'événement exceptionnel offre également l'occasion de réfléchir à la nature des activités d'un lieu comme le Palais des congrès de Montréal. La création d'un laboratoire événementiel au PCM, en étroite collaboration avec le MT Lab, un incubateur de startups dans le domaine événementiel et touristique, reflète de belle manière les possibilités d'une telle réflexion. Notre proposition est une étude de cas. Comment le PCM a-t-il imaginé son Lab événementiel, comment il a pris forme et avec le concours de quels joueurs clés de l'écosystème événementiel et d'affaires à Montréal. L'étude vise également à montrer les possibilités et les bénéfices pour une organisation et son écosystème d'entretenir une collaboration structurante. Enfin, nous souhaitons aussi démontrer comment ce lab événementiel contribue au positionnement du Palais, de la destination montréalaise, mais aussi au développement des affaires.


Panel / Atelier

Atelier

  • Communication orale
    Tension entre les principes, les besoins et les objectifs : Le défi d’intégrité et de pragmatisme des laboratoires d’innovation
    Jean-François Lévesque (ENAP), Julie-Maude Normandin (ENAP - École nationale d'administration publique)

    Plusieurs principes figurent au cœur des laboratoires vivants : innovation ouverte, en environnement réel, collaboration des parties prenantes, gouvernance multipartenariale, recherche de création de valeurs, durabilité (Hossain et al., 2019; Westerlund et al., 2018). La mise en œuvre de laboratoires vivants doit composer avec un apprentissage mutuel de ce modèle par les parties prenantes, notamment lors de nouvelles collaborations. D’expériences, cet apprentissage s’accompagne d'ajustements sous la forme d'un pragmatisme où le modèle « idéal » du laboratoire d’innovation des chercheurs s’adapte au contexte et à l’évolution du projet. Cette situation pose un défi d’intégrité par rapport au modèle. Un second enjeu repose sur la conciliation des multiples objectifs, entre l’action directe sur un problème, la mise à l’échelle des résultats et l'atteinte d'une mission sociale (ex. démocratisation, durabilité). 1. L'atelier consiste à réfléchir collectivement à la gestion des tensions dans la mise en œuvre des laboratoires d’innovation. 2. L’atelier débutera avec une courte présentation des enjeux sur les principes, les besoins et les objectifs des laboratoires vivants. 3. En sous-groupe, les participants réaliseront à un exercice de définition de problème (Lewrick et al., 2020).


Dîner

Dîner


Communications orales

Les enjeux posés par les labs en contexte de transition

  • Communication orale
    La collaboration intersectorielle et la mobilisation communautaire dans un laboratoire d'innovation territoriale
    Geneviève Aubry (Collectif Territoire)

    Le Collectif Territoire est un laboratoire d’innovation territoriale situé en Abitibi-Témiscamingue qui s’est donné pour mandat d’unir le génie créatif des arts, des sciences et de l’industrie au bénéfice des écosystèmes et des communautés. Depuis 2018, le Collectif Territoire développe son projet signature, le Projet lac Osisko, qui vise à réhabiliter et à mettre en valeur un lac urbain dans une démarche créative impliquant la population et plusieurs secteurs de la communauté. Cette présentation propose le point de vue d’une praticienne sur la collaboration intersectorielle en contexte de mobilisation communautaire et territoriale. À travers des exemples concrets et vécus, nous explorerons différentes facettes de la collaboration intersectorielle et de la mobilisation des parties prenantes : cible commune et structures de collaboration, climat d’échange et développement de la confiance, responsabilisation des acteurs, approches et techniques d’animation, etc. Nous ouvrirons ensuite sur les impacts structurants de la collaboration intersectorielle dans le contexte plus large de la transition socioécologique des territoires.

  • Communication orale
    Dynamiques interpersonnelles dans les processus d’incubation de projets numériques en médiation culturelle
    Sylvain Martet (Artenso), Geneviève Saumier (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les arts et la culture sont amenés, par l’interdépendance qu’ils entretiennent avec les dimensions sociales, économiques et environnementales, à être intégrés dans les processus de transition. Un sous-champ du monde culturel semble en particulier important à considérer dans ce contexte: la médiation culturelle. Une partie des objectifs de la médiation culturelle est alignée avec ceux du développement durable : diversité culturelle, inclusion, cohésion sociale mais aussi développement local, citoyenneté active et critique, transmission et participation active du public. Comment peuvent s'articuler, concrètement, les objectifs de la médiation culturelle avec les dispositifs des laboratoires vivants? Notre communication vise à rendre compte d’une recherche en cours portant sur le LAB_ARTENSO, dédié à l’incubation et à l’expérimentation de dispositifs de médiation culturelle numérique. Cette recherche qualitative repose sur des entretiens semi-dirigés et de l’observation réalisés au sein des deux premières cohortes de cet incubateur. Elle s’intéresse particulièrement aux dynamiques de collaboration et de négociation à l’œuvre dans les activités du laboratoire ainsi qu’à l’appropriation par les participant.e.s du processus d’incubation pour articuler les dimensions complexes de leur pratique, tout en s’interrogeant sur les façons de rendre pertinente l’utilisation d’outils numériques dans la construction de liens renouvelés entre citoyen.ne.s et la culture.

  • Communication orale
    Un laboratoire citoyen pour améliorer l’état des connaissances des pollutions plurielles de la Vallée de l’Arve et pour consolider la cohésion sociale de la région
    Alexandre Savioz (HES-SO Valais-Wallis)

    Située entre la ville de Genève et la célèbre destination de Chamonix-Mont-Blanc, la vallée de l'Arve connaît depuis plusieurs décennies d'importantes controverses en lien avec la problématique de la pollution atmosphérique. Depuis plus de trente ans, cette situation a engendré l’émergence de conflits de société initiés par différents mouvements sociaux dénonçant des injustices sociales, sanitaires et environnementales, et usant de multiples stratégies afin de revendiquer une intervention publique. Depuis la moitié des années 2010, l’action collective s’est essentiellement formulée en termes de contre-expertise, ce qui déstabilisa la légitimité des canaux officiels d’experts. Afin de rétablir la confiance avec la population, les agences départementales initièrent des stratégies participatives, dont un projet de “captothèque” qui permet aux citoyens de participer activement à la production de connaissances sur la qualité de l’air de la région. Plus récemment, la mise sur pied d’un “Institut Eco-citoyen” initié par des habitants de la vallée a vu le jour dans le but d’améliorer les connaissances sur les pollutions de la région. Il implique des scientifiques, des industriels, des élus, des services de l’État, des associations environnementales et des citoyens. Au-delà de leur rôle de sensibilisation, ces projets représentent des outils et des lieux de dialogue entre ces différents acteurs. Cette communication vise à présenter les enjeux liés à la coordination entre ces derniers


Communications orales

Lab en réseau et lab distribué : une nouvelle approche pour coordonner les transitions

  • Communication orale
    Le Living Lab Distribué, un nouveau modèle de méta-organisation pour faire face aux défis environnementaux ?
    Eric Seulliet (La Fabrique du futur LL), Cathy Zadra-Veil (ESPI), Valérie Lehmann (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)

    Cette communication présente une recherche exploratoire (en cours) portant sur le potentiel des laboratoires vivants à s'attaquer, en travaillant de concert, aux problèmes environnementaux. Une approche compréhensive (Dumez, 2016) a été utilisée pour identifier ce qu’une méta organisation de Living Labs (LL) pourrait représenter, qui permettrait de répondre aux enjeux de transition climatique (Leminen & Westerlund, 2019). Une large revue de la littérature a été réalisée pour élaborer une vision compréhensive des chantiers théoriques et praxéologiques actuels. Les écrits couvrent la théorie des organisations, l'innovation collective (Lehmann & Colomb, 2020), la gestion des connaissances, le management de projet, la gouvernance participative (Ostrom, 2010), les technologies collaboratives (Seulliet, 2019) et l'économie de l'environnement (Fragny & Zadra-Veil, 2021). Un recueil de données secondaires et primaires a été effectué. En résultat, est proposé un modèle de méta-organisation appelé Distributed Living Lab (DLL), où les parties prenantes travaillent ensemble, localement et globalement, à développer des solutions collectives, dans une perspective systémique (Markkula & Kune, 2015). Par la multiplicité et la diversité des parties prenantes, la capacité des LLs à générer des effets significatifs et à voir au-delà de l’échelle locale s’en trouverait augmentée. Nous explorons entre autres le bien fondé d’un DLL, ses configurations possibles et certains défis pour bâtir un DLL

  • Communication orale
    Des laboratoires vivants pour faciliter une transition vers l'agroécologie : Premiers résultats du projet ALL-Ready de l'Horizon 2020
    Chris Mcphee (Agriculture et agroalimentaire Canada)

    Les défis environnementaux et la nécessité de nourrir le monde (en mutation) exigeront une transformation majeure de la façon dont nous produisons, gérons et consommons les aliments par une approche agroécologique qui préserve la biodiversité et les services écosystémiques. Pour permettre la transition vers l'agroécologie, deux approches organisationnelles clés sont considérées comme essentielles : les infrastructures de recherche pour permettre une transition basée sur la connaissance et les laboratoires vivants comme incubateurs et démonstrateurs de cette transition. Ainsi, pour accélérer et soutenir la transition vers l'agroécologie, la Commission européenne propose un réseau européen de laboratoires vivants et d'infrastructures de recherche en agroécologie. Le sujet de cette présentation est le projet ALL-Ready, qui a été chargé par la Commission de construire les fondations de ce futur réseau et de la transition. La présentation portera sur les résultats du premier paquet de travail du projet, qui construit un cadre conceptuel et opérationnel pour le réseau en co-développant : i) des principes clés, des concepts et des critères pour les laboratoires vivants et les infrastructures de recherche qui peuvent faire un pas significatif vers la transition vers l'agroécologie ; ii) une appréciation des besoins et des attentes des acteurs qui font la transition à chaque niveau de la chaîne de valeur et à chaque échelle ; iii) la vision, la portée et les missions du réseau.

  • Communication orale
    DigiHub: Un laboratoire de fabrication numérique, des laboratoires vivants et un espace de concertation pour réfléchir à la transition vers le développement durable
    Claudine Drolet (DigiHub Shawinigan), Cécile Fonrouge (UQTR), Véronique Touzin (DigiHub)

    Le DigiHub a mis sur pied au cours des dernières années plusieurs laboratoires vivants liés au secteur culturel, dont le Muséolab. Le Lab du DigiHub, un espace de fabrication numérique, doit ouvrir ses portes au printemps. L'équipe du DigiHub travaille à la mise en commun de ces deux volets afin de maximiser les retombées de ses initiatives. L'organisme souhaite développer des projets qui s'inscrivent dans la lignée du développement durable, les deux dernières années ayant démontré l'importance de cette transition. Au fil des ans, le DigiHub a su prouver sa grande capacité de concertation entre les acteurs de différents milieux et profils. L'arrivée du Lab numérique permettra de pousser plus loin cette transition en intégrant les laboratoires vivants existants dans cette réflexion sur le développement durable, mais aussi en créant de nouvelles initiatives. Cet atelier permettra de présenter le cas du DigiHub et d'explorer différentes voies de collaboration avec les participants du colloque.

  • Communication orale
    Un écosystème de laboratoires vivants pour accélérer la transition vers une économie circulaire (ÉC), approche, atouts et limites.
    Chantal Rossignol (ÉTS - École de technologie supérieure)

    Introduction: La pandémie et la crise climatique illustrent la pression actuelle sur les ressources de la planète et les chaînes d’approvisionnement, et la nécessité d’une transition vers une économie circulaire, plus durable et résiliente. Résultats: La transition vers une ÉC requiert une approche systémique, une collaboration inédite entre des acteurs clés et des solutions à la fine pointe des connaissances qui répondent réellement aux besoins. Pour ces raisons, le CERIEC, basé à l’ÉTS, développe un écosystème de labs d’accélération en ÉC fondé sur l’approche des Living Labs, où la cocréation et l’expérimentation sur le terrain sont au cœur de la démarche. Méthodologie: L’approche CERIEC mobilise des acteurs issus de la recherche, du public, du privé et de la société civile, représentant toute la chaîne de valeur d’un secteur donné, pour co-identifier un portrait représentatif des enjeux et freins liés à la circularité des ressources, des solutions pour lever ces freins et des projets d’expérimentation sur le terrain pour tester, documenter et mettre à l’échelle les solutions les plus pertinentes. Conclusion: Le CERIEC développe son approche depuis un an avec son premier lab d’accélération en économie circulaire pour le secteur de la construction. Riche de cette expérience concrète, le CERIEC partagera son approche ainsi que les atouts et les limites des Living Labs pour accélérer la transition vers une économie circulaire.

Communications orales

Outils de changements : la pensée design et les outils de résolution de problèmes

  • Communication orale
    La pensée design comme démarche pédagogique : forces, limites et potentiel d’adaptation
    Liliane Dionne (Université d'Ottawa), Anne-Marie Laroche (Université de Moncton), Diane Pruneau (Université de Moncton), Vincent Richard (Université Laval)

    La pensée design implique une définition approfondie des situations et des besoins des usagers. Quels sont les bénéfices de cette démarche? Quelles sont les limites de son emploi dans l’enseignement primaire, secondaire, universitaire ainsi que dans les communautés? Notre équipe a fait l’essai de la pensée design dans ces divers milieux, en travaillant sur plusieurs problématiques environnementales. Il en ressort que la démarche favorise une définition approfondie des problèmes, suscite l’intérêt des résolveurs, mobilise plusieurs compétences collectives et résulte en des solutions inattendues. Par contre, en contexte d’apprentissage, la pensée design est exigeante en termes de temps. Elle est de plus limitée par les compétences environnementales et techniques des résolveurs, par sa concentration sur l’humain (et non le milieu), par sa considération à court terme des problématiques, par les défis d’accès aux usagers et par ses exigences multidisciplinaires. La complexité et la globalité des problématiques étudiées influence aussi les retombées de la démarche. Comment améliorer la pensée design pour un usage efficace et réalisable dans les divers milieux d’apprentissage et dans les communautés? Des pistes d’adaptation de la pensée design sont proposées en lien avec divers types de problématiques environnementales, en fonction de nouveaux outils de la pensée design et des théories en design et en éducation.

  • Communication orale
    Les compétences individuelles et collectives mobilisées durant la mise à l'essai de la démarche de la pensée design
    Natacha Louis (Université d’Ottawa)

    La pensée design est une démarche de résolution de problèmes itérative, collaborative et créative qui place les besoins des usagers au centre de ses préoccupations. Soucieux d’innover et de répondre aux besoins complexes et grandissants de la société moderne, divers milieux tels que les associations caritatives, les jeunes entreprises innovantes, les organisations gouvernementales utilisent cette démarche. Ainsi, plusieurs problématiques actuelles sont pertinentes à la démarche de pensée design, particulièrement les problèmes modernes qui sont en général, ouverts, interdépendants, complexes et ne peuvent être résolus simplement puisque les vraies facettes du problème ne seront perçues qu’à travers différentes activités exploratoires. Considérant ses apports, nous avons conduit, une étude de cas sur l’application de la démarche en vue de trouver des solutions à un enjeu environnemental lié à l’aménagement des espaces extérieurs d’un campus universitaire. Le but de notre étude de cas était de comprendre l’expérience vécue et les compétences mobilisées par les participant.e.s durant la mise à l’essai de la démarche. Les résultats révèlent que bien que plusieurs compétences individuelles aient été mobilisées durant tout le processus, les compétences collectives ont été les plus notables et celles qui ont eu une plus grande incidence sur la qualité des solutions proposées.

  • Communication orale
    La pensée design comme outil de conception durable en génie civil
    Anne-Marie Laroche (Université de Moncton)

    Les ingénieures et ingénieurs sont amenés à résoudre des problèmes environnementaux de plus en plus complexes. Afin de trouver des solutions durables, il devient essentiel de former les futures ingénieures et les futurs ingénieurs en développant leur potentiel de créativité, de conceptualisation et d’innovation. Pour ce faire, nous avons voulu explorer comment une approche par la pensée design peut amener les personnes étudiantes d’un programme de génie civil à résoudre un problème environnemental. La pensée design est une approche par laquelle les besoins des usagers sont placés au centre de la problématique, ce qui diffère de l’approche dite conventionnelle de conception en ingénierie. Dans la présentation, nous allons exposer les différences méthodologiques des approches de résolution de problèmes par la pensée design, la conception durable et la conception conventionnelle utilisée dans les projets de génie civil. Par la suite, nous présenterons le projet environnemental sur lequel les futures étudiantes et les futurs étudiants ont travaillé durant un cours de traitement des eaux. Finalement, nous discuterons des résultats obtenus par une analyse thématique des entrevues semi-dirigées. Plus précisément, nous exposerons sur les potentiels d’acquisition d’apprentissage par les étudiantes et étudiants, sur les défis rencontrés durant la réalisation du projet ainsi que sur les éléments positifs de la pensée design dans un projet de conception.

  • Communication orale
    Les jeux sérieux: quel apport pour la planification territoriale et l’adaptation des milieux en contexte de changements climatiques?
    Adrienne Cyr (Université Laval)

    Les risques d’érosion et de submersion marine sont en constante augmentation pour plusieurs municipalités de l’est du Québec. Exacerbés par la pression des changements climatiques, plusieurs acteurs territoriaux entament des démarches de planification afin d’anticiper les aléas côtiers et s’adapter. Pour faire face à la complexité d’une telle démarche, la science montre que les outils de mises en situation appelés «jeux sérieux» se démarquent comme approches de médiation et d’expérimentation. Proches des «labs», ils agissent comme outils de transmission de connaissances et d’engagement des parties prenantes. Mais qu’en est-il plus particulièrement? Comment les jeux sérieux favorisent-ils l’intercompréhension des enjeux? Quelle perception s’en font les acteurs territoriaux? La communication propose de rendre compte de la mise à l’épreuve d’un jeu sérieux. Une approche combinant analyse documentaire, observation participante et entretiens semi-dirigés auprès d'acteurs clés de La Matanie nous sert à saisir l’intérêt d’un tel outil dans une démarche territoriale de l’adaptation. Nos résultats préliminaires invitent à voir l’effet mobilisateur du jeu et sa capacité à initier la discussion sur un enjeu vécu. Les professionnels montrent un intérêt marqué et un engagement fort dans les mises en situation proposées. Ceci dit, les connaissances des participants et la précision des objectifs sont déterminantes pour assurer l’apport d’un jeu sérieux pour une démarche de planification.


Communications orales

Les dynamiques d’apprentissages dans les labs numériques et les espaces créatifs

  • Communication orale
    Concertation régionale sur les consensus et tensions liées aux apprentissage dans les espaces créatifs
    Antoine Lord (UQAR), Séverine Parent (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Les derniers mois ont été l’occasion de repenser les activités dans les espaces créatifs. Avec la pandémie qui perdure, des projets s’ajustent ou prennent forme en considérant une nouvelle normalité. En Chaudière-Appalaches, des initiatives de mise sur pied d'espaces d’innovation et de création se côtoient. Afin de faire converger les intérêts communs et de concerter les particularités, des personnes intéressées par l’apprentissage et l'accompagnement dans les espaces créatifs se sont rassemblées et ont participé à quatre ateliers en 2022. En nous inspirant de la théorie de l’activité (Engeström, 1987), nous nous intéressons aux personnes intervenant dans les espaces créatifs (sujet), qui ont participé à une réflexion collective (outils) concernant l’apprentissage des espaces créatifs (objet) pour se concerter sur les apprentissages (cible). Nous aborderons aussi les structures possibles (règles) au sein de la région (espaces dans leur communauté) et la structuration régionale envisagée (division du travail). Les résultats nous permettent d’identifier des tensions susceptibles de soutenir l'innovation (Engeström et Sannino, 2010) et des consensus qui soutiendront la cohabitation dans un écosystème régional. La réflexion globale sert ainsi le développement local (Geels et Schot, 2007), chacun retournant dans son milieu pour opérationnaliser les actions.

  • Communication orale
    Les outils d’un living lab d’innovation sans son espace
    Ann-Louise Davidson (Université Concordia), Ariel Harlap (Université Concordia)

    Le Laboratoire d’innovation de l’Université Concordia a été créé en 2021 pour former les étudiants à l’innovation. Comme projet né de la pandémie, il n’existe présentement que virtuellement et il arrive que nous ne rencontrons pas les étudiants. Des groupes sont formés autour de défis d’innovation impliquant des partenaires et des mentors de l’industrie et de la communauté. Lors de ces défis d’innovation, des étudiants des quatre facultés forment des équipes interdisciplinaires pour proposer des solutions innovatrices à des problèmes authentiques. Le laboratoire vise le développement des compétences d’innovation +, incluant la pensée critique, la pensée stratégique, la créativité, la communication et la collaboration. Les étudiants ont 12 semaines pour compléter le défi d’innovation posé à leur équipe et suivre des ateliers pour développer leurs compétences. Au cours de cette expérience, les étudiants rencontrent de multiples défis tant au plan intrapersonnel, comme le développement de leur confiance créative, qu’au plan interpersonnel, comme le travail de groupe. Nous avons développé des outils pour accompagner les étudiants dans le développement de leur réflexion, pour faciliter les remue-méninges et le processus d’idéation, pour le travail de groupe et le travail des mentors. Dans cette présentation nous décrirons l’expérience d’apprentissage et nous présenterons les outils ainsi que des réflexions sur la première année d’existence du laboratoire en tant que living lab.

  • Communication orale
    L’apprentissage par problèmes, la durabilité sociale et le soccer en tant que stratégie pour atteindre des communautés vulnérables en temps de pandémie au Mexique
    Carlos Aparicio (UANL - Universidad Autónoma de Nuevo León), Elfide Mariela Rivas Gómez (Université autonome de Nuevo León)

    Au début mars 2020, des activités autant académiques que culturelles et sportives, dans les universités du Nord-est mexicain, se sont développées lors de journées normales. Néanmoins, le lundi 16 mars 2020, les élèves et les enseignants ont reçu l’instruction de rester à la maison pendant une période indéfinie. Dans ce travail, nous montrons comment un cours basé sur les approches de l’apprentissage par problèmes (APP) et de la durabilité sociale (DS) a été adapté aux temps de pandémie. D’abord, nous présenterons un aperçu théorique de l’APP, la DS, les quartiers autoproduits en Amérique latine, le soccer dans les communautés vulnérables et les aspects généraux de la pandémie. Ensuite, nous examinerons la méthode utilisée pour toucher les communautés vulnérables de la ville de Monterrey, à travers la pratique du soccer. Les étudiants ont réalisé un projet en ligne en collaboration avec une organisation non gouvernementale (ONG) dont la tâche principale est de promouvoir la pratique du soccer dans les communautés vulnérables du monde entier.

  • Communication orale
    Fabrication numérique collaborative et handicap : l’exemple français des Humanlabs
    Amélie Tehel (Université Rennes 2)

    À partir de l’exemple des « Humanlabs », cette communication présente les résultats d’une recherche doctorale sur la fabrication collaborative d’aides techniques au handicap. Le corpus d’analyse est composé de plus de quarante entretiens, conduits dans deux Humanlabs français avec des personnes handicapées et des bénévoles et salariés de ces lieux. Les résultats de l’enquête montrent des bénéfices réels de ces activités pour les personnes handicapées. Le résultat est matériel (aides techniques personnalisées) mais aussi social (renforcement des savoirs expérientiels). Pour les bénévoles et salariés qui accompagnent la fabrication technique, ces lieux permettent de lier des compétences techniques et une grande utilité sociale. Toutefois, les Humanlabs agissent en marge des structures de santé. Ces initiatives pallient ainsi des failles structurelles dans l’accès aux aides techniques en France. En réfléchissant aux perspectives de transformation de ces espaces et à leurs limites, cette présentation vise à questionner l’ambivalence entre l’implication directe des usager·es et la délégation de responsabilité marquant un désengagement des pouvoirs publics. Comment ces nouveaux espaces peuvent-ils aller au-delà de la seule question technique pour s’engager dans les problématiques structurelles plus larges liées à la question du handicap ?


Dîner

Dîner


Communications orales

Outils de changements : l’évaluation des laboratoires vivants

  • Communication orale
    Laboratoires vivants et dispositifs ancrés de soutien au développement, à l’innovation et à des transitions : la question de l’évaluation des changements.
    Danielle Lafontaine (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Cette communication porte d’abord sur des dispositifs soutenus par des pouvoirs publics au Québec, au Canada et ailleurs, lesquels ont visé depuis une vingtaine d’années le développement, l’innovation et des transitions. Passant en revue des travaux qui ont caractérisé et comparé leurs modèles, composants et processus, nous montrerons que la question de l’évaluation des changements apportés (ou non) est demeurée cruciale. Nous traiterons ensuite du « living lab » (laboratoire vivant). Dès le début des années 1990, celui-ci allait alimenter des expérimentations et des évaluations. À partir de 2006, la formation du réseau ENoLL a encouragé l’émergence de living labs et la réalisation de recherches évaluatives conjointes et comparées. Depuis une dizaine d’années, des programmes de recherche mettant l’accent sur la soutenabilité, portent une attention renouvelée à la nécessité d’opérer « réellement » des changements, tout en éclairant comment des activités territorialement ancrées peuvent générer des retombées et des impacts, favoriser l’atteinte d’objectifs tant locaux ou régionaux, que nationaux et globaux.

  • Communication orale
    Méthodes et outils pour l’évaluation des effets des laboratoires vivants sur la transition socioécologique: Premières pierres d’un vaste agenda de recherche
    Christine Beaudoin (uOttawa), Vivian Nguyen (Carleton University), Albana Berberi (Carleton University), Jean François Jasmin (LLio), Steve Joncoux (Cégep de Rivière-du-Loup), Chris McPhee (AAFC)

    Les processus de transitions socioécologiques impliquent de réunir une grande diversité de parties prenantes autour de projets complexes. Les laboratoires vivants (LV) font partie des approches qui peuvent aider à piloter cette complexité, à cocréer des solutions innovantes et à les expérimenter en situations réelles. Toutefois, une première phase de notre étude à montrer qu’il existe peu de littérature scientifique et de méthodologie éprouvée sur l’évaluation de l’efficacité et des impacts des LV, particulièrement en matière de transition socioécologique (Bronson et al. 2021). Face à ce constat, la seconde partie de l’étude s’est attachée à définir un agenda de recherche pour combler ce manque. Une approche de type "Delphi'' a été utilisée pour co-construire cet agenda dans un dialogue itératif entre chercheurs et praticiens des approches LV, des questions socioécologiques et de leur évaluation. Après avoir présenté succinctement les faits saillants de l’agenda de recherche, notre communication se penchera plus en détail sur les premiers éléments de méthodes et d’outils proposés par les participants lors d’un exercice de design fiction à partir d’un LV sur la durabilité des agroécosystèmes dans le contexte canadien. Ces premiers éléments nous permettront finalement de cibler certains aspects de l’agenda de recherche qui seraient particulièrement pertinents à développer pour évaluer les effets réels des LV en matière de transitions socioécologiques.

  • Communication orale
    Contribution des Laboratoires vivants à l’innovation sociale territoriale : perspectives d’analyse et d’évaluation
    Jean-François Lévesque (ENAP), Lynda Rey (ENAP - École nationale d'administration publique)

    Les enjeux sociaux sont de plus en plus complexes notamment lorsqu'ils se révèlent à l'échelle d'un territoire (p.ex. acteurs locaux multiples, ressources limitées). Le concept d’innovation sociale territoriale (IST) semble être une avenue prometteuse pour apporter des solutions innovantes systémiques et transformatrices. La réalisation de l'IST peut se faire à travers la mise en place par les autorités publiques et les acteurs sociaux d'instruments d’action publique (IAP). Il s'agit de dispositifs d’intervention et de création de valeur publique, tels que les Livings labs (LL). La présente étude théorique apporte un éclairage conceptuel et méthodologique sur la contribution des LL à l’IST et propose un cadre conceptuel pour l’analyser et l’évaluer. À partir d’une revue exploratoire de la littérature, les caractéristiques des LL en tant qu’IAP ont été identifiées et la pertinence des cadres conceptuels existants en la matière a été examinée. Ainsi, le cadre d’analyse de Belley et Saint-Pierre (2017) a été identifié pour apprécier la contribution des LL à l'innovation sociale sur un territoire. A partir de ce cadre, nous avons analysé deux cas de LL canadiens œuvrant en agriculture qui ont servi à bonifier cette conception. Enfin, l'étude révèle que la combinaison du cadre de Belley et Saint-Pierre (2017) à une démarche d’évaluation évolutive, constitue une stratégie gagnante pour soutenir le processus de mise en oeuvre des LL et guider l’analyse de leur contribution à l'IST.

  • Communication orale
    Cartographie systémique
    Geneviève Baril (ENAP - École nationale d'administration publique)

    Pendant les présentations et les ateliers du colloque, une cartographie systémique sera élaborée par Geneviève Baril, codirectrice stratégie et innovation à Cité-ID LivingLab de l'ENAP, à l'aide du logiciel Lucidchart. La cartographie systémique constitue un miroir externe synthétisant les présentations et les échanges en vue, d'une part, de faciliter une compréhension commune et partagée chez les participants du colloque concernant l'apport des laboratoires aux transitions, les enjeux rencontrés, les approches et les outils utilisés ainsi que l'évaluation des impacts et, d'autre part, d'engager une discussion sur les apprentissages et les leçons tirés et les actions à venir. La cartographie systémique sera présentée aux participants à deux ou trois reprises durant le colloque ainsi qu'à l'atelier de discussion de clôture