L’économie circulaire fait de plus en plus consensus sur le plan international comme système de production et de consommation capable, du moins en théorie, de rallier les impératifs économiques, environnementaux et sociaux et de contribuer massivement à la rencontre des objectifs globaux de réduction des GES, de même qu’à certains objectifs de développement durable du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Porté par les grandes instances internationales (PNUE, OCDE, Fonds pour l’environnement mondial, Institut des ressources mondiales, Organisation internationale du travail, etc.), ce modèle économique n’a toutefois, jusqu’à présent, jamais été déployé à grande échelle. Ainsi, alors que le taux de circularité de l’économie mondiale ne serait que de l’ordre de 8,6 % sur les 100 milliards de tonnes de matières qui alimentent annuellement l’économie, des scientifiques soutiennent que doubler ce taux permettrait d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Au Québec, la situation est encore plus dramatique, car le taux de circularité, dévoilé par un rapport rendu public au printemps 2021 par RECYC-QUÉBEC, ne serait que de 3,5 %, soit moins de la moitié du taux de circularité mondial. Les Québécois seraient donc parmi les champions du gaspillage, avec une consommation moyenne de ressources par habitant de l’ordre de 32 tonnes par an, comparativement à la moyenne mondiale qui se situerait aux alentours de 12 tonnes. La surconsommation de ressources entraîne son lot d’impacts environnementaux (émissions de GES, pollution en tout genre, perte de biodiversité, destruction des écosystèmes, etc.), mais également sociaux (impacts sur la santé, surendettement, inflation, etc.). La pertinence d’une transition vers l’économie circulaire ne fait aucun doute, mais les barrières à son accession sont nombreuses et nécessitent une approche systémique pour les lever en toute cohérence. Sur le plan de la recherche, de nouvelles approches collaboratives sont à élaborer et de nouvelles technologies et politiques publiques sont à développer. Sur le plan de la formation, de nouveaux cursus sont à concevoir.
Remerciements
Le Réseau de recherche en économie circulaire du Québec (RRECQ) est le fruit d’un consortium entre HEC Montréal, l'École de technologie supérieure, l'Université Laval et Polytechnique Montréal, appuyé par le CERIEC.
Le RRECQ est soutenu dans la recherche par l'UQAC, l'Université de Sherbrooke, l'UQTR et l'ENAP.
Le RRECQ reçoit l'appui financier des Fonds de recherche du Québec.