Informations générales
Événement : 89e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :Chaque année, des milliers de familles immigrent au Québec, une réalité qui se reflète sur le système scolaire de la province. Les écoles québécoises sont effectivement de plus en plus nombreuses à accueillir des élèves nés en dehors du pays ou dont les parents le sont. Actuellement, plus du quart des effectifs scolaires québécois sont issus de l’immigration de première ou de deuxième génération, la majorité d’entre eux étant scolarisée dans la métropole, mais avec une présence de plus en plus marquée en dehors de celle-ci (Ministère de l’Éducation du Québec, 2020). Cette situation suscite différents enjeux au quotidien pour les milieux concernés sur le plan du soutien à l’intégration, à la réussite, au bien-être ou au vivre ensemble, par exemple.
Tant sur le plan de la recherche que dans les milieux de pratique, la collaboration école-familles est généralement reconnue comme étant un vecteur de soutien à la réussite éducative, particulièrement lorsqu’il s’agit d’élèves qui éprouvent des difficultés d’apprentissage, sociales ou physiques (Beaupré, Landry et Tétreault, 2010). Depuis plusieurs années, différents auteurs ont plus spécifiquement mis en exergue l’importance que revêt cette relation en milieu scolaire pluriethnique (Kanouté et Lafortune, 2011; Rachédi et Vatz Laaroussi, 2016). Nonobstant leur importance indéniable, les relations qu’entretiennent les écoles avec les familles immigrantes peuvent toutefois être difficiles à établir et à maintenir en raison notamment d’un manque de ressources ou d’incompréhensions de part et d’autre (Benoit, Rousseau, Ngirumpatse et Lacroix, 2008; Charette, 2016). Puisque cette collaboration constitue un facteur de protection largement reconnu, surtout lorsqu’il s’agit de contrecarrer les effets d’un cumul de vulnérabilités sociales et scolaires, il demeure pertinent de poursuivre les réflexions afin de comprendre comment outrepasser certaines difficultés.
Ce colloque sera l’occasion d’actualiser l’état des lieux à ce sujet, tant dans le contexte québécois qu’ailleurs dans le monde. À travers quatre sessions thématiques, les regards de divers acteurs seront croisés pour une compréhension plus riche des dynamiques entourant la mise en place ainsi que le maintien d’espaces de collaboration école-familles immigrantes. Au cours de la journée, au-delà des défis, nous discuterons également de différentes initiatives en place dans les milieux telles que la présence d’intervenants communautaires déployés dans certaines écoles. Les divers exposés de ce colloque permettront de présenter des résultats de recherche recueillis à l’aide d’une variété de méthodologies (ex. : récits de pratique, ethnographie scolaire, etc.), facilitant ainsi la consolidation des connaissances que nous avons au sujet des relations école-familles en contexte de diversités sociale et ethnoculturelle, et des caractéristiques qui les soutiennent.
Date :- Justine Gosselin-Gagné (Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys)
- Geneviève Audet (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Programme
S’engager envers les familles : le point de vue de différents acteurs scolaires
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Communication orale
La difficile ouverture de l’école à la diversité des familles : quels défis au niveau du pilotage d’une administration scolaire?Loyse Ballif (Haute Ecole Pédagogique), Xavier Conus (Université de Fribourg)
La collaboration entre l’école et les parents est aujourd’hui prônée comme un levier essentiel en vue de favoriser la réussite éducative et l’égalisation des chances scolaires (Giuliani et Payet, 2014), à commencer par celles des enfants de familles immigrantes. L’école peine pourtant à construire et entretenir cette collaboration avec les parents peu familiers du monde scolaire, qui s’en trouvent régulièrement écartés par manque de connaissance des normes implicites autour de la collaboration attendue (Périer, 2019). Dans le cadre d’une recherche ethnographique en cours auprès des cadres de l’administration scolaire du canton de Fribourg en Suisse, nous cherchons à comprendre ce qui favorise ou entrave l’ouverture de l’école à la diversité des familles, non pas directement sur le terrain comme nous avons pu le faire dans un projet précédent (Conus, 2017 ; Ogay, 2017), mais au niveau du pilotage de l’institution et de son fonctionnement. Dans le cadre de cette communication, appelée à s’inscrire dans le premier axe du symposium, nous décrirons comment cette ouverture de l’école à la diversité des familles peut se trouver prise dans des défis touchant au mode de gouvernance de l’institution et à certaines représentations des cadres appelés à la piloter. Des perspectives seront discutées quant à comment favoriser dans l’administration de l’institution un processus de décentration indispensable à rendre l’école accueillante à la diversité des familles.
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Communication orale
Implanter l’éducation à la sexualité en contexte scolaire montréalais : qu’en est-il de la prise en compte des familles?Stéphanie Plante Thibodeau (UQAM - Université du Québec à Montréal)
L’année 2018 marque l’implantation d’un nouveau curriculum d’éducation à la sexualité obligatoire pour l’ensemble des jeunes du Québec. Le contexte scolaire dans lequel se déploie cette implantation est lui aussi en constante transformation, notamment quant aux réalités plurielles des élèves et de leurs familles. L’objectif de cette communication est de présenter les résultats de mon mémoire concernant la relation école-famille dans le cadre de cette implantation, ou plus précisément à savoir en quoi cette démarche témoigne de la mise en œuvre d’un leadership pour la justice sociale (Shah, 2018). Premièrement, je présenterai les tensions, ajustements et réflexions soulevés au travers des parcours de déploiement de ce cours dans quatre écoles montréalaises participantes. Deuxièmement, je ferai état de mon analyse de ces résultats avec un regard transversal sur la relation école-famille dans ce déploiement à la lumière de la justice sociale. Troisièmement, je conclurai avec plusieurs pistes fécondes pour poursuivre cette recherche et réinvestir ces connaissances.
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Communication orale
Le climat scolaire interculturel dans les écoles primaires en Espagne : l’engagement des écoles avec des familles d’origine étrangèreIrimia Cerviño Abeledo (Université de Lleida (Catalogne))
L’Espagne est une société diverse et hétérogène. En 2020, 11,45% de la population venait de l’étranger (Institut national de la statistique). Cette réalité se reflète dans l’école, qui accueille des élèves et des familles d’origines, d’identités et de langues diverses. Au cours de l’année scolaire 2019-2020, de toutes les étapes scolaires non universitaires, 33% des étudiants étaient d’origine étrangère dont 11,6% dans l’enseignement primaire (EDUCAbase, 2020). Cette réalité implique de nombreux défis qui peuvent altérer la coexistence et auxquels il faut répondre. Pour comprendre la coexistence d’un point de vue holistique et écologique (Fierro-Evans et Carbajal-Padilla, 2019), il est essentiel d’inclure la communauté éducative, en promouvant la communication, la gestion des conflits, la participation, etc. en tenant compte de la diversité des familles dans les programmes, plans et projets. Cette contribution se concentre sur les familles immigrées et leur relation avec l’école (et vice versa) en ce qui concerne les aspects de coexistence et le climat scolaire interculturel. Les voici exposés à partir des résultats obtenus après la réalisation de 1 730 enquêtes auprès des équipes de gestion des écoles d’enseignement primaire (6-12) et de l’analyse de 14 ethnographies scolaires. Malgré des efforts bien intentionnés, la relation famille-école entraîne des difficultés dans les deux sens, en particulier lorsqu’il s’agit de familles d’origine étrangère.
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Communication orale
Offrir des chances équitables aux parents immigrants de s’engager dans la scolarisation de leurs enfants et dans les relations avec l’école : c’est possible?Gabrielle Chamberland (Université du Québec à Montréal), Josée Charette (UQAM - Université du Québec à Montréal)
La recherche et les documents ministériels de nombreux pays (ex. Canada, Suisse) reconnaissent les parents comme étant des partenaires essentiels pour soutenir la réussite éducative des enfants. Pourtant, dans la pratique, certains d’entre eux rencontrent des défis quant à l’actualisation de leur rôle de parent d’élève, comme cela peut être le cas des parents issus de l’immigration récente (Charette, Lessard et Kalubi, 2021). Des écrits ont mis en lumière « la part de l’école » dans l’actualisation parfois difficile du rôle de parent d’élève (Conus et Nunez Moscoso, 2015). Cette communication s’appuie sur nos propres recherches (Charette, 2016, Charette, 2018) et sur la littérature scientifique, elle soulève la question suivante : comment le milieu scolaire peut-il prendre en compte les parcours et les réalités rencontrés par les parents d’élèves immigrants pour leur offrir des occasions équitables de s’engager dans la scolarisation de leurs enfants et dans les relations avec l’école? Ainsi, nous abordons les effets possibles des défis rencontrés par les familles sur leurs possibilités de créer des relations avec l’école et de soutenir à leurs enfants, « tel qu’attendu par l’école ». Nous abordons également des pistes d’action concrètes que l’école peut mettre en place afin de réduire les inégalités rencontrées par les familles immigrantes dans leur rapport à l’école, notamment en développant des collaborations avec des protagonistes de la communauté.
Soutenir les relations entre les familles immigrantes et l’école : les leviers
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Communication orale
Pratiques visant à soutenir les relations avec les familles d’élèves du primaire issus de l’immigration : analyse de récits de pratique d’enseignants québécoisGeneviève Audet (Université du Québec à Montréal), Justine Gosselin-Gagné (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Chaque année, des milliers de nouveaux arrivants élisent domicile au Québec, un phénomène se reflétant sur le système scolaire. En effet, les effectifs de ce dernier sont actuellement composés d’environ 32% d’élèves issus de l’immigration de première ou de deuxième génération (CTREQ, 2022). Le parcours migratoire d’une famille, qu’il soit récent ou non, peut susciter des effets susceptibles d’entraver le cheminement scolaire. Différents écrits mettent en exergue les pratiques mises en œuvre par des acteurs scolaires qui cherchent à répondre aux besoins psychosociaux et éducatifs de ces élèves, ce dans une perspective d’équité et d’éducation inclusive (Gosselin-Gagné, 2018). Dans le cadre de cette recherche, nous nous sommes intéressées aux pratiques que déploient des enseignants du primaire et plus spécifiquement aux savoirs tacites qu’ils développent dans l’exercice de leurs fonctions (Schön, 1983 ; 1994). Des récits de pratique (Desgagné, 2005) ont été réalisés afin de mieux comprendre leur réponse effective aux défis que pose l’intervention en contexte de diversité ethnoculturelle. Cette communication permettra de mettre en lumière les stratégies déployées par les enseignants participants qui, à travers le récit livré, nous informent de pratiques qu’ils emploient afin de travailler avec les familles d’élèves du primaire issus de l’immigration afin de soutenir la réussite éducative de ces derniers.
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Communication orale
Bonifier la collaboration école-famille immigrante : s’inspirer de l’implantation de l’éducation à la sexualité en contexte scolaire pluriethniqueGabrielle Morin (UQAM - Université du Québec à Montréal)
En 2018, le Québec a implanté un nouveau curriculum d’éducation à la sexualité (ÉS) obligatoire de la maternelle à la cinquième année du secondaire. Les médias ont rapporté une forte opposition au programme en provenance de communautés immigrantes. Cette couverture médiatique a créé une vague de panique en rapportant que de nombreux parents menaçaient de retirer leurs enfants des écoles lors de la tenue de cours d’ÉS, particulièrement au primaire. À partir des résultats d’une recherche qualitative réalisée à Montréal en 2021 s’étant intéressée aux expériences liées à l’ÉS en contexte scolaire d’une part de parents immigrants et d’autre part, de personnes faisant de l’ÉS en contexte pluriethnique, nous proposons de discuter les leviers pouvant favoriser la collaboration école-familles immigrantes en ÉS. En effet, l’analyse thématique des résultats rapporte la présence d’une frontière bien présente entre les parents immigrants et les milieux scolaires en matière d’ÉS. Les expériences rapportées semblent influencées par les rapports sociaux entre groupes majoritaire et minoritaires ainsi que par la recherche de légitimité des parents immigrants dans leur rapport avec l’école. Ainsi, la discussion des résultats nous amène à recommander une responsabilisation des milieux scolaires en ce qui a trait aux communications et à la collaboration avec les familles immigrantes en matière d’ÉS.
Dîner
La parole aux familles immigrantes
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Communication orale
La relation école-famille selon la perspective des familles immigrantes roumaines en contexte montréalaisSofia Arsenii (Université Laval), Annie Pilote (Université Laval)
La famille et l’école sont des piliers importants dans l’éducation de l’enfant (MEES, 2017). Ces deux espaces doivent créer un terrain d’entente pour des objectifs communs tels que le bien-être et la réussite éducative de l’enfant (MEES, 2017). Toutefois, il n’est pas rare que des tensions entre la famille et l’école émergent et en contexte migratoire, cette relation se complexifie, car la mise en œuvre de la mission de l’école québécoise est susceptible d’être compromise par les valeurs divergentes des parents qui se heurtent à un système scolaire peu connu, mal compris et souvent critiqué par eux (Changkakoti et Akkari, 2008). Au Québec, plusieurs recherches ont documenté la relation-école famille des groupes racisés, en milieux défavorisés et pluriethniques (Rachédi et Vatz Laaroussi, 2016). Cependant, peu d’entre elles ont examiné la problématique des groupes d’immigrants dont leurs jeunes connaissent moins de problèmes liés à la réussite scolaire, par exemple le groupe des Roumains. La présente communication, a pour du but de présenter les difficultés rencontrées par les parents immigrants roumains, très engagés dans la réussite de leurs enfants, en vue d’établir la communication avec l’école. L’analyse des données qualitatives de dix-sept familles révèle de leur mécontentement face aux rencontres parentales insuffisantes ainsi la résistance des acteurs scolaires de les rencontrer pour discuter lors des rencontres individuelles sur la réussite de leurs jeunes.
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Communication orale
Rapport à l’école et stratégies de soutien socioscolaire déployées par les familles immigrées musulmanes au QuébecRajae Guennouni Hassani (UdeM - Université de Montréal)
Les enfants immigrés vivent un contexte d’acculturation au carrefour de multiples milieux et appartenances qui influencent leur expérience socioscolaire de manière croisée ou parallèle. L’école et la famille constituent les deux univers principaux où s’entrecroisent des référentiels plus ou moins convergents et des attentes souvent contradictoires, structurées autour de valeurs, de normes et rituels. Qu’en est-il des stratégies déployées par les parents immigrés musulmans soutenant l’expérience socioscolaire de leurs enfants? Un questionnement pertinent au vu du débat sur le vivre-ensemble qui semble se cristalliser sur la situation de la communauté musulmane. Selon une démarche qualitative, nous avons mené 35 entretiens individuels à caractère biographique avec des duos parents-enfants musulmans et 8 entrevues semi-dirigées auprès d’intervenants communautaires et de professionnels. Nos résultats illustrent la place significative qu’occupent les parents musulmans dans l’expérience socioscolaire de leurs enfants en dépit des défis auxquels ces derniers font face. Possédant divers acquis et expériences, confrontées à de nombreuses contraintes, ruptures et virages, les parents rencontrés construisent un répertoire riche de stratégies en lien avec la scolarité ou la socialisation de leurs enfants. Nos résultats révèlent aussi la variabilité de leurs modalités d’interaction avec le milieu scolaire, y compris lorsqu’ils sont, parfois, en retrait ou aux marges des murs de l’école.
Le recours à la communauté comme stratégie
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Communication orale
Un camp éducatif estival pour élèves allophones récemment immigrés : échos d’une expérience en milieu communautaire à MontréalValérie Amireault (Université du Québec à Montréal), Rachelle Dutil (UQAM - Université du Québec à Montréal), Charles Gauthier (Centre Lasallien Saint-Michel), Gina Lafortune (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Cette communication présente l’expérience d’un camp d’été éducatif pour élèves allophones récemment immigrés mis en oeuvre par l’organisme communautaire le Centre Lasallien St-Michel à Montréal. Partant du constat que ces élèves qui bénéficient de soutien à l’apprentissage du français durant l’année scolaire perdaient certains acquis durant la période estivale, le camp avait pour objectif de soutenir leurs acquis durant l’été afin qu’ils soient mieux préparés pour les apprentissages au retour en classe et que leur intégration sociale soit facilitée. Durant six semaines des activités mobilisant les arts, la culture, le sport, la technologie et le jeu ont été proposées à une soixantaine de jeunes du 3e cycle du primaire et du premier cycle du secondaire référés par leurs écoles. Notre équipe de recherche a accompagné le Centre Lasallien durant le projet et a cherché à mettre en lumière les pratiques et activités linguistiques et socioculturelles les plus efficientes pour les élèves. Les données ont été collectées à l’aide de questionnaire administré aux jeunes, d’observations directes et non participantes, d’entretiens de groupe avec les jeunes et les moniteurs. La communication, co-animée par des membres de l’équipe de recherche et un représentant du Centre, présentera les résultats de l’expérience et soulignera les éléments qui ont permis la réussite du projet. Ces éléments sont, au final, les conditions qui soutiennent une collaboration école-famille-communauté efficiente.
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Communication orale
Les relations écoles-familles en contexte de diversité ethnoculturelle: Le soutien d’intervenants communautaires scolairesSébastien Gagnon (Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys)
L’importance des relations école-familles en ce qui a trait aux caractéristiques qui soutiennent la réussite éducative des élèves est mise en exergue par des chercheurs depuis plusieurs années (Deslandes, 2010 ; Vatz Laaroussi et al., 2008). En cohérence avec ces travaux, les écoles du système scolaire québécois s’affairent généralement à créer et à maintenir ce lien. Dans l’espoir de soutenir les milieux au regard des relations qu’ils entretiennent avec les familles, le ministère de l’Éducation du Québec octroie depuis 2018 une subvention spéciale sous forme de mesure ministérielle à certains centres de services scolaires et commissions scolaires anglophones afin d’engager des agents spécialement attitrés à cette fonction dans les écoles qui accueillent un grand nombre d’élèves immigrants. Deux mandats principaux sont confiés aux intervenants, soit l’accueil et l’accompagnement des familles immigrantes, et le soutien des équipes-école à travers la compréhension de ce que vivent celles-ci. Dans le cadre de cette communication, nous présenterons le modèle spécifiquement développé par le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys. L’octroi de cette mesure ministérielle nous a permis de déployer un réseau de 22 intervenants communautaires scolaires dans plus de 50 établissements primaires et secondaires de notre territoire, pour ainsi permettre un plus large développement d’une culture d’accueil des familles au sein de notre organisation.
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Communication orale
Les relations école-famille immigrante en contexte de pandémie : l’éclairage de l’expérience d’un centre de services scolaire de la région du QuébecGeneviève Audet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Gabrielle Morin (Université du Québec à Montréal), Louka Parent-Grenier (Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries)
En mars 2020, la pandémie de COVID-19 a amené le ministère de l’Éducation a demander aux enseignant.e.s d’entrer en contact chaque semaine avec les élèves afin de poursuivre la scolarisation à la maison (Russo et al., 2020). Cette situation a particulièrement affecté les familles cumulant plusieurs vulnérabilités, notamment les familles d’immigration récente, dont le lien avec le milieu scolaire a été fragilisé. Le projet Tisser des liens a donné la parole à des agent.e.s dédié.e.s à l’établissement de relations entre les écoles, les familles immigrantes et des organismes communautaires, qui travaillent souvent dans l’ombre. Par le biais de récits de pratique (Desgagné, 2005), nous avons souhaité éclairer le contexte dans lequel ils et elles interviennent au quotidien en documentant du même coup les ajustements qu’ils et elles ont eu à faire en contexte de pandémie. Dans cette présentation, nous mobiliserons d’abord leurs témoignages afin de mettre en lumière comment, dans ce contexte unique et particulier, ils et elles ont su relever les défis qui se présentaient. Nous illustrerons ensuite, à la lumière de l’expérience d’un centre de services scolaires de la région de Québec, la manière dont la pandémie a mené les écoles à travailler davantage en étroite collaboration avec cette ressource. Nous serons témoin de la reconnaissance organisationnelle de son rôle et de sa contribution à rendre les pratiques plus inclusives envers les familles.