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Informations générales

Événement : 89e Congrès de l'Acfas

Type : Domaine

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Vous trouverez ici les capsules des vidéos des communications libres orales du domaine Développement et fonctionnement des personnes et des communautés et vie sociale. Les communications sont présentées par ordre alphabétique selon les noms des premier-ère-s auteur-e-s et sont divisées par disciplines ou thématiques. Dès le 2 mai 2022, vous pourrez cliquer sur le bouton « Voir la contribution » afin de visionner les capsules de votre choix. Connectez-vous à votre compte utilisateur si vous souhaitez laisser un commentaire ou poser une question aux auteur-e-s.

Dates :
Responsable :
  • Julie-Anne Godin-Laverdière (Acfas)

Programme

Toute la semaine

Communications orales

Anthropologie

  • Communication orale
    Une maladie qui fait parler: l'endométriose en Île-de-France
    Simone Lavoie-Racine (Université Laval)

    L’endométriose est une maladie chronique parfois sévère touchant une personne assigné-e femme à la naissance sur dix. Elle est historiquement sous-étudiée et sous-diagnostiquée et n’est abordée par le prisme de la santé publique que depuis récemment dans les pays occidentaux. En France, depuis dix ans, cette maladie se politise, se médiatise et mobilise une diversité d’acteurs — associations, chercheur-e-s, soignant-e-s et figures politiques. La production et la diffusion de connaissances sur l’endométriose deviennent ainsi des enjeux centraux à examiner dans la question de sa reconnaissance en tant que problème d’intérêt public. Dans ce contexte, je montrerai que les groupes qui détiennent la parole et l’expertise reconnues socialement appartiennent au monde biomédical, malgré le fait que cette maladie ait été rendue visible par une mobilisation citoyenne de personnes atteintes. Toutefois, il sera possible de voir que savoirs et perspectives profanes sont incorporés au modèle dominant et renouvellent certaines compréhensions de la maladie. Cette analyse est tirée d’une ethnographie en Île-de-France qui a permis une immersion dans le réseau d’acteurs au centre duquel l’endométriose est continuellement négociée et réinterprétée. Cette étude d’anthropologie médicale enrichit la recherche sociale sur l’endométriose, encore rare dans la francophonie, et met en lumière des processus à l’intersection de l’épistémologie des sciences et de l’étude de la santé publique.

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  • Communication orale
    Services en employabilité et expériences d'utilisation: la perspective des jeunes adultes d'immigration récente à Montréal - Nord
    Marie-Jeanne Blain (Centre de recherche et de partage des savoirs InterActions, CIUSSS-du-Nord-de-l'Île-de-Montréal), Lamiae Bouqentar (Université de Montréal), Marianne Lezeau (UdeM - Université de Montréal)

    Le travail est une facette majeure du processus d'insertion. Pourtant, les jeunes adultes immigrants récents peuvent éprouver de la difficulté tant au niveau de l'obtention d'un emploi que de sa qualité. Être à la fois jeune adulte et immigrant.e peut amener une rupture de services. Ainsi, les programmes en employabilité pour les personnes immigrantes ne sont pas toujours adaptés aux réalités des jeunes, et les trajectoires d'insertion croisent une diversité de services qui ne fonctionnent pas toujours en complémentarité (francisation; aide au placement...). Il y a des multiples enjeux autour de l’accessibilité des services en employabilité pour les jeunes d’immigration récente, et de leurs besoins non-comblés. En 2019-2020, le CJE Bourassa-Sauvé a desservi 600 jeunes adultes du nord de Montréal, dont une part importante de nouveaux arrivants. La présentation donne les pistes d’analyse émergentes de notre projet de recherche actuel avec le CJE BS. Quelle est l’expérience des services en employabilité des jeunes adultes d’immigration récente à Montréal-Nord? Comment adapter les services pour mieux répondre à leurs besoins particuliers? Cette présentation met en avant leurs besoins, ainsi que les pistes d’action pour que tous puissent se sentir épanouis dans leurs choix socio-professionnels. Nous avons une approche de recherche-action et une méthodologie qualitative ethnographique, sur 4 groupes de discussion, 5 entrevues avec des intervenants, et 6 entrevues avec des jeunes.

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  • Communication orale
    Le lien homme-nature, constitutif de l'identité québécoise
    Manu Tranquard (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Par-delà les considérations techniques et matérielles concernant la nécessaire adaptation des usagers du milieu naturel québécois aux contraintes géographiques et environnementales du territoire, le déploiement des activités professionnelles en plein air (notamment les activités d’encadrement et d’accompagnement comme le guidage en tourisme d’aventure, l’enseignement par la nature, ou encore l’intervention psychosociale par la nature et l’aventure) s’inscrit dans un cadre social et géoculturel où la relation à la nature doit être considérée comme un des principaux marqueurs historiques et identitaires du Québec.

    La proximité des québécois avec la nature est réelle et quotidienne. Elle se concrétise de manière objective et directe tant au niveau de l’occupation du territoire que des pratiques personnelles et professionnelles. D’un point de vue sociologique voire anthropologique, ce lien particulier s’incarne également dans plusieurs mythes fondateurs et symboles, notamment illustrés par la littérature, qui dessinent une identité collective fondée sur la nordicité et la nature sauvage. Le lien à la nature est au Québec un référent culturel incontournable, un patrimoine historique commun qu’il est possible de conceptualiser. Le but étant d’éduquer les futurs intervenants plein air pour incarner et entretenir cette tradition collective d’attachement à la nature dans le cadre de leurs activités professionnelles.


Communications orales

Criminologie

  • Communication orale
    La corruption comme catalyseur de l’extrémisme violent dans les pays en développement : l’apport de la théorie de la privation relative
    Nahil Boussiga (Université Laval)

    La présente recherche a pour objectif de déterminer si la perception de la corruption peut constituer l’un des facteurs du processus de radicalisation violente dans les pays en développement. Nous mettons en exergue la théorie de la privation relative, dont le développement est attribué à Robert K. Merton, comme fondement explicatif de l’extrémisme violent dans les pays en développement, où le vrai récit politique a cédé place à des discours logomachiques dans lesquels se dissout la spécificité des problèmes sociaux- dont notamment la corruption et l’injustice sociale. En nous appuyant sur des textes de propagande jihadiste, nous démontrons que la lutte anti-corruption constitue un argument d’endoctrinement. De plus, à l’aide du Modèle de radicalisation en escalier de Moghaddam (2005) et en faisant appel au concept de privation relative fraternaliste, formellement introduit dans la littérature sociologique par W. G. Runciman en 1966, nous mettons en évidence que le sentiment de frustration, inextricablement lié à la perception de la corruption et de l’injustice sociale, est susceptible de jouer le rôle de « catalyseur » lors des deux premières étapes du processus de radicalisation. Nous estimons qu’il serait pertinent de redonner vie à la privation relative, considérée comme un concept démodé, non pas pour son manque de robustesse analytique ou de puissance heuristique, mais en raison de son incapacité de séduire les criminologues réalistes de gauche au-delà du Millénaire.

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  • Communication orale
    Discussion sur les biais « d'adaptation » : évaluation du programme Défi jeunesse de l’Atlantique
    Véronique Chadillon-Farinacci (Université de Moncton), Marie-Andrée Pelland (université de Moncton), Frédérik Saint-Pierre (université de Moncton)

    Cette présentation discute des modalités d’évaluation de l’implantation et de l’impact d'un programme de prévention de la conduite avec facultés affaiblies par le cannabis, modalités bouleversées par la pandémie de covid-19. Initialement, le Défi jeunesse de l’Atlantique visait l’ensemble des élèves de 10e année de quatre provinces de l’est du Canada. Il proposait une série d’activités en présentiel. Or, à la fin de l’année scolaire 2020-2021, seuls les élèves recrutés par les intervenants ont participé au programme (n=82) et seules les activités virtuelles ont été réalisées. À l’introduction de ce biais de sélection s’ajoute le recrutement d’un groupe de référence composé d’un échantillon d’élèves volontaires n’ayant pas participé au programme (n=48). Quelle est l’ampleur des biais introduits par ces deux mesures « d’adaptation » ? Pour cerner les effets de ces biais, les deux groupes d’élèves, l’un participant au programme et l’autre non, seront comparées aux données les plus récentes de l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves. L’analyse permettra de comparer différents attributs de la population visée par le programme à celui du groupe de non-participants au programme, par exemple les comportements de consommation et de conduite avec facultés affaiblies, attributs que le programme visait à changer. En conclusion, une réflexion sera proposée sur les choix faits et ses effets sur l’atteinte des objectifs du programme de prévention.

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  • Communication orale
    Que nous disent les jeunes suicidé.e.s québecois.e.s de leur passage à l'acte ?
    Patrice Corriveau (Université d’Ottawa), Simon Doutreligne (Université d’Ottawa)

    En tant que témoignages de première main et d’outre-tombe, les lettres d’adieu suscitent depuis fort longtemps l’intérêt de romanciers, de dramaturges et de chercheurs. Les lettres d’adieu constituent en effet un matériau unique pour à la fois pour accéder à l’état d’esprit du suicidé et pour espérer prévenir de futurs passages à l’acte.

    Pour nous, une lettre d’adieu permet aussi au suicidé de communiquer sur son rapport à soi, aux autres et au monde. En d’autres mots, elle n'éclaire pas seulement le passé et le présent, elle éclaire aussi le futur puisque son rédacteur pense déjà au moment post-mortem.

    C’est dans cette optique que nous avons analysé 138 lettres d’adieu provenant des Archives du Coroner du district judiciaire de Montréal laissées par 72 Québécois.e.s âgé.e.s entre 20 et 30 ans durant la période 1940-1970.

    Dans le cadre de cette conférence, nous mettrons en lumière les différents sens du message (introspectif ou dyadique) laissé par son auteur sur son rapport au passage à l’acte suicidaire. Nous mettrons ainsi en évidence le foisonnement et la multidirectionnalité des thèmes que les individus investissent pour établir leur moi posthume. Nos verrons également que le genre joue un rôle indéniable tant dans le message communiqué que dans la manière dont il est communiqué.

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  • Communication orale
    Trajectoires développementales menant à l'hostilité envers les femmes : Le rôle des émotions et de la masculinité
    Caroline Deli (UdeM - Université de Montréal), Etienne Garant (Université de Montréal), Alexandre Gauthier (Université de Montréal), Jean Proulx (Université de Montréal)

    L'hostilité envers les femmes est fréquemment examinée en tant que facteur de risque d'agression sexuelle ou physique contre les femmes, mais elle est également associée à d'autres délits violents. Cependant, malgré sa pertinence, les recherches sur l'étiologie de cette attitude misogyne font défaut. Ainsi, le but de notre étude est d'explorer l'effet des facteurs développementaux et psychologiques sur l'hostilité envers les femmes. Partiellement inspirés par le modèle de confluence de l'agression sexuelle de Malamuth (1996), nous étudierons le rôle de la « masculinité hostile » (c'est-à-dire les caractéristiques de personnalité associées à l'insensibilité et à l'antisocialité) et de la « négativité émotionnelle » (c'est-à-dire les expériences émotionnelles dépressives et anxieuses) dans un modèle multifactoriel de l'hostilité envers les femmes. Nous avons testé notre modèle étiologique sur un échantillon canadien d'agresseurs sexuels de femmes (n=200), en utilisant une modélisation par équations structurelles (SEM). Les résultats indiquent la présence de plusieurs trajectoires allant de la victimisation dans l'enfance à l'hostilité envers les femmes, en passant par la masculinité hostile et la négativité émotionnelle. Les résultats seront discutés ainsi que leurs implications théoriques.

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  • Communication orale
    Le rôle médiateur de la psychopathologie dans l'émergence de fantaisies sexuelles déviantes chez les agresseurs sexuels d'enfants
    Caroline Deli (UdeM - Université de Montréal), Etienne Garant (UdeM - Université de Montréal), Alexandre Gauthier (École de criminologie, Université de Montréal), Jean Proulx (École de criminologie, Université de Montréal)

    De nombreuses recherches dans le domaine de la délinquance sexuelle se concentrent uniquement sur la présence de stratégies d'adaptation inadéquates avant le délit sexuel et sur le rôle qu'elles jouent dans la séquence d'agression. De plus, non seulement la présence de ces stratégies d'adaptation inadéquates a été démontrée à de multiples reprises comme augmentant les probabilités de commettre un délit sexuel au sein d'une population de délinquants sexuels, mais cela semble également particulièrement approprié lorsqu'il s'agit d'agresseurs sexuels d'enfants. Mais comment ces délinquants en viennent-ils à développer des stratégies telles que l'abus d'alcool, la toxicomanie et, plus particulièrement, les fantasmes sexuels déviants comme moyen normalisé de gérer les difficultés quotidiennes ? Pour mieux comprendre les origines du développement de stratégies d'adaptation inadéquates, nous avons effectué une série d'analyses de modélisation par équations structurelles (SEM) sur un échantillon de 276 agresseurs sexuels d'enfants. Nous avons trouvé des voies multiples reliant la victimisation infantile aux problèmes psychologiques et à l'abus d'alcool, aux problèmes de drogue et aux fantasmes sexuels déviants. Les implications théoriques et empiriques de nos résultats seront discutées.

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  • Communication orale
    Les trajectoires de vie qui mènent à l'adoption de stratégies d'adaptations inadéquates chez un échantillon d'agresseurs sexuels de femmes adultes
    Caroline Deli (Université de Montréal), Étienne Garant (Université de Montréal), Alexandre Gauthier (UdeM - Université de Montréal), Jean Proulx (Université de Montréal)

    Plusieurs chercheurs ont constaté que les agresseurs sexuels présentent des stratégies d'adaptation inadéquates (ex.: fantaisies sexuelles déviantes, consommation de substances). Cependant, très peu de chercheurs ont examiné empiriquement les facteurs théoriques considérés comme étant à l'origine et impliqués dans le développement de celles-ci. En 2011, Roberto Maniglio a émis l'hypothèse selon laquelle les abus vécus à l’enfance mèneraient au développement de problèmes psychologiques intériorisés, lesquels mèneraient à leur tour à l’adoption de stratégies d’adaptation inadéquates. La présente étude vise donc à tester empiriquement cette hypothèse au sein d’un échantillon canadien composé de 205 agresseurs sexuels de femmes. Sur la base d’une série de modélisations par équations structurelles (MES), nous avons identifié plusieurs trajectoires directes et indirectes allant de l'abus vécu à l’enfance (abus psychologique, physique et sexuel) au développement de stratégies d'adaptation inadéquates (fantasmes sexuels déviants, alcool, drogues), en passant par des problèmes psychologiques intériorisés (ex. : anxiété, dépression, isolement social). Ces trajectoires développementales menant à l'adoption de stratégies d'adaptation inadéquates, et leurs implications théoriques, seront discutées au cours de la présentation.

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  • Communication orale
    L’utilité d’étudier les trafiquants de drogue actifs : Étude comparative des trafiquants de drogue actifs et incarcérés
    Rémi Boivin (Université de Montréal), Claudèle Gagnon (Université Laval), Mélina Girard (UdeM - Université de Montréal), Frédéric Ouellet (Université de Montréal)

    Alors que la quasi-totalité des travaux empiriques sur les carrières criminelles porte sur des échantillons de délinquants recrutés dans le système judiciaire, plusieurs études concluent que nos connaissances portent sur les délinquants ayant échoué. Suivant cette logique, les délinquants rencontrés en détention seraient moins compétents dans le crime, se rabattraient sur des modus operandi plus simples et plus risqués. Cela suppose qu’un échantillon de détenus n’est pas représentatif de la population criminelle. Ceci pourrait être d’autant plus vrai au sein de certaines sous-populations délinquantes, comme celles des trafiquants de drogues. Cette étude examine l’effet du site d’échantillonnage (l’un recruté en prison et l’autre composé de délinquants actifs et libres) sur les paramètres de la carrière criminelle et sur la réussite criminelle. Afin de vérifier un éventuel biais de sélection, la méthode d’appariement par score de propension est proposée. Bien que le site d’échantillonnage des participants ne soit pas un facteur prédictif des résultats criminels, les résultats suggèrent que les délinquants actifs sont plus aptes à éviter les arrestations. Cette recherche possède donc des contributions importantes au niveau empirique, théorique que pratique. De nouvelles connaissances permettront un regard critique sur le savoir cumulé, tout en permettant d’adapter ou de nuancer certaines théories et de développer des interventions préventives plus adaptées à cette population.

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  • Communication orale
    Un accès difficile et une mobilisation déficiente : rapport sur les expériences des femmes incarcérées et l’usage des mécanismes de plaintes et de griefs en établissement carcéral
    Ismehen Melouka (UdeM - Université de Montréal)

    Depuis plusieurs années, les rapports de l'Enquêteur correctionnel et du Protecteur du citoyen démontrent les lacunes du système carcéral dans sa prise en charge des femmes détenues. Bien qu'elles représentent un petit nombre des personnes incarcérées, les détenues vivent de nombreuses problématiques spécifiques (services de santé, conditions d’incarcération, traitement, délocalisation), faisant échos aux plaintes enregistrées. D’après le Règlement d’application de la LSC du Québec, toute personne prévenue ou incarcérée peut compléter un formulaire de plainte si son motif est jugé sérieux et fondé. Au-delà des situations d'injustice, peu d'intérêt criminologique a été porté au processus de plainte en lui-même et à la clientèle féminine spécifique. Selon la perspective de la justice procédurale, la présente étude permet d'explorer la façon dont les femmes incarcérées au Québec défendent et usent de leurs droits en situation d’injustice et d'observer la qualité d’accès et la mobilisation des procédures de plaintes. L’échantillon comprend des femmes ayant déjà été admises en établissement carcéral ainsi que des professionnelles travaillant auprès de cette clientèle. Les principaux résultats suggèrent que les femmes détenues vivent une multitudes d'injustices et sont très peu informées de leurs droits. Le processus de plaintes et de griefs est lui aussi peu compris par les détenues qui sont souvent dissuadées, tant par les codétenues que le personnel, de continuer les procédures.

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Communications orales

Développement et fonctionnement des personnes et des communautés et vie sociale

  • Communication orale
    Les grands-parents jouent un rôle dans la transition démographique du Mexique
    Roxana Arana (UdeM - Université de Montréal), Lisa Dillon (Université de Montréal), Alejandro Murua (Université de Montréal), Francisco Zamudio (Universidad Autonoma Chapingo (Mexique))

    Notre recherche révèle que la cohabitation des grands-parents au Mexique est associée à la fécondité. Cependant, cet effet peut être positif ou négatif en fonction du statut socio-économique (SSE) de la famille. Nous réalisons une analyse des régressions Poisson pour estimer la fécondité effective à l’aide d’informations sur l’âge de la mère, le statut socio-économique et le statut ethnodémographique (rural-urbaine-autochtone -non autochtone). Nous montrons qu’au-delà d’un certain niveau de SES, la présence de la grand-mère ou du grand-père est associée à une plus grande fertilité, mais qu’en dessous de ce niveau, la fertilité diminue. Ces niveaux sont différents dans chacun des statuts ethnodémographiques, et ils dépendent de l’étape de la transition démographique dans laquelle se trouvait la société. En général, lorsque nous parlons de sociétés prétransitionnelles, les familles seront plus limitées dans leurs ressources économiques, donc l’association que les grands-parents ont sur la fertilité des femmes est moins sensible. Mais dans les sociétés post-transitionnelles, où davantage de ressources sont disponibles et où les besoins de soutien de la famille ont changé (femmes travaillant à l’extérieur du foyer et vieillissement), les grands-parents sont les bienvenus en tant que soutien, s’il existe un SSE minimum pour supporter un « fardeau » supplémentaire.

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  • Communication orale
    Axes de division sociale et relation client-e/avocat-e : possibles impacts et conséquences sur la préparation de la demande d’asile
    Charlotte Dahin (Université d’Ottawa)

    Les idées à la base de cette communication prennent leur source dans les recherches pour ma thèse qui s’intéresse aux expériences des femmes qui demandent le statut de réfugié depuis le Canada lors du processus pour obtenir ce statut. Plus particulièrement, à l’aide notamment du concept de l’agentivité et dans une perspective intersectionnelle, je m’intéresse aux décisions prises sur le plan légal et procédural, et à l’impact du genre et d’autres axes de division sociale (race, classe sociale, age, etc.) dans ce contexte. Pour ce faire, j’ai d’abord rencontré des avocat-es (14) et ensuite des femmes réfugiées (9) à Ottawa. J’ai également fait des observations.

    Lors de ces rencontres, l’impact de différents axes de division sociale sur la relation client-e/avocat-e à travers la préparation de la demande et les potentielles conséquences (effets sur la confiance à l’égard de l’avocat-e, difficultés à dévoiler et à collaborer, etc.) ont été discutés. Cette présentation s’intéresse à ce sujet plus spécifiquement.

    Cette étude contribue à la littérature sur les impacts des axes de division sociale et leurs interactions sur la relation client-e/avocat-e en droit des réfugiés – un sujet important en raison du risque ultime pour les personnes d’être renvoyées dans leur pays d’origine si elles n’arrivent pas convaincre. Dans cette communication, j’aimerai présenter les résultats spécifiques (finaux) obtenus, en soulignant particulièrement les points de vue et actions/choix des femmes.

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  • Communication orale
    In-NOvation (sociale) dans les territoires protégés et touristiques
    Isabelle Falardeau (Université Laval)

    Les aires protégées sont des destinations touristiques où, contrairement à l’imaginaire populaire, vivent des communautés. Leurs acteurs mettent en œuvre des solutions répondant aux besoins de leur collectivité (Soubirou et Jacob, 2019), ils font preuve d’innovation sociale (Duret et Angué, 2015). Parfois, par attachement au territoire, ils choisissent des voies alternatives telles que la NOvation (Crosetti et Joye, 2021; Godin et Vinck, 2017). L’objectif de cette étude est d’analyser comment les territoires touristiques de montagnes articulés autour d’aires protégées génèrent de l’innovation face aux enjeux auxquels qu’ils rencontrent. Sous forme d’étude de cas multiples (Yin, 2003), trois territoires sont étudiés : le Mont-Orford, Banff et Aspen. Les résultats mettent en lumière que la spécificité des territoires touristiques où se trouvent des aires protégées, et la double-valorisation (tourisme et conservation) qui en résulte, contraignent et contribuent à l’in-NOvation [sociale], terme introduit pour une conception élargie de l’innovation. Celle-ci se manifeste dans des sphères insoupçonnées: le passé, la nature, au sein d’institutions gouvernementales. Prenant en compte des enjeux récurrents ou aigus, cette étude contribue aux travaux scientifiques sur l’innovation, qui, empreints du biais pro-innovation ambiant (Boutroy et al., 2015; Godin et Vinck, 2017), négligent pour la plupart l’influence des conflits, résistances et intérêts sociaux (Godin et Vinck, 2017).

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  • Communication orale
    Acculturation alimentaire : vécu des étudiants récemment arrivés au Québec
    Aicha Kallel (Université Laval)

    Dans le contexte d’une société mondialisée, de plus en plus de jeunes choisissent de s’installer dans un pays étranger afin d’étudier. Au Canada, le nombre d’étudiants étrangers continue de croître d’année en année et atteint 642 480 en 2019 (IRCC). Cette mobilité s’accompagne souvent par une réadaptation de la socialisation initiale appelée communément « acculturation ». L’acculturation du consommateur qui n’est autre qu’un sous-ensemble de l’acculturation, où l’on s’intéresse à un champ d’étude spécifique, celui de la consommation (O’Guinn et al., 1986). Celle-ci s’intéresse aux changements qui se produisent chez l’individu au niveau des attitudes, des valeurs et des comportements (Berry, 1997). Cette recherche porte particulièrement sur l’acculturation alimentaire qui semblerait être un processus dynamique (Hellal-Guendouzi et Dekhili, 2021). Une approche qualitative a été adoptée en s’appuyant sur des entretiens semi-directifs menés avec des étudiants étrangers fraichement établis dans la région de Québec. L’objectif est de comprendre le comportement alimentaire des jeunes immigrés, ces « nouveaux consommateurs acculturés ». Incidemment, on examinera l’influence de la diaspora locale. Les résultats préliminaires de la recherche en cours démontrent une diversité des mécanismes d’adaptation, ce qui suggère divers leviers d’actions tant pour les acteurs de l’achat alimentaire que pour les institutions d’enseignement d’accueil.

  • Communication orale
    Violence de genre en milieu universitaire et COVID-19 : comment la pandémie a façonné les perceptions de la violence de genre des étudiant-es d’une université suisse.
    Giorgia Magni (Université de Genève)

    L’arrivée de la pandémie de la COVID-19 a transformé l’expérience universitaire de façon radicale. Du jour au lendemain, les étudiant-es se sont retrouvé-es à faire face à une nouvelle réalité : apprendre depuis chez soi. Le basculement des enseignements en distanciel, accompagné par la période de confinement, ont changé les modalités d’interaction entre les étudiant-es. Mais quels ont été les effets de cette nouvelle réalité sur la problématique des violences de genre entre étudiant-es dans le milieu universitaire ? Est-ce que les nouvelles dispositions liées à la situation sanitaire ont aggravé la situation, l’ont amélioré ou n’ont rien changé ? Nous avons posé ces questions aux étudiant-es de l’Université de Genève en Suisse dans le cadre d’une recherche doctorale -construite sur la base de l’Enquête sur la sexualité, la sécurité et les interactions en milieu universitaire (ESSIMU)- visant à comprendre les attitudes et les normes qui consolident les violences de genre dans le contexte universitaire suisse. Se basant sur les réponses collectées, cette communication présentera les résultats préliminaires de l’impact de la COVID-19 sur l’expérience universitaires des étudiant-es, en mettant l’accent, en particulier, sur comment l’enseignement en ligne a façonné leurs perceptions de la violence de genre en milieu universitaire.

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  • Communication orale
    Femmes et activités de transformation des racines de manioc sur le plateau de Mbé au nord de Brazzaville (République du Congo)
    Damase Ngouma (Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (Université Marien NGOUABI/Congo Brazzaville))

    Dans cette région du monde où la croissance urbaine est créatrice de problèmes multiples, les femmes interviennent de plus en plus à travers le secteur informel, en particulier dans le ravitaillement alimentaire des populations urbaines.C'est le cas au Congo avec la ville de Brazzaville, neufs arrondissements et une population estimée à plus de trois millions d’habitants actuellement. Cet article analyse le rôle joué par les femmes dans les activités de production des dérivés de manioc et leur contribution à l’approvisionnement vivrier de la ville. Une enquête de terrain a été menée en mars 2021, auprès de 204 femmes interrogées dans cinq localités de la zone étudiée retenues au regard de leur dynamisme dans les activités de transformation des racines de manioc. Les principaux résultats indiquent que ces femmes, en majorité mères de familles, mariées ou vivant en union libre (62%), ont un âge compris entre 20 et 39 ans (65%). La plupart d’entre elles (45,6%) intervient comme tâcherons recrutés pour diverses tâches (épluchage, rouissage, fonte de racines de manioc, etc.). D’autres (36,4%) se chargent de la fabrication des « chicouangues » destinés pour l’essentiel à la vente. D’autres enfin (18%) emploient des tacherons pour la production de « chicouangues » ou de cossettes de manioc. Par ces différentes activités, ces femmes rurales contribuent au ravitaillement de la ville en produits dérivés de manioc et à l’amélioration des conditions de vie des ménages ruraux.

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  • Communication orale
    Critique d’une projection démographique de la population québécoise d'origine ethnique française (1971-2050)
    Michel Paillé (Association des démographes du Québec)

    Partant du recensement de 1971 sur un faux prétexte, l’ingénieur Charles Gaudreault a effectué une projection de la population du Québec non conforme aux règles communément admises. Outre qu’elle a été établie d’après un seul scénario s’étendant sur huit décennies, l’immigration internationale est fixée en fonction de la taille de la population. L’auteur a séparé la population québécoise en trois sous-groupes qu’il a fait évoluer séparément, notamment les immigrants arrivés depuis 1971, ainsi que leurs descendants.

    Puisque la période 1971-2014 appartient déjà à l’histoire, notre évaluation des résultats est basée sur des faits. Il s’avère que certaines hypothèses gonflent indûment l’évolution numérique des immigrants de la période : outre leur fécondité trop élevée (1,8 et non 2 enfants par femme), leur émigration subséquente a été deux fois plus importante qu’estimée.

    La surestimation causée par le nombre trop élevé d’immigrants et par une fécondité des immigrantes trop forte est de l’ordre de 185 300 personnes en trop par rapport aux faits, soit 36,3%. Il s’agit là d’un minimum car nous n’avons pu tenir compte de la sous-estimation de l’émigration subséquente. Enfin, contrairement à ce que pense M. Gaudreault, nous démontrons à l’aide de projections de l’Institut de la statistique du Québec que le recul du poids démographique des « Canadiens français » n’est pas exclusivement expliqué par nos taux d’immigration élevés.

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  • Communication orale
    La rencontre avec le cheval pour contribuer à l’équilibre de vie : la coconstruction d’un loisir significatif et performatif
    Benoit Payette (Université Laval)

    Cette communication s’inscrit dans le champ d’étude des loisirs. Nous nous penchons sur les transformations récentes observées dans les significations qui leur sont attribuées. (Provost, 2012). Plus spécifiquement, les relations humains-chevaux deviennent « objets » de recherche, un sujet très peu étudié pour sa contribution au bien-être et à l’équilibre de vie. Cette étude exploratoire aborde la médiation équine, soit les activités de loisir éducatives, centrées sur la dynamique d’un groupe de travail, réuni pour réaliser des activités ludiques d’apprentissage expérientiel avec des chevaux, sans équitation. Les données ont été recueillies dans le cadre d’une étude de cas de neuf mois menée en 2020. Avec le soutien de nos partenaires, notre objectif était de coconstruire une formation par médiation équine contribuant à l’équilibre de vie. Notre équipe de partenaires comprend cinq chevaux, un groupe de chercheur.e.s universitaires, des équicoachs et des professionnel.le.s en situation de gestion. Les résultats décrivent diverses significations attribuées à la médiation équine : un lieu de sociabilité et de loisirs (anthropocentré); un espace liminal organisé autour de pratiques corporelles et de rituels; et un lieu d’agencements propices au codéveloppement d’habiletés transversales. En conclusion cette communication souligne la performativité de la médiation équine, et son apport potentiel au projet de reclassification scientifique des animaux domestiqués (Haraway, 2008).


Communications orales

Droit

  • Communication orale
    Famille structurelle, famille fonctionnelle : l'adaptation de la notion de famille par les juges de la Cour suprême du Canada et de la Cour européenne des droits de l'homme
    Clémence Bensa (Université d’Ottawa)

    Il n’est pas aisé de définir ce qu’est une famille dans une société où les modes de vie et de conception ont évolué et où les droits fondamentaux exercent une influence grandissante. Le droit peine à appréhender ce qu’est une famille, tant cette notion renvoie à des réalités diverses et complexes. Partant, le travail des juges en la matière est fondamental. L’analyse des décisions rendues par la Cour suprême du Canada et la Cour européenne des droits de l’homme permet de mettre en avant les éléments pris en compte par les juges au moment de trancher un litige familial et de comprendre comment ils les articulent. Dès lors, il apparaît qu’une définition stricte ne permet pas de déterminer efficacement les contours de la notion de famille, mais qu’à l’inverse, l’utilisation d’un mécanisme offre une approche plus souple du phénomène familial. Les variables au cœur de ce mécanisme développé dans ma thèse de doctorat sont au nombre de deux : un versant structurel (lien entre deux individus, identifiable de manière objective) divisé en deux composantes, une juridique (lien juridique tel que la filiation ou le mariage) et une biologique (lien biologique entre un enfant et son géniteur par exemple), et un versant fonctionnel (qui permet de tenir compte de l’aspect relationnel au sein de la famille). Ces différents versants de la famille s’articulent constamment, se rencontrent souvent, s’opposent parfois et permettent de mieux comprendre les enjeux familiaux d’aujourd’hui.

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  • Communication orale
    L'impact de la pandémie sur le droit de l'immigration et des réfugiés au Québec et au Canada
    Silviana Cocan (UdeM - Université de Montréal)

    L'état de pandémie, déclaré par l'Organisation Mondiale de la Santé au mois de mars 2020, a entraîné une situation exceptionnelle à l'échelle planétaire en raison de l'urgence sanitaire et de la nécessité de freiner la propagation du virus. De nombreux États, incluant le Canada, ont procédé à la fermeture de leurs frontières et suspendu les procédures d'immigration, y compris la possibilité de déposer une demande d'asile pour les personnes fuyant des persécutions à la recherche d'une protection internationale. Dans le cadre de ce contexte, il est question de s'intéresser plus particulièrement à l'impact de la pandémie à l'égard du droit de l'immigration et des réfugiés applicable au Québec et au Canada, au regard de l'Accord Canada-Québec relatif à l'immigration et à l'admission temporaire des aubains conclu le 5 février 1991 et conformément aux pouvoirs législatifs concurrents sur l'immigration qu'exercent le gouvernement fédéral et les provinces. Ainsi, il s'agira de procéder à une analyse rétrospective des mesures adoptées aux niveaux fédéral et provincial afin d'évaluer l'adaptabilité de la règlementation juridique applicable d'une part, aux résidents temporaires, et d'autre part, aux candidats à la résidence permanente, face à des circonstances exceptionnelles. L'objectif est d'identifier des mesures qui peuvent être qualifiées de bonnes pratiques, pouvant inspirer d'autres États mais aussi de mettre en lumière les insuffisances et les lacunes en la matière.

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  • Communication orale
    La chaine de blocs en droit de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI): contribution pour une protection efficace des droits intellectuels
    Rokhaya Diop (Université Laval)

    La présente communication s’intéresse au renforcement de la protection des droits de propriété intellectuelle à travers la chaine de blocs dans le cadre de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle. Ces deux composantes que sont : le droit de propriété littéraire et artistique et le droit de propriété industrielle présentent plusieurs failles auxquelles elle pourrait remédier en tant que registre distribué. L’étude de la première composante sera l’occasion d’exposer les difficultés relatives à la détermination de la titularité des droits d’auteur et voisins ainsi qu’à la rémunération des bénéficiaires desdits droits. Dans le cadre de la seconde composante, nous verrons que la protection demeure ineffective, elle ne joue qu’au dépôt des créations industrielles, ou à l’enregistrement des signes distinctifs. Afin de circonscrire le rôle de la chaine de blocs et d’évaluer leur impact, nous démonterons leur apport en droit de la propriété intellectuelle. Une approche analytique permettrait de démontrer le fossé entre la théorie et la pratique, et que le mariage de la chaine de blocs et de la propriété intellectuelle s’impose. La chaine de blocs constituerait, une garantie de l’évolution de la sécurisation des droits de propriété littéraire et artistique, en tant qu’outil de datation des droits d’auteur et voisins, mais aussi un moyen de consolidation des droits de propriété industrielle, en tant qu’outil probatoire de toutes les phases de technologies innovantes.

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  • Communication orale
    Une justice alternative en matière d'agression sexuelle : Portrait des obstacles juridiques et des avenues possibles à l'ouverture d'une voie de non-judiciarisation au Québec
    Camille Lavoie-Rancourt (Université Laval)

    En 2017, le Québec a adopté un programme de mesures de rechange général pour adultes (PMR-G) suivant les articles 716 à 717.4 du Code criminel. Nés de la réforme de 1996, ces articles prévoient la possibilité de recourir à une justice alternative pour toute infraction criminelle. Au Québec, le procureur général fit le choix d’exclure l’infraction d’agression sexuelle du programme (4.2c) PMR-G). Or, ces dernières années ont été marquées par diverses vagues dénonciatrices d’inconduites sexuelles hors du système judiciaire. Face à cette flambée de dénonciations et à la croissance fulgurante de féminicides, il s’opère actuellement au Québec une prise de conscience collective des violences faites aux femmes. Toutefois, une perte de confiance de ces victimes envers la voie judiciaire est aussi constatée, ces dernières doutant de la possibilité pour ce système de leur offrir tant justice que réparation. Au cœur de l’élaboration d’un tribunal spécialisé en matière d’agressions sexuelles et de violence conjugale, il est primordial de repenser l’unicité de la voie judiciaire. Cette remise en question conduit alors à l’enjeu d’une justice alternative et réparatrice en matière d’agression sexuelle. Quels sont les obstacles juridiques qui restreignent l’accessibilité à une telle justice et quels sont les principes de droit qui, au contraire, l’appuient ? Quels sont les avantages et inconvénients d’un PMR-G en matière d’agression sexuelle pour la justice, les victimes et les accusés ?

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  • Communication orale
    Y a-t-il des femmes francophones hors Québec?
    Anne Levesque (Université d’Ottawa)

    L’objectif de cette recherche est d’évaluer l’impact éventuel du manque d’un effort délibéré dans le contexte des droits linguistiques statutaires au Canada d’appliquer une analyse comparative entre les sexes plus. Cette communication se concentre sur les rapports émis par le Commissaire aux services en français de l’Ontario, et les Commissaires aux langues officielles du Nouveau Brunswick et du Canada avec une lentille de l’ACS+. D’abord, j’explique ce qu’est l’ACS+ et la méthodologie appliquée dans cette recherche. Ensuite, je présente mes résultats. Compte tenu du fait qu'aucun de trois commissaires faisant l’objet de cette recherche n'emploie l’ACS+, il n’est pas surprenant que l’examen des rapports ne révèle aucune indication que la nature genrée des enjeux de droits linguistiques ou leurs retombées éventuelles sur des membres d’autres groupes en quête d’égalité ont été pris en compte d'une manière ou d'une autre. Pourtant, à la lumière de la riche diversité dans la communauté francophone hors Québec, il est stupéfiant que les termes « femme », « race », « handicap », ou « orientation sexuelle » sont pratiquement absents des rapports des commissaires. En effet, la simple existence des femmes ou d'autres groupes en quête d'égalité est rarement reconnue. Je conclus en identifiant des enjeux linguistiques où l’ACS+ aurait été particulièrement souhaitable et en implorant les commissaires d’adopter l’ACS+ afin de promouvoir les droits linguistiques de façon inclusive.

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  • Communication orale
    Motivations et freins des Québécois à compléter des outils permettant de manifester ses volontés en matière de soins en cas d’inaptitude
    Jacinthe Cloutier (Université Laval), Justine Maltais-Proulx (Université Laval), Christine Morin (Université Laval)

    Depuis décembre 2015, la Loi concernant les soins de fin de vie est en vigueur au Québec. Celle-ci, portant sur l’aide médicale à mourir, a aussi introduit les directives médicales anticipées (DMA). Ce nouveau moyen de communiquer ses volontés relativement à des soins en cas d’inaptitude vient s’ajouter au mandat de protection (ou d’inaptitude). Bien que les DMA se veulent plus accessibles, elles ne semblent pas avoir la portée espérée. L’objectif de cette présentation est de présenter les motivations de la population à compléter des outils permettant de manifester ses volontés en matière de soins en prévision d’inaptitude. Un questionnaire en ligne a été envoyé à un panel du 5 mai au 30 juin 2021 (n=849). Les résultats préliminaires indiquent que les avantages perçus de communiquer ses volontés en utilisant les DMA sont différents de ceux du mandat de protection. Il en est de même pour les freins à l’exception de la difficulté à prédire ses propres volontés qui semble être un sentiment présent chez une majorité de répondants. La discussion des résultats se concentrera sur les moyens et les messages à privilégier pour amener les Québécois à communiquer leurs volontés en cas d’inaptitude.

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Communications orales

Gériatrie-gérontologie

  • Communication orale
    Maltraitance envers les personnes aînées LGBT+ : état des connaissances et conceptualisation
    Julie Beauchamp (Université Laval), Marie Beaulieu (Université de Sherbrooke), Marie-Hélène Blais (Centre collégial d'expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Marie-Ève Bédard (Cégep de Drummondville), Rafael Fink (Institut et Haute École de la Santé La Source, Haute École Spécialisée de Suisse Occidentale (HES-SO)), Delphine Roulet-Schwab (Institut et Haute École de la Santé La Source, Haute École spécialisée de Suisse Occidentale (HES-SO))

    La maltraitance envers les personnes aînées LGBT+ est peu documentée. Cette présentation expose un état des connaissances sur la maltraitance envers les personnes aînées LGBT+, ainsi qu’une conceptualisation.

    Une recension des écrits scientifiques dans les bases de données Ageline, CINAHL, ERIC, Medline, Social Science et Sociological abstracts s’est limitée aux années 2000 à 2021 et aux documents anglais et français. Les mots-clés concernaient les personnes aînées LGBT+, la maltraitance et les interventions. 42 écrits ont été retenus.

    La maltraitance se produit d’une façon particulière pour les personnes aînées LGBT+. Des formes et des types de maltraitance, des facteurs de risque et de protection, des conséquences et des interventions sont spécifiques. Par exemple, les types de maltraitance psychologique, physique, matérielle ou financière, organisationnelle et violation des droits sont vécus en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Ainsi, la maltraitance sexuelle, qui inclut l’orientation sexuelle et l’identité de genre, influence les autres types de maltraitance. Des discriminations systémiques sont liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre. Un croisement de ces discriminations peut contribuer au risque de maltraitance.

    Ces connaissances permettent de produire un tableau synthèse des situations, un schéma, puis une définition spécifique, ayant des implications pour la recherche, la pratique, la formation et les politiques.

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  • Communication orale
    Maltraitance envers des personnes LGBT+ dans des résidences privées au Québec : résultats préliminaires
    Julie Beauchamp (Université Laval), Marie Beaulieu (Université de Sherbrooke), Marie-Hélène Blais (Centre collégial d'expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Marie-Ève Bédard (Cégep de Drummondville), Myriam Chiasson (Cégep de Drummondville), Rosalie Lacasse (Centre collégial d'expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville)

    La maltraitance (M) envers les personnes LGBT+ dans les résidences privées (RPA) est peu documentée.

    Cette présentation vise à mieux comprendre les situations de M envers ces personnes et les interventions réalisées pour les prévenir et les contrer.

    14 entrevues individuelles semi-dirigées ont été réalisées auprès d’un dirigeant, de 5 employés, dont 2 LGBT+ et de 8 résidents, dont 3 LGBT+ de RPA au Québec. Les entrevues de 60 minutes, enregistrées sur bande audionumérique et transcrites verbatim, ont fait l’objet d’une analyse qualitative.

    Les situations de M se produisent dans 5 types de rapports : 1) résident envers lui-même ; 2) résident-résident ; 3) résident-employé ; 4) employé-résident ; 5) employé-employé. Elles révèlent de la M psychologique, sexuelle et des violations des droits sous forme de violence ou de négligence. Des M organisationnelles sont aussi présentes (hétérosexisme). Les causes ont trait à des facteurs individuels (ex. : méconnaissance des personnes LGBT+) et organisationnels (ex. : invisibilité des personnes LGBT+). Elles engendrent des conséquences psychologiques et sur les interactions sociales des personnes maltraitées et des témoins. Elles se produisent dans différents contextes (ex. : culturel) et des interventions sont réalisées pour les prévenir et les résoudre (ex. : sensibiliser à la diversité sexuelle et de genre).

    Ces connaissances permettront de développer un jeu sérieux pour prévenir et contrer la M envers les personnes LGBT+ dans les RPA.

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  • Communication orale
    Cohabitation intergénérationnelle en résidence pour aînés : sa nature, ses freins et ses leviers
    Grâce Balaha (Résidence Les Marronniers Trois-Rivières), Karine Bélanger (Direction des affaires étudiantes et des communications du Cégep de Drummondville), Julie Castonguay (Cégep de Drummondville), Jasmin Gélinas (Centre d'hébergement St-Joseph), Jessica Lambert-Fandal (Résidence Les Marronniers Trois-Rivières), Karine Laroche (Centre d'hébergement Nicolet), Hatem Laroussi (Centre collégial d'expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Marc-André Legris (Direction des affaires étudiantes et des communications du Cégep de Drummondville), Mathilde Perron (Centre collégial d'expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Monique Rivard (Centre de formation professionnelle de la Riveraine)

    La cohabitation intergénérationnelle (CI) dans une résidence pour aînés (RPA) est complémentaire à l’offre d’hébergement pour étudiants (résidences étudiantes, chambre ou logement). Au Québec, Les Marronniers Trois-Rivières et les Résidences Pelletier sont les seules RPA à offrir cette possibilité à des étudiants.

    Cette communication présentera les résultats d’une recherche-action visant à favoriser les liens et la cohabitation intergénérationnels en RPA, notamment : en quoi consiste la CI en RPA (sa nature)? Quels sont ses freins et ses leviers (facteurs individuels, organisationnels, relationnels et sociétaux)? Comment bien implanter un tel projet (recommandations)?

    La recherche-action, descriptive et compréhensive, s’est inspirée d’une approche écosystémique de Bronfenbrenner et s’est appuyée sur des méthodes qualitatives. Au cours de l’année 2021-2022, cinq étudiants ont vécu la CI en RPA (N=3). Ils devaient remplir un journal de bord chaque semaine. À la fin de la recherche, une évaluation en groupe a été réalisée séparément auprès des responsables des RPA, de résidents et des étudiants. Ils devaient également remplir un formulaire d’appréciation du projet de CI en RPA.

    En se côtoyant, les étudiants et les résidents ont l’occasion d’apprendre des uns et des autres et de développer des relations significatives. La CI en RPA concourt à une diminution de l’isolement social, à la santé, au bien-être et à la qualité de vie des étudiants et des résidents.

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  • Communication orale
    Développer une plateforme numérique pour et avec les personnes aînées afin de favoriser leur vieillissement actif
    Stéphanie Lapointe (Centre collégial d’expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Danis Prud’homme (Réseau FADOQ), Annie Belcourt (FADOQ - Région Centre-du-Québec), Jean Boissonneault (Centre en imagerie numérique et en médias interactifs du Cégep de Sainte-Foy), Marie-Ève Bédard (Centre collégial d’expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Julie Castonguay (Cégep de Drummondville), Réjeanne Croteau (Centre collégial d’expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Kelliane D’Amour (Centre collégial d’expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Mireille Fortier (Institut sur le vieillissement et la participation sociale des aînés de l’Université Laval), Rosalie Lacasse (Centre collégial d’expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Hatem Laroussi (Centre collégial d’expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Hélène Lefebvre (Centre collégial d’expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Sonia Lefebvre (Université du Québec à Trois-Rivières), David Pellerin (Centre collégial d’expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Josée Thivierge (Centre d’étude des conditions de vie et des besoins de la population du Cégep de Jonquière)

    Afin de favoriser le vieillissement actif des personnes âgées de 70 ans ou plus, en période de pandémie et postpandémie, le Centre collégial d’expertise en gérontologie, le Réseau FADOQ et leurs partenaires développent une plateforme numérique, pour et avec elles. Cette communication portera sur la plateforme numérique et sa démarche de réalisation.

    La plateforme est développée dans le cadre d’une recherche-action, en s’appuyant sur le Cadre de référence du vieillissement actif, le Design de l’expérience de l’utilisateur et le Cadre de référence de la compétence numérique, ainsi qu’à partir d’écrits recensés et de sept entretiens de groupe semi-dirigés. Ces entretiens ont été réalisés auprès de personnes âgées de 70 ans ou plus (N=30) des régions suivantes : Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Centre-du-Québec, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Lanaudière, Laval et Montréal.

    La plateforme propose des initiatives – incluant des informations, activités et ressources – autour de diverses thématiques, telles que « socialiser », « bouger », « se divertir » et « apprendre ». Les deux premiers volets développés sont : 1) loisirs et activités; 2) santé et bien-être.

    La plateforme se veut une porte d’entrée vers la découverte, un endroit sécuritaire et accueillant répondant aux besoins des personnes aînées, en complémentarité avec les activités et les ressources proposées par le Réseau FADOQ et d’autres organisations se préoccupant de leur mieux-être.

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  • Communication orale
    Favoriser l’accès à des services essentiels chez les personnes aînées du Centre-du-Québec grâce aux technologies numériques et téléphoniques
    Karine Autotte (Brunet Karine Autotte & Jonathan Pinard), Marie Barrette (Centre collégial d'expertise en gérontologie), Manon Beaulieu (Centre collégial d'expertise en gérontologie), Stéphanie Benoit (Pharmacie Jean Coutu Stéphanie Benoit & Marie-Claude Chassé), Marie-Ève Bédard (Centre collégial d'expertise en gérontologie), Julie Castonguay (Centre collégial d'expertise en gérontologie), Julie Chapdelaine (Marchés IGA Clément), Marie-Claude Chassé (Pharmacie Jean Coutu Stéphanie Benoit & Marie-Claude Chassé), Denise Giroux (Centre collégial d'expertise en gérontologie), Laurence Lebrun (Centre collégial d'expertise en gérontologie), Carmen Lemelin (Centre collégial d'expertise en gérontologie), Julie Magnan (Entreprise M2C2 Communications inc. et MedOClock), Windy Michaud (Centre d’action bénévole Drummond), David Pellerin (Cégep de Drummondville), Pierre St-Laurent (Centre collégial d'expertise en gérontologie)

    Les mesures sanitaires engendrées par le COVID-19 ont exacerbé des difficultés d’accès aux services essentiels déjà présentes pour les personnes aînées. L’utilisation des technologies numériques ou téléphoniques devient nécessaire qu’on soit en pandémie ou postpandémie. Le Centre Collégial d’expertise en gérontologie et ses partenaires mènent en ce sens un programme de recherche visant à favoriser l’accès à des services essentiels chez les aînés du Centre-du-Québec. Les résultats préliminaires seront présentés dans cette communication. Trois recherches-actions sont menées afin de favoriser 1) l’achat d’épicerie en ligne, 2) l’utilisation du système de réponse vocale (SRV) par téléphone de la pharmacie, 3) l’utilisation du dossier santé en ligne de la pharmacie. À l’automne 2021, 30 personnes de 65 ans et plus (10 par projet) ont testé l’une ou l’autre de ces plateformes : IGA en ligne, SRV Jean-Coutu, dossier santé Brunet. Chaque participant a été observé en train d’utiliser une plateforme en nommant à voix haute ses pensées, a répondu à un questionnaire d’évaluation et a participé à une entrevue individuelle semi-dirigée. Les résultats préliminaires montrent qu’il faut outiller davantage les personnes aînées pour que ces plateformes leur soient pleinement accessibles. Pour ce faire, des capsules vidéo et des guides explicatifs seront produits. Ces recherches s’appuient sur le design de l’expérience de l’utilisateur et sur le Cadre de référence de la compétence numérique.

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  • Communication orale
    Un canevas de formation favorisant l'apprentissage des aînés en contexte de e-learning
    Ana Batista (Centre collégial d'expertise en gérontologie), Manon Beaulieu (Centre collégial d'expertise en gérontologie), Lise Lecours (Le-cours), David Pellerin (Cégep de Drummondville)

    Avec la pandémie de COVID-19, des organisations comme le Réseau FADOQ ont été obligées d’annuler leurs formations en présence données aux aînés. Afin d’aider ces organisations à répondre aux besoins d’apprentissage des aînés en période de pandémie et postpandémie, l’entreprise Le-Cours, spécialisée en conception et diffusion de solutions e-learning, s’est associée au Centre collégial d’expertise en gérontologie. Dans cette communication, nous présentons le canevas de formation e-learning qui a été développé dans la recherche-action issue de cette association. À l’hiver 2021, huit personnes de 70 ans et plus ont été observées en train de suivre une formation e-learning en nommant à voix haute leurs pensées. Elles ont répondu à un questionnaire d’évaluation et participé à une entrevue individuelle semi-dirigée. À la lumière des résultats obtenus, la formation e-learning a été adaptée, notamment sur le plan de l’accessibilité, et une discussion de groupe avec les participants a permis d’évaluer l’appréciation de ces modifications. Ces résultats, combinés à ceux de la recension des écrits, ont permis de développer un canevas de formation qui tient compte des barrières et des appuis à l’apprentissage des aînés en contexte d’e-learning. Il est utile aux organisations qui voudraient prendre le virage du e-learning pour offrir des formations aux personnes aînées. Notre recherche s’appuie sur une approche gérontagogique et suit une perspective de conception centrée sur l'utilisateur.

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  • Communication orale
    Prévenir et contrer la stigmatisation des aînés atteints de démence dans leur collectivité et favoriser leur inclusion : une recherche-action
    François Assad-Déry (Centre de recherche et d’innovation en sécurité civile au Québec), Edouard Bonaldo (5. Faubourg Soins et spiritualité), Marie-Ève Bédard (Centre collégial d'expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Marie-Ève Drouin (Centre de recherche et d’innovation en sécurité civile au Québec), Mahmood Fayazi (Centre de recherche et d’innovation en sécurité civile au Québec), Serge Hamel (Faubourg Soins et spiritualité), Carmen Lemelin (Centre collégial d'expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Nathalie Mercier (Centre collégial d'expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville), Marie-Chantale Ménard (Fondation québécoise sur la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentée), Caroline Pelletier (UdeS - Université de Sherbrooke), Maria-Klara Suciu (Centre collégial d'expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville)

    Sujet : Cette recherche-action a pour objectif général de prévenir et contrer la stigmatisation des aînés atteints de démence (AAD) dans leur collectivité et favoriser leur inclusion, par de la sensibilisation et de la formation notamment, dans la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec (population cible).

    Méthodologie : Recension des écrits internationaux (écrits scientifiques, littérature grise, Web) de 2011 à 2021; analyse critique des pratiques recensées; réalisation de 28 entrevues individuelles semi-dirigées auprès de la population générale (de plus de 18 ans) et d’intervenants d’urgence (policiers, pompiers, paramédics); élaboration de 5 capsules vidéo et 2 formations en ligne; validation de l’appréciation de ces outils par 4 entrevues de groupe auprès de la population générale et d’intervenants d’urgence.

    Résultats/retombées : Meilleure compréhension de la démence; de ses facteurs de risque et de protection; des interventions et des pratiques visant à prévenir et à contrer la stigmatisation des AAD et favoriser leur inclusion. Plusieurs retombées sont attendues, notamment, pour les AAD, dont meilleure santé globale, bien-être, qualité de vie et inclusion sociale.

    Discussion/conclusion : Les résultats de cette recherche financée par l’Agence de la santé publique du Canada permettront de sensibiliser la population générale et les intervenants d’urgence à l’aide de capsules vidéo et formations en ligne sur les meilleures pratiques pour interagir avec les AAD.

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Communications orales

Psychoéducation et psychopédagogie

  • Communication orale
    L’impact de la covid-19 sur le fonctionnement académique et psychologique des adolescents québécois
    Fatima Alawie (UdeM - Université de Montréal), Emmanuelle Ayotte (UdeM - Université de Montréal), Agathe Bellemare-Lepage (Université de Québec à Montréal), Lyse Turgeon (Université de Montréal), Gabrielle Yale (Université de Montréal)

    La COVID-19 a fait de nombreux ravages, particulièrement au niveau médical, mais aussi au niveau psychologique. Des symptômes dépressifs, post-traumatiques et anxieux sont parmi les impacts de la crise recensés (Xiong et al., 2020; Zhang et al., 2020). Au Québec, l’Institut National de Santé Publique du Québec (INSPQ, juillet 2021) note une augmentation significative de symptômes dépressifs, de solitude et d’anxiété chez les enfants. Les adolescents et jeunes adultes québécois font aussi partie du bassin le plus touché par la crise, avec une augmentation significative de symptômes dépressifs et anxieux (Beaudry et al., 2021; Turcotte-Ménard et al., 2020 [en préparation]). Le contexte inédit de la COVID-19, en plus des études émergentes suggérant ses impacts néfastes chez les jeunes renforcent l’intérêt de s’y pencher davantage.

    L’étude ci-présente serait parmi les premières à s’intéresser au lien entre l’anxiété liée à la COVID-19 et le fonctionnement académique et émotionnel des adolescents. Différentes échelles ont été utilisées pour mesurer l’anxiété liée à la COVID-19 et le fonctionnement émotionnel auprès de 432 élèves en provenance de trois écoles secondaires distinctes. Des analyses statistiques, dont des régressions linéaires, ont ensuite été effectuées. Les résultats suggèrent que l’anxiété liée à la COVID-19 serait effectivement associée à un rendement scolaire plus faible et un niveau plus élevé de symptômes dépressifs, d’anxiété généralisée et d’anxiété sociale.

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  • Communication orale
    Etude des motifs d’engagement d’enseignants porteurs de projet DUNE-DESIR
    Jee-seul Sophia Ahn (Université Laval), Charleyne Caroff (Université Laval), Laurine Peter (Université Rennes 2)

    Pour répondre aux défis et aux enjeux liés à l’évolution des publics, mais aussi à la forte présence du numérique, les enseignants de l’enseignement supérieur sont amenés à (re)questionner leurs pratiques pédagogiques. Pour stimuler et encourager les transformations des pratiques pédagogiques des enseignants, des projets sont lancés par l’Agence Nationale de Recherche. C’est le cas du projet DUNE-DESIR (Développement d'Universités Numériques Expérimentales - Développement d'un Enseignement Supérieur Innovant sur Rennes - PIA-ANR-16-DUNE-0005) qui vise à « sensibiliser les acteurs de la communauté aux enjeux de la transformation pédagogique et numérique, et apporter un soutien technique et pédagogique aux enseignants pour leur projet de transformation pédagogique, tout en valorisant leur engagement pédagogique ». Qu'est-ce qui amènent les enseignants à s'y engager ? Nous proposons dans cette communication de présenter les résultats de l’étude des motifs d’engagement d’enseignants porteurs de projet DUNE-DESIR. Ces résultats s’appuient sur l’analyse d’entretiens semi-directifs réalisés avec 10 enseignants porteurs de projet DUNE-DESIR. Les données ont été analysées à partir du cadre théorique proposé par Carré (2001), sur les motifs d’engagement en formation des adultes. Dans cette communication, nous rendrons compte des tableaux motivationnels (Carré, 2001) des 10 enquêtés et des influences entre les différents motifs d’engagement dans le projet DUNE-DESIR.

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  • Communication orale
    Explorer les savoirs et approches des jeunes des Premières Nations et Nation Inuit en matière de déterminants sociaux de la santé
    Sarah Fraser (UdeM - Université de Montréal), Virginie Parro (UdeM - Université de Montréal), Mathieu Vallet (Fondation Nouveaux Sentiers)

    La jeunesse des Premières Nations et de la Nation Inuit a beaucoup à dire en lien avec les transformations sociales nécessaires pour assurer l’équité à l’accès aux déterminants sociaux de la santé. Il existe très peu de recherche menée par la jeunesse ou portant sur l’activisme jeunesse. L’objectif initial de ce projet était de mieux comprendre les moyens et les messages utilisés par les jeunes en lien avec les déterminants sociaux de la santé et explorer les enjeux systémiques qui influencent qui et comment on entend la jeunesse. Nous avons effectué une revue de la littérature scientifique ainsi qu’une revue des médias sociaux menés par les jeunes des Premières Nations et des Nations Inuit pour explorer les messages, les façons de s’organiser et les moyens utilisés par les jeunes. Puis, nous patageons les résultats avec des jeunes engagés dans un processus d’innovation sociale fin d’explorer les enjeux qu’ils identifient et les moyens pour pallier aux défis d’être entendu. L’analyse de la littérature scientifique et des médias sociaux pointe vers des enjeux structuraux importants influençant la capacité d’être entendue par les décideurs publiques. Par contre, les moyens utilisés par la jeunesse peuvent mobiliser plusieurs groupes de jeunes. Avec les jeunes, nous explorons comment bâtir sur les forces des moyens de communication pour pallier aux défis. Les résultats nous amènent à repenser les modes de gouvernance et de prise de décision inclusive.

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Communications orales

Psychologie

  • Communication orale
    Vers une meilleure compréhension du bien-être chez les adultes trois ans après un traumatisme craniocérébral
    Olivier Aubuchon (UdeM - Université de Montréal), Simon Beaulieu-Bonneau (Université Laval), Kathleen Cairns (Université Laval), Jessica Horth (Université Laval), Meili Lanteigne (Université du Québec à Trois-Rivières), Marie-Christine Ouellet (Université Laval)

    Introduction : Peu d’études sur le traumatisme crânien (TCC) adulte se concentrent sur le bien-être.

    Objectifs : Documenter l’évolution du bien-être post-TCC, comparer un groupe de bien-être élevé à un groupe de bien-être moindre sur des données sociodémographiques, cliniques et psychosociales, et identifier des facteurs psychosociaux qui prédisent un meilleur bien-être.

    Méthode. 181 adultes (Mâge = 41,5 ans) ont été évalués à 4, 8, 12, 24 et 36 mois post-TCC. L’étude comporte 5 critères de bien-être : absence de trouble psychologique, retour à une vie active, peu de douleur, peu de plaintes cognitives, bonne qualité de vie. La participation sociale, les stratégies d’adaptation et le soutien social ont été mesurés.

    Résultats. Le nombre de participants ayant les cinq critères augmente dans le temps. À 36 mois, les individus ayant les cinq critères ont significativement plus de soutien social (t = 2.00, p = .048), d’années d’éducation (t = 2.12, p = .036), d’activités à l’extérieur du domicile (t = 3.05, p = .003) et de relations interpersonnelles (t = 3.06, p = .003), et moins de stratégies passives-émotionnelles (t­ = -3.58, p < .001). Le soutien social (B = .403, p = 0.11) et les stratégies passives-émotionnelles (B = -.386, p = .001) à 4 mois prédisent significativement le nombre de critères de bien-être à 36 mois.

    Conclusion. Agir sur la participation sociale, le soutien social et les stratégies d’adaptation dès 4 mois post-TCC pourrait favoriser le bien-être à long terme.

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    Les effets d’un PEHP sur la satisfaction conjugale et la coparentalité de parents d’enfants ayant un trouble du comportement
    Julie B. Leclerc (Université du Québec à Montréal UQAM), Melanie Clermont (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les programmes d'entraînement aux habiletés parentales (PEHP) sont un traitement efficace auprès des parents d’enfants ayant un trouble du comportement (TDC). Le système familial, particulièrement le système parental, peut être affecté par les difficultés comportementales de l’enfant. Or, les effets d’un PEHP sur le système parental uniquement sont peu étudiés. Cet essai a pour objectif d’évaluer les effets du PEHP Mieux vivre avec le TDAH sur la satisfaction conjugale et la coparentalité de parents d'enfants ayant un TDC. Onze parents d’enfants âgés entre 6 et 11 ans ont partagé leur perception. Les données ont été recueillies par un protocole d’entrevue semi-structurée portant sur la satisfaction conjugale et la coparentalité ainsi que cinq questionnaires (stress parental, dépression, anxiété, satisfaction conjugale, comportements perturbateurs de l’enfant). Les résultats quantitatifs montrent la présence de symptômes cliniquement significatifs associés à la détresse psychologique chez une majorité des parents et une amélioration de la satisfaction conjugale chez tous les parents présentant une détresse conjugale avant le PEHP. L'analyse thématique appuie les résultats quantitatifs et ressort également des changements positifs concernant les pratiques parentales et la communication. Cette étude éclaircit les effets d’un PEHP sur la dyade conjugale et parentale, en plus de soulever l’influence de la condition psychologique et conjugale au début de l’intervention parentale.

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    Développement humain et COVID-19: a-t-on tous vécu la même pandémie?
    Mireille Demers (Université de Moncton), Jean-Michel Latulippe (Université de Moncton), Caterina Mamprin (Université de Moncton)

    Si plusieurs études ont documenté les retombées de la pandémie et du confinement sur la santé mentale des individus (Gracia, 2020), plus d’une segmente le développement humain en stades. Certaines recherches ont ciblé l’enfance et l’adolescence (p. ex. Singh et al., 2021), l’âge adulte (p. ex. Chandola et al., 2020), ou encore l’expérience d’adultes d’âge mûr (p. ex. Kasar et Karaman, 2021). Ces distinctions sont pertinentes au vu des enjeux développementaux spécifiques aux différentes tranches d’âge, cependant peu offrent un point de vue multiple sur les défis parallèles vécus par les diverses générations. De ce fait, nous avons mené une étude au Nouveau-Brunswick poursuivant un objectif double : (1) étudier les éléments de continuité et de discontinuité des défis relevés en temps de pandémie, et ce, entre les tranches d’âge de l’adolescence à l’âge adulte avancé, et (2) identifier les éléments de continuité et de discontinuité entre le contexte prépandémique et pandémique chez les individus des différentes tranches d’âge. Au total, 31 adolescents, 33 jeunes adultes, 29 adultes d’âge mûr et 9 d’âge avancé ont rempli un questionnaire de 8 questions ouvertes. Les résultats préliminaires, ancrés dans une perspective systémique, montrent que l’élément de continuité à toutes les tranches est l’impact négatif de la pandémie sur les relations sociales. Or, des éléments de discontinuité, propre à chaque tranche d’âge, font surface, et se démarquent d’un contexte à l’autre.

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    Est-ce qu’une relation d’attachement sécurisante promeut les comportements prosociaux chez les enfants ? Une méta-analyse
    Audrey-Ann Deneault (University of Calgary), Stuart Hammond (Université d'Ottawa), Sheri Madigan (University of Calgary), Paolo Pador (University of Calgary)

    Les comportements prosociaux visent à améliorer le bien-être d’autrui, par exemple en partageant, réconfortant ou aidant les autres. Ces comportements sont essentiels au bon fonctionnement en société, mais leur origine demeure incertaine. Une majorité de chercheurs considèrent que les enfants apprennent à se comporter de façon prosociale au sein d’une relation d’attachement parent-enfant sécurisante. Bien que plusieurs études empiriques aient examiné le lien entre l’attachement sécurisant et les comportements prosociaux des enfants, les résultats sont mitigés. Ainsi, cette méta-analyse vise à déterminer s’il existe un lien significatif entre l’attachement et les comportements prosociaux. Une revue systématique de cinq bases de données a permis d’identifier k = 41 études publiées entre 1978 et 2020 qui ont étudié ce lien (N = 4284 enfants). Les résultats démontrent une association significative et positive entre l’attachement sécurisant et les comportements prosociaux (r = .19, 95 % CI [.14, .23]). Cette association demeure stable, peu importe l’âge où les deux variables étaient mesurées, mais l’association était plus forte si les comportements prosociaux étaient mesurés par l’entremise d’un questionnaire plutôt que par l’entremise d’observations dites naturelles. Étant donné ces résultats, les façons de promouvoir l’émergence des comportements prosociaux au sein des relations parent-enfant sont discutées.

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    Santé psychologique des agriculteurs : le rôle médiateur de la fatigue chronique comme facteur explicatif
    Didier Dolbec (UdeS - Université de Sherbrooke), Philippe Dubreuil (UQTR), Laetitia Larouche (UdeS)

    Le milieu agricole est reconnu pour être particulièrement néfaste pour la santé psychologique de ses travailleurs. À ce titre, les agriculteurs québécois sont surreprésentés face à la population générale quant à leur niveau de détresse psychologique. Bien que la communauté scientifique commence à comprendre les déterminants qui impactent la santé psychologique de ces travailleurs, beaucoup reste à être découvert en ce qui concerne les manières par lesquelles ces déterminants agissent. Dans l’optique de mieux comprendre les mécanismes opératoires ayant une incidence sur la santé psychologique de cette population, la recherche présentée ici étudie principalement le rôle médiateur de la fatigue chronique entre, d’une part, la solitude au travail, l’autonomie, la charge de travail, les obligations légales et gouvernementales et les difficultés financières et, d’autre part, la satisfaction de vie, les affects positifs et la détresse psychologique. Cette étude corrélationnelle se base sur un échantillon de 453 producteurs de lait québécois. Des analyses de modélisation par équations structurelles ont été réalisées et les résultats finaux confirment le rôle médiateur de la fatigue chronique dans les relations étudiées, à l’exception des difficultés financières. Ces derniers pavent la voie au développement de nouvelles stratégies d’intervention prometteuses en matière de santé psychologique chez les agriculteurs.

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    Apprentissage de la conduite automobile chez les personnes avec incapacités : Profil sociodémographique et cognitif des participants d'un programme adapté
    Simon Beaulieu-Bonneau (École de psychologie, Faculté des sciences sociales, Université Laval), Martin Caouette (Département de psychoéducation, Université du Québec à Trois-Rivières), Laurie Dubois (École de psychologie, Faculté des sciences sociales, Université Laval), Adam Fahmi (Université Laval), Mathieu Garon (Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l'Estrie - Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke), Marie-Ève Lamontagne (Département de réadaptation, Faculté de médecine, Université Laval), Alexandra Ribon-Demars (Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (Cirris), Centre intégré universitaire en santé et services sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSSS-CN))

    Cette étude se penche sur le cas unique d’une école de conduite adaptée offrant un programme d’apprentissage pour individus avec incapacités. Les objectifs généraux sont de (1) dresser un portrait du profil et parcours de participants du programme de conduite adapté du CIUSSS de la Capitale-Nationale grâce à une consultation de dossiers cliniques et de conduite; (2) d’explorer le lien entre le fonctionnement cognitif des participants et la réussite du programme; et (3) d'avoir un aperçu des résultats des examens gouvernementaux théoriques et pratiques, des comportements et des habitudes de conduite après avoir terminé le programme d’apprentissage de la conduite. L’échantillon comporte 71 participants (28 femmes) sans déficience visuelle âgés de 15 ans à 56 ans (M = 22.23, ET = 8.6). Les dossiers médicaux indiquent que 93% des participants ont un diagnostic de trouble développemental ou acquis. Près de 50% ont réussi le programme dans son intégralité. Les résultats principaux montrent que, comparativement aux participant ayant échoué ou abandonné le programme de conduite, ceux l’ayant réussi démontrent un meilleur fonctionnement cognitif dans le domaine attentionnel, et une meilleure performance relative au fonctionnement cognitif global pour l’attention, les fonctions exécutives et la mémoire de travail. Les participants rapportent un taux élevé de satisfaction par rapport au programme, suggérant que d’autres programmes de ce genre doivent être implantés dans le futur.

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    Les enfants doués avec un TDAH sont-ils plus anxieux que les enfants doués sans trouble associé ?
    Juliette François-Sévigny (UdeS - Université de Sherbrooke), Juliette François-Sévigny (Université de Sherbrooke), Gabrielle Lelièvre (Université de Sherbrooke), Mathieu Pilon (UdeS - Université de Sherbrooke), Valérie Simard (Université de Sherbrooke)

    Les recherches empiriques portant sur les difficultés socioémotionnelles des enfants doués, comme l’anxiété, sont rares et présentent des résultats contradictoires. Alors que certaines études soulèvent un lien significatif entre la douance et de hauts niveaux d’anxiété, d’autres observent moins d’anxiété chez les enfants doués que chez leurs pairs non doués. Néanmoins, la littérature reconnait que la douance peut être associée à certains troubles comme le TDAH. Les enfants doués avec un TDAH seraient plus à risques de difficultés sur le plan socioémotionnel comme l’anxiété. Cette recherche vise à explorer les différences entre les enfants doués et ceux doués avec un TDAH quant à leur niveau d’anxiété ressenti. Ce sont 209 parents d’enfants doués âgés de six à 12 ans qui ont répondu à un questionnaire (Spence Children’s Anxiety Scale) évaluant le niveau d’anxiété de leur enfant selon six sous-échelles. Les résultats montrent que les enfants doués avec un TDAH présentent davantage de symptômes d’anxiété généralisée en comparaison à ceux sans trouble associé. Les deux groupes ne diffèrent pas pour les autres types d’anxiété (p. ex., anxiété de séparation, phobie sociale). Ces résultats permettront l’élaboration de modèles conceptuels de l’anxiété spécifiques aux populations d’enfants doués et ceux dont la douance est associée au TDAH, desquels des pistes d’intervention pourraient être dégagées.

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    Facteurs de risque de revictimisation sexuelle et de violence dans les relations amoureuses chez les survivants d’abus sexuelle à l’enfance.
    Marie-Emma Gagné (Université McGill), Rachel Langevin (Université McGill), Olivia Mazzarello (Université McGill)

    La revictimisation interpersonnelle est l’une des nombreuses conséquences des abus sexuels dans l’enfance (ASE). Cette étude examine comment la maltraitance infantile, les caractéristiques sociodémographiques, les facteurs relationnels et la santé mentale sont associés à la revictimisation sexuelle et à la victimisation psychologique et physique dans les relations amoureuses des jeunes adultes (18-25 ans ; M = 21,2 ; ET = 2,22) ayant subi des ASE (N = 190 ; 82,6% des femmes). Les participants ont rempli des questionnaires validés mesurant d'autres formes de maltraitance infantile (abus physique et psychologique, négligence, exposition à de la violence conjugale), leurs caractéristiques sociodémographiques, des facteurs relationnels (styles d’attachement insécures) et leur santé mentale (symptômes de dissociation et de stress post-traumatique). Les résultats indiquent que l’attachement anxieux est associé à un risque accru de revictimisation sexuelle, le stress post-traumatique est associé à un risque accru de revictimisation sexuelle et de violence psychologique ; la dissociation est associée à un risque accru de violence physique. Cette étude souligne l'importance de considérer l'impact de multiples caractéristiques des survivants d’ASE et de leur environnement lors de l'évaluation du risque de revictimisation. Il semble particulièrement pertinent de leur fournir un soutien adéquat en matière de santé mentale.

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    Une vision systémique des facteurs de protection pour une adaptation positive chez les enfants victimes d’agression sexuelle
    Laetitia Mélissande Amédée (Université du Québec à Montréal), Camille Guimond (Université du Québec à Montréal), Martine Hébert (Université du Québec à Montréal), Arianne Jean-Thorn (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L'agression sexuelle à l’enfance est associée à plusieurs conséquences psychologiques. Malgré cela, certains enfants parviennent à maintenir un fonctionnement relativement sain et font preuve de résilience grâce à la présence de facteurs de protection dans leur environnement. Des études se sont intéressées à l'impact de ces facteurs chez les enfants victimes de maltraitance, mais peu se sont particulièrement intéressées à l'organisation systémique des facteurs de protection des enfants victimes d'agression sexuelle (VAS). Cette étude vise à identifier les facteurs de protection qui favorisent la résilience chez les enfants VAS. L'échantillon est composé de 100 enfants VAS, âgés de 6 à 12 ans et de leurs parent non agresseur, recrutés dans quatre centres d’intervention spécialisés du Québec. Des régressions hiérarchiques ont été effectuées sur les problèmes extériorisés et intériorisés des enfants VAS. Les résultats montrent que plus de soutien général et communautaire étaient associés à moins de comportements extériorisés chez les enfants VAS. Par ailleurs, ceux qui bénéficiaient d'un plus grand soutien de la communauté étaient moins susceptibles d'avoir des comportements intériorisés. Ces résultats montrent l'importance de considérer l'environnement plus large de l'enfant et de continuer à améliorer les ressources communautaires pour les enfants vulnérables.

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    Portrait des familles suivies en protection de la jeunesse dans le cadre d’une entente sur mesures volontaires (EMV).
    Doris Chateauneuf (Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF)), Laura Lemardelet (Université Laval), Julie Lessard (Université Laval), Karine Poitras (Université du Québec à Trois-Rivières), Marie-Claude Simard (Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF))

    Cette étude exploratoire vise à dresser le portrait des familles suivies en protection de la jeunesse dans le cadre d’une EMV. Les données recueillies au Québec indiquent que les EMV sont fréquentes et s’inscrivent dans une approche d’intervention distincte des mesures judiciaires (MJ; Gouvernement du Québec, 2004). De plus, elles occupent un rôle important dans le désengorgement du système judiciaire en matière de protection de la jeunesse (Goubeau, 2012). Bien que la Loi sur la protection de la jeunesse soit en vigueur depuis 1979, à notre connaissance, les caractéristiques propres aux familles ayant une EMV n’ont pas été documentées au Québec. L’échantillon (N=312) se compose de tous les enfants dont une EMV a débuté entre le 1er septembre 2017 et le 31 août 2018 dans une région du Québec. Les données sur les enfants, les parents et les motifs de signalement ont été extraites du système Projet Intégration Jeunesse (PIJ). Les résultats d’analyses descriptives montrent, entre autres, qu’il y a autant de garçons (51%) que de filles (49%) et qu’il y a une répartition semblable entre les groupes d’âge 0 à 5 ans (34%), 6 à 11 ans (38,8%) et 12 à 17 ans (27,2%). Ce sont les motifs de négligences, de risques sérieux de négligence et de mauvais traitements psychologiques qui ont entraîné une prise en charge. Le portrait des familles est ensuite comparé aux familles suivies en protection de la jeunesse (EMV et MJ combinées) et les implications sont discutées.

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    Les sources de stress en agriculture au Québec, où en sommes-nous?
    Mireille Bernier (Université du Québec à Trois-Rivières), Ève Collin (Université du Québec à Trois-Rivières), Jeanne Gagnon (Université du Québec à Trois-Rivières), Maxime Hébert (Université du Québec à Trois-Rivières), Lyson Marcoux (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    La présence de problèmes de santé mentale chez les agriculteurs.trices est de plus en plus connue de la population générale. Pourtant la dernière Enquête sur la santé psychologique des producteurs agricoles du Québec, réalisée par Lafleur et Allard, remonte à 2006. Afin de documenter l’état de la situation 15 ans plus tard, une étude est en cours pour identifier les facteurs liés à la santé mentale des agriculteurs.trices québécois.es (p. ex., satisfaction familiale, résilience). Les sources et le niveau de stress en faisant partie, cette présentation décrira les résultats préliminaires de 250 participants.es. (160 femmes, 90 hommes; M = 42,27 ans, ÉT = 12,5). Sur les 20 sources de stress pour lesquels les participants.es devaient évaluer leur niveau, on retrouve en tête de liste l’augmentation des dépenses, la charge de travail, l’imprévisibilité de la météo, la bureaucratie et la conciliation travail/ vie familiale ou vie personnelle. Des différences selon l’âge, le genre, le statut au sein de l’entreprise (p. ex., cédant, relève) ou encore le fait d’être propriétaire ou conjoint.e sont également relevées. Les résultats seront discutés en comparaison à ceux obtenus par Lafleur et Allard (2006), puis en lien avec des données canadiennes (Jones-Bitton et al., 2020) et internationales (Droz et al., 2014; Lunner Kolstrup et al., 2013; Sprung, 2021). Seront également présentées des stratégies d’intervention communautaires et publiques adaptées à cette population.

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    Quand le développement des enfants correspond (ou pas) à ce qui est attendu: une étude à l’échelle des communautés de la Capitale-Nationale
    Alexandra Matte-Landry (Université Laval), Andrée-Ann Métivier (Université Laval), Nicolas R.-Turgeon (Université Laval), Anne-Marie Rouillier (Université Laval), Monik St-Pierre (Direction de santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale)

    Les recherches indiquent que les enfants vivant dans des quartiers plus défavorisés se développent généralement moins bien que ceux grandissant dans des quartiers plus favorisés. Or, ce n’est pas toujours le cas. Objectif : Examiner les associations (ou l’absence d’association) entre la vulnérabilité développementale des enfants et le niveau de défavorisation de quatre quartiers centraux de la Ville de Québec: Basse-Ville, Duberger-Les Saules, Limoilou et Vanier. Méthode : L’Indice de défavorisation matérielle a été utilisé comme indicateur du niveau de défavorisation des communautés alors que la proportion d’enfants vulnérables dans au moins un domaine de développement à l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle a été utilisé comme indicateur de la vulnérabilité développementale. Résultats : Une association est trouvée entre la vulnérabilité développementale des enfants et le niveau de défavorisation dans les quatre communautés à l’étude. Or, dans d’autres communautés de la région, le développement des enfants ne correspondait pas à ce qui était attendu compte tenu du niveau de défavorisation des communautés; plus d’enfants présentaient une vulnérabilité développementale que ce qui était attendu ou, à l’inverse, moins d’enfants en présentaient une. En discussion, des hypothèses explicatives (p.ex., méthode, autres facteurs d’influence à l’échelle des communautés) seront abordées de même que des pistes de recherche futures.

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    L’expérience des enseignants d’histoire au secondaire concernant la transmission de l’histoire des peuples autochtones au Québec, en contexte postcolonial.
    Johanna Nouchi (UQAM - Université du Québec à Montréal), Thomas Saïas (UQAM)

    Le processus de réconciliation s’amorce au Canada comme au Québec. L’actualité médiatique couvre régulièrement les atrocités
    vécues par les communautés autochtones dans le passé et le présent. Ce momentum de conscientisation soulève la question de la reconnaissance de l’histoire des peuples autochtones et le défi de l’intégrer dans un narratif collectif. Pour appuyer ce processus,
    l’enseignement est identifié comme vecteur de changement social. Les enseignants sont les agents de ce changement. Pourtant,
    peu d’attention leur est portée.
    Cette étude explore l’expérience de douze enseignants d’histoire au secondaire à propos de la transmission de l’histoire des peuples autochtones, au Québec.


    Les résultats suggèrent une transmission partielle, fragmentée et encore stéréotypée de l’histoire des peuples autochtones. De plus,
    les difficultés du milieu de l’éducation et l’absence physique d’élèves et enseignants autochtones permettent difficilement de
    considérer cette transmission comme prioritaire. Néanmoins, les enseignants ont nommé des facteurs facilitants et des pistes de
    solutions.

    En analysant le discours des enseignants, nous proposons une réflexion concernant les défis éthiques et pratiques suscités par la transmission de l’histoire dans un contexte de réconciliation. Nous conclurons par les pistes d’action suggérées par les enseignants et certains représentants des communautés autochtones.

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    LA PERCEPTION DE SOI DANS LE PHÉNOMÈNE DE L’MPOSTEUR Étude du lien entre l’estime de soi, le sentiment d’auto-efficacité, la bienveillance envers soi et le phénomène de l’imposteur
    Philippe Dubreuil (Département de gestion des ressources humaines - Ecole de Gestion - Université du Québec à Trois-Rivières), Charles Martin-Krumm (École de Psychologues Praticiens de l’Institut Catholique de Paris - Equipe d’accueil Religion, culture et société, Paris, France. APEMAC EA 4360 UDL, Metz), Paule Miquelon (Département de psychologie - Université du Québec à Trois-Rivères), Emma Para (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Le phénomène de l’imposteur (PI) est défini comme une expérience psychologique, intense et secrète, de fraude intellectuelle et professionnelle. Ces sentiments injustifiés de malhonnêteté́ face au succès, les sentiments d’imposture, s’accompagnent de la crainte de ne pouvoir reproduire les performances et de la peur d’être démasqué́.

    L’objet de l’étude présentée est de mesurer le PI auprès de jeunes employés de cabinet-conseil ainsi que d’examiner la nature du lien entre ce PI et des variables de la perception de soi : l’estime de soi, le sentiment d’efficacité personnelle (SEP) et la bienveillance envers soi.

    Les données, collectées par l’intermédiaire de web-questionnaires (Sphinx DÉCLIC), auprès d’un échantillon de jeunes consultants (N = 100), ont fait l’objet d’analyses de régression linéaire simples et multiples, à l’aide du logiciel IBM SPSS 23.

    Le modèle associant les trois variables prédictives peut expliquer jusqu’à 46,8% de la variance du PI. Le SEP a un poids prépondérant (R2 = 42), suivi de l’estime de soi (R2 = 31). La contribution de la bienveillance envers soi, moindre, demeure significative (R2 = 22). De plus, des analyses de régression nous permettent de conclure à une médiation totale des effets de l’estime de soi sur le PI par le SEP. Ce dernier constat ouvre un champ de perspectives intéressantes, car le SEP fait partie des ressources psychologiques qu’il est possible de développer.

    Les implications théoriques et pratiques de ces résultats seront discutées.

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    Les défis méthodologiques associés à l’étude des environnements favorables aux jeunes familles dans quatre quartiers centraux de la Ville de Québec
    Alexandra Matte-Landry (Université Laval), Andrée-Ann Métivier (Université Laval), Nicolas R.-Turgeon (Direction de santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale), Anne-Marie Rouiller (Université Laval)

    Les environnements dans lesquels grandissent les enfants ont un rôle important sur leur bien-être. Ils permettent d’identifier de façon locale et ciblée les enfants et les familles à risque et sont vus comme des cibles d’interventions potentielles pour favoriser leur développement. Mettre en place des bases de données robustes et fiables pour décrire ces environnements favorables aux familles présente cependant plusieurs défis. La présentation vise à partager la démarche méthodologique utilisée et les enjeux rencontrés dans un projet de recherche documentant, à l’échelle des quartiers, les facteurs environnementaux associés au développement des jeunes enfants (0-5 ans) dans quatre quartiers centraux de la Ville de Québec : Basse-Ville, Duberger-Les Saules, Limoilou et Vanier. Diverses méthodes de partage, d’archivage et d’analyse de données seront présentées afin de faciliter l’élaboration et la réalisation de projets futurs s’intéressant aux environnements favorables à la santé des populations. L’identification des enjeux méthodologiques qui ont été rencontrés (p.ex. la délimitation des quartiers, l’accès aux données, l’agrégation des données) sensibilisera les décideur.es ainsi que les différent.es acteur.rices impliqué.es dans le bien-être des enfants et des familles quant à l’importance de mettre en place des outils et des infrastructures caractérisant les environnements des quartiers.

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    L’anxiété de performance et ses difficultés émotionnelles associées : portrait de la situation dans les écoles publiques et privées de Montréal.
    Gabriela Campeau (UdeM - Université de Montréal), Charlène Gauthier (Université de Montréal), Lyse Turgeon (Université de Montréal), Gabrielle Yale-Soulière (UdeM - Université de Montréal)

    De plus en plus de jeunes semblent vivre de la détresse émotionnelle. Cette détresse peut se traduire par des symptômes d’anxiété que ce soit de l’anxiété de performance, de l’anxiété généralisée et de l’anxiété sociale ou par des symptômes de dépression. Ainsi, le premier objectif de cette recherche est d’étudier les taux de prévalence de l’anxiété de performance, une problématique peu connue actuellement, et de ses difficultés émotionnelles associées (anxiété généralisée, anxiété sociale et dépression), et ce, durant la pandémie de la covid-19, tandis que le second objectif est d’analyser si ces taux varient selon le genre des jeunes et leur appartenance à une école privée ou publique. 438 jeunes de troisième et quatrième secondaire répartie dans cinq écoles privées ou publiques ont pris part à l’étude. Les résultats montrent que 15% des élèves vivent de l’anxiété de performance élevée, un taux plus élevé chez les jeunes de genre féminin et chez ceux allant dans une école publique. Des symptômes élevés de dépression, d’anxiété sociale et d’anxiété généralisée sont également présents chez 26%, 32% et 37% d’entre eux. Ainsi, la détresse émotionnelle semble être en augmentation chez les jeunes du secondaire, tel que le suggère la comparaison des données recueillies à celles issues de la littérature. La réduction de l’anxiété de performance en contexte scolaire constitue une avenue d’intervention pertinente, puisqu’il s’agit d’une problématique d’ampleur peu considérée.

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  • Communication orale
    L’association entre les facteurs spécifiques et général de l’anxiété et les symptômes dépressifs : une analyse bifactorielle
    Jessica Belcher (University of Macquarie), Julien Morizot (Université de Montréal), Viviana Wuthrich (University of Macquarie), Gabrielle Yale-Soulière (UdeM - Université de Montréal)

    L’association entre l’anxiété et la dépression durant l’adolescence est bien établie dans la littérature scientifique. Toutefois, la contribution spécifique et indépendante des différentes formes d’anxiété reste très peu étudiée. En effet, peu d’études prennent en considération les autres troubles anxieux, ce qui limite notre compréhension vu l’importante comorbidité entre ces troubles. Cette comorbidité suggère également l’existence d’un concept général latent, soit la propension à l’anxiété. La présente étude vise à établir la structure latente des différentes formes d’anxiété en utilisant des analyses bifactorielles et à analyser la contribution spécifique et indépendante de ces différentes formes d’anxiété sur la dépression à l’adolescence. Ainsi, 481 élèves australiens ont rempli un questionnaire durant leur dernière année au secondaire. Les résultats montrent qu’un modèle bifactoriel comprenant un facteur général et six formes spécifiques d’anxiété présente une meilleure adéquation, et que l’anxiété de performance est le facteur spécifique le mieux défini, et ce, même après avoir pris en compte la propension générale à l’anxiété. Les résultats montrent également que la propension générale à l’anxiété est un prédicteur important de la dépression tout comme les différentes formes spécifiques d’anxiété. Cette étude contribue ainsi à mieux comprendre la structure des différentes formes de l’anxiété et son lien avec la dépression à l’adolescence.

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Communications orales

Service social et travail social

  • Communication orale
    A la croisée des savoirs sur la pauvreté, les Universités Populaires Quart Monde
    Berenger Benteux (UdeS - Université de Sherbrooke)

    En parallèle de la formation générale et de la formation professionnelle, l’éducation populaire représente le troisième pilier de l’éducation des adultes (UNESCO, 2015) comme véhicule de l’éducation à la citoyenneté active (Conseil Supérieur de l’Enseignement, 2016).

    Pourtant essentielles pour un grand nombre de professionnels, d’organismes communautaires et de mouvements sociaux, ces démarches d’éducation populaire sont cependant peu documentées (CSE, 2016). L’absence de connaissances scientifiques et de référentiel de ces pratiques fait ainsi obstacle à la possibilité d’échanges, de réflexions et d’améliorations des pratiques existantes autant qu’à la formation de futurs professionnels.

    Une des formes que prend l’éducation populaire au Québec est celle des universités populaires organisées, entre autres, par le mouvement ATD Quart Monde, et qui « permettent à des citoyens de tous milieux de se rassembler, de s’exprimer et de réfléchir ensemble pour apprendre à mieux combattre la pauvreté. Elles sont un lieu de dialogue entre des personnes en situation de pauvreté et d’autres n’ayant pas cette expérience » (ATD Quart Monde, 2014).

    Lors de cette communication, nous présenterons les résultats préliminaires de notre analyse documentaire rétrospective des 10 dernières années d'Universités Populaires Quart Monde au Québec qui permet de décrire les étapes, dispositifs et approches éducatives de cette action.

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  • Communication orale
    Facteurs externes facilitant l’intégration des familles immigrantes en région
    Carol Castro (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Patrice LeBlanc (Vice-rectorat à l’enseignement, à la recherche et à la création)

    Les familles immigrantes vivent des situations de stress dès leur arrivée dans le pays d’immigration, en raison des pertes qu’elles ont subies, du déracinement de leur réseau naturel, de la langue, du choc culturel et des ennuis associés aux conditions climatiques difficiles. Ainsi, les familles immigrantes sont confrontées aux problèmes sociaux et identitaires qui accompagnent le parcours migratoire. Pour s’y adapter, les familles doivent avoir recours à toutes sortes de facteurs internes et externes qui facilitent la résilience. Une étude qualitative, s’appuyant sur l’approche interculturelle systémique et sur un modèle de résilience, a été privilégiée. Les résultats permettent de constater que le parcours migratoire en région s’élabore et se structure sous l’influence de la résilience. Toutes les familles qui ont immigré en région ont vécu des situations hautement stressantes, et ont réussi à s’intégrer, et même à se faire une place dans la société témiscabitibienne. D’après les réponses que nous ont données les familles, les facteurs externes favorisant la résilience qui les ont aidées le plus à faire face au stress sont : la culture, l’éducation, le réseau communautaire, le réseau social et l’économie. Cela concorde avec le modèle de résilience qui indique que les personnes ne font pas face de la même manière à une situation donnée.

  • Communication orale
    Auto-déclaration du gaspillage alimentaire chez les femmes
    Jacinthe Cloutier (Université Laval), Marie-Claude Roy (Université Laval)

    Selon une étude récente, environ 931 millions de tonnes de gaspillage alimentaire ont été générées à travers le monde en 2019, dont 61% seraient produits par les ménages (UNEP, 2021). Parmi les études qui se sont penchées sur les facteurs influençant la quantité d’aliments jetés, certaines ont rapporté que les femmes gaspillaient davantage (Cantaragiu, 2019; Koivupuro et al., 2012). Ainsi, le but de cette présentation est de mesurer la propension à éviter le gaspillage alimentaire de consommatrices québécoises. Une mesure du gaspillage alimentaire a été effectuée à partir d’un journal de bord entre les mois de juin et octobre 2020. Ainsi, 36 participantes ont documenté tous les aliments jetés durant sept jours en les photographiant. Elles devaient aussi les décrire et indiquer la raison pour laquelle l’aliment a été jeté. De plus, une technicienne en diététique a observé chaque photo prise pour évaluer le volume jeté en utilisant le Fichier canadien sur les éléments nutritifs comme référence. Les résultats indiquent qu’en moyenne les femmes ont déclaré avoir gaspillé 2 909 ml en sept jours, alors que l’observation des photos a permis de constater que la moyenne se situe à 3 473 ml. Un test t pour échantillon pairé indique que cette différence est significative (t(35)=-2,295, p=0,028). La discussion des résultats se concentrera sur les moyens et les messages pour aborder les femmes pour les amener à réduire leur gaspillage alimentaire.

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  • Communication orale
    La mise en pratique de l'entretien motivationnel au Koweït avec des parents d'enfants ayant des besoins spéciaux
    Berna Elias (UdeM - Université de Montréal)

    Le travail social (TS) en milieu scolaire est basé sur la collaboration école-famille-communauté (Deslandes, R., 2009). Donc, il est nécessaire de collaborer avec les parents. Cependant, durant ma pratique au Koweït, j’ai remarqué une relation de pouvoir entre l’école et la famille due à la conception traditionnelle du système scolaire, où le rôle de TS est conçu pour prodiguer des conseils aux parents et pour prendre des mesures disciplinaires. Ainsi, j’ai appris à naviguer entre mes valeurs de TS et les valeurs du milieu où je travaillais. Néanmoins, après quelques années de tension entre ces valeurs, j’ai décidé d’aller à la recherche d’une pratique qui pourrait calmer cette tension et établir une relation capable de collaborer avec les familles tout en respectant les valeurs du milieu où je pratiquais. Je cherchais une intervention pour réduire les relations de pouvoir et qui est sensible à la culture. Cette préoccupation m’a inspiré à étudier la mise en pratique de l’entretien motivationnel (EM) au Koweït avec les parents d’enfants ayant des besoins spéciaux (Elias, B., 2017). L’objectif était d’étudier l’effet de l’EM dans un tel contexte alors que c‘est une intervention qui a été développée dans des pays occidentaux. La méthode comparait 6 études de cas avec lesquelles j'ai mené 4 séances d’EM durant une période de 3 mois, puis j'ai mesuré le changement dans l’implication des parents. Les résultats sont prometteurs pour le TS scolaire dans un contexte de diversité.

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  • Communication orale
    La paternité et ses impacts sur la santé mentale des agriculteurs québécois : état de la situation
    Gabriel Gingras Lacroix (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Oscar Labra (Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Les dernières statistiques montrent que les producteurs agricoles sont particulièrement à risque de vivre de la détresse psychologique et d’entrevoir le suicide comme une porte de sortie. Or, il apparait que la qualité du lien existant entre les agriculteurs et leur enfant pourrait être un facteur de protection face aux troubles de santé mentale. Ainsi, un examen de la littérature visant à documenter l’état des connaissances actuelles concernant le vécu de la paternité et la santé mentale des agriculteurs a permis de cibler 116 études pertinentes en lien avec l’objet de recherche, et d’en retenir 62. Les résultats dégagés d’une analyse thématique montrent que des agriculteurs québécois soulèvent des préoccupations à l’égard de la conciliation travail-famille, des risques en termes de santé mentale, des enjeux liés à la complexification du travail agricole et des critiquent envers les pratiques paternelles des générations antérieures. Cela laisse entrevoir la négociation de nouvelles valeurs au sein de l’identité masculine prédominante et de la culture organisationnelle du monde agricole. Cette négociation ne se fait pas sans heurts et s’arrime à diverses mutations relatives au monde agricole. Celles-ci entrainent une augmentation du niveau de stress chez les agriculteurs. Ces changements, et le peu de recherches faites à leur égard, montrent qu’un effort de théorisation reste à combler concernant le vécu de la paternité et ses impacts sur la santé des agriculteurs.

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  • Communication orale
    Le point de vue d’étudiants au baccalauréat en travail social quant à leur expérience d’un cours en ligne
    Sandra Juneau (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Catherine Lemay (Université du Québec à Chicoutimi), Nathalie Sasseville (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    La situation mondiale engendrée par la COVID-19 a accéléré l’utilisation des technologies numériques dans le domaine de l’éducation, limitant ainsi l’accès à des milliards d’apprenants de tous les niveaux, aux établissements d’enseignement. Or, la possibilité d’appliquer ce type d’enseignement au service social a été largement discutée et de nombreuses recherches soulignent son efficacité sur l’acquisition de connaissances déclaratives. Cet article présente les résultats d'une étude qualitative ayant interrogé 10 étudiants sur les facteurs qui facilitent ou contraignent l’utilisation des technologies numériques dans un cours d’initiation en travail social. Les résultats vont à l’effet que les cours en ligne permettent une plus grande flexibilité et une autonomie en matière de gestion du temps. Afin de faciliter les apprentissages, il est primordial de bien structurer les outils pédagogiques utilisés et offrir un accompagnement soutenu aux étudiants. Les résultats sont mis en dialogue avec les écrits scientifiques et, en conclusion, sont identifiés les enjeux et défis pour l’enseignement en travail social.

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  • Communication orale
    Les stratégies adaptatives et les mécanismes de résilience déployés par les familles québécoises pour faire face à la crise de COVID-19
    Marie-Pierre Baron (Université du Québec à Chicoutimi), Carole C¸¸ôté (Université du Québec à Chicoutimi), Sandra Juneau (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Nathalie Sasseville (Université du Québec à Chicoutimi)

    La pandémie de la COVID-19 a rapidement changé la vie obligeant une réorganisation sociale importante et inégalée, notamment par des efforts d’isolement ou de distanciation physique. Ces mesures préventives ont eu des impacts considérables sur la situation des familles québécoises et cette période d’adaptation a généré du stress. Bien qu’on sache que certaines familles ont vécu des enjeux considérables : maladie, pertes d’emploi, épuisement, conciliation famille-travail, etc. elles ont tout de même réussi à déployer plusieurs stratégies adaptatives pour y faire face. Cette communication présente les résultats du volet quantitatif ayant interrogé 352 familles québécoises à l'aide d'un questionnaire en ligne. Les résultats présenteront comment ces familles ont su développer différentes stratégies adaptatives et être résilientes pour faire face à cette crise sans précédent. La connaissance produite contribuera à renforcer la résilience des familles afin qu’elles soient en mesure de mieux composer avec les enjeux liés aux possibles catastrophes.

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  • Communication orale
    Aide médicale à mourir : l'expérience des familles
    Geneviève Lamothe (UdeM - Université de Montréal)

    Que la personne en fin de vie implique concrètement ou non sa famille lors d’une aide médicale à mourir (AMM), celle-ci fait partie du paysage des soins palliatifs. De quoi la famille a-t-elle besoin pendant cette épreuve ? La communication proposée fait état des résultats préliminaires d'une recherche effectuée dans le cadre d'une maîtrise en travail social qui s’intéresse à l’expérience vécue des familles durant le processus d’AMM au Québec, telle qu’exprimée par elles-mêmes. Les données présentées ont été recueillies grâce à des entrevues de groupe effectuées auprès d’une dizaine d’adultes endeuillés par AMM entre 2015 et juin 2021. Les résultats préliminaires présentés sont issus d’analyses thématiques éclairées par les dimensions de la reconnaissance de Honneth (2000) : sociale, juridico politique et affective. Développer des connaissances autour de ces dimensions permet d’aborder de nombreux aspects méconnus susceptibles d’influencer le parcours des familles. Une meilleure compréhension de l'expérience unique de ces familles permet une réflexion sur les meilleures pratique d'accompagnement des proches, réflexion qui pourra être nourrit lors de cette communication, afin d'offrir un soutien de qualité dans la situation actuelle d'évolution des soins palliatifs et de fin de vie.

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  • Communication orale
    Exposition à la violence conjugale et autres victimisations : points de vue des jeunes concernés sur les liens entre ces violences et leur sévérité
    Pamela Alvarez-Lizotte (Université Laval), Sophie M. Bisson (Université Laval), Chantal Bourassa (Université de Moncton), Annie Dumont (Université de Sherbrooke), Geneviève Lessard (Université Laval), Valérie Roy (Université Laval)

    L’exposition à la violence conjugale (EVC) est vécue par plusieurs jeunes (Clément et al., 2019; Hélie et al., 2017) et ses conséquences sont bien documentées (Lessard et al., 2019). Cette conférence présente les résultats d’une recherche qualitative s’appuyant sur la théorie des parcours de vie (Elder et al., 2003). L’un des objectifs spécifiques était d’examiner comment les jeunes ayant vécu l’EVC expliquent les liens entre cette violence et d’autres victimisations vécues dans leur parcours de vie ainsi que la sévérité perçue des différentes victimisations. L’échantillon inclut 45 jeunes adultes de 18-25 ans ayant vécu l’EVC dans leur enfance ou adolescence. Les participants ont d’abord complété un questionnaire en ligne pour mesurer les victimisations vécues, puis participé à une entrevue semi-dirigée, supportée par la méthode du calendrier historique de vie. Les résultats montrent que les jeunes identifient des liens particulièrement importants entre l’EVC et les mauvais traitements directs à leur endroit, l’intimidation à l’école et la violence dans les relations amoureuses. Comme les différentes violences déclarées dans le questionnaire sont perçues de façon plus ou moins sévères par les jeunes, les résultats de cette recherche mettent en évidence l’importance de considérer le point de vue des jeunes concernés dans le développement d’interventions ou de programmes de prévention leur étant destinés.

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  • Communication orale
    Grandir en ville : Perspectives de leaders locaux sur les facteurs environnementaux associés au développement des enfants dans quatre quartiers centraux de la Ville de Québec
    Alexandra Matte-Landry (Université Laval), Andrée-Ann Métivier (Université Laval), Nicolas R.-Turgeon (Université Laval), Anne-Marie Rouillier (Université Laval)

    Les quartiers dans lesquels les enfants grandissent peuvent avoir une influence sur leur développement et leur bien-être. Cependant, on en sait encore relativement peu sur les facteurs de risque et de protection associés au milieu de vie. L’objectif de cette étude est de mieux comprendre les facteurs environnementaux, à l’échelle des quartiers, associés au développement des jeunes enfants (0-5 ans) dans quatre quartiers centraux de la Ville de Québec : Basse-Ville, Duberger-Les Saules, Limoilou et Vanier. Ces quartiers sont les plus défavorisés de la ville selon l’indice de défavorisation matérielle (ISQ). Onze personnes influentes ont été interrogées sur cinq catégories de facteurs susceptibles d’être associés au développement des jeunes enfants à l’échelle des communautés locales: l’environnement physique; l’environnement social; les facteurs socio-économiques; l’accès et la qualité des services et la gouvernance. L’analyse itérative préliminaire dévoile plusieurs résultats dont l’importance de la thématique de la gentrification. Aussi, il nous est apparu que les quartiers qui présentent une saine mixité ont un tissu social et une vie communautaire dynamique permettant à certains parents d’agir comme « locomotives » dans la mobilisation citoyenne pour les tout-petits. La suite de l'analyse qualitative permettra de mettre en lumière certaines forces et défis des quartiers et de cibler des pistes d’action pour favoriser le bien-être des enfants et des familles.

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  • Communication orale
    La résilience d'acteurs locaux de quatre communautés du Canada agissant de manière concertée dans un contexte de transformations institutionnelles et de crise sociosanitaire
    Denis Bourque (Université du Québec en Outaouais (UQO)), Yves Couturier (Université de Sherbrooke), Joshua Evans (Université d'Alberta), Lucie Morin (UdeM - Université de Montréal), André-Anne Parent (Université de Montréal), Erica Phipps (Université d'Ottawa), Nassera Touati (École nationale d'administration publique (ENAP))

    Depuis 20 ans, on observe des changements législatifs et administratifs visant les acteurs de la santé, des services sociaux, des affaires municipales, etc. En plus de modifier les rôles et les responsabilités de ces acteurs, ces changements ont eu des répercussions sur les instances de collaboration réunissant des organisations des secteurs public et privé ainsi que du tiers secteur, ce que nous conceptualisons comme des réseaux locaux d’action collective (RLAC), intervenant sur des problèmes sociaux complexes pour lesquelles une action intersectorielle est requise (jeunes en difficulté, pauvreté, etc.). Cette communication se fonde sur une étude de cas multi-site voulant comprendre comment ces transformations institutionnelles, exacerbées par la crise pandémique, ont affecté les RLAC et influencé leur capacité à produire des actions innovantes. Ancrée dans quatre régions du Canada, l’étude s’inspire notamment de la théorie de l’acteur-réseau. Les éléments étudiés sont notamment : les impacts des changements sur la structure et le fonctionnement des RLAC, et les acteurs et les stratégies mobilisés par les RLAC. Les résultats préliminaires indiquent que quoique cela puisse allonger le temps nécessaire à la mise en œuvre des projets, ces changements peuvent modifier positivement les rapports entre les acteurs et les actions réalisées par le RLAC (ex. intervention de proximité en itinérance opérée par une collaboration intersectorielle qui utilise la technologie).

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  • Communication orale
    Défis et besoins des personnes LGBTQ+ ayant une déficience intellectuelle : une recension narrative des écrits au prisme de la théorie de la reconnaissance
    Martin Caouette (Université du Québec à Trois-Rivières), Kévin Lavoie (Université Laval), Ariane Marchand-Labelle (Conseil québécois LGBT), Élise Milot (Université Laval), Ann-Sophie Otis (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Bien que le Québec fasse figure de pionnier pour la reconnaissance juridique et sociale des réalités LGBTQ+, les expériences des individus issus de la diversité sexuelle et de genre qui présentent aussi des incapacités sur le plan intellectuel demeurent méconnues et très peu documentées. Une recension narrative a été réalisée afin de répondre aux questions suivantes : (1) Quels sont les défis et les besoins des personnes LGBTQ+ ayant une déficience intellectuelle, ceux de leur famille et ceux des intervenant·e·s qui les accompagnent? et (2) Quelles sont les pratiques qui ont été développées pour répondre à leurs besoins? Au final, un corpus de 12 articles a été analysé. Les données ont été extraites et interprétées au prisme de la théorie de la reconnaissance d’Axel Honneth. Différents thèmes ont émergé pour chaque mode de reconnaissance : 1) les relations intimes, familiales et entre pairs (reconnaissance affective); 2) l’autodétermination, l’accès aux services et le rapport aux institutions (reconnaissance juridique) et 3) l’intersection des réalités LGBTQ+ et de la déficience intellectuelle (reconnaissance sociale). Différentes formes de mépris ont aussi été relevées, soit les sévices et la violence (abus, pratiques sexuelles non consenties), la privatisation des droits (infantilisation, déni, silence et tabou, services peu adaptés, exclusion sociale) et l’humiliation et l’offense (présomptions, intimidation). Les implications cliniques et théoriques seront discutées.

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  • Communication orale
    Les inégalités sociales et numériques en temps de pandémie : point de vue du personnel scolaire œuvrant dans des écoles primaires situées en région éloignée
    Yan Bilodeau (CSS De La Jonquière), Pascal Gauthier (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Patrick Giroux (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Danielle Maltais (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Eve Pouliot (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Gabrielle Ross (Université de Montréal)

    Cette communication présente le point de vue des membres du personnel scolaire sur les conséquences de la pandémie et leur adaptation à celles-ci, en regard des inégalités sociales, scolaires et numériques. Elle repose sur les résultats d’une étude qualitative réalisée auprès de 31 membres du personnel scolaire d’écoles primaires du Saguenay-Lac-Saint-Jean présentant des indices de défavorisation sociale et matérielle variés. Cette étude révèle que le confinement et l’enseignement en ligne ont creusé l’écart entre les élèves qui avaient de la facilité dans leurs apprentissages avant la pandémie et ceux qui présentaient déjà des difficultés et des besoins particuliers. Selon leur milieu d’appartenance, les jeunes et les enseignants n’avaient pas accès au même matériel et ne présentaient pas les mêmes compétences d’utilisation des technologies numériques. La pandémie a donc contraint le personnel scolaire à mettre à l’essai différentes stratégies d’enseignement et d’apprentissage, à se doter de nouveaux outils pédagogiques et à développer des compétences, notamment en lien avec le numérique. À la lumière de ces résultats, cette communication permettra de discuter des leçons à tirer de la pandémie dans le futur et des actions à maintenir ou à mettre en place afin d’améliorer la qualité de l’aide offerte aux jeunes, aux familles et aux enseignants pendant et après la pandémie, tout en diminuant la présence d’inégalités.

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  • Communication orale
    Pourquoi les femmes handicapées sont-elles plus vulnérables à la VC ?
    Lemay Catherine (Université du Québec à Chicoutimi), Dion Jacinthe (Université du Québec à Chicoutimi), Danielle Maltais (Université du Québec à Chicoutimi), Nathalie Sasseville (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Si la violence conjugale (VC) est un problème fréquent et persistant qui affecte toutes les classes sociales, la réalité des femmes handicapées est peu documentée, rendant ainsi invisible leur réalité. Qui plus est, les politiques et les plans d’action québécois en matière de lutte à la VC identifient les femmes handicapées comme étant un groupe vulnérable à la VC. Or, la problématique est très peu analysée sous cet angle par les études scientifiques. Cette présentation s’appuie sur les données recueillies auprès d’une dizaine de femmes présentant un handicap afin de documenter leur réalité sur leur parcours de victimisation à la VC. Les résultats montrent que leur vulnérabilité découle de l’interaction entre les facteurs d’exposition, la menace et les stratégies d’adaptation dans certains contextes spécifiques lesquels peuvent engendrer des conséquences plus ou moins importantes. Ainsi, l’environnement de ces femmes en relation avec leur handicap joue un grand rôle dans leur vulnérabilité à la VC. Les résultats de cette étude sont fortement ancrés dans la réalité du Québec et permettront de soutenir l’action des intervenants et décideurs dans ce domaine.

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  • Communication orale
    Stratégies de prévention prometteuses pour les adolescents.es ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme.
    Marie-Pierre Baron (Université du Québec à Chicoutimi), Caroline Huet-Fiola (Université du Québec à Chicoutimi), Nathalie Sasseville (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Une des problématiques importantes touchant l’ensemble des populations mondiales concerne les agressions sexuelles (ONU, 2019). Bien que les agressions sexuelles n’aient pas de visage à proprement parler, les personnes en situation de handicap, notamment celles présentant une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA), sont plus à risque que celles sans handicap d’en subir et ce, à tous les stades de leur vie. Tout un pan de la littérature a largement démontré l’importance de prévenir les agressions sexuelles chez les jeunes de ces groupes en misant sur le développement d’habiletés et de connaissances afin qu’ils puissent se protéger des potentielles victimisations. Or, les connaissances sur les données probantes à ce sujet sont parcimonieuses, notamment lorsqu’il s’agit de faire ressortir les différences qu’il existe dans les stratégies /programmes à préconiser selon que l’adolescent.e présente une DI ou un TSA. Le but de cette présentation est de présenter les résultats d’une recension systématique de la littérature sur les programmes/stratégies de prévention jugées prometteuses/efficaces pour les adolescents.es présentant une DI ou un TSA. L’implication des résultats de cette étude contribuera à soutenir l’action des décideurs et des intervenants désirant prévenir cette problématique.

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  • Communication orale
    Ancrer la théorie dans les savoirs de l’Autre : regard sur une méthodologie ayant mobilisé la perspective d’aînés sur leur parcours de vie et migratoire
    Bouchra Taïbi (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Dans cette communication il sera question de la méthodologie qui a été privilégiée lors d’une recherche qualitative en travail social sur les aspirations d’aînés nés à l’extérieur du Canada. Croisant la perspective du parcours de vie, à une perspective transnationale et une analyse intersectionnelle, cette recherche avait comme posture de donner la parole aux aînés, susciter leur réflexivité et valoriser leur pouvoir d’agir. S’inspirant de l’analyse par théorisation ancrée au sens de Paillé (1994), la démarche privilégiée dans cette étude appréhendait les aînés comme des détenteurs de connaissances et a permis de (re)connaître leurs savoirs. En cohérence avec la posture de la recherche, le récit de vie – plus précisément, le récit migratoire – a été utilisé comme outil principal de collecte des données afin de donner un droit de parole aux principaux concernés. Cela s’est traduit à travers une démarche d’aller-retour sur le terrain, laquelle a permis à la fois de valider les hypothèses et analyses de la chercheure avec celles des participants et de co-construire avec les leurs tout au long du processus de recherche.

  • Communication orale
    Vieillir chez soi, où qu’il(s) soi(en)t : aux frontières de la transnationalité et des (im)mobilités des individus
    Bouchra Taïbi (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les ainés nés à l’extérieur du Canada (PAI) forment un groupe important de la population. Ces ainés font l’objet d’une attention croissante mais leurs souhaits et, plus généralement les réalités et les besoins auxquels ceux-ci renvoient, restent à mieux comprendre. Durant cette communication nous présenterons une partie des souhaits exprimés par des PAI (n = 9) qui ont participé à une recherche doctorale en travail social. La recherche exploratoire portait sur les parcours migratoires et les aspirations de PAI quant au(x) lieu(x) souhaité(s) pour vivre et vieillir. Nous verrons que la plupart des participants ont eu recours aux expressions « chez soi », « chez moi » ou « chez nous » lorsqu’ils s'exprimaient sur la question. Ainsi, les souhaits de ces PAI rejoignent à certains égards les souhaits de l’ensemble des ainés de la population, comme le stipulent les politiques publiques de la vieillesse, mais des nuances importantes s’imposent. De fait, l’étude a permis de révéler que, compte tenu de leur parcours migratoire, le « chez soi » des ainés rencontrés n’est pas nécessairement le domicile ou le pays présentement habité, ou du moins il ne se limite pas à cela. Les aspirations des ainés rencontrés quant aux lieux souhaités pour vieillir renvoient à un « chez soi » qui est résolument en phase avec leur parcours migratoire et leur transnationalité.


Communications orales

Sexologie

  • Communication orale
    Les styles attributionnels des Incels
    Marie-Aude Boislard (UQAM - Université du Québec à Montréal), Eden Fournier (UQAM), David Lafortune (UQAM), Mélanie Millette (UQAM), Matvei Morozov (UQAM)

    Le terme Incels renvoie aux populations d’hommes hétérosexuels involontairement célibataires se rassemblant en ligne autour de normes idéologiques souvent misogynes et de discours axés sur leurs sentiments de solitude et de faible capital érotique sur le marché sexuel (Maxwell et al., 2020). Les nombreux féminicides de masses perpétrés par des Incels dans la dernière décennie ont avivé l’intérêt des médias et des chercheurs à leur égard. Cependant, rares sont les études qui ont examiné la détresse présente dans les discours des Incels et leur perception de contingence et de contrôle sur leur sexualité. Cette étude exploratoire vise à mieux comprendre les discours des Incels à l’aune des styles attributionnels. Une quarantaine de filons issus de deux forums populaires auprès d’Incels ont fait l’objet d’une analyse thématique. Deux styles attributionnels sont présents, soit la tendance à blâmer les autres (externe) et celle à se blâmer soi-même (interne), dans un ratio de 4:1. Les discours du style externe renvoient aux expériences de rejet perçu par les Incels comme découlant des standards trop élevés des femmes et du manque de compréhension à leur égard. Les discours du style interne évoquent un sentiment d’infériorité génétique se traduisant par une apparence physique peu attrayante. Bien que la souffrance et les idéations suicidaires soient présents dans les deux types de discours, la détresse psychologique est plus prégnante dans les discours visant à se blâmer soi-même.

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  • Communication orale
    Indicateurs associés à la préférence pour la pornographie gaie bareback
    Dominic Beaulieu-Prévost (Université du Québec à Montréal), Simon Corneau (UQAM - Université du Québec à Montréal), Paméla Plourde (Université du Québec à Montréal)

    La pornographie gaie bareback se définit comme un « matériel sexuellement explicite qui dépeint tout comportement documenté comme pouvant transmettre le virus du VIH » (Rosser et al., 2012, p. 1374, traduction libre). Les discours théoriques la concernant sont scindés entre sa célébration et sa condamnation. Certaines études empiriques soutiennent également que son usage est corrélé à l’adoption de pratiques sexuelles non protégées. Mobilisant les notions théoriques de représentations sociales et d’attitudes, cette présentation vise à documenter certains indicateurs associés à la préférence pour la pornographie bareback auprès d’un échantillon de 848 usagers de pornographie gaie au Québec. Le modèle de régression linéaire final suggère que cette préférence est associée aux tendances suivantes : un âge plus avancé; un plus grand nombre de partenaires sexuels; une moindre fréquence d’usage du condom; se représenter la pornographie gaie comme un véhicule de stéréotypes genrés et ethnosexuels; se représenter la pornographie bareback de manière positive. Au niveau attitudinal, nous relevons : un plus haut niveau d’usage problématique auto-rapporté de pornographie; une plus grande racialisation du désir sexuel; une plus grande pression perçue à se conformer à ce qui est présenté dans la pornographie. Ces résultats seront discutés à la lumière du terrain théorique et empirique polarisé et contentieux.

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  • Communication orale
    Exploration des marqueurs de transition à la sexualité active chez les femmes ayant des relations sexuelles avec des femmes : triangulation des résultats d’une étude mixte
    Marie-Aude Boislard (Université du Québec à Montréal), Laurence Dion (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La première relation sexuelle (1e RS) est souvent déterminée par le coït phallovaginal chez les individus hétérosexuels. Or, l’importance donnée à la pénétration comme marquant la 1e RS rend invisible les sexualités des femmes ayant des relations sexuelles avec des femmes (FARSAF).

    84 FARSAF (16-25 ans) ont complété un questionnaire mixte en ligne visant à catégoriser des comportements comme 1) non sexuels/non-marqueurs de la 1e RS; 2) sexuels/non-marqueurs de la 1e RS; ou 3) sexuels/marqueurs de la 1e RS. Selon une analyse en composantes principales, les comportements génitaux directs sont vus comme sexuels et marqueurs; les caresses et contacts génitaux indirects sont vus comme sexuels mais non-marqueurs; les comportements sans contact génital sont vus comme non sexuels.

    43 de ces FARSAF ont complété le volet qualitatif du questionnaire et décrit leur 1e RS. Une analyse de contenu a identifié les marqueurs et non-marqueurs de la 1e RS et les facteurs influençant la compréhension de cet évènement. Les marqueurs de la 1e RS incluent le sexe oral et la stimulation génitale manuelle; les caresses et la nudité n’en sont pas des marqueurs. La stimulation génitale indirecte et la masturbation individuelle sont des comportements qui dépendent du contexte, qui est primordial pour interpréter l’expérience de la 1e RS. Aucun équivalent comportemental au coït n’émerge chez les 1e RS.

    La triangulation de ces données permet de peindre un portrait plus clair de la 1e RS dans sa complexité.

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  • Communication orale
    Portrait descriptif des pratiques sexuelles des adolescents québécois
    Judith Kotiuga (Université Laval), Geneviève M. Martin (Université Laval), Maya A. Yampolsky (Université Laval)

    L’adolescence constitue une période charnière dans le développement psychosexuel, souvent marquée par un intérêt grandissant envers la sexualité et l’expérience des premières relations amoureuses et des contacts sexuels. Les pratiques sexuelles autoérotiques et alloérotiques auxquelles s’adonnent les adolescent.e.s demeurent toutefois peu connues. Or, ces connaissances sont essentielles à l’amélioration de l’efficacité des interventions visant la promotion de la santé sexuelle chez les jeunes. L’objectif de la présente étude était de dresser un portrait descriptif des pratiques sexuelles des jeunes Québécois.e.s en tenant compte de l’âge et du genre. Les participants de l’étude étaient 1584 adolescentes et adolescents âgés entre 14 et 18 ans, recrutés dans neuf écoles secondaires de la ville de Québec. Les résultats montrent que la presque totalité des participants sont actifs sexuellement, 98,42% sur le plan autoérotique et 74,70% avec un.e partenaire. L’engagement dans des pratiques sexuelles suit une progression linéaire, les pratiques autoérotiques et les baisers, caresses et touchers avec partenaire étant davantage rapportés que les contacts génitaux. Les pratiques sexuelles augmentent de manière linéaire avec l’âge et les garçons déclarent plus de pratiques autoérotiques que les filles. Les résultats seront discutés en regard de leur pertinence pour l’éducation à la sexualité et la promotion des pratiques sexuelles visant la santé et le bien-être sexuels.

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  • Communication orale
    Que savons-nous à propos des caractéristiques des inconduites sexuelles au Québec? Des réponses d’une analyse des cas documentés entre 1998 et 2020
    Isabelle Beaulieu (Ordre professionel des sexologues du Québec), Geneviève Martin (Université Laval)

    Malgré que les violences sexuelles soient reconnues comme un problème social important, notre compréhension de la transgression des limites sexuelles dans la relation professionnelle demeure limitée. Le manque de données fiables empêche de tracer les contours de ce problème. L’objectif de l’étude était de décrire les caractéristiques des cas d’inconduite sexuelle au Québec. La recension des décisions disciplinaires entre janvier 1998 et décembre 2020, sur les bases de données légales CANLII et SOQUIJ, a permis d’identifier 296 cas d’inconduite sexuelle, incluant 248 hommes et 48 femmes membres de 22 ordres professionnels. Des analyses descriptives, des tests du khi carré et des tests-t ont permis d’établir et de comparer les caractéristiques des cas. Les cas concernaient surtout des hommes à la mi-carrière et des professionnels de la santé physique (58.2 %) et mentale (39.1 %). Les femmes adultes étaient surreprésentées (72.9 %) parmi les victimes. Les gestes se rapportaient surtout à des relations sexuelles complètes (47.9 %) et des attouchements sexuels (30.1 %). Un verdict de culpabilité pour inconduite sexuelle a été émis dans 92 % des cas, accompagné dans 87.7 % d’une radiation, dans 70.8 % d’une amende (médiane = 1000 $) et dans 13.5 % des cas de mesures préventives. Deux tiers des professionnels trouvés coupables d’inconduite sexuelle ont éventuellement réintégré leur pratique. Le besoin de prévention primaire et d’une gestion du risque améliorée seront discutés.

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  • Communication orale
    L’évaluation subjective de la pratique du travail du sexe de neuf personnes travailleuses du sexe s’identifiant au genre femme
    Simon Corneau (Université du Québec à Montréal (UQAM)), Paméla Plourde (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Défini comme étant l’offre de services sexuels contre toute forme de rémunération, le travail du sexe est un sujet polarisé au sein des discours féministes. Considérant qu’il est dépeint comme une forme de violence sexuelle par le discours dominant, peu d’études empiriques portent sur la pluralité des expériences des personnes pratiquant le travail du sexe, soit sur l’exploration de leurs réalités subjectives et diverses. Ancrée dans une approche féministe constructiviste et guidée par la sociologie du travail, cette présentation porte sur l’évaluation subjective de neuf personnes travailleuses du sexe s’identifiant au genre femme en ce qui concerne leurs expériences de travail, soit sur la conception qu’elles ont de leur pratique du travail du sexe. Ces données ont été recueillies dans le cadre d’une étude qualitative visant à documenter l’agentivité sexuelle de ces dernières dans le cadre de leur pratique professionnelle. Nos résultats démontrent que leurs expériences sont plurielles et leurs réalités sont multiples; les personnes participantes rapportent des aspects positifs tout comme des aspects négatifs associés à l’exercice du travail du sexe. Outre le fait que les résultats de notre étude permettent une critique du discours dominant qui occulte les multiples réalités des personnes travailleuses du sexe, ils permettent également de proposer des pistes d’action luttant pour la défense de leurs droits et l’amélioration de leurs conditions de travail.

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  • Communication orale
    La reprise d’une voix confisquée : la création d’un programme éducatif « par et pour » la jeunesse Nord-Montréalaise afin de lutter contre les violences sexuelles
    Misanka Stéphanie Mupesse (Hoodstock), Tarah Paul (Hoodstock), Julie Tran (Université d’Ottawa)

    En 2017, plusieurs militantes ont sonné l’alarme de l’absence de ressources en matière de violences à caractère sexuel à Montréal-Nord. À la suite de la quatrième édition du forum social de Hoodstock, le projet HoodSTOP les violences sexuelles a émergé afin de remédier aux enjeux d’inégalités systémiques, notamment l’absence d’un réel programme de prévention et de sensibilisation sur les violences sexuelles (VS) dédiées à la jeunesse racisée nord-montréalaise. Bien qu’il existe des programmes de prévention offerts par les CALACS, ces jeunes ne peuvent pas en bénéficier vu que leurs services ne sont pas desservis dans l’arrondissement. Les recherches démontrent aussi que les populations racialisées sont davantage stigmatisées comme étant plus violentes. Ainsi, il nous ait pertinent de se pencher sur la problématique des VS auprès des jeunes noir.es et racisé.es ainsi que mettre en place un service pour y contrer.

    Notre réflexion s’amorce à partir de nos résultats basés de quatre focus group de sept jeunes âgés entre 16 et 23 ans. Notre étude mettra, d’abord, un portrait nuancé et sans stigmas de la problématique des VS à Montréal-Nord dans une perspective intersectionnelle. Enfin, nous proposons une manière de prévenir et d’intervenir auprès des populations racisées en mettant en avant d’autres types d’intervention, soit par le biais d’une approche alternative, antiraciste et culturellement sécurisante, afin d’assurer un service « par et pour » les jeunes Nord-Montréalais.es.

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Communications orales

Sociologie

  • Communication orale
    Le développement rural par les organisations paysannes colombiennes. Le cas de l’association de producteurs de Fagua, AgroFagua.
    Jenny Paola Cruz (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Depuis les années cinquante, les modèles de développement rural adoptés par les gouvernements en Colombie ont été confrontés par les mouvements sociaux, notamment par le mouvement paysan. Nous étudions comment les membres des organisations paysannes conçoivent, s’approprient et transforment le développement rural en fonction de leur réalité, leurs impératifs et leurs objectifs. Nous avons mené une recherche qualitative au sein d’une organisation paysanne de la région de Fagua, composée de vingt-trois familles pratiquant l’agroécologie, en ayant recours à l’observation participante, à des entretiens ainsi qu'à la collecte documentaire. L’analyse générale des discours des paysans permet d’identifier leurs préoccupations en matière de développement rural, à savoir: l’accès à la terre, la protection de la culture paysanne, l’environnement, le lien avec la nature, les pratiques agricoles, la commercialisation, l’accès aux connaissances et la santé. Contrairement au modèle dominant de développement, nous retrouvons une reformulation locale du développement rural favorisant la défense du territoire. Plus que des pratiques agricoles, l’agriculture familiale et l’agroécologie permettent aux paysans de proposer et de porter leurs propres projets de développement et de rendre visibles leurs revendications et leur identité. Les résultats permettent de définir le développement rural localement, mais invitent à repenser les discours et les pratiques au niveau national et international.

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  • Communication orale
    Articulation entre gestion des risques pénaux et gestion des risques sanitaires : le défi des maisons de transition durant la pandémie de la COVID-19.
    Rougui Diop (UdeM - Université de Montréal)
    Dans le contexte actuel de la pandémie de la COVID-19, des mesures telles que le confinement ou les gestes barrières ont été prises par la santé publique pour gérer les risques de propagation de la maladie. Ces mesures ont impacté le fonctionnement des maisons de transition qui doivent à côté de leur double mandat de surveillance et de réhabilitation, assurer un nouveau mandat (ponctuel) de gestion des risques sanitaires liée à la COVID-19. L’articulation de ce triple engagement ne semble pas être sans enjeux au regard de la non adaptabilité des lieux/espaces, la promiscuité, les règles de sécurité, la vulnérabilité de leur clientèle, le changement de priorité dans la prise en charge, etc. Notre objectif est d’analyser les mécanismes et stratégies mis en place par les maisons de transition pour gérer les risques de cette clientèle et les réhabiliter dans le contexte actuel de la pandémie. Pour ce faire, nous avons opté pour une analyse qualitative basée sur des entretiens à structure ouverte avec des intervenant-e-s communautaires et une observation d’une maison de transition. L’analyse des données recueillies permettrait d’identifier (1) les tensions entre les besoins de gestion des risques de la clientèle judiciarisée ainsi que des risques sanitaires, ensuite (2) leur impact sur les pratiques de réhabilitation et enfin (3) leurs effets sur la nature des interactions entre les différents acteurs des maisons de transition.
  • Communication orale
    Entre surface et profondeur: paradoxes de la beauté féminine
    Chiara Piazzesi (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La beauté féminine est-elle extérieure, située sur la surface du corps? Ou, comme le veut le discours populaire nord-américain sur le mieux-être, rayonne-t-elle de l’intérieur, imbriquée avec la clarté des émotions, l’équilibre de l’esprit? Ces questions sont cruciales pour comprendre quand, comment et pourquoi les femmes arrivent à se « sentir » belles. La beauté féminine a été historiquement définie par l’opposition entre surface (superficialité, tromperie, futilité) et profondeur (authenticité, pureté, véridicité). Cette opposition traditionnelle se retrouve dans le discours occidental contemporain sur le lien entre beauté et bien-être. Si, pour ce discours, la beauté authentique est celle qui rayonne de l’intérieur, elle doit néanmoins se rendre visible sur la surface du corps – ainsi qu’être reconnaissable pour les autres. Ma conférence présente les résultats d’une recherche qualitative avec méthodes participatives, au sein de laquelle onze femmes ont été invitées à s’exprimer sur leur expérience de la beauté et du bien-être, en lien aussi avec leur participation à la culture visuelle digitale axée sur l’autoreprésentation (selfies). Je discuterai en particulier les tensions normatives entre apparence et authenticité, surface et profondeur, pour mettre en évidence les conditions sociales de possibilité des émotions positives et négatives des femmes par rapport à leur apparence.

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  • Communication orale
    Masculinité(s) et véganisme : La viande a-t-elle un genre ?
    Joëlle Soumis (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Certains aliments seraient considérés plus masculins que d'autres, comme la viande. Il s'agit de questionner ce qu'est la masculinité et la féminité, qui se construisent en lien avec la domination masculine. Il s'agit aussi les différentes responsabilités genrées autour des repas. Le genre est en effet performé au sens de Butler en ce qui regarde l'alimentation. Pour penser que la viande aurait un genre, il importe également de se pencher sur la question du le véganisme.

    L'originalité de cette recherche est motivée par le fait qu'« un vide théorique caractérise le croisement des champs du genre et de l'alimentation dans le monde francophone » (Fournier et al., 2015 : 19). De plus, les études croisant les études féministes et la littérature sur la sociologie de l'alimentation sont relativement récentes, démontrant que ce champ mérite d'être davantage exploré et étudié.

    La question de recherche est la suivante : Quels sont les impacts d'une alimentation végane sur les codes de la masculinité ?
    L'étude est basée sur des entretiens semi-dirigés avec 10 hommes cisgenres, 3 femmes cisgenre, une femme trans et une personne non-binaire vivant au Québec et étant véganes. Cette recherche a pour but de comprendre comment les masculinités et leurs caractères construits se négocient à travers l'alimentation. Les hommes véganes sont souvent perçus comme féminins, car le manque de compassion envers les animaux ainsi que la consommation de viande sont associés à une masculinité hégémonique.

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  • Communication orale
    La subjectivation des demandeurs d'asile déboutés à l'épreuve du déni de reconnaissance
    Sabrina Zennia (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    À partir d’entrevues auprès de 11 demandeurs d’asile déboutés (DAD), de 4 avocates et de 2 travailleuses sociales, cette recherche a eu pour objectif de répondre à la question suivante: comment le déni de reconnaissance du statut de réfugié se manifeste dans la subjectivation des demandeurs d’asile déboutés au Québec ?

    D’abord, leur subjectivation se perçoit par leur volonté de maintenir un bon rapport-à-soi. Cela se traduit par la redéfinition de leur identité personnelle via des pratiques multiples (mobilisation de ressources cognitives (croyance, espoir, résilience) et relationnelles (professionnels, groupe de soutien, bénévolat)) qui leur permettent de s'adapter à leur nouvel environnement et de poursuivre leur lutte pour la reconnaissance.

    Ensuite, elle se perçoit par une redéfinition de leur identité sociale qui, travaillée par des processus disciplinaires, les amène à investir l’identité de « travailleur » dans l’objectif d’obtenir une reconnaissance sociale et juridique via la demande de résidence permanente pour motifs humanitaires -- dont les critères se basent sur l'intégration, et non pas la peur des persécutions.

    La nouveauté de cette étude réside dans la délimitation de son objet (DAD et non pas sans-papiers ou réfugiés), la délimitation géographique (Québec), son approche (sociologie compréhensive, plutôt que psychanalytique ou psychopathologique), et enfin, son sujet (subjectivation et non pas la seule fragilisation psychique qui suit le moment du refus).

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  • Communication orale
    Inclusion socioprofessionnelle des personnes immigrantes très récentes et pandémie : réseaux sociaux et accès à l'information.
    Thomas Gulian (Collège de Maisonneuve), Bénédict Nguiagain (Collège de Maisonneuve), Marc-Elder Piard (Institut de recherche sur l'intégration professionnelle des immigrants/Colège de Maisonneuve), Monica Schlobach (Institut de recherche sur l'intégration professionnelle des immigrants), Yanick Tadjiogue (Institut de recherche sur l'intégration professionnelle), Kaisa Vuoristo (Institut de recherche sur l'intégration professionnelle des immigrants), Deena White (Université de Montréal)

    La crise de la COVID-19 a rappelé la vulnérabilité des personnes immigrantes sur le marché du travail québécois. Parmi les obstacles relevés dans la littérature sur l’intégration professionnelle des immigrants, plusieurs chercheurs - par exemple K. Béji et A. Pellerin - soulignent la question de l’accès à l’information. Selon M. Granovetter, la circulation de l’information sur le marché du travail est liée aux réseaux sociaux des individus. Si plusieurs travaux ont montré l’impact des caractéristiques des réseaux des personnes immigrantes sur leur emploi et leur revenu, peu ont analysé la façon l’information est obtenue et utilisée au cours de leur trajectoires. Ces recherches ne combinent pas non plus analyse structurale et qualitative de réseaux - pourtant essentielles et considèrent peu les réseaux virtuels.

    La communication présentera les résultats préliminaires d’un projet en cours, financé par le Fonds de Recherche Québec - Société et Culture. Au travers de plus de 40 entrevues, en mobilisant l’approche des « parcours de vie » et une analyse qualitative et structurale de réseaux, le projet a étudié les trajectoires d’intégration socioprofessionnelle de 22 personnes immigrantes très récentes, les caractéristiques de leurs réseaux et leurs sources d’information. Les premières tendances suggèrent une diversité de trajectoires individuelles caractérisées par l’utilisation d’informations provenant de liens virtuels et physiques très différents selon les individus.

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