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Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

S’il est aujourd’hui admis que l’humanité court à sa perte en raison d’une crise socioécologique d’envergure, des projets de société postcapitaliste, postcroissance ou postpétrole s’organisent partout dans le monde pour éviter l’effondrement des systèmes à la base de toutes les formes de vie sur Terre. Fondées sur des critiques du développement et des préoccupations écologiques, des solutions de rechange au néolibéralisme sont proposées par divers acteurs de la société civile. Amorcer une transformation en profondeur des modes de pensée et d’agir s’impose et donne cours à des propositions théoriques et à des initiatives multiformes se structurant autour du concept de transition écologique (TE). Elles cherchent à redonner du pouvoir aux communautés en imaginant d’autres possibles. Suggérant un changement sans précédent de société, la TE « se pense et s’expérimente » sur le terrain de diverses manières. Pourtant, ces démarches se heurtent à des modes de vie bien ancrés et à un fort enracinement des sociétés modernes dans une logique productiviste et de surconsommation. La tension est donc perceptible entre les pratiques citoyennes « vertueuses » et la puissance d’un marché reposant sur la dilapidation des ressources planétaires. Notre colloque propose de donner une voix aux multiples visages de la TE qui émergent dans les domaines de l’énergie et de l’agroalimentaire, dans les façons de produire ou de se déplacer, en même temps qu’il interroge les conditions de possibilité d’un renversement anthropologique et économique qui pourrait réduire la catastrophe en cours. La TE est d’abord abordée selon les perspectives de l’éducation à l’environnement et de l’intervention sociale, qui accompagnent les initiatives émergentes, les interprètent et leur donnent sens, mais également sous l’angle de la sociologie, de l’anthropologie et de la philosophie, à partir de réflexions critiques qui peuvent soutenir les populations dans leur apprentissage de solutions porteuses d’espoir.

Remerciements :

Nous remercions particulièrement les conférenciers et les conférencières, ainsi que les partenaires et les collaborateurs dans l'organisation du colloque, spécialement le CRSH, le Centr'ERE de l'UQAM, le CERReV, la MRSH de l'Université de Caen-Normandie, l'IRTS Normandie-Caen et la Revue internationale francophone Éducation relative à l'environnement. Regards-Recherches-Réflexions.

Dates :

Format : Uniquement en ligne

Responsables :

Programme

Panel / Atelier

Accueil et mot de bienvenue

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Communications orales

Conférence d’ouverture

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  • Communication orale
    La transition écologique et le vocabulaire du changement social
    Catherine Larrère (Université Panthéon-Sorbonne (Paris 1))

    Pour peu que l'on soit convaincu qu'une transition écologique ne peut se réduire à une substitution d'énergie mais passe par une transformation des modes de vie, on peut être étonné́ que pour un tel changement on ne parle pas de révolution, mais simplement de transition, terme un peu flou, voire mou. Ce paradoxe s'éclaire quand on sait que le terme est emprunté à la théorie des systèmes, où il désigne un processus au cours duquel un système passe d'un régime d'équilibre dynamique à un autre. Le changement attendu est global et la question centrale est celle du chemin permettant de passer d'un état à un autre, de son rythme et des moyens de le contrôler. En effet, le changement peut être réussi (atterrissage en douceur) ou raté (crash ou catastrophe). Le terme, pouvant s'appliquer à̀ toutes sortes de systèmes et étant, lorsqu'il s'agit de systèmes sociaux, facilement couplé à celui de gouvernance, on peut avoir quelques inquiétudes quant à̀ la dimension politique de la transition écologique.


Communications orales

Table ronde A – Apprentissages citoyens

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  • Communication orale
    La formation relative à l’environnement des élus municipaux au Québec peut-elle contribuer à la transition écologique ? Tensions et espoirs exprimés par des élus et des formateurs
    Marc-André Guertin (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Cette communication porte sur la contribution potentielle des élus municipaux au Québec à la transition écologique. Premièrement, le rôle de ces élus municipaux en tant qu’acteurs écopolitiques sera clarifié, en mettant l’accent sur leur pouvoir d’action pour la transition écologique, mais également sur les compétences à mobiliser et les défis de formation associés. Ensuite, une analyse des représentations et pratiques de professionnels de la formation et celles d’élus municipaux permettront de jeter un regard critique sur la formation en environnement actuellement offerte à ces derniers. Ces observations issues d’une recherche qualitative interdisciplinaire tendent à démontrer que les formations relatives à l’environnement sont peu nombreuses et n’intègrent pas suffisamment les dimensions écologiques et sociales des questions abordées. Elles ne traitent pas formellement de la transition écologique. Par ailleurs, peu de questions socioécologiques sont abordées autres que celle de l’adaptation aux changements climatiques. Notre exploration critique des représentations et pratiques des professionnels de la formation et des élus municipaux montre l’importance de poursuivre la recherche sur l’éducation relative à l’environnement auprès des adultes qui ont la fonction d’élus municipaux, ainsi que de parfaire la formation des élus et des formateurs, notamment en ce qui a trait au développement de compétences écocitoyennes.

  • Communication orale
    « Est-il trop tard ? Une perspective socio-historique et critique sur la transition écologique »
    Simon Chaunu (Université Laval)

    À l’heure où les appels des scientifiques et de la jeunesse se multiplient afin de pousser les gouvernements à initier une véritable transition écologique, il nous semble qu’il est nécessaire d’amener une perspective théorique et critique sur cette question. Pour cela, nous mobiliserons les résultats d’une enquête sociologique en cours.

    Nous nous proposons ainsi de faire une mise en contexte historique, revenant sur les réussites et surtout les échecs de l’écologie politique au XXe, celle-ci ayant dû faire face aux mêmes obstacles qu’à l’heure actuelle. Plus spécifiquement, nous nous intéresserons à la pointe avancée de ce mouvement, ce que nous nommons la critique radicale de la civilisation industrielle. En effet, dès les années 1970 des intellectuels relevant de ce courant informel et marginalisé – Lewis Mumford, Jacques Ellul, Günther Anders, Ivan Illich – avait relevé que nos sociétés thermo-industrielles et techniciennes étaient engagées sur une trajectoire désastreuse et irréformable. L’espérance ne pouvant alors venir que d’un profond changement d’attitude existentiel, d’abord au niveau individuel, puis au niveau social.

    De là, nous tenterons de tirer quelques leçons de cette histoire, afin de soutenir l’émergence en cours de nouvelles pratiques. Nous suggérerons aussi quelques réflexions sur ce que pourrait être une éducation à l’environnement intégrant cette critique, en nous inspirant des écrits précurseurs de Bernard Charbonneau sur le « sentiment de la nature ».

  • Communication orale
    « Un Vent de fraîcheur » : un projet au cœur des enjeux sociaux et environnementaux à Sherbrooke
    Alexandre Demers (Conseil régional de l'environnement de l'Estrie), Karine Godbout (Ville de Sherbrooke)

    « Un Vent de fraicheur » porté par le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie (CREE) en concertation avec plusieurs acteurs clés, tel que la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS), la Ville de Sherbrooke et le Cégep de Sherbrooke unissent leurs efforts pour réaliser un projet conjoint visant à lutter contre les îlots de chaleur. Les échanges avec les partenaires ont permis de regrouper les informations sur la répartition des îlots de chaleur, la densité urbaine, les secteurs défavorisés et la présence d’organismes communautaires afin d’identifier un secteur propice à la mise en place du projet. D’ailleurs, la zone choisie qui se trouve dans l’Est de Sherbrooke est un secteur défavorisé ayant une forte densité d’occupation (+ de 1000 habitants/km2) et un pourcentage élevé de citoyens sans emploi ou vivant avec des limitations mentales ou physiques. De plus, l’Est de Sherbrooke est un secteur ayant fait l’objet de moins d’actions de revitalisation ces dernières années. C’est dans ce contexte que l’auteur présentera la démarche entreprise pour la mise en œuvre de ce projet et la réalisation de plusieurs sous-projets tels que le réaménagement d’une cour d’école, le verdissement d'espaces utilitaires, l’aménagement d'une aire de détente ombragée ou l’aménagement de toits verts, ainsi, que la mise en place d’atelier et accompagnement maraîcher


Communications orales

Table ronde B – Enjeux énergétiques et climatiques

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  • Communication orale
    L’éducation au creux des « territoires » en transition
    Lucie Sauvé (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Si l’idée de transition s’est installée au cœur du vocabulaire écologique contemporain ouvrant un horizon de possibles et d’espoir, il faut reconnaître que notre humanité a déjà connu jusqu’ici de nombreuses « transitions », induites par l’arrivée d’innovations technologiques alors prometteuses, dont l’ampleur de l’impact sociétal n’avait certes pas été à ce point soupçonné au départ : plus proche de notre ère, le moteur à combustion, le numérique, le génie génénétique entre autres …, ont finalement bouleversé notre rapport au monde. Qu’aura-t-on appris de cette histoire somme toute récente ? Comment faire en sorte que le vaste mouvement de « transition » actuel - dont la transition énergétique devient un pilier - porte un projet sociétal partagé, résolument écologique ? Quels fondements et principes adopter ? Quels « territoires » de transition choisira-t-on d’explorer ? L’éducation est ici particulièrement interpellée, tant en milieux formels, non formels qu’informels – dans le vaste laboratoire d’apprentissage social qui s’installe progressivement au cœur de notre société. Quelles avenues de recherche et d’action peut-on prioritairement envisager pour stimuler, soutenir et accompagner au mieux la mouvance actuelle ? Comment l’éducation elle-même peut-elle entrer en transition, transformant ses visées et ses pratiques ?

  • Communication orale
    Conscientisation et engagement écologique: quelles stratégies pratiques pour le travail social?
    Emmanuelle Larocque (Université d’Ottawa)

    La crise climatique représente « l’enjeu le plus important de notre époque » et, bien qu’elle n’épargne personne, ses effets sociaux affectent d’emblée les populations marginalisées. En effet, les travailleur.e.s sociaux occupent une position privilégiée pour jouer un rôle de passeur.euse d’information et de créateur.trice de liens sociaux sur le sujet de l’écologie. Sur le plan théorique, le travail social commence à établir des lignes directrices pour répondre aux effets sociaux de la crise climatique. Cependant, les intervenant.e.s demeurent peu outillé.e.s au niveau de la praxis. En se basant sur des données recueillies auprès de jeunes militant.e.s écologistes, cette présentation vise à identifier certains des enjeux propres à la jeunesse et à suggérer des pistes de solutions possibles pour l'intervention écosociale. Ainsi, deux approches collaboratives (l'intervention psychosociale par le yoga et l'intervention par le sport et le plein-air), mettant en valeur une éthique environnementale et examinant les rapports humain/nature, seront présentées pour illustrer comment elles offrent des conditions favorables à la gestion de l’éco-anxiété et à l’action écologique. En effet, les récits des jeunes militant.e.s. montrent que ces deux éléments sont à prendre en considération pour comprendre et favoriser la mise en œuvre d’un processus d’appropriation de la transition-sociale écologique en travail social

  • Communication orale
    Le vecteur hydrogène dans la transition énergétique : potentiel de rupture ou stratégie de continuité́ ?
    Frederick Lemarchand (Université de Caen)

    Cette communication s'appuie sur un travail de trois ans portant sur le rôle de l'hydrogène dans la « mise en démocratie » de la transition énergétique. L'hydrogène comme capacité́ de stockage chimique d'une énergie électrique potentielle, est à̀ l'origine de questionnement international portant sur sa potentialité́ technique. Mais sont-ils les seuls acteurs concernés ? Des lors, une « société́ de l'hydrogène » peut tout aussi bien s'inscrire dans la continuité́ des rapports technopolitiques institués par le pétrole et le nucléaire, ne laissant aucune capacité́ de choix aux citoyens et aux acteurs locaux. L'hydrogène, en tant que vecteur énergétique extrêmement plastique possède cette caractéristique qui lui permet d'être un analyseur et un puissant révélateur des contradictions de notre époque et des enjeux des changements sociaux en cours, exercice auquel nous proposons de nous livrer.


Dîner

Dîner

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne

Communications orales

Projection

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  • Communication orale
    Projection-débat du Documentaire "Une nouvelle vie"
    Laurent Ménochet (IRTS Normandie-Caen)

    Le film-documentaire "Une nouvelle vie", que j'ai réalisé́ et qui est produit par l'IRTS Normandie-Caen présente une association d'insertion professionnelle qui œuvre dans le recyclage des déchets textiles en collectant, rénovant et revendant des vêtements. A la suite de la projection, nous proposerons une discussion concernant le dispositif filmique choisi, mais aussi, plus globalement, nous nous questionnerons sur la place de l'image dans la recherche en travail social. L'objet du film, la prolifération de textiles dans nos sociétés, pourra également être débattue au regard du phénomène de la surconsommation et de la production massive de déchets.


Communications orales

Table ronde C – Changements climatiques et transition écologique

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  • Communication orale
    Initiatives citoyennes pour la transition écologique : quel rôle pour les éducateurs à l’environnement ?
    Jacques Tapin (Institut de formation et de recherche en éducation à l'environnement - Ifrée), Francis Thubé (Institut de formation et de recherche en éducation à l'environnement - Ifrée)

    À travers notre participation au projet européen Êtres (Environnemental and training resources for environment and sustainability) qui rassemblait des éducateurs à l’environnement de différents pays, on constate que les initiatives citoyennes pour la transition écologique restent timides en France par rapport à d’autres pays européens où elles sont beaucoup plus répandues. Le citoyen se perçoit souvent comme un réceptacle/objet des politiques mises en place à tous les niveaux décisionnels (de l’État à la commune), plus que comme un membre actif d’une société civile qui a son mot à dire et surtout le pouvoir d’agir. D’autre part, on constate une position des autorités publiques en général qui a tendance à renvoyer chaque citoyen à ce que chacun « se prenne en main » sans réelle politique d’accompagnement. Il faut donc bien mettre en lien les deux logiques : celle du citoyen, qu’il ne faut pas freiner dans sa volonté de faire et celle des pouvoirs publics qui doivent agir sur les cadres structurants et développer les possibilités techniques d’agir. Nous nous intéressons à ces questions à travers le prisme de leur portée éducative pour les personnes impliquées : comment les citoyens progressent, s’enrichissent, avancent dans leur compréhension du monde et dans la maitrise des outils pour devenir de véritables acteurs ? Comment les éducateurs à l’environnement et au développement durable peuvent se saisir de ces problématiques pour faire évoluer leurs pratiques ?

  • Communication orale
    L’appel à la transition et les démarches d’adaptation. Quand travail social et éducation s’entremêlent
    Alain Létourneau (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Au sens fort, la requête de transition à laquelle nos sociétés sont confrontées peut être comprise de manière radicale; il faudra d’abord se demander quel sens de ce concept assez polysémique est à retenir dans le présent contexte. Alors qu’en société ou dans le privé l’on peut déplorer la lenteur du processus de transition, d’autres au contraire souligneront les avancées et les initiatives créatrices qui sont développées ici et ailleurs pour la favoriser. La présente communication se propose surtout de revenir sur certains besoins concrets qui sont soulevés dans un projet de recherche-action spécifique en adaptation aux changements climatiques, soutenu par Ouranos, Mitacs et la MRC de Memphrémagog. Dans la mesure où il s’agit d’un projet impliquant des personnes professionnalisées à divers titres, il s’agira de thématiser certains besoins de connaissance et d’aptitude qu’on ne peut laisser de côté, si tant est que l’on veuille un travail collectif correctement avisé et susceptible d’obtenir des résultats. Ceci va demander de discuter des conditions effectives du travail en interdisciplinarité et en interprofessionnalité.

  • Communication orale
    Approcher le concept de transition écologique avec des adultes peu scolarisés. Réflexions éducatives à partir de l’analyse de cas.
    Carine Villemagne (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Plusieurs organismes d’éducation populaire au Québec, ont parmi leurs objectifs, celui de développer les compétences de base des adultes peu scolarisés dans leur communauté. Dans le cadre d’une recherche-développement menée sur 5 années, nous avons travaillé avec quelques-uns de ces groupes à concevoir et mettre en œuvre des scénarios d’apprentissage situés au croisement de plusieurs champs, dont ceux de l’alphabétisation des adultes et de l’éducation relative à l’environnement. Nous discuterons ainsi des résultats de ces scénarios expérimentés quant au développement de la capacité des adultes participants à devenir des acteurs de changement dans leur milieu. Il s’agira ainsi de discuter dans quelle mesure ils peuvent contribuer à la transition écologique qui selon plusieurs scientifiques et acteurs de la société civile, serait une voie de passage pour éviter l’effondrement des écosystèmes servant de support à l’ensemble du vivant. La transition écologique faisant l’objet de plusieurs conceptions, nous proposerons ainsi d’être critique au regard de l’émergence d’une telle proposition.

Panel / Atelier

Accueil et mot de bienvenue

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Communications orales

Conférence d’ouverture

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  • Communication orale
    L'ouverture de possibles techniques hors des sentiers battus
    Raphaël Larrère (INRA - Institut national de la recherche agronomique)

    Pour porter remède aux maux dont souffre l'humanité́ ou pour réaliser une « transition écologique », on ne compte plus de nos jours sur des transformations sociales et politiques, mais sur des solutions techniques. Or, il est aisé de constater que la plupart des maux dont souffre l'humanité́ n'ont pas que des solutions techniques et que toute technique ne peut se comprendre qu'inscrite dans une dynamique sociale. Conjointement l'imagination technologique tend à̀ s'appauvrir de par le fonctionnement actuel de la recherche technoscientifique qui canalise les innovations dans quelques directions pour lesquelles se sont engagés de puissants réseaux sociotechniques. Le propos sera d'argumenter que, pour se libérer des verrouillages technologiques et ouvrir de nouveaux possibles (par exemple l'agroécologie ou la permaculture), il faut redonner toute sa place à̀ l'imaginaire social et politique.


Communications orales

Table ronde D – Agriculture et sécurité alimentaire : nourrir le monde autrement

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  • Communication orale
    Enjeux d'une sociologie de l'alimentation engagée pour des améliorations en termes de santé
    Louis Lebredonchel (Université de Caen Normandie)

    Louis Lebredonchel présentera son travail de thèse en sociologie, qui consiste en la tentative de développement d'une nouvelle sociologie pragmatique de l'alimentation et de la santé, se voulant consciente des enjeux sanitaires liés à l'alimentation et œuvrant pour une optimisation des représentations et consommations alimentaires des futurs citoyens français, visant sur le long terme une amélioration en termes de santé (notamment de ce que l'on appelle la "santé environnementale", en raison de la nécessaire transition d'un paradigme épidémiologique à un paradigme environnemental dans les sciences de la santé, adaptée à la conséquente progression des maladies chroniques face à̀ l'affaiblissement de la portée des malades transmissibles durant ces cinquante dernières années).

  • Communication orale
    L'autonomie alimentaire et l'éducation relative à l'environnement comme vecteurs de transition socio écologique
    Laurence Williams (Collège André-grasset / Institut Grasset)

    Ayant effectué́ un stage à Totnes, berceau du Mouvement des Villes en transition, l'auteure partagera plusieurs expériences concrètes d'agriculture locale mises en place dans cette petite municipalité́ dans la perspective d'augmenter l'autonomie et la sécurité́ alimentaire des populations. De telles initiatives participent à non seulement outiller les citoyens au vivre ensemble nécessaire dans un contexte d'adaptation aux changements climatiques, mais à augmenter leur capacité à autoproduire leur nourriture. Laurence Williams insistera sur les initiatives menées par les comités de citoyens de la municipalité́ de Totnes ainsi que les changements entrainés dans les modes de vie de ceux-ci.

  • Communication orale
    La transition agricole 4.0 : la fin de tous les agriculteurs ? Contribution à une analyse socio-anthropologique des enjeux et des discours
    Sarah Migault (CERReV-MRSH-Université Caen-Normandie)

    L'agriculture n'échappe pas au mouvement de la technique et a connu une très forte mutation depuis les années soixante. Nous sommes aujourd'hui à l'aube d'une nouvelle révolution qui allie l'informatique, les sciences cognitives, le génie génétique et la biologie de synthèse. Cette contribution se propose de dresser un premier état des lieux des enjeux et des discours à l'œuvre concernant l'agriculture 4.0 en France, et d'ouvrir sur une réflexion prospective à partir du regard posé sur l'innovation nord-américaine.


Dîner

Dîner

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Communications orales

Décroissance et transition écologique

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  • Communication orale
    La transition, oui, mais laquelle ?
    Yves-Marie Abraham (HEC Montréal)

    Alors qu’il devient de plus en plus évident qu’il n’y aura pas de « développement durable », la thématique de la « transition » suscite un intérêt grandissant un peu partout en Occident. Mais de quelle transition parlons-nous? Vers quoi? Pour qui? Avec qui et comment? Les réponses les plus fréquentes à ces questions restent généralement très vagues et s’inscrivent en fait le plus souvent dans une perspective réformiste. Sous peine de contribuer à entretenir ainsi les causes des crises écologiques, sociales et politiques que nous prétendons vouloir résoudre, il faut donner un contenu à la fois précis et révolutionnaire à cette « transition ». C’est ce qu’offre la proposition d’une « décroissance soutenable ».


Communications orales

Table ronde E – L’éducation formelle et non formelle dans la transition écologique

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  • Communication orale
    Former des acteurs de changement dans nos universités : une orientation éducationnelle qui appelle à un dialogue sur le sens de l’acte éducatif.
    Mélanie Champoux (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Plus qu’un slogan accrocheur visant à positionner nos établissements sur la scène compétitive de l’éducation supérieure, la question du pilotage du changement par les diplômés universitaires se doit d’être mise en dialogue par et pour les acteurs intimement concernés par l’acte éducatif.

    Des étudiants et des enseignants de divers programmes de l’Université de Sherbrooke ont été rencontrés dans le cadre d’un essai de maitrise qui vise à proposer des repères pour la mise en oeuvre de programmes universitaires engagés envers une transition écosociétale et la formation d’acteurs de changement. Sous le couvert de l’anonymat, ils nous livrent leurs réflexions à propos du rôle de l’éducation supérieure dans une société en crise, de la nature d’un acteur de changement ainsi que des savoir-être et des savoir-faire à acquérir pour répondre aux défis contemporains. Enfin, ils soulignent comment devrait se vivre concrètement, en classe, une formation résolument engagée envers la transformation des réalités sociales et environnementales non désirables.

    Après une brève mise en contexte permettant de définir la problématique, les objectifs poursuivis et la méthodologie employée dans le cadre de cet essai, nous donnons la voix à ces étudiants et ces enseignants. Leurs utopies et leurs engagements face à l’éducation supérieure nous offrent des repères inestimables pour orienter nos pratiques éducatives, et ce, peu importe nos disciplines d’appartenance ou nos champs de recherche privilégiés.

  • Communication orale
    Santé et bien-être d'étudiants internationaux par l’aménagement écologique d’un campus universitaire: pistes de solutions par la pensée design
    Liliane Dionne (Université d’Ottawa), Diane Pruneau (Université de Moncton)

    Des campus universitaires gris, surpeuplés, densifiés de façon malhabile négligent le bien-être et la santé des étudiants internationaux. Aménagés selon une vision et des principes écologiques, ces sites assureraient une meilleure santé et un bien-être aux étudiants. La pensée design – un processus d’ingénierie pour apporter des solutions durables à des problèmes humains – a été utilisée avec sept finissants en éducation pour imaginer un campus universitaire qui assurerait de meilleurs santé et bien-être des étudiants internationaux. Le processus de pensée design, vécu durant six jours, suivi d’une analyse qualitative, révèle des solutions pour l’aménagement d’un campus écologiquement plus sain: indigénisation de l’espace, création de zones de connexion interculturelle, verdissement du campus et installation de zones-détente font partie des pistes de solutions. Ces processus et aménagements seraient des voies possibles pour assurer une transition écologique des campus et contribuer au bien-être et à la santé des étudiants internationaux. Cette transition écologique ne peut se faire sans la mobilisation de l’institution et des personnes qui la composent. Nous croyons de plus qu’en intégrant davantage l’ErE, tant dans la formation à l’enseignement qu’au niveau informel à l’échelle de l’Université, il serait possible de sensibiliser davantage les principaux acteurs à l’aménagement écologique des campus.

  • Communication orale
    Créer une dynamique structurante de formation collaborative pour soutenir une transition énergétique porteuse de justice sociale
    Laurence Brière (UQAM - Université du Québec à Montréal), Martine Chatelain (Coalition Eau Secours), Rosalie Laframboise (Fondation Coule pas chez nous), Marie-Éve Marleau (Comité pour les droits humains en Amérique latine), Guillaume Moreau (Institut des sciences de l'environnement), Maude Prud’homme (Réseau québécois des groupes écologistes)

    Plusieurs initiatives territoriales de transition énergétique et de résistance aux méga-projets énergétiques ont vu le jour récemment au Québec. Des initiatives de portée nationale ont également émergé dans la dernière année – Les 101 idées du Pacte, les Chantiers de la Déclaration d’urgence climatique, Québec ZéN (Zéro émission Nette) – pour impulser rapidement une transition énergétique porteuse de justice sociale. Le projet de recherche-action FORJE (FORmation collaborative pour la Justice Énergétique, 2018-2020), piloté par des groupes écologistes québécois et le Centr’ERE-UQAM, vise le développement d’une dynamique structurante de formation collaborative entre les groupes écologistes, mouvements citoyens et associations syndicales impliqués au sein des initiatives ci-haut mentionnées, en y conviant également les universitaires et personnes autochtones mobilisés sur la question énergétique.

    Nous présenterons les résultats de l’évaluation diagnostique des besoins et perspectives de co-formation que nous venons de terminer (volet I de la recherche). Cette évaluation est basée sur un questionnaire (n=27), une enquête téléphonique (n=26), une observation participante à la structuration de la démarche Québec ZéN, l’observation participante d’activités de formation organisées dans la mouvance sociale de transition énergétique et une recension de ressources pédagogiques existantes.


Communications orales

Table ronde F – Vulnérabilité des populations et reconfiguration des temporalités

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  • Communication orale
    Le « revenu de base » : un moyen pour sortir du « travail » ?
    Ambre Fourrier (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    « Le revenu de base » est une proposition politique qui pourrait être envisagée dans une perspective de transition vers des sociétés post-croissance, mais pas à n’importe quelles conditions. En effet, le concept est devenu si élastique qu’il en est venu à chapeauter toutes sortes de propositions parfois contradictoires. Parmi les formules proposées, nous mettrons de l’avant ce que nous appellerons « revenu de transition », une proposition qui nous paraît intéressante dans une perspective d’intervention sociale et d’éducation relative à l’environnement. En effet, cette proposition politique peut être un bon moyen pour « décoloniser nos imaginaires », en particulier sur la question du « travail ». Institution centrale de nos sociétés, le « travail » reste très peu questionnée et pourtant elle s’avère problématique tant sur le plan de la justice que sur le plan écologique. L’idée de distribuer à l’ensemble d’une communauté politique, un « revenu de transition » nous conduit d'emblée à nous interroger sur les formes d’activités qui sont valorisées dans la société actuelle et de réfléchir à une autre manière de valoriser les activités, plus respectueuse des êtres humains et des écosystèmes.

  • Communication orale
    Contributions des sciences de l’occupation et de l’éthique à la réflexion actuelle sur la transition et la justice écologiques
    Marie-Josée Drolet (Université du Québec à Trois Rivières), Marjorie Désormeaux-Moreau (UdeS - Université de Sherbrooke), Muriel Soubeyran (Institut de Formation pédicure-podologie-ergothérapie de Rennes (France)), Sarah Thiébaut Samson (Institut de Formation en Ergothérapie de l'ADERE à Paris (France))

    Cette communication examinera la transition écologique par la combinaison de deux lunettes : l’une issue des sciences de l’occupation, lesquelles considèrent l’humain comme un être occupationnel, soit un être qui a besoin de s'engager dans des activités pour donner un sens à son existence, et l’autre issue de l’éthique, en tant que discipline philosophique. Pourquoi? 1) Parce que l’actuelle crise écologique est liée aux répercussions négatives des occupations humaines sur les écosystèmes et 2) parce qu’elle risque d’engendrer des injustices entre les humains d’aujourd’hui, mais aussi entre les générations présentes et futures d’humains. Se répercutant sur les écosystèmes et le climat, les choix occupationnels des humains sont susceptibles d’être source d’injustices de nature occupationnelle, à l’égard des humains d’aujourd’hui et demain. Cette communication reposera sur l’idée que la transition écologique suppose nécessairement une transition vers des occupations durables. Elle exposera en quoi la combinaison des lunettes issues des sciences de l’occupation et de l’éthique a mené au concept de justice occupationnelle intergénérationnelle ainsi qu’à des clarifications conceptuelles (besoins, désirs, choix, droits et devoirs occupationnels). Elle abordera comment l’éducation relative à l’environnement peut s’asseoir sur ces clarifications conceptuelles pour soutenir des changements occupationnels et favoriser, chez les citoyens, des actions écoresponsables au quotidien.

  • Communication orale
    Le travail social à l’épreuve de la transition écologique : quels engagements, quelles formations, quel accompagnement pour quels publics ?
    Arnaud Morange (IRTS Institut Régional du Travail Social Normandie-Caen)

    Le travail social, dans son enseignement comme dans ses pratiques professionnelles, historiquement, et du fait des priorités de ses publics (l’alimentation, le logement, la santé…), n’a pas placé les questions environnementales au centre de ses préoccupations. Pourtant, nombre d’initiatives dans son aire d’influence montrent que les questions sociales et économiques recoupent la problématique de la cohabitation durable homme-nature tout en permettant l’accès à une certaine « citoyenneté sociale » : chantiers d’insertion, jardins communautaires, aide aux budgets des familles, développement des ressources propres et locales… Notre communication vise à mesurer les capacités de l’intervention sociale à investir la question écologique, du point de vue d’un certain rapport au monde et aux écosystèmes. Elle s’appuiera pour cela sur un état des lieux de la question dans les formations en travail social et dans les pratiques, en mobilisant des exemples d’actions. Nous reviendrons notamment sur une recherche que nous avions conduite de 2015 à 2017, où nous observions que les publics en difficulté économique n’étaient pas moins avertis du péril environnemental que la population générale et développaient en ce sens des pratiques plutôt vertueuses. In fine, il s’agira de réaffirmer certains principes de l’anthropologie allant dans le sens d’une reproduction viable des sociétés, pour autant que nous sachions questionner le modèle dominant actuel de production-consommation.


Panel / Atelier

Pause

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Panel / Atelier

Clôture du colloque

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