Depuis le début de la pandémie de COVID-19, nous assistons à des changements sans précédent en matière d’interactions humaines. Les établissements d’enseignement supérieur ont dû réagir rapidement à la distanciation physique mise en place pour contrôler la propagation du virus. Vraisemblablement, les établissements n’étaient pas préparés à effectuer rapidement les transformations pédagogiques qui s’imposaient, car ces changements nécessitent habituellement du soutien et de la formation pendant quelques sessions, voire quelques années. Ainsi, la réponse des établissements a varié à l’échelle internationale, allant de l’absence d’ajustements à la redéfinition totale de l’offre de cours pour les rendre hybrides, bimodaux, voire entièrement en ligne (Crawford et coll., 2020; Rey, 2020; Yan, 2020). Qui plus est, 12 mois après la déclaration de la crise sociosanitaire, on observe encore d’énormes variabilités entre les pratiques pédagogiques et évaluatives adoptées par les établissements d’enseignement supérieur. Dans les faits, peu de recherches ont été publiées sur les effets de la COVID-19 sur l’enseignement supérieur, recherches qui pourraient offrir des données probantes sur les meilleures pratiques à adopter (Bao, 2020; Yao, 2020). Quels ont été les effets de la pandémie sur les stratégies pédagogiques et les évaluations des apprentissages mises en œuvre? Qu’en est-il de la santé psychologique et de la qualité de vie professionnelle des enseignants? Comment les enseignants et les étudiants se sont-ils adaptés? Quelles leçons ont été tirées de cette crise? Quels ont été les défis rencontrés et les occasions qui ont émergé? L’objectif de ce colloque est d’explorer l’état actuel de la recherche au regard de ces questions.
Le mardi 4 mai 2021