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Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Le milieu scolaire représente un vecteur de premier plan afin de promouvoir l’égalité scolaire et sociale entre les garçons et les filles. Alors qu’historiquement les initiatives éducatives ciblaient surtout les filles, les données plus récentes procurent un portrait plus complexe et nuancé. En effet, l’examen d’indicateurs relatifs à la réussite scolaire montre qu’à l’école primaire et secondaire, les filles réussissent mieux que les garçons dans la plupart des matières, y compris les disciplines traditionnellement associées aux hommes comme les mathématiques et les sciences (Voyer et Voyer, 2014). De plus, les filles sont environ deux fois plus nombreuses que les garçons à obtenir un diplôme de niveau secondaire (Lavoie et coll., 2019). Paradoxalement, même si les filles réussissent mieux à l’école primaire et secondaire, l’analyse des préférences et du choix de carrière des élèves montre qu’elles s’intéressent moins à certains domaines valorisés et lucratifs qui demeurent associés aux hommes, comme les professions scientifiques (Wang et Degol, 2017) et les postes de haute direction (Cook et Glass, 2014). Interprétées tantôt comme un « problème des garçons » à l’école (Royer, 2010; James, 2015), tantôt comme des inégalités qui persistent envers les filles (Wigfield et coll., 2015), ces données donnent lieu à des initiatives de toutes sortes, sans l’appui empirique nécessaire pour guider adéquatement les politiques et les interventions scolaires au-delà des arguments anecdotiques ou mal fondés. En réalité, notre compréhension de cette problématique complexe nécessite d’abord un portrait clair, et appuyé empiriquement, des différences de genre observées durant l’ensemble du parcours scolaire des élèves ainsi que des facteurs qui les sous-tendent.

Ce colloque a donc pour objectif de partager les connaissances les plus récentes en ce qui a trait aux différences de genre, du préscolaire à l’université, afin de mieux comprendre cette problématique en constante évolution. La journée se tient sous forme hybride, soit en présentiel et en ligne, et aborde plus en détail les perspectives comparatives des différences de genre à l’école de même que certains enjeux et problématiques touchant plus spécifiquement les filles ou les garçons. Des conférencières et des conférenciers présentent leurs résultats au cours d’une session d’affiches.

Date :

Format : Uniquement en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Mot de bienvenue

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne

Communications orales

Communications orales – bloc 1

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Circonstances entourant le décrochage scolaire des filles et des garçons
    Véronique Dupéré (UdeM - Université de Montréal)

    L’écart entre le taux de diplomation des filles et des garçons est plus prononcé au Québec que dans les autres provinces canadiennes (12 points de pourcentage de différence au Québec contre 6 dans l’ensemble du Canada, Statistique Canada, 2019). Ces statistiques amènent les décideurs, le public et les médias à s’interroger sur les raisons qui poussent les filles et les garçons à abandonner l’école avant l’obtention d’un diplôme (p. ex., voir l’édition du 24 janvier 2020 de La Presse). Bien que plusieurs facteurs clés semblent associés au phénomène de manière similaire sans égard au genre, d’autres résultats récent (Lavoie et al., 2019) suggèrent que des différences peuvent émerger à certains moments particuliers des parcours scolaires, notamment en ce qui a trait aux situations qui précipitent le décrochage en fin de parcours au secondaire. Cette communication vise à résumer et contextualiser quelques facteurs associés au décrochage variant ou non en fonction du genre.

  • Communication orale
    La division du travail des personnages féminins et masculins dans les albums jeunesse en maternelle 4 ans
    Sarah Jane Mc Kinley (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L’album jeunesse, outil pédagogique omniprésent au préscolaire, participe activement à la construction de l’identité de genre des enfants, en particulier en ce qui concerne la représentation de la division des métiers, c’est-à-dire comment sont distribués les métiers d’un même domaine entre personnages féminins et masculins. Une représentation dite égalitaire, où nous retrouverions autant de personnages féminins que de personnages masculins occupant le même type de métier, permet aux enfants, peu importe leur genre de considérer la pratique de ce métier. À l’inverse, une division du travail asymétrique, qui se reconnait à la quantité démesurée de personnages féminins ou masculins occupant un métier dans le même domaine risque de restreindre les aspirations professionnelles des garçons et des filles.

    Dans le cadre d’un projet de thèse de doctorat, nous nous intéressons à savoir si la division du travail des personnages féminins et masculins dans les albums jeunesse repose sur des stéréotypes de genre. Pour y arriver, nous procéderons à l'analyse d'un échantillon tiré des 2539 albums jeunesse recensés dans 30 classes de maternelle 4 ans TPMD dans le cadre de la recherche de Charron et coll. (2017-2020).

  • Communication orale
    La dynamique des rapports sociaux de sexe dans le corps enseignant des écoles primaires
    Simon Lamarre (UdeM - Université de Montréal)

    Afin d’aller au-delà du débat au sujet du lien présupposé entre la présence des hommes et la réussite scolaire des garçons, cette recherche s’intéresse à la dynamique des rapports sociaux de sexe au sein des écoles primaires du Québec. L’objectif général est d’analyser la composition du corps enseignant selon le sexe dans une perspective sociologique. La question suivante a donc été étudiée, à savoir : Dans le contexte contemporain du Québec, comment s’articulent les rapports sociaux de sexe au sein des écoles?

    Pour ce faire, l’étude s’appuie sur la sociologie du genre et propose d’examiner quatre concepts (le genre, les rapports sociaux de sexe, la division sexuée du travail et la domination masculine) au sein de l’enseignement primaire. La démarche vise à analyser la dynamique des rapports sociaux de sexe au sein de l’école primaire actuelle et s’articule autour d’une analyse qualitative de 22 entretiens, menés dans deux écoles primaires, auprès d’enseignants et enseignantes, de directions d'école et de parents d'élèves.

    Les résultats révèlent que les discours actuels des enseignants et enseignantes (1), des parents d’élèves (2) et des directions d’écoles (3) démontrent un maintien des rapports sociaux de sexe au sein des écoles primaires. Plusieurs catégories révélatrices de rapports sociaux de sexe sont mobilisées par les trois groupes d’acteurs afin de définir les pratiques des enseignants, leurs relations aux élèves ainsi que leurs relations aux parents.


Communications par affiches

Session d’affiches

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication par affiche
    Effets de la pandémie Covid-19 sur la motivation et la productivité des doctorant.e.s en période de rédaction de thèse selon leur genre
    Émilie Tremblay-Wragg (Université du Québec à Montréal), Cynthia Vincent (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Si les femmes sont nettement plus nombreuses que les hommes à obtenir un diplôme de niveau secondaire, collégial et universitaire de premier cycle, il en est tout autre pour le diplôme doctoral (Ferguson, 2016). Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, il est pertinent de se questionner sur l’incidence qu’ont eu les mesures de confinement imposées par les instances gouvernementales sur la motivation et la productivité des doctorant.e.s en fin de parcours. Cette communication présente des résultats qualitatifs recueillis auprès de 35 doctorant.e.s québecois.e.s lors du premier confinement de mars à mai 2020. Les résultats témoignent que la pandémie a principalement affecté négativement la motivation et la productivité des doctorant.e.s, surtout des femmes, parce qu’elles semblent avoir été plus bouleversées par la situation de crise mondiale et par la hausse de charge mentale chez les mères confinées avec les enfants dû à la fermeture des écoles et garderies. En revanche, plusieurs hommes doctorants ont été avantagés par le confinement en le voyant comme une opportunité d’avancer leur thèse. Ces données rejoignent la littérature existante sur les inégalités de genre aux cycles supérieurs qui affirme que les étudiantes graduées subiraient des pressions supplémentaires dans leur vie personnelle et professionnelle qui freinent leur productivité et reproduisent le plafond de verre. Des pistes de solutions basées sur les réflexions des participant.e.s seront proposées.

  • Communication par affiche
    L’écriture de textes narratifs et les effets de genre aux 2e et 3e cycles du primaire
    A.-S. Gravel (Université Laval), Pauline Sirois (Université Laval), A. Vanlint (Université Laval), J. Vezeau (Université Laval)

    L’écriture de textes narratifs reste un défi important pour les élèves du primaire. Cette situation touche particulièrement les garçons, qui obtiennent des résultats moins élevés que les filles en production de textes et qui développent un sentiment de compétence et
    une motivation plus faibles à l’égard de l’écriture (MELS, 2012). Dans le cadre d’une recherche longitudinale ayant permis d’expérimenter, au cours de trois années scolaires successives, une approche pédagogique développementale s’appuyant sur la créativité des élèves et visant un soutien différencié mettant à profit les capacités narratives de chacun, une attention spécifique a été portée aux résultats obtenus selon le genre des élèves. Les épreuves d’écriture réalisées à différents temps de l’étude (début-fin 3e année et fin 5e année) montrent une progression dans les différentes composantes du texte tant chez les garçons que chez les filles. Par ailleurs, en ce qui concerne le sentiment de compétence et la motivation à écrire, non seulement les résultats sont-ils plus élevés que ceux recueillis dans l’étude du MELS (2012), mais ils montrent que les garçons rejoignent les filles, particulièrement en ce qui concerne le sentiment de compétence en fin 5 e année. Ces résultats font ressortir l’importance des pratiques pédagogiques pour éliminer les effets de genre en enseignement et, ainsi, pour réduire les inégalités trop souvent constatées.

  • Communication par affiche
    Le rôle du parent dans le perfectionnisme de son enfant : étude différenciée selon le genre
    Catherine Fréchette-Simard (Université du Québec à Montréal), Véronique Lecours (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Plante (Université du Québec à Montréal)

    Depuis 30 ans, le perfectionnisme est en hausse dans notre société. Deux grands types de perfectionnisme ont été définis par les experts du domaine: le perfectionnisme orienté vers soi et celui prescrit par les autres. De nombreuses études soutiennent que les parents pourraient avoir un rôle important à jouer dans le perfectionnisme de leur enfant. À ce jour, trois hypothèses principales expliquant le rôle potentiel du parent dans le perfectionnisme de son enfant ont été suggérées dans les écrits : 1) la transmission du perfectionnisme parental 2) la pression exercée par le parent et 3) le style parental mis de l’avant. La présente étude étudiera le lien entre chacune de ces hypothèses et le perfectionnisme des jeunes. L’étude prendra en considération le genre du parent et du jeune afin de voir si l’influence du type de perfectionnisme des pères et des mères diffère pour les filles et les garçons. L’échantillon est composé de 172 élèves de cinquième secondaire, issus de différentes écoles du Grand Montréal, ainsi qu’un de leur parent. Cette étude permettra donc d’examiner la potentielle transmission intergénérationnelle du perfectionnisme et de connaître la place de cette disposition chez les filles et les garçons, afin d’intervenir tôt et de minimiser les possibles retombées négatives.

  • Communication par affiche
    Le décrochage scolaire des filles au Togo : Un résultat de la socialisation différentielle des filles et des garçons
    Ayawavi Sitsopé Toudeka (Unité de Recherche Démographique de l'Université de Lomé)

    Au Togo, il existe encore d’importantes disparités de genre aussi bien en termes d’accès et d’achèvement que de transition primaire/secondaire 1 et secondaire 1/secondaire 2. En effet, les données du RESEN (2019) indiquent que les filles (95,2%) ont moins de chance que les garçons (97,3%) d’accéder à l’enseignement primaire. Mais les écarts se creusent davantage au fil du parcours scolaire. Les chances d’achever le primaire sont évaluées à 79,6% pour les filles contre 88,8% pour les garçons soit une différence de 9,2 points de pourcentage. La présente communication vise à cerner les facteurs socioculturels qui expliquent ces disparités entre filles et garçons. Elles se basent sur les données de l’enquête de base « Prévenir les violences sexistes et les violations des droits sexuels et reproductifs des adolescentes pour réduire les grossesses précoces au Togo » réalisée en 2019 par l’Unité de Recherche Démographique de l’Université de Lomé. Les résultats révèlent que la survie de la fille dans le système éducatif et surtout son orientation est fonction ou consécutive du statut différentiel inférieur qu’elle a dans la société togolaise. En effet, très tôt, les garçons et les filles reçoivent une éducation et un traitement différents. Le garçon étant toujours le plus favorisé parce que supposé être le continuateur de la lignée ou de la famille alors que la fille est destinée au mariage.

  • Communication par affiche
    Stress et décrochage scolaire chez les adolescents en fin de parcours académique : étude de l'effet exacerbant de l'adversité familiale à l'enfance selon le genre
    Camélie Archontakis (UdeM - Université de Montréal)

    Le décrochage scolaire est un enjeu de taille en raison de ses coûts individuels et sociaux. Des études récentes suggèrent que le décrochage résulte non seulement de l’exposition à des facteurs de risque à long terme, mais aussi de l’exposition proximale à des évènements de vie stressants. Le rôle précipitant apparent des stresseurs pourrait être encore plus marqué chez certains individus susceptibles de réagir fortement lorsqu’exposés, notamment ceux ayant un historique d’adversité familiale. Un processus de sensibilisation ferait en sorte que des évènements moins sévères peuvent être suffisants pour déclencher des difficultés d’adaptation. Cette étude vise à vérifier si un historique d’adversité à l’enfance exacerbe la relation entre le fait de vivre des stresseurs et le décrochage scolaire à l’adolescence, et ce, selon le genre. Des données recueillies dans le cadre d’un vaste projet de type longitudinal où 545 adolescents recrutés dans des écoles de milieux défavorisés à haut taux de décrochage ont été passés en entrevue sont utilisées. Suivant un devis à cas-témoins appariés, l’échantillon comprend un tiers de décrocheurs ayant récemment cessé leurs études, un tiers d’élèves avec un profil à risque ainsi qu’un tiers d’élèves présentant un risque moyen de décrocher. Il est important de déterminer si ce phénomène de sensibilisation s’applique aussi au décrochage scolaire, afin d’exercer dans le cas échéant une vigilance particulière auprès de ce sous-groupe de jeunes.

  • Communication par affiche
    L’anxiété de performance comme potentiel médiateur de la qualité de la transition primaire-secondaire chez les filles et les garçons
    Stéphane Duchesne (Université Laval), Catherine Fréchette-Simard (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Plante (Université du Québec à Montréal)

    La transition du primaire au secondaire représente un défi significatif pour les élèves, puisqu’elle s’accompagne de changements tant sur le plan de la structure scolaire, des exigences du secondaire, que des relations sociales. Pour plusieurs, ces changements vont altérer la qualité de la transition se traduisant par une baisse du rendement et de la motivation scolaire, notamment des attentes de succès de l’élève et du concept de soi scolaire suite au passage au secondaire. Qui plus est, ces perturbations peuvent générer des inquiétudes face aux évaluations ainsi que de la compétition entre les élèves, des éléments directement impliqués dans le développement de l’anxiété de performance, une problématique qui affecte différemment les filles et les garçons. La présente étude vise donc à évaluer le rôle médiateur de l’anxiété de performance dans la qualité de la transition primaire-secondaire des garçons et des filles. Pour ce faire, 440 élèves ont rempli un questionnaire à trois reprises (fin 6e année, début et fin de secondaire 1). Les résultats révèlent que l’anxiété de performance joue un rôle médiateur pour tous dans l’évolution du concept de soi, mais seulement chez les filles pour les attentes de succès et le rendement et ce, seulement en mathématiques. Ces résultats suggèrent que cibler l’anxiété de performance comme stratégie de prévention pourrait faciliter la transition primaire-secondaire de tous élèves, en particulier chez les filles ainsi qu'en mathématiques.

  • Communication par affiche
    Examiner la sous-performance lors des évaluations à enjeux élevés selon le genre des élèves
    Raphaël Lapointe (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Plusieurs études ont démontré qu’en situation d’évaluation associée à des enjeux élevés, les élèves sont susceptibles de sous-performer. Au Québec, de tels examens à enjeux élevés sont administrés par le ministère à différents moments-clés du parcours scolaire, notamment en 6e année du primaire, où ils valent 20% de la note finale dans les matières comme les mathématiques et le français. L’objectif de cette étude est d’évaluer la présence de sous-performance des élèves de 6e année du primaire lors des examens du ministère en mathématiques (n = 1200) et en français (n = 1199) par rapport à leur rendement scolaire, et ce, selon le genre. Des ANOVAs à mesures répétées, menées séparément en mathématiques et en français et incluant le rendement obtenu selon le type d’évaluation (rendement scolaire moyen; examens du ministère de 6e année) comme facteur intra-sujet et le genre comme facteur inter-sujet ont été menées. Les résultats révèlent que les garçons comme les filles sous-performent à l’examen du ministère en mathématiques. Les résultats indiquent également que les filles surperforment légèrement lors de l’examen du ministère en français, alors que le rendement des garçons à l’examen ministériel ne diffère pas significativement de leur rendement scolaire. Les épreuves ministérielles de mathématiques semblent donc particulièrement susceptibles de générer de la sous-performance scolaire, empêchant les élèves de révéler leur plein potentiel.

  • Communication par affiche
    Différences de genre dans le lien entre la pression parentale et les aspirations scolaires en 5e année du secondaire
    Yovanna Chacon Valdez (UQAM - Université du Québec à Montréal), Kathryn E. Chaffee (Université du Québec à Montréal), Isabelle Plante (Université du Québec à Montréal), Marie-Hélène Véronneau (Université du Québec à Montréal)

    Entretenir des aspirations scolaires élevées constitue un important prédicteur de la persévérance scolaire et de la réussite future, au-delà du rendement. Parmi les sources des aspirations scolaires des élèves, plusieurs études soulignent le rôle des parents, notamment via les aspirations scolaires qu’ils entretiennent à l’endroit de leur enfant. Paradoxalement, lorsque les attentes des parents sont perçues comme étant trop élevées, elles peuvent produire de la pression, un facteur qui mine les aspirations scolaires du jeune. Cette relation négative entre la pression parentale et les aspirations scolaires est susceptible d’être accrue chez les filles, qui perçoivent davantage de pression. Cette étude évaluera les différences de genre dans les liens entre la pression parentale et les aspirations scolaires des élèves en 5e secondaire, une période qui précède une transition vers le marché du travail ou vers des études post-secondaires.

    Ainsi, 1183 élèves de 5 e secondaire ont complété un questionnaire sur leurs aspirations scolaires et la pression parentale perçue, et ont rapporté leur genre. Des régressions linéaires ont révélé que le genre modère la relation entre la pression parentale et les aspirations scolaires. Contrairement aux hypothèses, la pression parentale n’est pas significativement associée aux aspirations scolaires des filles, mais elle est positivement associée au désir de se rendre plus loin dans son parcours scolaire pour les garçons.

  • Communication par affiche
    Fonctionnement scolaire des filles et garçons doués : le rôle de l’enseignement et de la différenciation selon le genre
    Natacha Bérubé-Deschênes (UQAM - Université du Québec à Montréal), Line Massé (Université du Québec à Trois-Rivières), Isabelle Plante (Université du Québec à Montréal)

    Parmi les élèves à besoins particuliers se trouvent les élèves doués qui, dans l’optique de favoriser le développement de leur potentiel et leur fonctionnement scolaire, nécessitent d’avoir accès à un enseignement adapté à leurs besoins. Dans le contexte éducatif québécois, peu de mesures sont mises en place pour répondre à ces besoins, et l’accès aux programmes et adaptations relève d’abord d’une identification par les enseignants, lesquels forment la première ligne pour détecter les besoins de ces élèves. Cette façon de cibler les élèves potentiellement doués présente des limites importantes, dont la présence d’un biais de genre qui tend à défavoriser les filles, largement sous-identifiées comme douées. En outre, l’intervention enseignante et les comportements des élèves sont apparemment influencés par les biais de genre, de sorte que les filles et garçons doués sont traités différemment et orientés différemment dans les programmes particuliers. La présente affiche exposera les étapes initiales d’un projet ayant pour but d’évaluer le fonctionnement scolaire de filles et de garçons doués québécois en regard du programme scolaire fréquenté et des modalités d’enseignement mises en place, et de recueillir leurs perceptions quant aux éléments qui favorisent leur fonctionnement scolaire. Cette étude permettra de cibler ce qui, à l’école, répond à leurs besoins et d’évaluer l’importance du phénomène de différenciation selon le genre chez les élèves doués d’écoles québécoises.

  • Communication par affiche
    But personnel, motivation et réussite scolaires d’étudiants-athlètes : une analyse par modélisation selon le genre
    Mylène Beaulieu (UQAM - Université du Québec à Montréal), Annie Dubeau (Université du Québec à Montréal)

    Bon nombres d’études convergent pour démontrer le lien entre la pratique d’activités physiques et la réussite scolaire des garçons et des filles. De manière générale, il a été démontré que la participation à des sports organisés à l’école est associée à un meilleur rendement scolaire et à des ambitions scolaires plus élevées. La participation à des sports organisés aurait ainsi un effet positif sur certains déterminants de la réussite scolaire telle que la motivation. De plus, une étude révèle que les filles-athlètes disent vouloir aller en plus grande proportion que les garçons à l’université sans nécessairement s’inscrire dans un sport interscolaire. Par contre, les garçons sont plus nombreux que les filles à souhaiter étudier à l’université tout en participant à un sport interscolaire. De ce fait, les garçons ont des objectifs scolaires et professionnels différents de ceux des filles. Notre étude (N=279 étudiants-athlètes) visait à confirmer ces résultats. Pour ce faire, nous avons vérifié si les buts poursuivis par les collégiens-athlètes étaient associés à leur motivation scolaire et sportive ainsi qu’à leur rendement scolaire. Les résultats des analyses descriptives indiquent que 30 % des garçons et seulement 18 % des filles de notre échantillon poursuivaient un but personnel orienté sur les études. Nos résultats d’analyses de pistes révèlent que la motivation scolaire et sportive joue un rôle distinct sur les indicateurs de réussite scolaire pour chacun des groupes.


Dîner

Dîner

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Communications orales

Communications orales – bloc 2

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  • Communication orale
    Améliorer le recrutement, la rétention et la réussite des étudiantes au baccalauréat en sciences et en génie
    Vincent Belletête (Université de Sherbrooke), Jade Brodeur (Université de Sherbrooke), Eve Langelier (UdeS - Université de Sherbrooke), Joëlle Pelletier-Nolet (Université de Sherbrooke)

    Au Québec en 2018-2019, les femmes étaient majoritaires au baccalauréat dans presque tous les domaines universitaires, à l’exception des sciences pures et appliquées (43 % de femmes) et du génie (22 % de femmes). Douze des 28 programmes d’études répertoriés n’atteignaient pas la zone paritaire de 40 % de représentation féminine. Cette sous-représentation a un impact potentiel négatif sur l’inclusion des femmes ainsi que sur la performance et l’innovation des secteurs touchés.

    Dans cette communication, l’équipe de la Chaire pour les femmes en sciences et en génie rapportera ses plus récents résultats. D’abord, elle présentera une recension des pratiques mises en place dans les universités québécoises pour le recrutement, la rétention et la réussite des étudiantes en génie, suivie d’une exploration des écrits et de recommandations. Ensuite, l’équipe expliquera l’étude en cours pour analyser et mieux comprendre l’expérience des stages coopératifs que réalisent des étudiantes en SG à l’université. Elle décrira 1) les facteurs perçus comme favorisant l’engagement dans les stages et dans le parcours universitaire; 2) les perceptions des retombées des stages sur le parcours universitaire et sur la carrière future; 3) les enjeux, les difficultés et les défis exprimés au regard des stages coopératifs; 4) les pratiques perçues comme facilitant l’intégration dans les stages et dans la carrière future.

    L’équipe conclura avec l’impact attendu de ces résultats.

  • Communication orale
    Inciter les filles à étudier l’informatique: les « bonnes pratiques » sont-elles toujours efficaces?
    Isabelle Collet (Université de Genève)

    L’informatique joue un rôle croissant dans l’évolution de nos sociétés, mais les femmes sont largement sous-représentées dans ces métiers depuis plusieurs décennies. Pourtant, dans les années 80, l’informatique était un métier plutôt féminisé, du moins, pour un métier technique. Aujourd’hui, en ce qui concerne les métiers au coeur de la tech, les femmes représentent moins de 15% dans la plupart des pays occidentaux.

    La figure du geek sert souvent de bouc émissaire dans le sens où elle serait porteuse des représentations qui amèneraient les femmes à s’autocensurer. Or, bien plus qu’une autocensure, il s’agit d’une censure sociale qui écarte les filles et les femmes des sciences et techniques, et plus particulièrement de l’informatique. Face à un phénomène systémique, certaines universités, certaines écoles ont obtenu de façon pérenne une représentation quasi paritaire dans les filières informatiques. L’objectif de cette intervention est de réfléchir aux pratiques incitatives efficaces et à leurs fondements théoriques, afin de penser l’inclusion des femmes dans le monde professionnel de l’informatique comme un changement de culture et de pratiques.


Communications orales

Communications orales – bloc 3

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  • Communication orale
    Le désengagement scolaire des garçons dans le passage du primaire au secondaire
    Kathryn Chaffee (Université du Québec à Montréal), Evelyne Gauthier (Université du Québec à Montréal), Isabelle Plante (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Des statistiques nationales indiquent qu’au secondaire, les garçons sont sous-représentés dans les milieux scolaires publics enrichis ou privés (PEP) alors qu’ils se retrouvent massivement dans les milieux publics ordinaires (PO). Ces constats sont préoccupants, considérant que seuls 49% des jeunes scolarisés en milieu PO entreprendront des études post-secondaires au cégep, contre plus de 90% de ceux qui vont au PEP.

    Pour mieux comprendre ce qui incite les garçons à entreprendre leur secondaire dans un milieu PO plutôt que PEP, cette étude a examiné le rôle de l’engagement et du rendement scolaire dans les deux matières de base, soit le français et les mathématiques, ainsi que des comportements extériorisés. Pour ce faire, 474 élèves (229 garçons) issus d’un milieu primaire non sélectif ont été suivis dans le passage vers le secondaire dans un milieu PO ou PEP.

    Les résultats d’analyses de pistes révèlent que pour comprendre les différences de genre dans les effectifs des milieux PO et PEP, seuls les indicateurs liés au français (engagement et rendement) prédisent positivement le choix d’un milieu PEP au secondaire. Ni les mêmes indicateurs en mathématiques, ni la saillance des comportements extériorisés n’influencent de manière significative la distribution des garçons dans les milieux scolaires PO ou PEP. Ces résultats suggèrent que la valorisation des garçons en langues favoriserait leur accès à des milieux PEP, contribuant ainsi à promouvoir leur persévérance scolaire.

  • Communication orale
    Profils de difficultés comportementales et sociales chez les garçons et les filles : Quel est le rôle du sentiment de compétence et d’appartenance pour leur engagement scolaire?
    Isabelle Archambault (Université de Montréal), Véronique Dupéré (Université de Montréal), Elizabeth Olivier (UdeM - Université de Montréal)

    La Théorie de l’Autodétermination postule que les enfants sont en mesure de démontrer un bon engagement en classe lorsqu’ils sentent que leurs besoins de compétence et d’appartenance sont satisfaits. Or, les enfants aux prises avec des difficultés comportementales (extériorisées et intériorisées) et sociales (avec les pairs et les enseignants) ne sont potentiellement pas en mesure de ressentir que ces besoins sont satisfaits. Cette étude vise à déterminer si les enfants qui présentent un des cinq possibles profils de difficultés comportementales et sociales cooccurrentes rapportent des sentiment de compétence et d’appartenance moindres et, en retour, un plus faible engagement comportemental, affectif et cognitif. Des analyses de classes latentes et de cheminement réalisées avec un échantillon de 582 élèves de 5e et 6e année démontrent que, tant les filles que les garçons présentant l’un des profils de difficultés rapportent un plus faible sentiment d’appartenance ce qui entraîne, en retour, un plus faible engagement scolaire. Pour les filles uniquement présenter l’un des profils de difficultés est associé à un plus faible sentiment de compétence, entraînant un engagement affectif moindre. En somme, cette étude met en évidence que le sentiment d’appartenance est un déterminant clé de l’engagement de l’ensemble des élèves ayant des difficultés comportementales et sociales, alors que le sentiment de compétence moindre est un facteur de risque plus spécifique aux filles.


Communications orales

Mot de clôture

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