456 - L’entrepreneuriat féminin dans l’espace francophone à l’ère de l’économie numérique

Numérique et entrepreneuriat féminin

• Communication orale 08 h 30
  Les effets de la digitalisation sur l’innovation entrepreneuriale des femmes en Afrique subsaharienne
  Paul Ningaye (Université de Dschang), Joel Stephan Tagne (Université de Dschang)

  La présente étude se fixe pour objectif de mettre en évidence les effets de digitalisation sur l’introduction d’innovation sur le marché par les entreprises gérées par les femmes en Afrique subsaharienne.

  Pour atteindre cet objectif, nous avons utilisé les données de la banque mondiale (Entreprise Survey) issues d’une enquête réalisée auprès des entreprises en 2016. A l’aide d’un modèle logit binaire, nous avons constaté qu’en plus des investissements dans la recherche et développement, la transformation digitale apparait comme un déterminant majeur de l’innovation entrepreneuriale des femmes. En effet, lorsqu’une entreprise gérée par une femme dispose d’un site web, la probabilité qu’elle introduise sur son marché principal une innovation augmente de 14% par rapport à une entreprise homologue qui n’a pas de site web. De ce fait, nous pouvons recommander aux femmes entrepreneures d’investir non seulement dans la recherche et développement mais aussi et surtout dans la transformation digitale de l’entreprise.

• Communication orale 08 h 50
  L’entrepreneuriat féminin au Mali à l’ère du numérique : défis et opportunités.
  Tahirou Kalam (Groupe de la Banque Mondiale)

  L’objectif de cette communication est d’étudier en détail le phénomène de l’entrepreneuriat féminin au Mali sur la base des pesanteurs socio-économiques propres au pays afin d’identifier les contraintes et définir une approche de solution innovatrice ; en effet, avec un taux de couverture téléphonique ( y compris la 3G) de plus de 64% du territoire national et plus de 77% de la population disposant d’un accès au réseau téléphonique, l’économie numérique constitue alors la seule alternative pour briser les entraves à la promotion de l’entrepreneurship féminin au Mali. Ainsi, à travers l’utilisation des NTIC, des solutions innovantes seront identifiées pour faciliter l’accès des femmes aux crédits, à l’acquisition des connaissances et compétences à travers un système de coaching en ligne entre femmes entrepreneurs de l’espace francophone et assurer la croissance des entreprises à travers l’accès à un marché international et plus précisément à l’espace francophone.

• Communication orale 09 h 10
  GIE et Entrepreneuriat féminin en base Casamance : questions d’organisation, de positionnement et de viabilité dans un contexte de croissance du mobile Banking 
  Ndiouma Ndour (Université Assane Seck de Ziguinchor (Sénégal))

  Au Sénégal, on a remarqué durant ses dix dernières années, une irruption spectaculaire du genre féminin dans la sphère socio-économique avec la création d’activité génératrice de revenus. Toutefois, l’entreprenariat féminin fait face à un problème majeur qui est celui de la bancarisation des projets.

  L’étude vise à explorer les contours de l’entrepreneuriat féminin dans un contexte de croissance du mobile Banking en se basant sur leur style de management en terme d’organisation, de positionnement et de viabilité. La dimension organisationnelle renvoie aux activités de la chaine de valeur. Le positionnement est lié aux techniques commerciaux par rapport à l’écoulement de la production. La viabilité est partagée entre la viabilité financière (financement) et la viabilité institutionnelle (normes juridiques et brevetage).

  Une amélioration de l’organisation des activités productives et du positionnement contribue à rehausser les possibilités de garanties et l’accès au financement, d’une part. L’utilisation des TIC comme le cellulaire, l’imagerie par WhatsApp, la création de mini application par mobile et le mobile Banking contribueraient énormément à l’intégration de ces trois dimensions (Organisation, positionnement et viabilité) dans un contexte de vulgarisation des produits, d’autre part.

• Communication orale 09 h 30
  Des solutions numériques pour la filière féminine du karité en Côte d’Ivoire : à quelles conditions ?
  Kabran Beya Brigitte Assougba (Université Félix-Houphouët Boigny ( Cocody-Abidjan)), Kra Valérie Koffi (Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa)

  Cette communication part du constat paradoxal qu’à l’échelle mondiale, le karité connaît une demande croissante en tant qu’ingrédient « naturel » de produits cosmétiques commercialisés par des compagnies occidentales, alors que la Côte d’Ivoire, 5ème pays producteur Mondial de karité, reste confronté à un problème de visibilité des productrices - la filière étant essentiellement féminine - sur le marché international. Les produits dérivés à base de karité (savons, bougies, crèmes, pommades) fabriqués par ces femmes entrepreneures pour la plupart analphabètes, n’arrivent pas non plus à conquérir le marché local. Pour résoudre ce problème, les autorités ivoiriennes ont initié un projet visant l’autonomisation des sociétés coopératives des productrices de karité à travers les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Cette innovation technologique qui à long terme devrait favoriser une visibilité de ces productrices, de leurs productions et des acteurs de la demande, n’en demeure pas moins une innovation sociale susceptible de provoquer des changements sociaux dans l’environnement social de ces productrices déjà caractérisé par la précarité de leur statut de femme. Dès lors, ce travail se propose de s’intéresser aux modalités d’acceptation ou au contraire de rejet de cette innovation technologique par les sociétés coopératives du karité dans l’une des régions concernées par le projet : la région du Poro (Korhogo, Nord de la Côte d’Ivoire).

• Communication orale 09 h 50
  La place du numérique dans l’entrepreneuriat collectif féminin en Afrique : Le cas de la région de l’Ouest-Cameroun
  Pascal Glémain (Université Rennes 2 - ESO UMR6590 CNRS), Christiane Lolita Memdjofeng Toche (Université de Rennes 2)

  Quelle est la place du numérique dans une entreprise collective de femmes en Afrique ? Telle est la question qui guide ce travail. Nous analysons d’abord les contraintes des femmes entrepreneures, l’intérêt du collectif et la nécessité du numérique. Nous proposons ensuite la présentation et l’analyse de quelques entreprises collectives de femmes dans la région de l’Ouest du Cameroun à partir des entretiens semi-directifs que nous avons réalisé. Les enseignements saillants sont que : l’idée de création ne vient pas toujours du groupe concerné mais, que l’existence préalable du groupe favorise la prédisposition à l’entrepreneuriat collectif et que le numérique y occupe encore une place très faible même si une sensibilisation sur son intérêt pourrait apporter des changements.

• Communication orale 10 h 10
  Entrepreneuriat féminin et numérique, vue d'Afrique
  Jean Claude Atangana (MAC FIDUCIAIRE)

  En raison de la ségrégation dont elles sont victimes à plusieurs niveaux, les femmes en Afrique ont une incapacité à générer dans le moyen terme des revenus suffisants pour assurer la croissance de leur activité, et changer d’échelle dans l’entreprenariat. Elles ont pourtant de grandes capacités pour y parvenir.

  Dans certains pays les pouvoirs publics ont multiplié des initiatives salutaires d’information et de formation des femmes au numérique, mais encore insuffisantes. L’information existe pourtant en abondance ; mais sa vulgarisation reste à parfaire. En fait, les services qui en ont la charge subissent dans une certaine mesure la bureaucratie et l’inertie de l’Administration Publique.

Entrepreneuriat féminin : contraintes et facteurs de succès

• Communication orale 10 h 45
  Entrepreneuriat féminin en Algérie : influence des facteurs environnementaux
  Mohammed Firlas (Université Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou- Algérie)

  Cette communication tente de cerner l’importance des facteurs environnementaux dans l’entrepreneuriat féminin dans un pays en plein mutation économique comme l’Algérie. La problématique sur laquelle nous voulons nous pencher dans ce papier réside dans l’influence des facteurs environnementaux dans la création d’entreprise chez des entrepreneures algériennes.

  Plus spécifiquement, notre objectif principal dans cette recherche est d'analyser l’importance et l'influence des facteurs environnementaux formels (accès au financement, politique de soutien à l’entrepreneuriat, l’éducation entrepreneuriale) au même titre que les facteurs environnementaux informels (perception des compétences, réseaux et capital social, rôle de la famille) sur l'activité des femmes entrepreneures dans le contexte algérien.

• Communication orale 11 h 05
  Les contraintes à l’entrepreneuriat féminin en Algérie et recommandations
  Elkaina Hammache (ministere delegué à la recherche scientifique en Algérie)

  En 2016, l’OIT a mandaté le Centre de Recherche en Économie Appliquée pour le Développement (CREAD), basé à Alger, afin d’effectuer l’évaluation du cadre national de l’entrepreneuriat féminin en Algérie. Cette évaluation a été confiée au CREAD dans le contexte spécifique du projet «Women for Growth»1 de l'OIT visant à examiner la situation du développement de l'entrepreneuriat féminin en Algérie et à identifier les politiques et mesures possibles pour renforcer la situation des femmes entrepreneurs. A l'issue de cette évaluation, des recommandations sont formulées et serviront de base pour un plan d’action national et des études comparatives entre plusieurs pays où l’OIT a mené des études similaires.

  L'objectif principal de cette étude est de mener une évaluation de l’environnement des affaires en relation avec l’activité économique des femmes et définir ainsi les recommandations clés liées aux politiques nationales et locales visant la promotion de l’entrepreneuriat féminin et l’amélioration de l’environnement des affaires en faveur des femmes.

• Communication orale 11 h 25
  Maitrise des obstacles à l’entrepreneuriat féminin : examen des actions des femmes entrepreneures dans l’agriculture au Sénégal
  Birahim Gueye (Université Gaston Berger de Saint-Louis), Mbayang Badiane Khoto (Université Gaston Berger - Saint-Louis du Sénégal)

  Le succès des projets entrepreneuriaux féminins serait par conséquent déterminé par plusieurs facteurs que nous proposons d’étudier empiriquement en répondant à la question : comment les femmes arrivent à maitriser les obstacles à l’entrepreneuriat féminin ?

  Nous élaborons un modèle à tester auprès des femmes entrepreneures spécialisées dans la production, la transformation et la commercialisation de produits agroalimentaires au Sénégal. Nous pourrons ainsi expliquer les réussites des projets entrepreneuriaux portés par des femmes malgré la multiplicité des contraintes pouvant porter atteinte à leur succès. Nous espérons fournir aux organisations et structures ayant en charge l’accompagnement, l’encadrement et le soutien des entrepreneurs et plus spécifiquement des femmes des ressources supplémentaires pour la réalisation de leur mission.

• Communication orale 11 h 45
  Influence du climat organisationnel sur le comportement innovant au travail des femmes dans le secteur bancaire sénégalais
  Elhadji Sarr (BEM DAKAR)

  La présente étude vise l’influence du climat organisationnel sur le comportement innovant au travail dans le secteur bancaire sénégalais. A l’heure de la Transformation Digitale , innover en valorisant le capital expérientiel et cognitif des employés constitue une véritable source d’avantage concurrentiel. Grace aux effets induits par l’innovation , la junte féminine pourrait tout en capitalisant sur le Digital marquer des bonds qualitatifs importants et améliorer sa situation. Nous examinerons dans le cadre de l’étude les tenants et les aboutissants de l’innovation et quels pourraient en être les facteurs limitatifs compte tenu de la dimension culturelle.

• Communication orale 12 h 00
  Opportunités d’entrepreneuriat féminin au Mali
  Marie Elisabeth Dicko Dembele (Ministère de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Construction Citoyenne)

  Les femmes et les filles constituent plus de 50% de la population au Mali. C’est ce qui justifie l’offre élargie opportunités dans l’Administration publique, les Collectivités locales, les associations et le Secteur privé.

  La présente communication vise à inventorier les différentes opportunités, tout en développant l’approche d’intervention privilégiée, les avantages, les inconvénients et la perspective.

Dîner

Les avenues du numérique pour l’entrepreneuriat féminin

Formation et profil des entrepreneures

• Communication orale 14 h 00
  Que devient l'intention entrepreneuriale des aspirantes entrepreneures au cours d'une formation en entrepreneuriat ?
  Pierre Daniel Indjendje Ndala (Institut Supérieur de Technologie)

  Dans un contexte de crise économique mondiale et ses conséquences entre autres le chômage des jeunes et des femmes, l'entrepreneuriat devient un enjeu important. Nous nous intéressons au devenir des étudiantes dans une formation universitaire en entrepreneuriat d'un pays en développement. Nous cherchons donc à savoir que devient l'intention entrepreneuriale de ces étudiantes? Leur finalité serait-elle de devenir réellement entrepreneures? Notre recherche concerne 278 étudiantes de plusieurs cohortes entre 2006 et 2015 de l’Institut Supérieur de Technologie au Gabon, d'une licence professionnelle en entrepreneuriat. Nous avons exploité les lettres de motivation au début et à la fin de cycle, de chaque étudiante. Les variables retenues sont la détermination, l'attitude, la contrôlabilité, la norme subjective perçue, l'exposition à l’entrepreneuriat, l'âge, le type de baccalauréat et les moyennes en classe de terminale en Mathématiques, en Français, en Anglais et la moyenne générale. Nous avons utilisé l’analyse en composantes principales pour catégoriser les aspirantes entrepreneures.

• Communication orale 14 h 30
  Femmes entrepreneures et prévisions de croissance: rôle des traits de personnalité et des ressources immatérielles, cas de la francophonie
  Abderrahim Barakat (Université Hassan II, Faculté des sciences juridiques économiques et sociales Ain Chock, Casablanca.), Sanaa HAOUATA (FSJES Ain Chock Université)

  La fin des trente glorieuses marque l’essoufflement du modèle jusqu’alors dominant basé sur le salariat et les grandes entreprises. L’entrepreneuriat et la PME s’imposent comme la nouvelle locomotive du développement économique et social dans le monde. Cependant, ce n’est qu’à partir des années 80 que l’entrepreneuriat féminin prend du galop, nonobstant une inégalité, parfois très prononcée d’un pays à l’autre. La francophonie, loin d’être un ensemble homogène, n’est pas en reste. Le modèle du Global Entrepreneurship Monitor (GEM) part de l’hypothèse que la croissance économique est le résultat des capacités personnelles des individus à identifier et à saisir les opportunités en interagissant avec l’environnement. Ce travail repose sur les deux approches volontariste et émotive de l’entrepreneuriat et propose d’interroger le rôle de l’innovation à l’échelle locale, le capital, l’auto-efficacité et la prise de risque dans les prévisions de croissance des femmes entrepreneures. Pour ce faire, nous nous baserons sur les données de GEM, comprenant 75 pays entre 2008-2016, nous nous permettrons de mettre en avant une comparaison entre les pays de la francophonie et le reste du monde.

• Communication orale 14 h 50
  Pour une typologie de la femme entrepreneure Algérienne
  Kamila Berrayah (Université de tlemcen), Berrached Berbar Wafaa (Université Abou Bakr Belkaid Tlemcen Algérie)

  Pour une meilleure compréhension du phénomène entrepreneurial, lorsque la recherche porte sur les femmes entrepreneures, il est fondamental de tenir compte du milieu dans lequel elles évoluent. Le poids de l’histoire, la culture et les traditions peut agir de manière contingente pour favoriser ou entraver l’événement entrepreneurial.

  Par conséquent nous nous intéresserons dans ce travail à la femme entrepreneure algérienne qui se lance dans ce type d’activités 

  Dans un premier temps, nous tenterons d’expliquer cette tendance par le biais d’une investigation sur le terrain au près d’un échantillon d’entrepreneures. Ensuite nous essaierons de présenter une typologie de la femme entrepreneure vis-à-vis de ces activités là. Pour conclure nous proposerons une synthèse des principaux leviers et freins à l’entreprenariat féminin recensés lors de la présente étude.

• Communication orale 15 h 10
  Succès de carrière des femmes et logique entreprenante dans les universités publiques de Côte d’ivoire : pour une approche de diversité?
  Haoua Badini Kone (Université Félix Houphouët Boigny)

  En Côte d’Ivoire, les disparités de genre interpellent les organisations sur leur pratique de management. Dans les universités publiques où les femmes exercent le métier d’enseignant chercheurs, le succès de carrière est à l’avantage des hommes. Une abondante littérature sur la carrière des femmes met en avant la diversité comme un mécanisme de gestion des carrières des femmes. Cet article va coupler les données secondaires issues des organismes nationaux aux entrevues réalisées auprès des femmes dans les universités publiques. L’analyse des données s’intéresse aussi aux modalités entrepreneuriales développées par les femmes chercheurs et les conditions de leur application.

Secteur informel et financement

• Communication orale 15 h 45
  Motivations entrepreneuriales des femmes dans la création d’affaires au Gabon: Le choix cornélien des femmes à évoluer dans le secteur formel et/ou informel au Gabon
  Murielle Natacha Mbouna (institut national des sciences de gestion), Serge Francis Simen Nana (Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) de l'Université Cheikh Anta DIOP de DAkar)

  L’objet de cet article est d’analyser les préférences des entrepreneurs à évoluer dans le secteur formel et/ou informel et s’inscrit dans une approche genre. Ainsi, nous cherchons à comprendre pour quelles raisons les femmes qui entreprennent s’orientent ou pas vers le secteur informel. L’étude construit le carré sémiotique des motivations des femmes gabonaises à exercer dans le secteur formel ou dans le secteur informel.

  De nature exploratoire, l’étude est réalisée à partir des données collectées sur le terrain à l’aide de guide d’entretien et en s’appuie sur les récits de vie de 20 femmes entrepreneurs évoluant dans les secteurs formel et informel au Gabon.

• Communication orale 16 h 00
  Motivations de l’entrepreneuriat féminin dans le secteur informel au Cameroun
  Jeanine Solange Tsachoua Djossie (Université de Yaoundé 2- Faculté des Sciences Economiques et de Gestion), Christian Parfait YANDA BELINGA (Université de Yaoundé II)

  Au Cameroun, depuis la crise économique de 1992, la création d’entreprise constitue un enjeu social et économique majeur. Le taux de chômage s’est considérablement accru à cause de l’incapacité de l’Etat à créer des emplois pour les jeunes diplômés

  C’est alors qu’en 2001, les premiers salons de création d’entreprises ont été organisés à Yaoundé afin d’inciter particulièrement les femmes (qui constituent plus de 50% de la population camerounaise) et les jeunes à l’esprit d’entreprise. Surtout que, l’entrepreneuriat féminin constitue un sujet riche d’intérêts pour l’économie camerounaise puisque, les femmes, tout comme les hommes, participent conjointement au développement économique de notre société et constituent une réelle source d’innovation et de création d’emplois. Réalisant des activités génératrices de revenus, elles sont dans la plupart des cas confrontées à des problèmes de stéréotypes. Pourquoi les femmes se lancent elles en affaires ?

• Communication orale 16 h 15
  Quels facteurs motivant le micro-entrepreneuriat informel féminin au Sénégal ? - L’expérience des commerçantes ambulantes de la ville de Dakar
  Sekou Boukadary COULIBALY (Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako), Adama DIABATE (Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako), Serge Francis Simen Nana (Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) de l'Université Cheikh Anta DIOP de DAkar)

  Contrairement à l’idée que le micro-entrepreneuriat informel des femmes est uniquement motivé par « l’exclusion involontaire du marché du travail » ou « la pauvreté », cet article montre que le micro-entrepreneuriat des femmes peut être motivé par un large éventail de facteurs ; un revenu, intérêt à faire les affaires, une flexibilité et une autonomie accrues, possibilité de combiner vie professionnelle et vie familiales. Nous soutenons également que la nécessité et l’opportunité peuvent être « co-présente » dans les motivations à entrer dans l’entrepreneuriat.

  Le micro-entreprenariat des femmes est de plus en plus encouragé en tant que moyen de stimuler la croissance et le développement (en particulier grâce à des programmes de microcrédit). Il est donc important de mieux connaître les facteurs motivationnels, la performance et les conditions de travail des femmes micro-entrepreneurs informels lorsque l'on tente d'établir des politiques appropriées.

• Communication orale 16 h 30
  Les compétences entrepreneuriales des femmes du secteur informel : une étude dans la ville de Kara au Togo
  Messan Rodrigue Edoh (Université de Kara (TOGO)), Serge Francis Simen Nana (Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) de l'Université Cheikh Anta DIOP de DAkar)

  L’entrepreneuriat constitue de nos jours, un pan important dans l’économie des pays en développement. C’est un secteur dans lequel s’investissent beaucoup de femmes surtout dans son aspect informel, et les conditions ne sont pas toujours favorables pour un développement épanoui de l’entreprise créée. L’objectif de notre recherche est de repérer les compétences entrepreneuriales permettant aux femmes entrepreneures du secteur informel dans la ville de Kara de réussir dans leurs activités. Pour réaliser cette étude, nous utiliserons une démarche qualitative dans une logique interprétative. Les résultats vont prouver que les compétences entrepreneuriales tel que le besoin de réussite, les connaissances issues de la formation, la vigilance entrepreneuriale, l’attitude envers l’entrepreneuriat, la maîtrise et l’utilisation des réseaux sociaux favorisent la réussite des activités des femmes entrepreneures du secteur informel.

• Communication orale 16 h 45
  Etude de la coexistence des modes de financements formel et informel dans les entreprises opérant en zone UEMOA
  Isseu Diop (ISM Dakar)

  Le financement informel fait référence aux transactions financières, non réglementées par la supervision de l’État, qui ont lieu en dehors du secteur financier formel (banques, institutions de microcrédit, coopératives d’épargne et de crédit etc.). Il existe de nombreuses sources d’emprunts informels, notamment auprès de la famille et les amis, les crédits fournisseurs, les usuriers, les clubs d’épargne et de crédit, les coopératives de crédit informelles (i.e: les tontines) et les collecteurs d’épargne.

  Le dynamisme entrepreneurial des économies africaines étant différent de celui observé dans les pays développés, cette étude explore l'hypothèse selon laquelle les entreprises opérant dans les pays de l'UEMOA tendent à privilégier le crédit informel pour le financement de ses activités au détriment du crédit formel. Cette hypothèse est testée sur la base d’un échantillon de 257 entreprises opérant dans la sous-région.

• Communication orale 17 h 00
  « Startuppeuses », Quelles préférences de financement ?
  Widad Ahl-Maatallah (Université Cadi Ayyad), Sidi Mohamed RIGAR (Université Cadi Ayyad de Marrakech)

  L’objectif de notre recherche n’est pas conduit dans une mesure comparative de genre. Nous nous intéressons à la femme entrepreneure dans son unicité. Nous fournissons un cadre conceptuel et une analyse empirique sur comment les préférences de la femme entrepreneure peuvent influencer les choix de financement de sa startup?

  La question est embrouillée dans un débat de valeurs religieuses, culturelles et modernes. Selon une approche qualitative, nous avons conduit des entretiens approfondis auprès de femmes fondatrices et dirigeantes de Startups marocaines et soulevé leurs propres perceptions sur la question du financement. Nous avons également interrogé un nombre d’experts sur les spécificités contextuelles de l’environnement de ces Startups. Les résultats indiquent que les startups conduites par les femmes entrepreneures regorgent de potentialités économiques et sociales, les préférences en matière de financement sont déterminées par les caractéristiques organisationnelles, toutefois, le capital humain et le capital social ainsi que les variables contextuelles sont pertinentes pour expliquer les stratégies de financement des femmes entrepreneures.

Clôture du colloque