Le chemin qui doit être parcouru par l’humanité pour passer de l’anthropocentrisme au biocentrisme est difficile, voire périlleux. Néanmoins, cette réconciliation avec la biosphère est cruciale pour notre devenir collectif. Ce défi planétaire touche de près les acteurs de l’éducation, ceux qui, dans l’exercice de leur fonction, sont censés plaider pour une « citoyenneté terrestre » (Morin, 1990).
Nous nous sommes penchés sur la problématique de l’éducation relative à l’environnement (Sauvé, 1997) dans le contexte de la formation initiale des enseignants de musique et d’arts plastiques. En prenant appui sur la théorie de l’expérience esthétique (Dewey, 1915; Bouveresse, 1998) et les orientations ministérielles en matière de formation des enseignants et de formation générale (Québec, 2001, 2006, 2007), nous avons mis en place deux projets de formation qui ancrent le développement des compétences professionnelles en enseignement des arts dans la problématique environnementale contemporaine.
Cette communication présentera le cadre théorique soutenant ces deux projets, les principales stratégies utilisées pour favoriser le développement des compétences professionnelles et leur impact sur les représentations étudiantes d’une éducation relative à l’environnement par les arts. Notre méthodologie suit trois étapes : l’état des lieux par anasynthèse (Legendre, 1983), l’élaboration des parcours de formation, puis la cueillette et l’analyse des données (Bardin, 2013; L’Écuyer 1990).