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Informations générales

Événement : 85e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Nos sociétés sont structurellement diversifiées sur le plan linguistique, socioculturel et ethnique. Dans de tels contextes, la prise en compte de la diversité fait débat et est l’objet de réflexion et de recherche sous différents angles et à différents niveaux de fonctionnement de la société. L’immigration occupe une grande place dans ce débat, non pas comme unique facteur de création de la diversité de nos sociétés, mais comme facteur qui l’alimente et l’actualise continuellement.

Le colloque fait le choix de traiter des enjeux et défis de cette prise en compte à l’institution qu’est l’école, en lien avec les communautés qui l’englobent. Selon Bonny (2012), pour comprendre comment fonctionne et réagit une institution, il faut appréhender sa complexité à travers ses valeurs et principes, ses finalités, son cadre organisationnel, ses modes de régulation, les logiques professionnelles qui s’y déploient. Selon cet auteur, le politique définit l’institution, mais « le sens de l’institution s’élabore » aussi dans le quotidien, par l’action de différents acteurs qui doivent composer avec les tensions qu’engendre la vie institutionnelle. Ainsi, la spécificité de l’école tient en partie aux protagonistes de la scolarisation : les élèves, les enseignants, les autres professionnels, les gestionnaires, les parents d’élèves, les intervenants communautaires, etc.

Les contributions au colloque visent à codéfinir un cadre de référence pour analyser les enjeux éducatifs relatifs à la diversité à l’école, sur le plan de la définition du curriculum, de l’organisation des services scolaires et du quotidien des établissements, en lien avec les communautés et leurs ressources (Kanouté, 2007; Kanouté et Lafortune, 2014; Rahm, 2007).

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Dynamiques socioscolaires d’élèves et de jeunes

Salle : (BR) 360 — Bâtiment : (BR) BRONFMAN
  • Communication orale
    La co-création avec des jeunes issus de l’immigration : espace de dialogue pour mettre en lumière leurs parcours éducatif et projet identitaire
    Audrey Lamothe-Lachaîne (SHERPA, CIUSSS Centre-Ouest-de-l'île-de-Montréal, affilié à McGill University), Jrène Rahm (UdeM - Université de Montréal)

    Cette présentation porte sur deux projets de recherche explorant le parcours de jeunes issus de l’immigration à travers leurs espaces de vie dans un contexte de co-création. Grâce à des projets créatifs, accueillant leur voix, nous avons tracé les parcours éducatifs et soulevé les enjeux qui s’inscrivent dans la construction identitaire de ces jeunes. Dans un premier cas, il s’agissait d’une co-création sur affiches et appuyée par une narration autour du vécu et des aspirations futures de six jeunes femmes. Par la suite, le produit a été repris pour réaliser une co-création sur support numérique. Dans un deuxième cas, le projet menait à des récits numériques individuels faits par des jeunes d’origine mexicaine ayant vécu l’exil. Ces co-créations, soutenues par des activités sollicitant l’écriture, la musique et l’image, donnent lieu à l'expression de leurs vécus migratoire et scolaire pré comme postmigratoire. Notre communication pose un regard critique sur la recherche avec les jeunes et le dialogue émergeant de la co-création.

  • Communication orale
    L’expérience socioscolaire en mileu pluriethnique et défavorisé : des élèves montréalais se racontent
    Christine Girard (Université de Montréal), Justine Gosselin-Gagné (Université de Montréal), Rajae Guennouni Hassani (Université de Montréal), Fasal Kanouté (UdeM - Université de Montréal)

    Notre étude s’est intéressée au croisement des regards de différents protagonistes autour de l’expériencesocioscolaire d’élèves issus de l’immigration dans des environnements qui conjuguent immigration récente et défavorisation. Cette communication partage les données relatives au discours des élèves. Ces derniers témoignent de manière complexe de leur identification multiple et de leur appréhension générale de l’altérité ethnoculturelle dans le réseau des pairs. Ils soulignent les défis rencontrés dans l’appropriation du français mais aussi d’autres facteurs qui constituent des tuteurs de résilience scolaire, notamment l’utilisation des ressources mobilisées par les organismes communautaires.

  • Communication orale
    Revoir comment se construit l’altérité dans les écoles aux populations très mobiles : portraits d’élèves et d’enseignants dans une école ontarienne de langue française
    Diane Farmer (University of Toronto)

    Cette communication présente les résultats d’une étude menée dans une école de langue française de l’Ontario accueillant des familles à faible revenu issues de l’immigration. Comment les élèves et les enseignants d’une école caractérisée par des mouvements rapides de population donnent-ils sens à leur parcours migratoire ? La conscience de vivre dans un monde en commun peut-elle mener à brouiller les clivages entre locaux et migrants en milieu scolaire ? Nous présenterons des portraits biographiques élaborés en ayant recours au dessin réflexif et présenterons certains enjeux particuliers auxquels l’école se trouve confrontée et qui contribuent à réinscrire les relations entre populations locales et migrantes dans un rapport à l’altérité.


Communications orales

Intégration et pratiques inclusives pour soutenir la persévérance scolaire

Salle : (BR) 360 — Bâtiment : (BR) BRONFMAN
  • Communication orale
    La persévérance scolaire, levier principal de l’intégration des familles immigrantes à la société québécoise
    Slim Daouzli (La Maisonnée), Guy Drudi (La Maisonnée, aide aux immigrants)

    LA MAISONNÉE se donne pour mission de "Faire de tout résident, ancien, nouveau ou de naissance, un citoyen à part entière". Elle s’intéresse aux jeunes de la seconde génération issus de l’immigration afin qu’ils puissent bénéficier d’une mobilité sociale réelle et participer pleinement à la société québécoise. Quant aux élèves nouvellement arrivés au Québec, ils risquent de grossir les rangs des décrocheurs scolaires s’ils ne bénéficient pas au départ de conditions particulières et d’un support adapté à leur condition. Dans un premier temps, il faut leur donner des moyens de s’exprimer autrement : expression corporelle, danse, théâtre, musique et chant, peinture, écriture, poésie et prose, contes, cultures et histoires, montage et bricolage artistiques. Retrouvant ainsi l’estime d’eux-mêmes, ils deviennent aptes et préparés à s’ouvrir à une nouvelle langue, à une nouvelle culture et, d’une manière plus générale, à la société québécoise.

  • Communication orale
    L’intégration des élèves nouveaux arrivants d’origine africaine dans les écoles de la division scolaire franco-manitobaine
    Jacob Atangana-Abé (Université de Saint-Boniface), Mamadou Ka (Université de Saint-Boniface)

    Pour un pays comme le Canada né de l’immigration et qui continue à se développer sur la base de sa politique du multiculturalisme, l’intégration des nouveaux arrivants dans les milieux scolaires est un enjeu de taille. En effet, les écoles d’aujourd’hui sont composées de jeunes issus de milieux culturels et socioéconomiques divers. Au Manitoba en particulier, le nombre d’immigrants francophones s’est considérablement accru au sein de la communauté franco manitobaine au cours des dix dernières années. Ce qui s’est traduit, au niveau des écoles de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), par un accroissement de la population des élèves nouveaux arrivants (ÉNA). Une population qui est considérée à juste titre comme un enrichissement de cette communauté et de ses écoles, mais en même temps, une population qui présente pour la division scolaire francophone, des défis sur les plans de la pédagogie et de la communication pour ne prendre que ces cas. Basé sur une recherche empirique auprès des comités des parents des écoles de la DSFM, cet article vise à appréhender le vécu des ENA d’origine africaine dans les écoles de la DSFM ; à comprendre comment ces écoles font face à une telle réalité ; et à proposer des solutions pour une meilleure intégration de ces élèves dans les écoles de la DSFM.

  • Communication orale
    Des pratiques inclusives pour s’adapter à la diversité : le cas de deux écoles primaires en milieu scolaire pluriethnique et défavorisé à Montréal
    Justine Gosselin-Gagné (UdeM - Université de Montréal)

    L’immigration n’est pas une réalité nouvelle au Canada, mais au cours des dernières décennies, des flux migratoires en provenance des quatre coins du monde ont généré une diversité sociale, ethnique, linguistique et religieuse sans précédent. L’hétérogénéité qui caractérise dorénavant la population est surtout observable à l’échelle des métropoles du pays. Au Québec, c’est à Montréal que la diversité est la plus saillante, un phénomène auquel plusieurs milieux scolaires font face et qui suscite différents enjeux. Les écoles touchées par cette réalité doivent relever certains défis au quotidien et s’adapter à une clientèle qui cumule souvent les vulnérabilités socioscolaires. Différentes approches théoriques ont été proposées pour tenter de répondre aux besoins liés à la prise en charge de la diversité. Plus récemment, des chercheurs s’intéressent au paradigme de l’éducation inclusive pour comprendre comment s’adapter à la diversité ethnoculturelle et soutenir la réussite éducative de tous les élèves. Dans le cadre de notre recherche doctorale, nous nous sommes intéressée à des écoles primaires montréalaises dont la culture scolaire est empreinte de pratiques dites inclusives, situées dans un milieu où pluriethnicité marquée et défavorisation socioéconomique se conjuguent, et réputées pour chercher à s’adapter aux besoins de leur clientèle. Notre approche ethnographique nous a permis d’observer leur quotidien et d’analyser le discours de professionnels qui souhaitent soutenir la réussite éducative de leurs élèves, malgré un cumul de vulnérabilités socioscolaires. Les résultats préliminaires de nos analyses indiquent que ces milieux exploitent leur potentiel d’écoles inclusives grâce à leur mobilisation, à la collaboration avec les parents et aux partenariats qu’ils cherchent à établir avec les ressources de la communauté, notamment.


Dîner

Dîner


Communications orales

Entre le parent et l’enseignant, vers une réflexion sur la formation des enseignants

Salle : (BR) 360 — Bâtiment : (BR) BRONFMAN
  • Communication orale
    Implication des parents maghrébins dans le suivi scolaire de leurs enfants : entre pratiques novatrices et défis
    Rajae Guennouni Hassani (UdeM - Université de Montréal)

    Dans les dernières décennies, au Québec comme ailleurs, une grande importance est accordée à l’implication multiforme des parents dans le suivi scolaire de leurs enfants (Larivée, 2011). Si elle est reconnue par l’école en lien avec le capital humain et social des familles, soutenue et bonifiée, cette implication contribue à la réussite scolaire de l’enfant (Epstein, 2011). La recherche a largement documenté les facteurs qui structurent le processus d’implication de parents d'élèves immigrants, mais peu en lien avec le débat sociétal sur la laïcité. Notre recherche à la maîtrise visait à analyser les dimensions de l’implication parentale chez la communauté maghrébine, laquelle est majoritairement francophone et musulmane, et à explorer l’effet du débat entourant la laïcité sur le processus de participation parentale. Ancrée dans une démarche qualitative, nous avons réalisé auprès de parents maghrébins sept entrevues semi-dirigées longues et riches d’informations sur la thématique de l’étude. Les résultats illustrent des pratiques novatrices qu’ont les parents maghrébins de s’impliquer dans le suivi scolaire de leurs jeunes. Aussi, pour certains parents, des enjeux d’implication parentale sont appréhendés sur fond de débat sur la laïcité.

  • Communication orale
    Regards croisés d’intervenants et intervenantes communautaires scolaires interculturels (ICSI) et de parents récemment immigrés : quand des stratégies de soutien parental sont mises en lumière
    Josée Charette (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Pour la majorité des parents qui immigrent avec des enfants d’âge scolaire, la réussite scolaire de ces derniers dans la société d’accueil représente un enjeu capital du projet migratoire familial. Désirant soutenir leurs enfants, mais n’ayant pas toujours une maîtrise fine du milieu scolaire intégré par leurs enfants, les parents déploieraient leur rôle de parent d’élève dans des formes différant à des degrés variés des attentes de l’école. L’objectif de cette communication est de mettre en lumière des stratégies déployées par des parents récemment immigrés, en amont et en marge de l’école pour soutenir l’expérience socioscolaire de leurs enfants. Selon une démarche qualitative exploratoire, nous avons croisé le regard de 25 parents montréalais immigrés au Québec depuis six mois à neuf ans et de six ICSI de quatre régions administratives du Québec, rencontrés dans le cadre d’entrevues semi-dirigées. Nos résultats soulignent un décalage intéressant entre une proactivité et une mobilisation accrues de nombreux parents récemment immigrés et l’invisibilité de ces dernières pour le milieu scolaire. Aussi, le regard stratégique des ICSI sur l’expérience socioscolaire des familles récemment immigrées apporte un éclairage riche sur d’autres façons «d’être parent d’élève» et rappelle que la prise en compte de la diversité dans le milieu scolaire québécois concerne aussi la considération des familles comme vecteurs de l’intégration dans le nouveau milieu de vie.

  • Communication orale
    Favoriser la persévérance et la réussite des jeunes issus de l’immigration qui éprouvent des difficultés à l’école, un levier de formation des enseignants en même temps
    Aida Berberovic (À déterminer)

    Le service de soutien scolaire de PROMIS favorise la persévérance et la réussite des jeunes qui éprouvent des difficultés à l’école à travers des projets éducatifs divers : 1) L’école du samedi; 2) le projet Ado qui se déroule à PROMIS et à l’école secondaire La Voie; et 3) le camp de jour PROMIS. Notre présentation porte surtout sur L’école du samedi qui offre un tutorat individuel adapté aux besoins particuliers des 145 élèves participants. Les ateliers d’art-science, d’éco- bricolage, de théâtre, d’informatique et d’activités socioculturelles visent le développement des talents créatifs des jeunes et leur offrent un moyen d’expression différent en même temps qu’une sensibilisation aux arts et aux sciences. Nos ateliers et espaces permettent également une participation parentale diversifiée pour favoriser l’implication des parents dans la scolarité de leur enfant. En outre, les frères et sœurs âgés de 4 à 5 ans, accompagnés ou non de leurs parents, bénéficient d’ateliers d’éveil au monde de l’écrit. Une brève présentation de l’implication d’enseignants en formation à l’Université de Montréal, dans de telles activités à l’intérieur d’un cours universitaire, nous offre une autre manière de souligner les bénéfices des collaborations diversifiées qu’il est possible de tisser avec notre communauté.

  • Communication orale
    L’inclusion de la diversité culturelle dans le nouveau curriculum scolaire et le développement de compétences transversales : l’exemple de la Colombie-Britannique
    Marianne Jacquet (SFU - Simon Fraser University)

    L’inclusion de la diversité culturelle dans le curriculum, y compris des perspectives autochtones, et le développement de compétences essentielles chez les élèves, en vue de répondre aux exigences d’un monde en changement et aux besoins des apprenants du 21e siècle, sont des thématiques récurrentes en éducation et en formation. Plusieurs provinces canadiennes ont déployé des politiques éducatives favorisant le « vivre ensemble » ; modifié en tout ou en partie leur curriculum à cet effet ; élaboré des exigences de formation interculturelle des enseignants ; ou encore, intégré l’approche par compétences. C’est le cas par exemple de la Colombie-Britannique qui a introduit un nouveau curriculum de la maternelle à la 12e année, articulé autour du développement de trois compétences transversales essentielles : les compétences de pensée, les compétences personnelles et sociales et les compétences de communication. Ce nouveau curriculum intègre également les perspectives autochtones, tout en favorisant plus largement la reconnaissance de la diversité des appartenances culturelles des élèves. Cette présentation vise à répondre à plusieurs questions : Comment se décline l’inclusion de la diversité culturelle dans ce nouveau curriculum ? Quels sont les points d’articulation avec les trois compétences essentielles ? Quels sont les changements apportés par rapport aux programmes scolaires précédents ? Quels sont les défis qui se posent ou qui pourraient se poser ? Les données discutées ici proviennent d’une analyse de contenu des documents du cadre éducatif structurant le nouveau curriculum dans cette province. Elles sont appuyées par des extraits ciblés du curriculum scolaire.