Nos sociétés sont structurellement diversifiées sur le plan linguistique, socioculturel et ethnique. Dans de tels contextes, la prise en compte de la diversité fait débat et est l’objet de réflexion et de recherche sous différents angles et à différents niveaux de fonctionnement de la société. L’immigration occupe une grande place dans ce débat, non pas comme unique facteur de création de la diversité de nos sociétés, mais comme facteur qui l’alimente et l’actualise continuellement.
Le colloque fait le choix de traiter des enjeux et défis de cette prise en compte à l’institution qu’est l’école, en lien avec les communautés qui l’englobent. Selon Bonny (2012), pour comprendre comment fonctionne et réagit une institution, il faut appréhender sa complexité à travers ses valeurs et principes, ses finalités, son cadre organisationnel, ses modes de régulation, les logiques professionnelles qui s’y déploient. Selon cet auteur, le politique définit l’institution, mais « le sens de l’institution s’élabore » aussi dans le quotidien, par l’action de différents acteurs qui doivent composer avec les tensions qu’engendre la vie institutionnelle. Ainsi, la spécificité de l’école tient en partie aux protagonistes de la scolarisation : les élèves, les enseignants, les autres professionnels, les gestionnaires, les parents d’élèves, les intervenants communautaires, etc.
Les contributions au colloque visent à codéfinir un cadre de référence pour analyser les enjeux éducatifs relatifs à la diversité à l’école, sur le plan de la définition du curriculum, de l’organisation des services scolaires et du quotidien des établissements, en lien avec les communautés et leurs ressources (Kanouté, 2007; Kanouté et Lafortune, 2014; Rahm, 2007).