Au Canada, les provinces et leurs conseils scolaires sont responsables de légiférer sur la politique éducative adoptée à l’égard des élèves ayant des besoins spéciaux scolarisés sur leur territoire. Le recours à des classes spécialisées varierait considérablement d’une province à l’autre, la proportion des élèves âgés de 5 à 14 ans ayant des besoins spéciaux dans des classes ordinaires se situerait en moyenne à 64 % au Canada (Dafna et al., 2010). Certains modèles organisationnels généraux sont connus et peuvent être mis en œuvre dans les établissements d’enseignement : l’intégration mainstreaming, qui comporte plusieurs niveaux d’intégration des élèves, est encore très présente dans certaines provinces canadiennes, toutefois, certaines ont fait des tentatives dans le sens de l’inclusion totale. Pour rendre disponibles les ressources nécessaires à la réussite des élèves, certains indicateurs contribuent à déterminer l’attribution de budgets supplémentaires (indice de défavorisation, nombre d’élèves identifiés ayant des besoins spéciaux par établissement) ou s’ils sont admissibles à certains programmes d’aide; en conséquence, les établissements d’enseignement adoptent une gestion et une organisation des services éducatifs qui peuventt varier grandement (Gaudreau et al., 2008). Dans ce colloque, nous tenterons de répondre à la question : quels sont les modèles d’organisation des services les plus efficaces pour favoriser l’accès, la persévérance et la réussite scolaire des apprenants en situation de handicap ou ayant des besoins spéciaux? Des études portant entre autres sur la différenciation pédagogique, le coenseignement, le modèle Réponse à l’intervention ainsi que sur des dispositifs d’accompagnement et de collaboration entre les intervenants scolaires, et ce, à tous les ordres d’enseignement, contribueront aux réflexions et aux échanges visant à proposer des modèles d’organisation qui contribuent à la persévérance et la réussite scolaire.
Le vendredi 13 mai 2016