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Informations générales

Événement : 83e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

L’année 2015 ayant été déclarée Année internationale de l’évaluation (http://www.mymande.org/evalpartners) et considérant l’intérêt croissant pour l’évaluation des politiques publiques (programme, projet, etc.) (www.tresor.gouv.qc.ca/cadredegestion/gestion-axee-sur-les-resultats), le colloque est consacré à l’évaluation et à son renforcement comme levier d’optimisation de l’action de l’État. Ce colloque s’inscrit dans le cadre des préoccupations grandissantes en matière d’institutionnalisation, de professionnalisation et de fiabilisation de la fonction évaluative. Il met à contribution des chercheurs, des décideurs, des élus et des experts venant d’horizons divers pour exprimer leurs points de vue, échanger sur leurs attentes et partager les résultats de leurs recherches évaluatives. L’objectif ultime de ce colloque consiste à créer des liens au sein des communautés de pratiques (nationales et internationales) et à partager les meilleures approches, méthodes et démarches d’évaluation des politiques publiques. Les politiques publiques examinées sont celles qui visent les populations vulnérables, les milieux fragilisés par la pauvreté, l’insécurité, les précarités (sociales, sanitaires, économiques, climatiques, etc.).

Plus que jamais auparavant, les États ont besoin de l’évaluation pour renforcer la performance de l’action publique et mettre l’évaluation au service d’une intelligibilité stratégique et fondée sur les données probantes. Ce colloque donne la parole à des chercheurs, décideurs et experts issus de différents milieux administratifs, communautaires, disciplines scientifiques, domaines d’interventions publiques et pays, et ce, pour mettre en question leurs pratiques et faire avancer les approches évaluatives innovantes, pluridisciplinaires et pluri-institutionnelles. Le tout dans un contexte gouvernemental marqué par un besoin notable en évaluation et en mesure de la performance des programmes et des politiques.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Bloc de l'avant-midi

  • Mot de bienvenue
  • L'évaluation des programmes publics anticorruption
    Abdelaziz Cherabi (Université Constantine 2)

    La lutte contre la corruption s'est accentuée institutionnellement au niveau mondial à partir des années 90 avec la création du Transparency International en 1993 par Peter Eigen, ancien directeur de la banque mondiale, la convention de l'OCDE contre la corruption promulguée en 1997, l'adoption de la convention des Nations Unis contre la corruption en 2000 et la convention de l'Union Africaine contre la corruption adoptée à Maputo-Mozambique en 2003, ce qui a encouragé de nombreux pays à travers le monde à entamer la lutte contre la corruption par la mise en place de programmes anti-corruption. Les résultats de la mise en œuvre de ces programmes sont mitigés, certains pays ont réussi significativement à limiter l'ampleur de ce phénomène d'autres se trouvent toujours dans des situations difficiles et très affecté par ce fléau . comment peut on évaluer les programmes et les instances de lutte contre la corruption ? Quelles sont les ingrédients d'un programme efficace anti-corruption ?

    Ma communication abordera les questions suivantes :

    -La spécificités des programmes publics anticorruption ;

    -L'évaluation à priori

    -L'évaluation à posteriori ;

    -l'évaluation des entités anti-corruption

  • Le New Public Value comme alternative au New Public Management : hypothèses préliminaires fondées sur la mondialisation
    Mebometa Ndongo (Université Carleton)

    Qu'il s'agisse de la gouvernance ou du développement urbain, l'intérêt pour l'humain reste biaisé depuis que le New Public Management (NPM) s'impose comme principale référence. En contexte de néo-libéralisation, l'évaluation de différents paradigmes ou celle d'idéologies développementales est tranchée en termes de déceptions. Un contrepoids émerge avec le questionnement du bien économique. Dès lors, l'économiste confronte le socio-humaniste, qui conçoit l'humain comme une ressource et non comme un coût. Dans ce contexte, le développement humain prôné par l'ONU rapproche-t-il les sentiers de la mondialisation néolibérale des référentiels locaux et valeurs endogènes? Cette communication dresse l'état des savoirs en explorant la traduction du NPM, son bilan et les options en appui à la construction du New Public Value (NPV) comme alternative. Les hypothèses préliminaires intègrent la tendance considérant les contributions du local pour son pouvoir ascendant face au global, qui s'affiche toujours en norme top down, pour consolider la glocalisation en tant que cadre hybride où les dynamiques socioéconomiques et institutionnelles globales et locales se conjuguent en faveur de modèles inclusifs en vue d'une autre mondialisation. Nous confrontons deux corpus théoriques et paradigmatiques susceptibles de canaliser l'évaluation pour lui procurer un visage humain. Il s'agit d'une méta évaluation – une relecture des critiques du NPM versus les thèses du NPV.

  • Coercition et prévention : examen évaluatif auprès des camionneurs
    Clémence Rousseau-Cyr (ÉNAP - École nationale d'administration publique)
  • Pause
  • Les problèmes sociaux et le raisonnement évaluatif: Ancrer la logique de l'évaluation dans ce qui compte
    Ghislain Arbour (University of Melbourne)

    Pour juger un programme, nous devons comprendre les raisons qui font qu'une intervention est nécessaire. À cet égard, on ne peut trouver des critères de mérite pertinents sans comprendre le problème social qui justifie (peut-être) le fait d'intervenir. Cette présentation suggère un cadre d'analyse pour étudier les problèmes sociaux de manière à ce que nous puissions identifier de bons critères de mérite dans les évaluations. Le cadre aborde trois dimensions du problème social: (a) sa nature morale (pourquoi est-il mauvais?); (b) sa mécanique causale (comment il fonctionne?); et (c) son intensité (dans quelle mesure est-on en mauvaise posture?). Le cadre explique comment organiser ces questions de telle manière qu'ils puissent ensemble dévoiler la pertinence sociale des programmes gouvernementaux. Aussi, ces dimensions seront liées aux défis théoriques et méthodologiques de la discipline de l'évaluation.

  • Programme de réforme de l'administration djiboutienne
    Ahmed Moussa Ahmed (ÉNAP - École nationale d'administration publique)

    Dans la cadre de réforme de l'administration, le gouvernement national a signé une entente formelle avec l'ENAP. Un premier diagnostic sur l'état de l'administration nationale, ses ressources, ses forces et ses faiblesses ainsi que l'ampleur du projet de réforme ont été réalisées par l'équipe de l'ENAP. Les experts ont effectué des entrevues à des nombreux directeurs, sous-directeurs, secrétaires généraux et ministres avant de soumettre le projet de réforme aux autorités du pays (évaluation ex ante). Ce programme de réforme contient quatre composantes. Il est difficile dans un contexte d'évaluation de passer d'une évaluation à l'autre. Les champs des évaluations sont larges et différents selon les typologies ; questions évaluatives ou les buts recherchés. Dans notre contexte de réforme de l'administration, les évaluations, le programme ainsi que sa mise en œuvre sont effectués par des évaluateurs des compétences cognitives et des réalités différentes. L'évaluation ex ante et la conception du programme sont conçues par les experts de l'ENAP, l'évaluation de la mise en œuvre et l'évaluation formative ou sommative sont du ressort des autorités djiboutiennes. Il est difficile de jumeler ces évaluations pour donner un aperçu concret sur les résultats du programme dans une société résistant au changement. Il est difficile de mesurer les impacts du programme. Est-ce que ce programme a résolu les lourdeurs administratives, la corruption ; les chômages… ?

  • L'évaluation des politiques publiques en Tunisie : pratiques et défis dans un contexte post-printemps arabe
  • Dîner

Communications orales

Bloc de l'après-midi

  • Mot de bienvenue
  • Collaboration corps policiers-organismes d'aide aux victimes : enseignements d'une recherche évaluative
    Vénétia Sauvain (ÉNAP - École nationale d'administration publique)
  • L'évaluation de la politique scientifique en Algérie: La recherche, le développement et l'innovation en Algérie : réalités et pratiques
    Samah Souleh (Université Mohamed Khider, Biskra)
  • Pause
  • L'analyse des préoccupations sociales pour identifier l'acceptation ou le refus de la politique d'exploitation d'une ressource naturelle
    Adrian ILINCA (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Maria De Lourdes Vazquez (Chercheure indépendante)

    Au Québec, l'implantation d'un parc éolien peut susciter des controverses qui affectent le tissu social de la communauté qui héberge le projet, dû à des positions opposées. Celles-ci s'expriment en préoccupations spécifiques et stratégiques. Les premières correspondraient à l'échelle locale, les deuxièmes à la régionale.Pour tenter d'éviter ces confrontations dans le monde réel, nous proposons de réaliser une simulation contrôlée grâce à l'utilisation d'un logiciel d'aide multicritère à la décision. D'abord, il faudrait concevoir divers scénarios à partir de préoccupations spécifiques préalablement décelées, transposées en critères et évaluées à partir d'une matrice ; ensuite, à partir des préoccupations stratégiques, concevoir des postulats qui seront soumis à une analyse de robustesse.Dans le cas d'un parc éolien, ces postulats pourraient concerner le type de propriétaire du parc (public ou privé par exemple) ou les outils de communication employés par le développeur du projet (information, consultation ou négociation, par exemple). Des classifications des scénarios sur chaque postulat seront obtenues, ce qui permettra d'identifier visuellement, dans une situation de conflit, des opportunités pour réduire des obstacles au développement de l'énergie éolienne.Une telle simulation permettrait de déceler les postulats favorables à l'implantation des turbines et, donc, d'évaluer l'acceptation des mesures établies par la politique de développement de l'industrie du vent.

  • Mesure et démesure des indicateurs du progrès en adaptation aux changements climatiques en milieu côtier : qu'est-ce qui compte et qu'est-ce qui peut se compter?
    Johann Jacob (Université Laval)
  • Les comportements en adaptation aux changements climatiques des municipalités et du secteur de la santé
    Pierre GOSSELIN (INSPQ - Institut national de santé publique du Québec), Kaddour MEHIRIZ (INRS - ETE - Institut national de la recherche scientifique - Eau Terre Environnement), Alexandre Morin (Université Laval), Jean-Sébastien RENAUD (Université Laval), Denis TALBOT (Université Laval), Pierre VALOIS (Université Laval)

    Afin de faire face aux défis posés par les changements climatiques, deux types de réponses sont possibles: les mesures d'atténuation et les mesures d'adaptation. Comme les changements climatiques sont irréversibles, il sera de plus en plus nécessaire de s'y adapter. L'adaptation réfère aux ajustements apportés aux systèmes écologiques, sociaux et économiques en réponse aux aléas environnementaux et à leurs impacts appréhendés, dans le but de minimiser les dommages potentiels et d'accroître les bénéfices associés aux changements climatiques (Smit et Pilifosova, 2003).Quoique le gouvernement du Québec se soit doté d'une Stratégie d'adaptation aux changements climatiques pour la période 2013-2020, plusieurs mesures d'adaptation doivent être mises en œuvre à l'échelle locale et régionale. Or, ces comportements d'adaptation ne font pas l'objet d'une surveillance systématique. C'est pourquoi l'un des projets de recherche menés par l'Observatoire québécois de l'adaptation aux changements climatiques a pour but de dresser un portrait évolutif du processus d'adaptation dans les organisations municipales et celles du réseau de la santé et des services sociaux du Québec. Les travaux amorcés permettent d'entrevoir des pistes intéressantes à explorer du point de vue de l'évaluation des politiques et des programmes publics.

  • Communication des risques : les aléas hydrométéorologiques pouvant causer des dommages sur les humains, les infrastructures et l'économie
    Béatrice Roy (UQAM - Université du Québec à Montréal), Flore Tanguay-Hébert (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Ces dernières années, le monde a été témoin de catastrophes naturelles aux conséquences désastreuses. Les images de Fukushima au Japon, du tremblement de terre d'Haïti ou encore de l'Ouragan Katrina ont marqué les esprits. Plus près de chez nous les phénomènes climatiques extrêmes récents tels que le déluge du Saguenay, le verglas et les pluies diluviennes en Gaspésie nous rappellent à quel point notre environnement est fragile.

    Face à cette problématique la Chaire de relations publiques et de communication marketing de l'UQÀM a développé un centre d'excellence en communication des risques hydrométéorologiques et climatiques dans le but «...d'encourager et soutenir les particuliers et les organismes engagés dans des activités permettant à la population canadienne d'accéder à l'information sur les conditions changeantes du temps, de l'eau, du climat et de la qualité de l'air, de la comprendre et de l'utiliser». Cette présentation porte sur les résultats des études de cas réalisées dans le cadre de ce projet et dressera le bilan des enjeux sociaux et légaux, les solutions et stratégies existantes, les approches à envisager et l'aspect de vulgarisation scientifique à travers la lunette de cas ayant touchée les populations au niveau international.

  • Synthèse
  • Mot de clôture