Dans la foulée des changements dus à l’arrivée des cours en ligne, il semble que le développement, l’implantation et la diffusion de ces cours accusent un retard considérable. Selon Poellhuber (2012), le Web 2.0 et les technologies de l’information et des communications (TIC) sont porteurs de changements de perspectives en enseignement et en formation. De plus, Deschryver (2010) affirme que « les institutions d’enseignement ont un défi majeur à relever pour devenir partie prenante des évolutions des technologies d’Internet pour aller vers une transformation du métier d’enseignant… » (p. 190). Le bilan de nos recherches actuelles à propos des milieux organisationnel et institutionnel affiche un nombre important d’avantages et d’inconvénients. Le fait d’être confronté au monde du 2.0 impose d’évoluer en permanence dans un environnement de plus en plus technologique (Folon, 2014). Au Québec, comme ailleurs dans le monde, plusieurs questions de l’ordre de la compétence ont été soulevées depuis l’intégration des TIC. Ainsi, la préparation adéquate des formateurs en ligne et leurs compétences technopédagogiques demeurent des enjeux préoccupants tant pour les administrateurs des organisations que des institutions. Selon Peraya (2012), la grande difficulté en ce qui concerne l’ingénierie de la formation à distance (FAD), c’est de passer d’une logique de contenu à une logique de compétence. D’ailleurs, plusieurs manquent de connaissances et de compétences pour concevoir et enseigner les cours dans le contexte de la FAD (Glikman, 2011). Parmi les divers problèmes relevés dans les formations en ligne, notons le taux d’abandon élevé (Kim, Barbier et Verrier, 2007; Poellhuber, Chomienne et Karsenti, 2008).
Les compétences des formateurs (re)questionnent la qualité de l’enseignement, d’autant plus que les formations sont restreintes et insuffisantes (Dumont, 2007; Glikman 2011). Voilà donc un inconvénient de taille en conséquence à la formation en ligne qui tend à s’implanter de manière rapide, voire même démesurée dans certains cas. Du même coup, un des facteurs d’échec à surveiller est celui de la conception d’un dispositif trop pauvre, soit en ce qui a trait au contenu ou par manque d’interactivité et d’animation (Lewandowski, 2003).
Dans ce contexte, l’objectif du colloque est de donner une vitrine à la FAD en contexte d’enseignement supérieur. La présentation des diverses perspectives au moyen d’une série de communications scientifiques suivie d’un débat et de discussions de différents professionnels incitera la cocréation du savoir.
Chercheurs, praticiens, gestionnaires sont invités à présenter le résultat de leurs recherches ou leur expertise de terrain. Cet amalgame recherche-pratique-gestion permettra une vision macroscopique de la situation.