Informations générales
Événement : 83e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :Dans les dernières décennies, les transformations économiques et sociales ainsi que le développement exponentiel des connaissances et de la technologie ont profondément touché le monde de l’éducation et celui du travail des sociétés dites modernes. Les transitions et les bifurcations des parcours socioprofessionnels sont plus que jamais vécues à l’aune de l’incertitude, de l’indécision et de l’instabilité. Cette imprévisibilité amène les jeunes et moins jeunes, à différents moments de leur parcours, à questionner et requestionner le sens du travail dans leur vie en général, notamment au regard de l’imbrication des différentes sphères d’activité dans lesquelles ils sont engagés (personnelle, familiale, sociale, etc.). Comment peut-on envisager les processus de prise de décision, les transitions scolaires et professionnelles, et leurs incidences sur la construction identitaire?
Les remises en question du rapport au travail sont d’autant plus intenses lorsque l’on considère les contraintes de l’environnement psychosocial de travail qui précarisent l’emploi, déstabilisent les métiers et menacent la santé psychologique de nombreux travailleurs et travailleuses. Dans ce contexte, comment les personnes arrivent-elles ou non à s’intégrer sur le plan socioprofessionnel, à se maintenir en emploi et, plus largement, à donner un sens à leur vie professionnelle et à leur travail? Comment comprendre plus finement les interactions complexes entre les contextes, les intentions, les décisions et les stratégies déployées par les individus pour arriver à tirer leur épingle du jeu afin de maintenir un rapport au travail satisfaisant? Enfin, quelles pratiques d’accompagnement sont mises en œuvre pour soutenir les personnes face à ces enjeux d’insertion, de transition et de bien-être au travail? Quels en sont les retombées, les apports et les limites?
Souhaitant apporter des éléments de réponse à ces problèmes sociaux et scientifiques, ce colloque se veut un espace de rencontre, de discussions et de débats à partir de réflexions et de résultats de recherche d’une quinzaine de chercheurs et d’étudiants membres du Centre de recherche et d’intervention sur l’éducation et la vie au travail (CRIEVAT). Trois thèmes inviteront à s’interroger avec les personnes présentes à propos des transitions, des processus de construction des identités personnelle et professionnelle, de la diversité des parcours et des stratégies d’insertion socioprofessionnelle ainsi que des pratiques d’accompagnement pour l’éducation et la vie au travail. Le croisement de ces multiples regards permettra de « sortir des sentiers battus » en la matière, comme le suggère le thème du congrès de cette année.
Dates :- Simon Viviers (Université Laval)
- Emmanuel Poirel (UdeM - Université de Montréal)
- Louis Cournoyer (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Manon Chamberland (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Programme
Transitions et constructions identitaires
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Mot de bienvenue
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La construction de l'identité au travail lors de la transition école-emploiGeneviève FOURNIER (Université Laval), Imane Zineb LAHRIZI (Université Laval), Jonas MASDONATI (Université Laval), Mathieu Pinault (Université Laval)
La transition école-travail présente des caractéristiques spécifiques qui la différencient des autres transitions que sont à même de vivre les personnes tout au long de leur parcours professionnel. Parmi ces caractéristiques, plusieurs auteurs insistent sur les enjeux identitaires particuliers que cette phase de vie soulève. Les conceptualisations et recherches sur ces enjeux restent cependant hétéroclites et adoptent des acceptions changeantes de la notion d'identité. Cette communication se propose d'abord de faire état des principales perspectives à partir desquelles il est possible de conceptualiser la question de la construction de l'identité au travail durant la transition de l'école à l'emploi. En partant d'exemples tirés de nos propres résultats de recherche, il sera ensuite question de décrire et d'illustrer deux processus identitaires clés sollicités lors de la transition école-travail. Premièrement, celle-ci peut être comprise comme un agencement de processus d'exploration et d'engagement identitaires dans un projet d'orientation. En deuxième lieu, la transition école-travail participe de la construction de l'identité professionnelle, comprise comme un double processus de construction des identités de métier et de travailleur ou travailleuse. Enfin, il sera question de la manière dont il est possible d'intégrer ces processus-clé dans des démarches d'accompagnement de la construction identitaire des jeunes en transition.
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Dynamiques identitaires et mise en perspective des formes d'anticipation de soi : le cas des doctorantsMarcelline Bangali (Université Laval)
Dans le contexte actuel, l'un des enjeux majeurs des pratiques d'intervention en orientation est d'amener le client à développer de nouveaux sentiments de compétences, de nouvelles manières d'interpréter son parcours afin de construire des anticipations de soi relatives à une orientation ou une reconversion réussie vers une activité professionnelle qui donne du sens à ses choix de vie fondamentaux. La présente communication s'inscrit dans cette perspective. Elle abordera ces questions à travers deux études empiriques fondées sur un concept clé du modèle théorique de la construction de soi développé par Jean Guichard : « les formes identitaires subjectives anticipées ». Ce concept renvoie à la construction de l'identité professionnelle comme un système dynamique, reposant non pas sur le projet, mais sur l'imagination de soi dans une position sociale future notamment, un concept de soi professionnel possible et souhaitable. Ces anticipations sont profondément influencées par des expériences passées qui ont durablement marqué la personne. Nous approcherons ces processus de structuration de soi dans une certaine perspective donnée, en nous appuyant sur l'analyse de la situation des diplômés du doctorat (en France). Nous examinerons notamment, comment certaines caractéristiques des anticipations professionnelles de soi chez ces diplômés, peuvent constituer des freins à leur reconversion et à leur employabilité en dehors du milieu universitaire.
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Discussion
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Pause
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Profil langagier et transitions scolaires : une étude quantitative conduite auprès des élèves de 12e année inscrits dans les écoles secondaires de langue française de l'OntarioLouis COURNOYER (UQAM - Université du Québec à Montréal), Martin LAUZIER (UQO - Université du Québec en Outaouais), Laurent SOVET (CNAM - Conservatoire national des arts et métiers), André Samson (Université d’Ottawa)
Chaque année, plus de 50% des élèves de 12e année inscrits dans les écoles secondaires de langue française de l'Ontario décident de poursuivre leurs études postsecondaires (collège ou université) en anglais. Cette recherche quantitative visait à identifier les facteurs qui peuvent prédire la poursuite des études postsecondaires en français ou en anglais chez ces élèves. Toutes les écoles secondaires de langue française de la province furent invitées à participer, 30 directions d'école ont accepté l'invitation et 984 élèves ont répondu à un questionnaire en ligne. L'analyse des données indique que le profil langagier constitue le principal facteur permettant de prédire la poursuite des études postsecondaires en français, et ce, au détriment du facteur géographique ou de la proximité des institutions postsecondaires offrant des programmes en français. En d'autres termes, ce sont les élèves qui parlent français dans leur vie quotidienne (à la maison et à l'école) qui manifestent la plus forte intention de s'inscrire à un programme d'études postsecondaires offert en français. Les résultats de cette recherche indiquent que le bilinguisme peut impliquer un versant additif et un versant soustractif. La fréquence de l'utilisation de la langue anglaise déterminerait le versant sur lequel un élève risque de s'engager.
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L'action décisionnelle sous double tension : modélisation du processus de prise de décision de carrière à partir des résultats de trois recherchesLouis Cournoyer (UQAM - Université du Québec à Montréal), Lise LACHANCE (UQAM - Université du Québec à Montréal), André SAMSON (Université d’Ottawa)
La transition vers l'âge adulte est marquée de nombreuses prises de décision significatives et ce, dans des délais rapprochés (Bidart et Lavenu, 2005; Gati et al., 2011). Nombre d'auteurs (Cohen-Scali et Guichard, 2008; Gati, 1986; Lent, Brown et Hackett, 1999; Little, 2008; Peterson, Sampson, Reardon et Lenz, 1996) définissent l'action décisionnelle en tant que traitement d'information à propos de soi et du monde, opéré en fonction de ressources personnelles, de stratégies d'ajustement et de contextes sociorelationnels passablement variables d'un individu à l'autre. Toute décision implique une phase plus ou moins prolongée d'indécision (Berthoz, 2008; Saka et Gati, 2007). Cette communication propose une modélisation du processus de prise de décision de carrière fondée sur diverses études menées sur la question par ses auteurs auprès de jeunes aux études. L'analyse transversale des résultats de ces recherches permet de proposer une modélisation du processus de décision de carrière selon quatre dimensions opératoires sous deux tensions : parcours de vie versus projet professionnel, forces contextuelles versus stratégies d'ajustement.
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Discussion
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Dîner
Identité professionnelle, diversité des parcours et des stratégies d'adaptation et de maintien
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Analyse exploratoire d'histoires de vie professionnelle de travailleurs et travailleuses de 45 ans et plus : entre continuité et fractureGeneviève Fournier (Université Laval), Christine GAUTHIER (Université Laval), Lise LACHANCE (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jonas MASDONATI (Université Laval), Hélène ZIMMERMAN (Université Laval)
À l'heure du développement d'une société post-industrielle, marquée par le développement d'une économie du savoir et par l'instabilité de l'environnement de travail, on observe une plus grande diversité des parcours de vie professionnelle, qui peut être interprétée comme le signe d'une déstandardisation des carrières individuelles, sous l'effet d'une double tendance à la désinstitutionalisation (érosion des modèles de curriculum) et à la déchronologisation des étapes de vie. Ainsi, les transitions professionnelles, initiées ou subies, prévues ou soudaines, se multiplient tout au long de la vie professionnelle qui devient aussi plus imprévisible pour un nombre croissant de travailleurs et de travailleuses. Quels sont les principaux éléments séquentiels, dynamiques et structurants de ces vies professionnelles? Comment les distinguer entre elles dans un horizon temporel à long terme?
La communication apportera quelques éléments de réponse à ces questions. La première partie présente brièvement les six principes-clés qui ont servi à la construction des histoires de vie professionnelle. Ces principes sont issus de l'intégration de deux corpus théoriques complémentaires : l'approche Parcours de vie et les théories systémiques et constructivistes en développement de carrière. La seconde partie présente à grands traits cinq histoires de vie professionnelle distinctes, reconstruites à partir d'entretiens menés auprès de 80 travailleurs et travailleuses de 45 ans et plus.
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L'insertion professionnelle des jeunes diplômés de la restauration : une diversité de parcours et de stratégies d'adaptationAdelle Simo (Université Laval)
Cette communication présente les résultats d'une étude menée auprès de jeunes diplômés du secteur de la restauration, en phase de transition-école-emploi. Depuis presque quatre décennies, le marché du travail subit de profondes mutations qui ne sont pas sans conséquence sur les modalités d'insertion professionnelle. L'insertion professionnelle devient de plus en plus un processus long et complexe. Certains jeunes arrivent à mieux tirer leur épingle du jeu tandis que plusieurs éprouvent d'énormes difficultés d'insertion et de stabilisation en emploi. Qu'est-ce qui pourrait expliquer cette différence?
Les données ont été recueillies par le biais d'entretiens approfondis auprès de trente jeunes cuisiniers français et dix intermédiaires de l'emploi (patrons d'entreprises, responsables d'agences d'intérim et des structures d'insertion). L'analyse qualitative des données s'est fait en trois étapes : Retranscription, codification et thématisation.
Trois types de parcours d'insertion professionnelle ressortent de cette étude, à savoir : les parcours de stabilité, les parcours moratoires, et les parcours d'« assignation à la précarité ». Par ailleurs, trois grands types de stratégies émergent de cette étude à savoir : les stratégies de maintien et de stabilisation en emploi, les stratégies visant la sortie de l'emploi salarié ou du secteur de la restauration, et les stratégies de désinvestissement progressif du marché du travail.
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Discussion
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Pause
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Pratiques et identité professionnelles des conseillers d'orientation en milieu scolaire : entre souffrance et défensesSimon Viviers (Université Laval)
Cinquante ans après son institutionnalisation au sein des systèmes professionnel et scolaire au Québec, la profession de conseiller d'orientation (c.o.) est toujours en lutte pour une reconnaissance de sa pertinence sociale (OCCOQ, 2009). Tout se passe comme si la professionnalisation, entendue comme un processus permettant à un métier de se faire reconnaître une identité propre liée à l'exercice de responsabilités nécessitant des qualifications élevées (Lessard, 2000), était toujours en question. Ces difficultés à faire reconnaitre et respecter son territoire de pratiques apparaissent particulièrement vives en milieu scolaire, au Québec (OCCOQ, 2012) comme ailleurs (p.ex., Culbreth et coll., 2005).
Cette communication propose une compréhension dynamique du problème à partir des résultats d'une recherche qualitative fondée sur le corpus théorique et méthodologique de la psychodynamique du travail (Dejours, 2008) et de la clinique de l'activité (Clot, 2008; Oddone, Re & Briante, 1981). D'un côté, nous montrerons comment certaines contraintes de l'organisation réelle du travail en milieu scolaire peuvent mettre en impasse le «désir de métier» (Osty, 2002) des c.o. et ainsi générer une souffrance identitaire de métier. De l'autre, nous exposerons comment les stratégies mises en place pour se protéger de cette souffrance donnent lieu à des pratiques dont l'incidence se répercute à la fois sur l'organisation du travail et l'identité professionnelle.
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Identité professionnelle des directions d'établissement scolaire et risques pour la santé devant les tensions d'un métier en voie de professionnalisationEmmanuel Poirel (UdeM - Université de Montréal)
Partant du postulat que l'identité professionnelle se construit en situation de chocs, de conflits ou de remises en question, cette communication traitera des risques pour la santé des directions d'établissement scolaire dans un contexte où la professionnalisation de la fonction met à mal ce corps de métier. Si mieux comprendre le processus de construction identitaire en lien avec les risques pour la santé implique de chercher réponses chez ces professionnels, cela implique aussi de s'attarder aux multiples changements et pressions sans précédents des dernières années qui n'ont cessé de transformer et de complexifier ce corps de métier aussi bien que ses représentations. Or, les années marquent le passage d'une profession dont les attentes de rôle, à l'image de père de famille grand pédagogue, sont graduellement passées à celles de gestionnaire fonctionnaire dans une logique comptable de reddition de compte qui participe aux nouvelles compétences attendues. C'est sur la base des fondements sur lesquels reposent ces nouvelles compétences (six capacités transversales du MELS) et à l'appui de données qualitatives et quantitatives issues de nos recherches sur la santé des directions d'établissement que nous porterons notre réflexion sur la construction de l'identité professionnelle en situation de tensions quasi perpétuelles où se négocie la normalité du sujet confronté au réel de son travail.
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Discussion
Cocktail du CRIEVAT
Pratiques d'accompagnement pour l'éducation, les transitions et la vie au travail
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Analyse des contextes de la collaboration institutionnelle, professionnelle et pédagogique des enseignants du primaire selon une perspective psychosociologiqueGeneviève FOURNIER (Université Laval), Céline Gravel (Université Laval), Yann LE BOSSÉ (Université Laval)
De brillants solistes enseignants peuvent-ils réussir à travailler ensemble comme les musiciens d'un orchestre? Des chercheurs (Desjardins, Altet, Étienne, Paquay, et Perrenoud, 2012) ont montré la complexité et l'ampleur des défis professionnels que les enseignants relèvent au quotidien. Notre projet de thèse: Quels sont les points de vue d'enseignants du primaire devant le constat d'un écart entre la valeur explicitement accordée à la collaboration et la difficulté de la mise en œuvre d'une plus grande collaboration institutionnelle, professionnelle et pédagogique au sein des équipes-cycle dans un contexte d'hétérogénéité dans les groupes-classe? Individuellement et collectivement, le défi que doivent relever les enseignants face à l'augmentation du nombre d'élèves en difficulté suscite des sentiments d'impuissance (Barthassat, 2007; Deniger, Kamanzi, Chabot, Fiset et Hébert, 2006). Cette communication présente une synthèse de la littérature sur les faibles conditions d'engagement des enseignants du primaire dans leur collaboration institutionnelle, professionnelle et pédagogique. Une perspective psychosociologique remet en question la responsabilité accordée, souvent strictement aux individus, face aux problématiques qu'ils rencontrent. Dans une analyse des contextes des équipes-école et des équipes-cycle, l'accompagnement dans une approche de développement du pouvoir d'agir des personnes impliquées et concernées favorise l'émancipation des personnes (Le Bossé, 2011).
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Méditation, développement psychosocial et santé psychologique au travailLaurence De Mondehare (UQAM - Université du Québec à Montréal), Simon GRÉGOIRE (UQAM - Université du Québec à Montréal), Lysa-Marie Hontoy (UdeM - Université de Montréal), Lise LACHANCE (UQAM - Université du Québec à Montréal), Alexandra Nedelcu (UdeS - Université de Sherbrooke), Louis RICHER (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Geneviève TAYLOR (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Dans cette communication, les résultats d'une étude qualitative menée dans le but d'explorer les bénéfices perçus de la méditation sur le plan professionnel seront présentés. Les vingt-deux (N=22) employés qui ont pris part à cette étude travaillaient tous à temps plein (au moins 30 heures par semaine) et pratiquaient la méditation de manière régulière (au moins trois fois par semaine) depuis au moins un an. Les employés soutiennent que la méditation leur permet de développer quatre habiletés complémentaires : 1) réguler leur attention de façon à demeurer centrés sur leurs expériences immédiates, 2) se distancer de celles-ci plutôt que se laisser piéger par elles, 3) les accepter plutôt que les éviter et 4) court-circuiter les automatismes de même que la réactivité qu'elles entraînent. En retour, ces habiletés influencent de façon positive : 1) leur rendement au travail (p. ex., prise de décisions, gestion des priorités, concentration), 2) les relations qu'ils entretiennent avec leurs collègues et 3) leur bien-être. La présentation de l'étude sera suivie d'une discussion sur la manière dont la méditation peut contribuer au développement psychosocial et à la santé psychologique des individus en milieu de travail.
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Pratiques d'accompagnement en clinique du travail : restaurer le travail vivant pour prévenir les problèmes de santé mentale au travailEmmanuel POIREL (UdeM - Université de Montréal), Simon Viviers (Université Laval)
La santé mentale au travail est devenue une préoccupation de santé publique dans plusieurs sociétés occidentalisées. Nombre d'institutions gouvernementales, d'organismes non-gouvernementaux, d'employeurs et de syndicats sont à la recherche de moyens de prévenir ces problèmes et plusieurs initiatives ont vu le jour dans les dernières années. La perspective de prévention utilisée s'appuie le plus souvent sur une vision hygiéniste et prescriptive de la santé au travail : il y aurait d'une part, des environnements de travail sains ou toxiques, et d'autre part, des comportements ou des vulnérabilités individuels prédisposant ou non à la santé (Clot, 2010). Partant d'une conception différente de la santé (Roche, 2014), axée sur la normativité (pouvoir de créer de nouvelles normes de vie) plutôt que sur la normalité (s'adapter à des normes extérieures), cette communication présentera les principes théoriques et méthodologiques qui sous-tendent une voie de prévention alternative appuyée sur une approche clinique du travail. Ayant pour ambition de participer à la construction de la santé par la restauration d'un travail vivant (Dejours, 2009), l'approche proposée passe par l'ouverture d'un espace de délibération collective ayant pour visée une transformation du travail par et pour ceux qui l'éprouvent. Elle ouvre ainsi sur des pratiques d'intervention (accompagnement) différentes pour prévenir les problèmes de santé mentale au travail.
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Discussion
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Mot de clôture