Autant au Québec qu’ailleurs, la monétarisation des actifs naturels non marchands connaît une popularité croissante. Les services rendus par les écosystèmes contribuent autant, et de façon significative, au bien-être des individus et collectivités qu’à l’activité économique. Leur non-représentativité monétaire engendre des dysfonctionnements dans les incitatifs liés à leur usage et contribue à la dégradation du patrimoine naturel. Devant ce constat naît une demande sociale, entrepreneuriale et institutionnelle considérable pour de nouveaux indicateurs économiques permettant la mesure et le suivi des variations dans l’état des écosystèmes. Cette demande se traduit en pratique par une intégration à des processus de prise de décisions publics ou privés, au design de politiques publiques, à des outils de mise en œuvre du développement durable, d’adaptation aux changements climatiques et à des mesures compensatoires. Dans ces circonstances, on peut se demander quels sont les rapports actuels et plus particulièrement à l’échelle québécoise entre le Politique et l’Académique ? Ces rapports et les dynamiques dans lesquels ils sont appelés à évoluer sont-ils intégrés dans une réflexion sur les enjeux de gouvernance liés à l’utilisation du territoire ? Quelles sont les recherches et expérimentations qui s’attardent à la question des services écosystémiques, de la caractérisation à la monétarisation ? En réunissant des chercheurs de plusieurs disciplines associées à la thématique, ce colloque vise à apporter un ensemble de réponses et de pistes à étudier. Pour ce faire, des segments de l’événement porteront sur la définition et l’état des lieux via les regards croisés des sciences naturelles et sociales, les développement méthodologiques et résultats associés aux techniques d’évaluation monétaire des BSE et les enjeux de gouvernance, tandis que d’autres segments présenteront des exemples concrets d’inclusion des services rendus par les écosystèmes.
Du jeudi 9 au vendredi 10 mai 2013