Les données du dernier recensement révélées par Statique Canada ont fait réagir médias, politiques et scientifiques. Au-delà des débats passionnés suscités par cette révélation, notamment sur les enjeux identitaires, ce qui saute aux yeux, c’est l’aspect structurel de la diversité sociale, culturelle, linguistique et ethnique de notre société. Au Québec, cette diversité est régulièrement alimentée par l’immigration. En 2011, parmi les immigrants reçus, 50,7 % ont entre 15 ans et 44 ans, 28, 1 % ont entre 14 et 16 ans de scolarité et 28,2 % ont plus de 17 ans de scolarité. Lorsque l’on sait que la recherche a documenté le haut taux de chômage qui touche les immigrants (Boudarbat et Cousineau, 2010; Chen, Smith et Mustard, 2010; Renaud et Cayn, 2006), on comprend facilement la présence significative de ces immigrants dans nos universités pour se requalifier (Gilmore et Le Petit, 2008). Donc, nos universités sont le lieu d’une réelle diversité sociale due aux effets structurels, à l’immigration récente et à la présence des étudiants internationaux. Il est temps de se questionner, comme on l’a fait à l’endroit des écoles primaires, secondaires et des cégeps, sur les conditions de la prise en compte de cette diversité à l’université. Heureusement, plusieurs recherches récentes ou en cours se penchent sur cette question et le colloque que nous proposons en accueille quelque- unes classées en quatre groupes : a) l’enseignement et la formation à l’université : enjeux généraux, prise en compte de la diversité, résonnance avec le pluralisme; b) le parcours du secondaire à l'université de jeunes issus de l'immigration; c) la situation des étudiants internationaux; d) la situation des étudiants récemment immigrés.
Le mardi 7 mai 2013