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Informations générales

Événement : 81e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Le sujet de ce colloque s’inspire de l’ouvrage publié à la suite du colloque tenu à l’ACFAS en 1991, sous la responsabilité d’Yves Lenoir et de Mario Laforest : L'enseignement des sciences humaines au primaire : développement, sous-développement ou développement du sous-développement? Ce colloque vise à faire le point sur la réflexion et la recherche sur la formation enseignante, l'enseignement et l'apprentissage de la géographie, de l’histoire et de l’éducation à la citoyenneté (GHEC) au Québec, une dizaine d’années après la mise en vigueur du Programme de formation de l’école québécoise, éducation préscolaire et enseignement primaire (PFEQ). Il vise à faciliter l'échange et la recherche concertée entre les didacticiens québécois en collaboration avec le milieu scolaire et ministériel, et à dresser un portrait exploratoire de la situation par le partage de recherches et de réflexions s’y rapportant. Ce point d’arrêt est fondamental, car le nouveau programme a réformé de façon importante les visées assignées à la géographie et à l’histoire, en les complétant d’une nouvelle discipline : l’éducation à la citoyenneté. De plus, il inscrit l’interdisciplinarité au cœur de ce domaine et des apprentissages qui peuvent en résulter. Compte tenu de ces aspects novateurs, un ensemble de questions se posent. À titre d’exemple : Jusqu’à quel point les futurs enseignants et les enseignants en exercice se sont-ils approprié le programme? Quels sont les besoins des enseignants en formation continue? Quelles pratiques ont-ils développées? Mettent-ils en œuvre la démarche de recherche et de traitement de l’information préconisée pour le développement des compétences? À quels obstacles font-ils face? Les élèves maîtrisent-ils les raisonnements historique et géographique? Quels sont les apprentissages réalisés par ces derniers?

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Ouverture du colloque


Communications orales

Premier bloc : L'apprentissage

  • Raisonner en univers social : étude exploratoire auprès d'élèves du 3e cycle du primaire
    Pierre-Luc FILLION (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Nicole LANDRY (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Marie-Claude Larouche (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Cette communication s'inscrit dans le cadre d'une recherche-développement qui porte sur l'exploitation pédagogique des ressources patrimoniales en univers social. L'étude est réalisée en collaboration avec le Musée Boréalis situé à Trois-Rivières, et la commission scolaire Chemin-du-Roy. Elle vise deux objectifs: 1) établir le potentiel pédagogique d'une situation d'apprentissage et d'évaluation conçue expressément pour des élèves de 3e cycle et tirant profit d'une visite au musée ; 2) décrire le mode de raisonnement d'élèves de 3e cycle en lien avec l'expérience muséale à laquelle ils ont pris part activement. Il est à signaler que Boréalis, centre d'histoire de l'industrie papetière, est sis dans une ancienne usine de filtration des eaux. Ses programmes éducatifs représentent un potentiel pédagogique intéressant pour faire comprendre aux élèves l'incidence de l'exploitation des ressources d'un territoire sur l'organisation d'une société, en conformité avec les prescriptions ministérielles. Grâce au concours de quatre enseignants dans les écoles du centre-ville de Trois-Rivières, l'enquête a pu être menée auprès d'une centaine d'élèves. Des données ont été recueillies au moyen de questionnaires pré et post expérience, et d'entretiens auprès de petits groupes d'élèves. Nous présenterons les résultats de cette étude, en ce qui concerne le mode de raisonnement des élèves, à propos des concepts d'industrialisation, d'urbanisation et des dynamiques socio-spatiales.

  • Conceptualiser l'histoire ouvrière au primaire : expérience d'apprentissage de l'histoire locale
    Stéphanie Demers (UQO - Université du Québec en Outaouais), David Lefrançois (UQO - Université du Québec en Outaouais), Marc-André Éthier (UdeM - Université de Montréal)

    Les recherches sur l'apprentissage de l'histoire au primaire soulignent l'importance pour ces jeunes élèves de mobiliser les dimensions affectives et morales de la pensée historique, soit l'empathie et la contextualisation (Cooper, 1995; Seixas, 1996), tout en rapprochant l'objet d'apprentissage de l'expérience des élèves (VanSledright et Brophy, 1991). Cooper et Capita (2004) ont par ailleurs démontré que les élèves construisent le sens des concepts qui leur sont présentés dans les cours d'histoire à partir d'éléments qui leur sont familiers. Ces principes ont orienté une expérience d'apprentissage-enseignement d'histoire ouvrière locale, réalisée auprès de cent élèves de la cinquième année, accompagnés d'étudiants en formation initiale à l'enseignement au primaire. La première partie de cette communication explique les assises théoriques relatives à la conceptualisation, au développement de la perspective historique, de la reconnaissance des liens de causalité et des repères temporels chez les élèves du primaire. La deuxième partie décrit l'expérience réalisée en Outaouais, ainsi que son effet sur la conceptualisation chez les élèves et sur les étudiants en formation. Elle présente également les apprentissages réalisés par les élèves en lien avec le développement de la pensée historique et explore le potentiel de leur transfert. Elle examine enfin les limites et conditions optimales d'une telle approche en lien avec les prescriptions ministérielles.

  • La progression des apprentissages liés à la pensée historique chez les élèves du 3e cycle du primaire au Québec
    Catherine Duquette (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    L'arrivée du programme québécois de sciences humaines (SH) par compétences a déclenché une révision complète de ces disciplines (MELS, 2003). Concrètement, le programme de SH vise à développer chez les élèves une pensée historique ou les opérations intellectuelles propres à la discipline historique associées ici aux compétences du programme de formation. Or, les enseignants peinent à atteindre les objectifs fixés par le programme surtout au primaire où les enseignantes généralistes sont moins familières avec cette compréhension des SH. Cette difficulté émerge d'une incohérence dans les documents ministériels et d'une méconnaissance de la progression des apprentissages (Martineau, 1999). En effet, puisqu'une compétence se développe à l'infini (Perrenoud, 1995), jusqu'à quel degré de maîtrise doit-on développer la capacité des élèves à penser historiquement? Afin de répondre à cette question, le MELS a récemment publié un document illustrant la progression des apprentissages en SH (MELS, 2010). Cependant, ce document se limite à préciser les contenus à faire apprendre. Du coup, si les enseignants connaissent les contenus, ils ignorent comment leurs élèves développent leur pensée historique. Afin de répondre à cette interrogation, nous avons conduit une recherche empirique auprès de 150 élèves du 3e cycle du primaire. Notre conférence présentera les résultats de cette étude qui tendent à montrer qu'il existe une taxonomie propre à l'apprentissage de la pensée historique

  • Pause

Communications orales

Deuxième bloc : Les pratiques d'enseignement

Présidence : Anderson Araújo-Oliveira (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)
  • Pratiques déclarées en enseignement du domaine de l'univers social au premier cycle du primaire : résultats de l'étude préliminaire
    Julia Poyet (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Au premier cycle, dans le domaine de l'univers social, la compétence visée est « Construire sa représentation de l'espace, du temps et de la société » (M.É.Q, 2001). Bien que cette compétence soit inscrite formellement dans le programme de formation de l'Écolequébécoise, l'ambiguïté sur son caractère prescriptif mais aussi le manque de matériel didactique ont sans doute contribué au fait qu'a priori (Lebrun et all., 2006, Lavoie, 2009, Duval, 2009), la plupart des enseignants négligent ou ignorent carrément son enseignement. Cependant, depuis quelques années, en discutant avec des conseillers pédagogiques et en lisant des témoignages d'expériences publiés dans des revues professionnelles, nous constatons que des activités estampillées « univers social » semblent être mises en place dans les classes. Quelles sont ces pratiques ? Quelle est leur étendue ? Leur récurrence ?C'est pour répondre à ces questions, qu'au cours de l'automne 2012, nous avons initié un projet de recherche dont l'objectif est de brosser un tableau des pratiques déclarées en enseignement du domaine de l'univers social au premier cycle du primaire et d'en proposer trois études de cas (pratiques observées). À l'issue de cette démarche, nous pourrons aussi déterminer si ces pratiques permettent de développer la compétence au programme dans son entièreté (cf. théorie du curriculum, Lenoir, Maubant, Zaid, 2012) et, le cas échéant, émettre des recommandations quant à son enseignement.

  • Comment enseigne-t-on l'histoire? Étude de cas dans des écoles primaires québécoises
    Nadine Fink (UNIGE - Université de Genève)

    L'histoire scolaire est à la fois le vecteur d'une culture commune à laquelle les élèves sont censés adhérer, tout en étant le moyen d'outiller les élèves au mieux de leurs potentialités intellectuelles (Audigier, 1997). Cette double fonction se traduit par une tension entre des valeurs d'adhésion à une communauté politique et des outils de distanciation à l'égard de cette communauté. Partant de ce constat, la recherche dont il est question ici se fonde sur trois hypothèses : premièrement, que cette tension est présente dans les pratiques d'enseignement et les usages qui sont faits des ensembles didactiques ; deuxièmement, que cette tension est d'autant plus forte quand l'objet d'enseignement touche à des questions relatives à l'histoire nationale – ici, québécoise ; troisièmement, que l'importance de cette tension varie selon la conception de l'histoire (réaliste ou problématisée) qui est sous-jacente. La présente communication offrira des premiers constats à partir d'une recherche actuellement en cours sur les pratiques effectives d'enseignement de l'histoire dans des écoles primaires québécoises. Il s'agira de décrire ce qui est mis en œuvre et de pointer quelques difficultés implicites et explicites. Ces premiers constats permettront de réfléchir aux interactions entre des enjeux théoriques et des réalités pratiques.

  • L'enseignement des sciences humaines au primaire : la survalorisation de la mise en activité de l'élève
    Johanne Lebrun (UdeS - Université de Sherbrooke)

    La communication présente une synthèse des résultats de recherches menées au cours des dix dernières années tant au CRIE, qu'au CREAS et à la CRCIE quant aux finalités et dispositifs didactiques associés à l'enseignement des sciences humaines. Les résultats des analyses de manuels scolaires et des enquêtes menées auprès des futurs enseignants du primaire témoignent de la persistance d'un enseignement placé sous le sceau de la socialisation, de la fonction identitaire, de l'exposé descriptif des réalités géographiques et historiques enrobé dans des situations d'enseignement-apprentissage attrayantes reposant sur la mise en activité de l'élève. La réalisation d'un kiosque d'information ou d'un rallye, par exemple, sont utilisée pour donner une intentionnalité aux apprentissages. Une substitution s'opère alors entre la mise en activité de l'élève et les objets d'études et d'apprentissages qui deviennent en quelque sorte le contexte. La forme prend le pas sur le contenu. Si la problématisation n'est pas totalement exclue, celle-ci s'articule peu aux savoirs disciplinaires qui restent en marge de la mise en scène. L'obstacle à franchir n'est pas de nature conceptuelle, il est plutôt en lien avec la mise en forme des apprentissages. Dès lors, ces résultats soulèvent des interrogations, entre autres, quant à la nature de la formation didactique à dispensée à l'Université et dans les milieux de pratique.

  • Lire en sciences humaines au primaire : enjeux liés aux types de textes proposés, à la tâche associée et au soutien offert
    Virginie Martel (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    En sciences humaines, la lecture est un passage généralement obligé, un moyen par lequel les élèves peuvent approcher les réalités sociales et territoriales. Bien que la société d'aujourd'hui multiplie les médias de communication, la lecture de documents de type plus traditionnels, dont l'omniprésent manuel scolaire, demeure encore une pratique prépondérante dans les classes. Loin d'être facile, cette lecture est une tâche complexe qui entraine un grand nombre de difficultés et rebute plusieurs élèves. Afin de mieux comprendre les enjeux liés à l'utilisation (incontournable) de la lecture en sciences humaines, cette communication présente une synthèse des résultats d'une recherche menée au cours des deux dernières années auprès de 220 élèves de 6e année primaire. Les résultats obtenus nous invitent à réfléchir au choix des documents offerts à lire en sciences humaines , à l'usage qu'en font les enseignants et les élèves et au soutien en lecture (nécessaire mais difficile) qu'il importe de mettre en place. Toutes ces dimensions sont explorées au regard de l'appropriation par les enseignants de la portée de la lecture en sciences humaines, de la motivation des élèves et de leur compétence à lire pour apprendre dans le contexte de l'enseignement-apprentissage des sciences humaines.

  • Dîner

Communications orales

Troisième bloc : Les ressources

  • Agentivité, altérité et manuels scolaires au primaire
    Stéphanie DEMERS (UQO - Université du Québec en Outaouais), Nadine FINK (UNIGE - Université de Genève), David Lefrançois (UQO - Université du Québec en Outaouais), Marc-André Éthier (UdeM - Université de Montréal)

    Les manuels d'histoire sont des outils de médiation culturelle et sociale. Alors que le curriculum québécois prétend reposer sur une conception délibérative et participative de la citoyenneté, il y a lieu de s'interroger sur le contenu des manuels en lien avec l'agentivité comme moteur de changement. Le schéma actantiel des récits du secondaire permet d'identifier une agentivité principalement basée sur des institutions ou des grands personnages, tout en évacuant l'agentivité individuelle ainsi que celle de certains groupes (autochtones, femmes, etc.). Ces récits ne favorisent pas une conception délibérative et participative de la citoyenneté et soutiennent une formation citoyenne très diverse pouvant mener à différents types de citoyen et d'action. En va-t-il de même au primaire ? Cet exposé rend compte des réponses que nous avons trouvées à cette question et à d'autres qui lui sont liées. Dans sa première partie, cette communication synthétise le discours de manuels scolaires destinés à l'étude du programme d'Histoire, Géographie et Éducation à la citoyenneté au troisième cycle du primaire. La deuxième partie analyse le type d'agentivité et d'altérité que véhiculent et impliquent les dispositifs didactiques suggérés par les manuels.

  • Représentations de futurs enseignants sur l'utilisation du musée d'histoire comme ressource didactique dans l'enseignement-apprentissage de l'univers social au primaire
    Charlène BÉLANGER, Anik Meunier (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les enseignants du Québec bénéficient d'un arsenal de ressources pédagogiques afin de soutenir leurs enseignements et les apprentissages de leurs élèves. En particulier, dans le domaine de l'univers social, ils peuvent avoir recours à différents manuels pédagogiques, des cahiers spécifiques pour leurs élèves de même que des ressources technologiques (SAÉ en ligne, par exemple) qui mettent ou non à profit des musées et autres équipements culturels et patrimoniaux. Dans ce contexte, nous nous questionnons à propos de la signifiance qu'accordent les étudiants à enseigner les sciences humaines au préscolaire et au primaire ainsi que sur leur spontanéité à avoir recours aux musées et sites historiques pour soutenir les démarches didactiques dans le champ de l'univers social.La communication s'appuiera sur une collecte de données réalisée en janvier et février 2013 auprès d'étudiants en formation initiale des maîtres à l'UQAM. Elle vise à présenter d'une part, le sens qu'ils accordent à l'enseignement-apprentissage des sciences humaines (univers social) au préscolaire et au primaire et de l'utilisation des ressources muséales, tel le musée d'histoire ou le centre d'interprétation. De manière plus spécifique, les objectifs poursuivis par cette collecte de données s'intéressent à cerner les perceptions des étudiants relativement à l'enseignement-apprentissage des sciences humaines, l'utilisation des ressources muséales et le partenariat école-musée.

  • Pause

Communications orales

Quatrième bloc : La formation initiale et continue

  • Pourquoi enseigner les sciences humaines au primaire? Points de vue des futurs enseignants de l'enseignement au primaire
    Anderson Araújo-Oliveira (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    La présente communication s'inscrit dans le cadre du projet de recherche «Analyse des dispositifs didactiques mis en œuvre dans les pratiques d'enseignement de futurs enseignants du primaire » subventionné par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture. S'appuyant sur des données préliminaires issues d'une enquête par questionnaire réalisée auprès de 115 futurs enseignants de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, la communication met en évidence les finalités sous-jacentes à l'enseignement des sciences humaines et sociales ainsi que ses contributions au développement de la triple mission octroyée à l'école québécoise (instruire, socialiser, qualifier). Les résultats révèlent que l'apport de cet enseignement serait axé principalement sur le développement d'attitudes socialement acceptables chez les élèves ainsi que sur le développement d'une connaissance et d'une compréhension de l'histoire et du fonctionnement de leur société d'appartenance pour mieux s'adapter.

  • La nature des représentations sociales des enseignantes du primaire à l'égard du domaine de l'univers social et de son enseignement : étude de cas dans une commission scolaire
    Vincent Rousson (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Cette présentation vise à mettre en lumière des données préliminaires quant à la nature des représentations sociales de 21 enseignantes du primaire au sein d'une commission scolaire québécoise à l'égard des disciplines liées au domaine de l'univers social, et aussi de l'enseignement de celles-ci. Ce projet doctoral repose ses fondements sur le constat suivant : les enseignantes du primaire n'enseignent que très peu les savoirs et les compétences en univers social au Québec; ainsi, les élèves arrivent peu outillés au secondaire. Des recherches antérieures ont permis de cibler certains facteurs permettant d'expliquer cet état de fait. Or, nous supposions qu'il existait d'autres raisons pouvant expliquer ce phénomène et nous croyions que l'analyse des représentations sociales des enseignantes pourrait apporter des informations importantes dans l'analyse de cette problématique. Les résultats de la recherche nous permettent d'identifier trois facteurs déterminants dans la création des représentations sociales des enseignantes à l'égard des disciplines liées à l'univers social. Cette recherche nous a permis de mieux comprendre la création des représentations des enseignantes et permis de cibler plusieurs facteurs liés à cette réticence à enseigner les sciences humaines aux élèves. Un constat troublant lié à cette recherche révèle que la formation à l'enseignement n'affecte peu ou pas du tout les représentations déjà forgées par les étudiants à l'égard des sciences humaines.

  • Les conseillers pédagogiques en univers social au primaire au Québec : portrait des effectifs et représentations de ces derniers à l'égard des besoins de formation
    Chantal Déry (UQO - Université du Québec en Outaouais), Viriginie MARTEL (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Yvan Émond (CSPO - Commission scolaire des Patriotes)

    Dans le milieu scolaire, les conseillers pédagogiques occupent un poste frontalier entre les services éducatifs et les écoles primaires et secondaires. Leurs fonctions, nombreuses, les amènent à collaborer régulièrement avec les enseignants afin de consolider et d'enrichir la pratique professionnelle de ces derniers. Plus de dix ans après l'implantation du Programme de formation de l'école québécoise, quel est le portrait des conseillers pédagogiques (effectifs et caractéristiques) attitrés à la formation et au soutien en sciences humaines au primaire ? Quelles sont les représentations de ces conseillers pédagogiques à l'égard des enseignants en ce qui a trait à l'enseignement-apprentissage des sciences humaines au primaire et plus spécifiquement aux besoins de formation et de soutien de ces derniers ? Pour répondre à ces interrogations, nous avons réalisé une recherche auprès des conseillers pédagogiques ayant, dans les 72 commissions scolaires du Québec, le dossier « univers social au primaire ». Dans cette communication, nous présenterons une synthèse des résultats de cette recherche réalisée par le biais d'entrevues téléphoniques et d'un questionnaire en ligne. De même, nous inviterons un conseiller pédagogique à prendre la parole afin d'illustrer de manière plus concrète les résultats et leur écho dans un milieu de pratique.

  • Pause

Communications orales

Synthèse. Les grands témoins

  • Dessiner le portrait de la recherche en didactique des sciences humaines au primaire au Canada : où sommes-nous allés et vers quoi nous dirigeons-nous?
    Carla Peck (University of Alberta)

    Les recherches sur l'enseignement des sciences humaines et sociales au Canada sont aussi vastes et aussi variées que la géographie du pays. Cependant, la plupart des travaux concernent l'enseignement et l'apprentissage au secondaire. En comparaison, les recherches concernant l'ordre primaire paraissent peu développées, et encore moins celles dirigées vers la formation à l'enseignement (primaire ou secondaire). Les travaux présentés dans ce colloque représentent une exception dans le paysage scientifique canadien et une contribution possiblement importante dans ce contexte. Notre communication visera à analyser les travaux presentés dans ce colloque dans le but de les situer dans le contexte des recherches menées en didactique des sciences humains au primaire dans le reste du Canada. Nous entendons ainsi mettre en lumière les principaux courants de recherche, identifier les contributions significatives, et cerner les questions en suspens d'intérêt pour la recherche en éducation.

  • Une décennie de recherches et de réflexions sur la formation, l'enseignement et l'apprentissage des sciences humaines au primaire au Québec : lignes de force et pistes de recherche
    Jean-Louis Jadoulle (Ulg - Université de Liège)

    Sur base des travaux présentés durant le colloque, nous tenterons de dresser un bilan des pratiques d'enseignement et des apprentissages des élèves, une dizaine d'années après la mise en vigueur du Programme de formation de l'école québécoise. Les (futurs) enseignants se sont-ils approprié le programme ? Quelles pratiques ont-ils développées ? Dans quelle mesure leurs pratiques sont-elles orientées vers la mise en oeuvre de la démarche de recherche et le développement des compétences attendues des élèves ? Quels obstacles rencontrent-ils ? Comment mettent-ils à profit les ressources didactiques traditionnelles, comme les manuels, ou plus récentes, comme les NTIC ? Quels sont leurs principaux besoins en termes de formation continue ? Quels sont les apprentissages effectifs des élèves notamment en ce qui concerne le développement de la pensée historique et géographique ? Sur base des éléments de réponse apportés à ces questions, par les participants au colloque, nous tenterons de dégager quelques comparaisons avec l'état de nos connaissances sur la réalité de l'enseignement des sciences humaines à l'école primaire, en francophonie. Ces conclusions déboucheront sur la proposition de pistes de recherche et d'action pour poursuivre l'accompagnement des enseignants du primaire. Ces pistes seront mises en perspective par rapport aux principaux axes de la recherche sur la didactique des sciences humaines.

  • Les sciences humaines au primaire : face à la déliquescence de l'humain et du social, une reconceptualisation épistémologique des fondements?
    Yves Lenoir (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Il y a 20 ans, je publiais avec mon collègue Mario Laforest, un ouvrage au titre provocateur : L'enseignement des sciences humaines au primaire. Développement, sous-développement ou développement du sous-développement ? Avec le recul, est-il permis d'avancer que la situation des sciences humaines au primaire est aujourd'hui meilleure qu'autrefois et que la collaboration entre le ministère de l'Éducation, les universités et le milieu scolaire a progressé. Dans un premier temps, nous dresserons un tableau des plus mitigés en réponse à ces deux questions, face à des orientations néocapitalistes soutenues par l'idéologie néolibérale et une conception techno-instrumentale que reflète entre autres le programme d'études et les pratiques d'enseignement. Dans un deuxième temps, nous mettrons l'accent sur la nécessité d'une reconceptualisation épistémologique des sciences humaines fondée sur une théorie de la médiation où le conflit, en tant que tension entre la singularité et l'universalité, est au fondement de l'humanité et au cœur de la dynamique des rapports sociaux.

  • Plénière

Communications orales

Clôture du colloque et échanges autour d'un vin d'honneur