35 - La mesure et l'évaluation psychosociale en recherche et en pratique avec les Premiers Peuples : coconstruisons pour une approche culturellement sécuritaire
- Jeudi 8 mai 2025
Responsables
-
Mathilde Garneau
UdeS - Université de Sherbrooke
-
Pascale Alarie-Vézina
UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières
-
Marie-Pier Bellefleur
Université McGill
-
Hannah Fraser-Purdy
Université McGill
Alors que de plus en plus d’études portent sur la validation d’outils d’évaluation de la santé mentale et du mieux-être des Autochtones, on constate que les études épidémiologiques ou d’évaluation de programme reposent souvent sur des outils n’ayant pas fait leurs preuves chez ces populations. Les paradigmes de recherche eurocentristes ne permettent pas de capturer adéquatement les expériences des membres des populations autochtones. Des études d’évaluation de programme reposant sur des paradigmes autochtones de recherche existent, mais sont difficilement conciliables avec les méthodes basées sur les données probantes, qui s’inscrivent dans un paradigme scientifique essentiellement eurocentriste.
Dans cette veine, les communautés d’intervenant.es autochtones partenaires des responsables du présent colloque soulèvent de nombreuses limites aux protocoles d’évaluation proposés en vue de mesurer l’efficacité de programmes (protocoles trop longs, interprétation variable des énoncés, non-adéquation culturelle). Les équipes de recherche peinent à proposer des alternatives conciliant la pertinence culturelle et les exigences du monde scientifique actuel. L’incohérence entre les façons de faire occidentales en termes d’évaluation clinique ainsi que les façons d’être et d’agir autochtones sont souvent soulignées. L’adaptation d’outils de mesure apparait comme un pas dans la bonne direction, mais elle génère des solutions incomplètes, tant du point de vue de la recherche que de la clinique.
Il apparait donc nécessaire de reconsidérer nos pratiques d’évaluation. Le développement de méthodes et d’outils s’inscrivant dans des épistémologies autochtones semble incontournable pour permettre la réalisation de recherches qui appuieront réellement des pratiques d’intervention culturellement sécuritaires par, pour et avec les Premières Nations et Inuit (PNI).
Ce colloque se veut donc un espace de réflexion et d’échange visant à se dégager des biais occidentaux inhérents aux pratiques de recherche. Sous forme de panels et d’activités de co-construction, entrecoupés de présentations scientifiques et appuyés par des exemples concrets d’évaluation par, pour et avec les PNI, il réunira des acteurs autochtones et allochtones concernés par le mieux-être des PNI issus de divers milieux (chercheurs, gestionnaires de services sociaux et cliniciens). Ces intervenants aux expertises variées (psychoéducation, travail social, éducation, psychologie, dépendance) s’engageront dans une réflexion sur cet enjeu important qu’est la mesure et l’évaluation. Ces réflexions viseront la co-construction de solutions concrètes, applicables dans divers domaines et cliniquement pertinentes. Ancré dans une approche participative et collaborative, le colloque mettra les savoirs autochtones au premier plan, grâce à la participation de nombreux partenaires de recherche PNI. Ultimement, le colloque vise l’amorce de la co-construction d’un modèle d’évaluation culturellement sécuritaire pour les PNI.
Appel à communications
Nous invitons les étudiantes et les étudiants de tous les cycles d’études à soumettre une proposition de communication par affiche pour le colloque en titre (colloque #35). Les propositions peuvent porter sur une évaluation de programme, l’adaptation ou la validation d’un outil de mesure, une pratique clinique novatrice d’évaluation auprès de membres des Premiers Peuples ou tout autre enjeu clinique ou de recherche y étant connexe. Les étudiantes et étudiants autochtones sont fortement encouragés à participer.
L’événement se tiendra le jeudi 8 mai, dans le cadre de l’Acfas 2025. Les présentations par affiche se feront uniquement sur place.
La proposition doit consister en un résumé scientifique de 1500 caractères espaces compris et avoir un titre d'un maximum de 180 caractères. La date limite pour soumettre votre proposition est le 14 février 2025.
Pour toute question et pour soumettre votre proposition, contactez Mathilde Garneau : mathilde.garneau@usherbrooke.ca
PDF