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Présentateur des activités scientifiques

30 - Posture située en santé : enjeux, perspectives et opportunités

  • Lundi 5 mai 2025

Responsables

La mobilisation de savoirs d’expérience est de plus en plus fréquente dans plusieurs champs de recherche, notamment dans la recherche sur les soins de santé physique et mentale et sur le handicap, où on cherche de plus en plus à impliquer les personnes directement concernées par les enjeux étudiés. On parle par exemple de recherche participative, de pairs chercheurs, d’usagers partenaires ou de patients partenaires (Abelson et al., 2022; Cartron et al., 2021; David et Grégoire, 2018). Cette inclusion du savoir expérientiel est même encouragée par les grands organismes subventionnaires (IRSC, s. d.). Dans les projets de recherche, ces savoirs sont le plus souvent incarnés par des patient·e·s partenaires. Mais qu’en est-il de la recherche menée par des chercheur·euse·s détenant elles et eux-mêmes une expérience vécue de leurs sujets de recherche? 

Peu d’écrits se sont intéressés à la recherche initiée par des chercheur·euse·s handicapé·e·s, malades chroniques ou vivant avec des problèmes de santé mentale, notamment sur leur réalité à titre de chercheur·euse·s, et non en tant que patients partenaires. Il est possible qu’en raison de la prévalence du positivisme en science, les chercheur·euse·s avec une expérience vécue aient préféré taire, lorsque possible, leur expérience vécue, afin d’éviter de se faire reprocher de manquer d’objectivité. Le fait de faire preuve de réflexivité et de parler de soi dans ses publications scientifiques est d’ailleurs vu comme un obstacle à la publication et une menace à la crédibilité (Probst, 2015). C’est pourquoi il semble important de s’intéresser, comme enjeux de la recherche, aux chercheur·euse·s et aux professionel·les adoptant une posture située en santé, c’est-à-dire aux personnes ayant une expérience vécue de leur sujet d’étude ou d'intervention qui portent un double rôle de personne handicapée, malade chronique ou avec des problèmes de santé mentale et de chercheur·euse/profesionnel·les, afin de mettre en lumière leur existence, leurs besoins et leur vécu au sein du monde académique. 

Plusieurs enjeux demeurent peu explorés dans la littérature concernant ce double rôle, incluant les difficultés et les barrières additionnelles auxquelles sont confronté·e·s les chercheur·euse·s/professionel·le qui détiennent aussi des savoirs expérientiels sur leurs sujets de recherche. En santé, cela pose des défis particuliers, incluant la conciliation de l’état de santé physique et mentale avec les défis inhérents au monde de la recherche (p. ex., productivisme), les considérations méthodologiques (p. ex., réflexions sur l’objectivité), les défis et les apports théoriques, personnels et méthodologiques et la posture située, etc.  Ce colloque a donc pour but d’explorer ces questions en valorisant la voix des chercheur·euse·s, des professionel·les et des étudiant·e·s des cycles supérieurs directement concerné·e·s par ces questions. 


Appel à communications

Nous vous invitons à soumettre une proposition de communication orale au colloque «  30 - Posture située en santé : enjeux, perspectives et opportunités » dans le cadre du 92e congrès de l’ACFAS. Le congrès aura lieu le lundi 5 mai 2025

Les communications peuvent s’inscrire 2 axes théoriques : 

Axe 1 : oppressions croisées en milieu académique, vers une reprise de pouvoir

Cet axe vise à accueillir les présentations de personnes avec une expérience située en santé sur leur vécu et sur les enjeux et les obstacles qu’iels vivent dans le monde académique ou dans leur milieu de pratique. Les personnes intéressées sont invitées à traiter d’un ou plusieurs des éléments suivants : les formes de capacitisme/sanisme auxquels iels ont été ou sont confronté·e·s, les stratégies auxquelles iels ont eu recours, les moyens qu’iels ont utilisés pour divulguer leur posture située, leurs processus réflexifs ayant mené à leur positionnement situé, etc. 

Axe 2: Promouvoir la résilience à travers la recherche et la pratique 

Cet axe vise à accueillir les témoignages de chercheur·euse·s avec une posture située sur leur recherche et les avantages et les défis qu’iels ont perçus en tant que patient·e·s chercheur·euse/professionnel·le·s. Les personnes intéressées sont invitées à traiter d’un ou plusieurs des éléments suivants : leur cadre théorique, leurs résultats, les méthodologies et les méthodes d’analyse novatrices qu’iels ont utilisées et leurs réflexions personnelles quant à leur processus de recherche. 

Les communications provenant d’allié·e·s sont les bienvenues, cependant, une priorité sera accordée aux personnes directement concernées. 

Votre proposition doit inclure : 

  • un titre (180 caractères maximum, espaces compris) 
  • la liste des auteur·rice·s et co-auteur rice·s (prénom, nom, statut, institutions)
  • les adresses courriel des auteur·rice·s
  • un résumé (1500 caractères maximum, espaces compris); 
  • 4 à 5 mots-clés; 
  • les références bibliographiques. 

Un comité scientifique sélectionnera les communications en se basant sur les critères suivants : 

  • Cohérence avec l’un des deux axes proposés
  • Pertinence des enjeux que soulève la proposition
  • Clarté de la proposition 
  • Qualité scientifique (références et modèles théoriques mobilisés)

Les contributions doivent être soumises avant le 6 février 2025, 16h.  

Les communications seront d’environ 10 minutes, avec une période de questions collective de 20 minutes avec d’autres présentateur·trice·s sous forme de table ronde. Nous demeurons à votre disposition pour toute information complémentaire. Nous vous invitons à soumettre votre résumé de communication à l’adresse suivante: gabrielle.leblanc-huard.1@ulaval.ca 

Au plaisir de vous lire!

Comité organisateur

Joanie Thériault, erg., PhD (Professeure régulière, département d’ergothérapie Université du Québec à Trois-Rivières)

Catherine Isadora Côté (doctorante en psychologie clinique à l’Université de Montréal)

Gabrielle Leblanc-Huard (doctorante en travail social à l’Université Laval)

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