29 - Immigration et enseignement supérieur : quel leadership pour les universités au Canada et au Québec.
- Vendredi 9 mai 2025
Responsables
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Isabelle Archambault
UdeM - Université de Montréal
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Linda Cardinal
Université d’Ottawa
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Guy Laforest
ENAP - École nationale d'administration publique
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Audrey Moores
Université McGill
L’immigration étant une juridiction partagée dans le fédéralisme canadien, les politiques d'immigration font l’objet de débats récurrents au pays (Paquet, 2016). Ces dernières années, la question de l’accueil des étudiant·e·s internationaux a été soulevée abondamment dans les médias (Meggs,2023). Le rôle crucial du milieu de l’enseignement supérieur à cet égard a aussi été soulevé, les étudiant·e·s internationaux agissant comme vecteurs essentiels de la vitalité communautaire, notamment en contexte francophone minoritaire (DPMR, 2020; Frozzini & Tremblay, 2021). Or, le Canada accueillant de plus en plus de ces étudiant·e·s, les récentes transformations des politiques migratoires en ont surpris plusieurs.
D’une part, les politiques, de plus en plus restrictives envers les étudiant·e·s internationaux ont provoqué une onde de choc. Entre autres, les critères de sélection des immigrant·e·s temporaires appliqués aux étudiant·e·s internationaux ne sont pas toujours adaptés (Sociopol, 2024). Les conséquences pour les établissements sont aussi multiples, tant pour la recherche, l’enseignement que financières. Enfin, les défis sont encore plus prononcés pour les étudiant·e·s francophones en raison de critères d'admission souvent mal adaptés aux milieux (DPMR, 2020).
D’autre part, l’approche pour recruter les étudiant·e·s internationaux est basée sur un modèle néo-libéral mettant l'accent sur les bénéfices financiers qu’ils et elles apportent et permettant de pallier au sous-financement des établissements (Jamid et al., 2020). Une telle approche oblige à réfléchir à la mission de l’enseignement supérieur au pays vis-à-vis des personnes étudiantes, tant canadiennes qu’étrangères (Bégin-Caouette et al., 2024).
Ainsi, à quoi pourrait ressembler une approche plus humaniste privilégiant l'inclusion sociale, la protection des étudiant·e·s internationaux en situation de vulnérabilité et leur participation active à la société ? Quels sont les approches qui s’offrent à nous afin d’apporter de nouvelles réponses ou correctifs à la situation actuelle? Quelle évaluation les milieux de la francophonie canadienne font-ils du nouveau projet pilote en vue du recrutement d’étudiant·e·s internationaux dans leurs régions ? Quelle est l’expérience des étudiant·e·s internationaux dans les établissements d’enseignement supérieur tant au Québec que dans les milieux minoritaires francophones et quel est leur point de vue?
Ce colloque vise à réfléchir à ces questions et à poursuivre le dialogue entre les différents établissements d’enseignement supérieur, les gouvernements et les étudiant·e·s internationaux.