632 - Révéler les angles morts de la recherche en santé au travail pour prévenir les inégalités sociales et de genre et leurs effets sur la santé des travailleur·ses
- Mardi 6 mai 2025
Responsables
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Mélanie Lefrancois
UQAM - Université du Québec à Montréal
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Jessica Riel
UQAM - Université du Québec à Montréal
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Rachel Cox
UQAM - Université du Québec à Montréal
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Valérie Lederer
UQO - Université du Québec en Outaouais
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Mélanie Trottier
UQAM - Université du Québec à Montréal
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Laurence Tchuindibi
UQAM - Université du Québec à Montréal
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Alexis Chambel
UQAM - Université du Québec à Montréal
Les mutations du monde du travail s’intensifient avec l’apparition continue de nouvelles technologies, dont l’IA, et de pratiques managériales en recherche constante de flexibilité pour s’adapter aux pressions économiques et à la pénurie de main-d’œuvre. Plaçant la santé et sécurité du travail (SST) à l’arrière-ban, ces approches augmentent la pénibilité du travail, en plus de favoriser l’effacement des frontières entre le travail et la vie personnelle, au détriment de groupes de travailleur·ses plus exposé·es aux risques qui en découlent (femmes, personnes en situation de handicap, emplois du care, travailleur·ses étranger·ères temporaires, etc.).
D’un point de vue systémique, des inégalités proviennent aussi du cadre légal de SST. Au Québec, la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail (2021) a ajouté la prévention des risques psychosociaux (RPS), incluant la violence au travail, aux obligations des employeurs. Plusieurs préoccupations demeurent quant à l’effectivité de sa mise en œuvre, en particulier dans les secteurs où sont majoritairement les femmes et les travailleur·ses en situation de vulnérabilité (ex. : à l’emploi d’agences de placement de personnel, petites entreprises, organismes non syndiqués). Des voix communautaires, syndicales, professionnelles et scientifiques s’élèvent pour rappeler la complexité de la prévention des RPS et la nécessité d’outiller les milieux de travail en vue d’actions durables et équitables.
Suivant ces constats, quels angles morts la recherche en SST doit-elle mettre en lumière? Quels contextes, populations, dynamiques organisationnelles et enjeux systémiques demeurent sous-étudiés? Quelles inégalités persistent ou émergent, et comment mieux les documenter, les comprendre?
Ce colloque ouvert à des chercheur·ses et étudiant·es de toutes disciplines suscitera des réflexions sur l’importance de rendre visibles des conditions de travail et d’emploi qui touchent tant la santé physique et mentale que les inégalités sociales et de genre.