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Présentateur des activités scientifiques

619 - Familles en quête de reconnaissance et d'équité

  • Mercredi 7 mai 2025

Responsables

Depuis quelques décennies, on assiste à une transformation rapide de l’institution de la famille, propulsée par différents changements sociaux et normatifs qui traversent notre société et qui ont une incidence sur notre manière d’appréhender les statuts parentaux et l’intervention auprès des familles. « Faire famille » se conjugue désormais au pluriel. Les familles situées à la marge des normes familiales (familles séparées, recomposées, homoparentales, transparentales, pluriparentales et transnationales, notamment) peinent à faire reconnaitre leurs droits et à obtenir des services qui répondent adéquatement à leurs besoins. 

Malgré les modifications législatives récentes, le droit civil reste attaché à une conception de la filiation qui perpétue un schéma familial biparental traditionnel. Les familles formées de trois parents ou plus demeurent toujours un impensé du droit québécois, et ce, malgré la reconnaissance de la pluriparenté ailleurs au Canada. Certaines figures parentales – les beaux-parents, par exemple – sont aussi exclues de la filiation et restent en marge de la parentalité. Ces familles font l’expérience d’une ambiguïté sociale et juridique; elles existent, élèvent des enfants et contribuent à la vie en société, mais la reconnaissance légale de leur structure familiale leur échappe. 

Comme en témoignent les débats entourant la réforme du droit de la famille au Québec ou la loi relative à la bioéthique en France, le défi actuel consiste à construire un cadre juridique suffisamment souple pour permettre de prendre en considération les différentes réalités familiales contemporaines, tout en priorisant le « meilleur intérêt » des enfants, une notion elle-même en mouvance. Or, on déplore le manque de données empiriques qui pourraient faciliter le débat social et éclairer les décideurs et décideuses sur les pratiques prometteuses et les avenues législatives à considérer pour favoriser le vivre-ensemble et le bien-être des familles.

L’incertitude et la précarité vécues au quotidien par les familles en quête de reconnaissance et d’équité font en sorte qu’elles vivent une vulnérabilité légale et sociale causée par l’absence d’encadrement juridique et donc, de protection. Il est nécessaire de mettre en lumière ces situations qui fragilisent le vécu familial et créent des inégalités, lesquelles sont aggravées par des dénis de reconnaissance structurelle, souvent exacerbés lors de réorganisations familiales qui ponctuent les parcours de vie des parents. Partant du principe que la prise en compte de la diversité familiale dans les pratiques est révélatrice des normes sociales, ce colloque offre ainsi l’occasion de poser un regard interdisciplinaire et intersectoriel sur ce champ de recherche et d’intervention et d’enrichir notre compréhension de phénomènes actuels pour faire émerger des pistes d’action favorisant l’inclusion et le bien-être de toutes les familles.


Appel à communications

Le colloque vise à diffuser les savoirs sur les réalités familiales contemporaines et les avancées sociojuridiques qui nous obligent à revoir nos manières d’analyser le vécu et d’intervenir auprès de ces familles dans une perspective d’équité. Certaines réalités comme la recomposition familiale sont courantes, mais doivent être saisies dans toute leur diversité et leur complexité. D’autres phénomènes émergents comme les familles transnationales, les familles pluriparentales, les parents LGBTQ+ et les parents polyamoureux sont peu documentés et soulèvent de nouvelles questions sociales et juridiques qu’il convient de comprendre pour mieux encadrer et pour intervenir de manière plus adéquate. 

La programmation du colloque s’articulera autour de trois axes thématiques : 

  1. La pluralité des expériences et des parcours de vie des familles en quête de reconnaissance et d’équité ;
  2. Les perspectives politiques, juridiques et éthiques concernant l’encadrement de la diversité des configurations familiales par le droit ;
  3. Les pratiques d’intervention prometteuses et novatrices pour soutenir les familles concernées. 

Dans une visée de dialogue interdisciplinaire et intersectoriel, l’événement sera l’occasion de documenter des phénomènes familiaux complexes, d’éclairer des angles morts de la littérature scientifique et des politiques publiques et de réfléchir collectivement à des réponses sociales et législatives adaptées aux réalités et aux besoins des familles en quête de reconnaissance et d’équité au Québec et ailleurs dans le monde.

Pour soumettre :

Votre proposition doit être envoyée par courriel dans un seul document (format Word) à l’adresse : releve@jefar.ulaval.ca, et inclure les renseignements suivants :

  • Un titre (180 caractères maximum, espaces compris)
  • Un résumé (1 500 caractères maximum, espaces compris)
  • L’axe thématique dans lequel s’inscrit la proposition
  • La liste des personnes autrices de la communication, avec les précisions suivantes : a) prénom et nom, ainsi que le(s) pronom(s) d’usage; b) affiliation (université ou autre organisation); courriel.

Calendrier :

  • Date limite pour soumettre une proposition : 14 février 2025
  • Notification d’acceptation : au plus tard le 21 février 2025
  • Dévoilement du programme final : 28 février 2025

Veuillez prendre note que le colloque aura lieu en format hybride (en personne et en ligne). Toutes les personnes participantes devront s’inscrire au congrès de l’ACFAS. 

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