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Présentateur des activités scientifiques

608 - Pratiques de résistance et pratiques transformatrices face aux inégalités genrées en éducation et en enseignement postsecondaire

  • Lundi 5 mai 2025
  • Mardi 6 mai 2025

Responsables

Ce colloque souhaite documenter les pratiques de résistances vouées à mettre au jour et à questionner les relations genrées du milieu de l’éducation, notamment dans l’enseignement postsecondaire universitaire et collégial, face à une culture de domination masculine qui (re)produit les inégalités basées sur des marqueurs identitaires genrés (Walters et al., 2022). Ces inégalités touchent tant les membres du corps professionnel régulier et contractuel (Dutoya et al., 2019) que la population étudiante (Julien et Gosselin, 2015 a, b). Par exemple, les femmes s’occupent davantage de tâches « de soin » importantes pour le maintien de la vie académique, mais peu reconnues : mentorat, travail administratif, travail de soutien émotif (Gaudet, 2022).

Face à cet état des choses, les pratiques de résistance dans le milieu de l’éducation sont nombreuses et en effervescence depuis les dernières années : publication d’articles provocateurs et de numéros spéciaux confrontant la domination masculine dans certains champs de recherche (Cunliffe, 2022; Aumais, Basque et al. 2018), mise sur pieds de campagnes de sensibilisation aux violences sexuelles en milieu universitaire et de collectifs luttant contre les violences sexistes en milieu scolaires (ex: On s’écoute, La voix des jeunes compte), transformation des pratiques d’enseignement et de publication de la recherche (Aumais et Dorion, 2024), remise en question des normes d’écriture via le mouvement féministe “writing differently” (Gilmore, Harding et Pullen, 2019). Tant au niveau international que local, ces quelques exemples mettent en lumière les initiatives qui, si elles ne permettent pas de résoudre définitivement ces enjeux complexes, permettent d’espérer des avancées et des transformations durables du milieu de l’éducation.


Appel à communications

Colloque 608- Pratiques de résistance et pratiques transformatrices face aux inégalités genrées en éducation et en enseignement postsecondaire

Dates : 5 et 6 mai 2025

Coresponsable(s)

Joëlle Basque, Professeure à la TÉLUQ, département de Sciences humaines, Lettres et Communication

Stéphanie Gaudet, Directrice du CIRCEM, Professeure titulaire, École d’études sociologiques et anthropologiques, Université d’Ottawa

Claire Moreau, Professeure à la Faculté d’éducation, Université de Sherbrooke

Maryse Tremblay Étudiante au doctorat à l’ESG UQAM et membre du Réseau Interdisciplinaire d'Étudiant⸱es adoptant des approches Féministes et Intersectionnelles de l’UQAM (RIDEFI)

Isabelle Roberge-Maltais Candidate au Doctorat en comportement organisationnel et ressources humaines à HEC Montréal, et coadministratrice du Réseau international des femmes doctorantes et docteures (RIFDOC)

 

Ce colloque souhaite documenter les pratiques de résistances vouées à mettre au jour et à questionner les relations genrées du milieu de l’éducation, notamment dans l’enseignement postsecondaire universitaire et collégial, face à une culture de domination masculine qui (re)produit les inégalités basées sur des marqueurs identitaires genrés (Walters et al., 2022). Ces inégalités touchent tant les membres du corps professionnel régulier et contractuel (Dutoya et al., 2019) que la population étudiante (Julien et Gosselin, 2015 a, b). Par exemple, les femmes s’occupent davantage de tâches « de soin » importantes pour le maintien de la vie académique, mais peu reconnues : mentorat, travail administratif, travail de soutien émotif (Gaudet, 2022).

Face à cet état des choses, les pratiques de résistance dans le milieu de l’éducation sont nombreuses et en effervescence depuis les dernières années : publication d’articles provocateurs et de numéros spéciaux confrontant la domination masculine dans certains champs de recherche (Cunliffe, 2022; Aumais, Basque et al. 2018), mise sur pieds de campagnes de sensibilisation aux violences sexuelles en milieu universitaire et de collectifs luttant contre les violences sexistes en milieu scolaires (ex: On s’écoute, La voix des jeunes compte), transformation des pratiques d’enseignement et de publication de la recherche (Aumais et Dorion, 2024), remise en question des normes d’écriture via le mouvement féministe “writing differently” (Gilmore, Harding et Pullen, 2019). Tant au niveau international que local, ces quelques exemples mettent en lumière les initiatives qui, si elles ne permettent pas de résoudre définitivement ces enjeux complexes, permettent d’espérer des avancées et des transformations durables du milieu de l’éducation.

Les pratiques de résistance peuvent être complexes et revêtir de multiples facettes. Elles peuvent être étudiées tant au niveau macro (ex : dans les changements structurels et les mouvements sociaux) que micro (ex : dans les interactions et la sphère intime/privée), mais elles sont caractérisées par des expressions diverses d’opposition face à des systèmes d’oppression variés (Del Fa, Boivin, Boily et Leclair, 2022). Les pratiques de résistance peuvent être considérées comme un «ensemble de pratiques relationnelles et communicationnelles qui visent à la libération individuelle et/ou collective, contre/à travers/à l'intérieur de divers pouvoirs hégémoniques perçus comme contraignants par un ou plusieurs individus» (Del Fa et al. 2022, p.14, notre traduction). En nous reposant sur cette définition (mais sans s’y limiter), notre colloque souhaite voir les pratiques de résistances comme ayant également des dimensions transformatrices qui permettent d’espérer des modifications structurelles, culturelles et sociales durables afin de réduire les inégalités et les enjeux de discrimination envers les femmes et les minorités de genre dans le milieu de l’éducation. Il s’inscrit donc dans le thème de l’Acfas 2025 visant à « trouver des solutions efficaces aux problèmes de plus en plus complexes que notre monde doit affronter, et ce, tout en améliorant le bien-être de la population ».

Ce colloque vise à réunir les personnes chercheures et spécialistes de diverses disciplines qui se penchent sur ces pratiques de résistance liées aux injustices de genre dans le milieu de l’éducation, l’enseignement postsecondaire et les autres milieux qui font partie de ces écosystèmes (ex : milieux associatifs étudiants, stages et formation, etc.). En s’inspirant de la démarche féministe, il souhaite élargir les conversations qui ont lieu dans les milieux académiques. Nous souhaitons créer des solidarités intergénérationnelles et interdisciplinaires, ainsi qu’un lieu d’apprentissage et de réflexion.

 

Chaque proposition doit comprendre : 

(1) un titre (180 caractères espaces comprises max) et un résumé (1500 caractères espaces comprises max) dans lequel doivent être formulée la pertinence de la présentation en lien avec le thème du colloque, un cadre de référence, la méthode ou une ébauche et s’il y a lieu des résultats finaux ou préliminaires. Seront aussi acceptés des comptes-rendus d’action discutés au regard de résultats de recherche.

(2) le prénom, le nom, le titre, l’institution d’attache et les adresses courriel de toutes les personnes qui participeront à la présentation.

(3) la modalité de présentation de votre communication et de présence des membres de votre équipe (en ligne ou en présence) 

(4) l’adresse courriel reliée à votre compte ACFAS (aucun frais associé à la création du compte)

Chaque proposition sera évaluée au regard de sa cohérence avec le thème du colloque, de la rigueur de la démarche et des retombées (réelles ou envisagées) de la recherche présentée. Les étudiants et les étudiantes de deuxième et de troisième cycles sont fortement encouragées à profiter de cette opportunité pour présenter leurs objets de recherche, leur méthode ou leurs résultats préliminaires.

 

Date limite pour envoyer la proposition : 14 février 2025

Personne à contacter pour envoyer sa proposition :

Isabelle Roberge-Maltais : isabelle.roberge-maltais@hec.ca

 Personne à contacter pour avoir plus d’information :

Joëlle Basque : joelle.basque@teluq.ca

Programme préliminaire (voir la section 600 pour notre colloque) : https://www.acfas.ca/evenements/congres/programme

 

Références :

Aumais, N., Basque, J., Carrim, N. M., Daskalaki, M., Dorion, L., Garneau, J., ... & Vladimirou, D. (2018). In 1000 words:# TimeIsUp, academics and organization studies. M@ n@ gement, 21(3), 1080-1117.

Aumais, N. & Dorion, L. (2024). Féminisme et management : État et enjeux de la recherche francophone. (s. d.). Presse de l’Université Laval. 

Cunliffe, A. L. (2022). Must I Grow a Pair of Balls to Theorize about Theory in Organization and Management Studies? Organization Theory, 3(3), 26317877221109277. https://doi.org/10.1177/26317877221109277

Del Fa, S., Boivin, G., Boily, A.-S., & Leclair, È. (2022). Tinking communicatively and relationally about practices of resistances. Journal of Resistance Studies, 8(2).

Dutoya, V., Kiani, S., Le Renard, A., Prieur, C. et Vörös, F. (2019). Introduction. Analyses féministes des rapports de domination dans l’enseignement supérieur et la recherche. Genre, Sexualité & Société, 22. https://doi.org/10.4000/gss.6146   

Gaudet, S., Marchand, I., Bujaki, M., & Bourgeault, I. L. (2022). Women and gender equity in academia through the conceptual lens of care. Journal of Gender Studies, 31(1), 74-86.

Gilmore, S., Harding, N., Helin, J., & Pullen, A. (2019). Writing differently. Management learning, 50(1), 3-10.

Julien, M. et Gosselin, L. (2015a). Les études à temps partiel, le retour aux études et la parentalité étudiante. Éthique et voix des femmes. Recherches féministes, 28(1), 169-189.

Julien, M. et Gosselin, L. (2015b). Rapport non traditionnel aux études: les règles des universités québécoises. Revue d’enseignement supérieur, 45(4), 188-206.

Walters, T., Hassanli, N. et Finkler, W. (2022). The role of academic conferences in the [re]production of gender inequality in business disciplines: not just a STEM problem. International Journal of Event and Festival Management, 13(1), 107‑123. https://doi.org/10.1108/IJEFM-07-2021-0065

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