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Présentateur des activités scientifiques

606 - 19e Colloque sur les risques naturels au Québec

  • Mercredi 7 mai 2025

Responsables

Améliorer la prévision?

L’année 2023 a été celle des records. Des températures d’abord : 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde avec 1,45 degré au-dessus de la moyenne pour la période préindustrielle 1850-1900 (WMO, 2024). Au Canada, 2023 a été l’année la plus chaude depuis 1950.

Des incendies ensuite : cette année a également battu le record des superficies brûlées, soit 6 fois plus que la moyenne annuelle canadienne. Au Québec, la SOPFEU estime à plus de 4,3 millions d’hectares brûlés pour la même année.

Pourtant, le Canada est un précurseur dans la prévision du risque d’incendies de forêt avec l’indice forêt-météo, de Ressources naturelles Canada, qui évalue le risque d’incendie sur une base quotidienne. Le calcul du risque est renforcé par une couverture satellite des points chauds à travers le pays, avec à la clé une cartographie du risque. L’indice prend en compte divers paramètres météorologiques dans le calcul. Benoît et al. (2024) ont identifié un nouveau paramètre : les blocages atmosphériques, une situation météorologique responsable des épisodes de sécheresse, notamment, et favorable au départ de feu de forêt. Faut-il considérer désormais ce paramètre dans la prévision des incendies de forêt? Le Canada est un pays de forêts, et la forêt est à la fois victime des incendies et vecteur, car elle fournit elle-même le carburant (combustible). Les causes des incendies sont pour plus de 99 % d’origine naturelle (foudre) au Canada en 2023. Les défis demeurent énormes sur les plans de la prévision, de la prévention et de l’adaptation à ces risques, et les recherches doivent mettre l’accent sur ces aspects.

Les recherches devraient se poursuivre aussi sur d’autres risques, plus récurrents. La cartographie des zones inondables, par exemple, est à parfaire et les modèles de prévision sur les périodes de retour des crues extrêmes à améliorer.