Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.
Présentateur des activités scientifiques

428 - Nouvelles perspectives sur les stratégies individuelles et collectives de résistance et de résilience mises en place par des groupes minorisés

  • Jeudi 8 mai 2025

Responsables

Ce colloque prend comme point de départ l’abondante recherche, tous domaines confondus, sur les structures et les dynamiques sociales menant à l’oppression d’un ou de plusieurs groupes ainsi que sur les effets de cette oppression. Cela dit, ce colloque vise à élargir la réflexion au-delà de l’analyse des systèmes d’oppression afin de valoriser le potentiel épistémique des différentes stratégies individuelles et collectives de résistance et de résilience mises en places par des groupes minorisés . Comprise à partir d'une perspective sociale, la résilience est l'ensemble des ressources intérieures et extérieures qui permettent aux jeunes non seulement de résister ou de survivre à des environnements difficiles, mais aussi de s'épanouir (Pullen Sansfacon, Gelly et Mannin 2021). Cette perspective met en exergue la place qu’occupe l'environnement dans le développement de la résilience, plutôt que de s’intéresser à la résilience purement d’un point de vue des caractéristiques individuelles d’une personne (Ungar, 2017). Les processus de résiliences peuvent donc être individuels et sociaux et s’appuientpar exemple sur la création de sens (Park et Folkman 1997), sur des techniques de soi (Foucault, 2001), sur des arts de faire (de Certeau, 1990), sur des auto-ethnographies collaboratives (Dyer et al 2022) et sur des stratégies d’affirmation et de survie (PullenSansfaçon, Gelly et Manning 2021). Aborder les questions de d’oppression et de résilience / résistance simultanémentpermettra de donner un portrait plus complet d’une partie de la population trop souvent thématisée principalement en fonction de ses problématiques ou difficultés ; d’autre part, mettre en lumière les pratiques réelles offrira des meilleures pistes de compréhension des oppressions, de leur agencement mutuel et de leurs intersections et les possibilités pour les confronter.


Appel à communications

Malgré plusieurs gains importants en termes de droits des personnes au cours des 30 dernières années, on assiste récemment à un retour du bâton (backlash) sur plusieurs plans, notamment en ce qui concerne l’accès à la santé reproductive (comme le droit à l’avortement), les droits des personnes trans et spécifiquement les mineurs trans, des personnes homosexuelles et celles issues de l’immigration. Alors que ce contexte produit des nouvelles formes d’oppression systémique, les groupes visés s’engagent également dans des stratégies de survivance, résistance et résilience produisant des possibilités autres de réappropriation, d’agentivité, de lutte, de justice, d’épanouissement et de création de communauté (PullenSansfaçon, Gelly et Manning 2001).

Souvent prises dans la dichotomie problèmes collectifs vs succès individuels, les histoires de résistance des groupes marginalisés mettent en lumière la dimension intersectionnelle des oppressions. Forgée par Kimberlé Crenshaw (Crenshaw, 1989), la notion d’intersectionnalité a beaucoup évolué au cours de ces dernières années (Carbado et Harris, 2019) : de clé de lecture pour mieux comprendre le binôme sexisme/racisme, l’intersectionnalité est aujourd’hui de plus en plus déployée comme une approche anti-oppressive, notamment en recherche-action. Ce colloque vise à élargir la réflexion au-delà de l’analyse des systèmes d’oppression afin de valoriser le potentiel épistémique des différentes stratégies individuelles et collectives de résistance et de résilience mises en place par des groupes minorisés.

Le CRI-JaDE invite les chercheur·se·s, les professionnel·les, les étudiant·es, mais également les acteurices des milieux de pratiques de toutes les disciplines à soumettre des propositions de communications qui explorent les stratégies de résistance et de résilience des groupes en quête d’identité. Aborder les questions de d’oppression et de résilience / résistance simultanément permettra de donner un portrait plus complet d’une partie de la population trop souvent thématisée principalement en fonction de ses problématiques ou difficultés ; d’autre part, mettre en lumière les pratiques réelles offrira des meilleures pistes de compréhension des oppressions, de leur agencement mutuel et de leurs intersections et les possibilités pour les confronter.

Les communications, sous forme de présentations orales d’une durée de 15 minutes, peuvent porter sur des travaux de recherche autour des thématiques du colloque ainsi que sur des auto-ethnographies critiques sur les parcours, les stratégies et les réussites des groupes marginalisés. En raison de la mission du CRI-JaDE, les communications qui mettent en avant les voix marginalisées, impliquent des communautés sous-représentées ou abordent directement les questions d'équité et d'inclusion seront particulièrement appréciées.

Les personnes intéressées sont invitées à nous faire parvenir à l’adresse info@crijade.com d’ici le 14 février 2025 une proposition contenant les éléments suivants :

  • Une proposition de 250 mots
  • Une notice biographique 
  • Affiliation institutionnelle et rôle

PDF Lien vers l'appel à communications