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Présentateur des activités scientifiques

407 - « Passer de la parole aux actes ». Perspectives de recherche croisées sur les pratiques de gestion responsable

  • Mardi 6 mai 2025
  • Mercredi 7 mai 2025

Responsables

Depuis la publication du rapport Brundtland en 1987, le discours autour du développement durable a connu une diffusion et une influence sans précédent grâce à sa grande plasticité conceptuelle. Dès 1995, des chercheurs recensaient déjà plus de 70 définitions concurrentes de la notion (Kirby et al., 1995), tout à la fois paradigme et concept multidimensionnel, cadre de référence consensuel et… slogan à la mode (Schojan et al., 2023).

Le développement durable constitue donc à son degré zéro un discours puissant. De 2003 à 2023 le nombre d’articles scientifiques qui incluent le mot-clé « sustainable development » a connu une augmentation cumulative de 1300% (Scopus, 2024). De la même manière, le nombre d’entreprises de l’indice S&P 500 ayant publié un rapport de développement durable approchait le 100% en 2022 (GA Institue, 2022), une augmentation de 25% en 10 ans. Il n’est donc pas imprudent de dire que le discours sur le développement durable a marqué les esprits dans les sphères politico-institutionnelle, scientifique et économique. A-t-il cependant sensiblement modifié les pratiques?

À ce sujet, le Global Sustainable Development Report 2023 publié par l’ONU est sans appel : le monde est sur la mauvaise voie (off track), avec des progrès notables dans seulement 2 des 17 Objectifs de développement durable (ODD) et, pis encore, une détérioration de la trajectoire pour la grande majorité d’entre eux. Pourquoi cet échec du développement durable? Les raisons sont multiples et documentées, mais force est de constater que l’analyse critique des pratiques des acteurs organisationnels a jusqu’ici largement fait défaut (Bansal et Song, 2017).

L’une des avenues de recherche prometteuses émane de l’appel lancé par l’ONU en faveur Principes pour l’éducation à la gestion responsable (PRME). Les Principes… incorporent un appel à intensifier la recherche afin de mieux comprendre « le rôle, la dynamique et l’impact des entreprises dans la création de valeur sociale, économique et environnementale durable ». L’intérêt majeur de ce champ de recherche en émergence réside dans le déplacement du point focal de l’analyse : déplacement de la sphère du discours vers la sphère des pratiques organisationnelles concrètes, de la justification (« pourquoi? ») à l’action (« comment? »), bref le passage de la parole aux actes.

Ce colloque vise à capitaliser sur les nouvelles avenues de recherche ouvertes par cette approche avec l’objectif d’offrir des perspectives de recherche croisées sur les pratiques de gestion responsable. En ce sens, le colloque s’inscrit en réponse à l’appel à l’action et à la mobilisation des sciences de la gestion pour répondre aux grands défis de société (grand challenges) lancé par le comité éditorial Academy of Management Journal (George et al., 2016).


Appel à communications

Le comité scientifique invite les chercheuses et les chercheurs, les étudiantes et les étudiants aux cycles supérieurs ainsi que les stagiaires postdoctoraux de toutes les disciplines (management, finance, gestion des ressources humaines, santé et sécurité au travail, psychologie organisationnelle, communication, éthique des affaires, etc.) interpellées par l’analyse des pratiques de gestion et des processus organisationnels favorisant la création de valeur sociale, économique et environnementale durable  à soumettre une proposition de communication.

Tous les niveaux hiérarchiques et toutes les sphères de l’organisation (sphère de l’emploi ou du rôle, contexte de groupes ou d’équipes de travail, sphère organisationnelle, sphère professionnelle ou occupationnelle) peuvent constituer des objets d’analyse recevables[1].

À titre indicatif, les propositions pourraient répondre à diverses questions reliées, par exemple :

Aux pratiques et processus favorisant la création de valeur sociale

  • Quelles sont les approches et les pratiques favorisant la santé organisationnelle durable ?
  • Quels sont les éléments d’un comportement organisationnel et d’une culture d’entreprise axés sur le développement durable des ressources humaines ?
  • Quelles pratiques de gestion et de communication sont les plus adaptées pour faire face aux défis générationnels? Comment gérer le changement organisationnel et démographique dans nos organisations de manière durable ?  

Aux pratiques et processus favorisant la création de valeur économique durable

  • Comment les organisations peuvent-elles améliorer la concertation avec leurs parties prenantes (ex. associations patronales et professionnelles, travailleurs et syndicats) ? 
  • Comment les entreprises hybrides peuvent-elle gérer avec succès les tensions et les paradoxes générés par leur double mission?

Aux pratiques et processus favorisant la création de valeur environnementale

  • Quelles sont les pratiques managériales prometteuses favorisant le développement durable en fonction des divers types d’organisation en opération (PME, OBNL, économie sociale, secteur public) aujourd’hui ?
  • Quels sont les leviers et les contraintes (matérielles, organisationnelles et éthiques) aux initiatives managériales pour répondre aux défis du développement durable ?

Format du colloque

Le comité organisateur souhaite que le colloque soit avant tout un espace d’échange et de réflexion. Par conséquent, les présentations seront limitées à 15 minutes et suivies d’un minimum de 20 minutes d’échanges en plénière. Certaines présentations-clés seront assignées à une personne provenant des milieux de pratique, qui aura la responsabilité de lancer la discussion et/ou d’ouvrir le débat. 

Une publication est envisagée, dont la forme sera décidée à l’issue du colloque.

Les conférencières et les conférenciers retenus devront s’acquitter des frais d’inscription reliés au congrès de l’Acfas. Le Centre Lemaire en gestion responsable s’engage à financer une partie des frais d’inscription des conférencières et des conférenciers étudiants.

Modalités de soumission

Les travaux présentés lors du colloque pourront être de nature critique (par ex., recensions de la littérature), pratique, empirique ou théorique (dans ce dernier cas de figure, le lien avec l’enjeu des pratiques devra être évident). Nous vous invitons à soumettre votre proposition de communication dans un document de format Word, au plus tard le 31 janvier 2025. Les propositions devront contenir les informations suivantes :

  • Un titre (maximum 180 caractères, espaces compris).
  • Un résumé (maximum 1 500 caractères, espaces compris), incluant la justification du lien avec la thématique du colloque. 
  • Nom de l’auteur(e), statut professionnel et coordonnées, principal établissement ou organisme d’attache.
  • Liste des auteur(e)s et co-auteur(e)s de la communication.

Les propositions incomplètes seront automatiquement rejetées. Les soumissions feront l’objet d’une évaluation par le comité organisateur. Les critères suivants seront utilisés pour évaluer les propositions : 

  • La pertinence de la proposition en regard du thème du colloque;
  • La clarté de la problématique et des objectifs;
  • La rigueur et pertinence méthodologique;
  • Les contributions de la recherche à l’avancement des connaissances scientifiques et pratiques.

Dates importantes

  • 31 janvier 2025 : Date limite de soumission des propositions de communication.
  • 8 mars 2025 : Date de notification de la décision du comité d’évaluation
  • 72h avant l’événement : Date limite de réception des fichiers Powerpoint des présentations
  • 6 et 7 mai 2025 : Tenue du colloque.

[1] Les auteurs et les autrices qui le souhaiteraient pourront se référer à Laasch et al. (2020, p. 10-15) pour une recension exhaustive des niveaux et des thèmes d’analyse envisageables.

PDF Lien vers l'appel à communications