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Présentateur des activités scientifiques

310 - Le français parlé dans les médias : pratiques langagières non standardisées, attitudes et représentations dans les formats médiatiques oraux associés au divertissement

Section 300 - Lettres, arts et sciences humaines

  • Lundi 13 mai 2024
  • Mardi 14 mai 2024

Responsables

Ce colloque aborde les enjeux sociaux liés aux pratiques langagières dans les formats médiatiques oraux associés au divertissement et les relations complexes entre ces derniers et les publics auxquels ils s’adressent. Si la langue de l’information est relativement bien étudiée sous l’angle d’une norme endogène dans des régions de la francophonie telles que le Québec, on ne peut pas en dire autant des formats médiatiques oraux associés au divertissement, qui se caractérisent par une plus grande diversité de pratiques langagières.

D’un côté, on y observe des productions où le poids de la norme prescriptive, souvent associée au français des Parisiens cultivés, continue à se faire sentir. C’est notamment le cas des films doublés où des productions dans un français « normatif » (terme employé par le milieu) sont encore la règle, et ceci dans plusieurs régions de la francophonie, tout en faisant réagir certaines personnes qui souhaitent reconnaître leur propre culture dans ces produits. De l’autre côté, certaines productions semblent laisser libre cours aux pratiques non standardisées, par exemple les émissions de téléréalité, provoquant également des réactions négatives. Ainsi, les pratiques langagières des candidat·e·s de la téléréalité québécoise Occupation double qui s’écartent de la norme prescriptive sont l’objet de vifs discours épilinguistiques dans la sphère médiatique et entraînent chez ces personnes un sentiment de honte, voire d’insécurité linguistique. Quels que soient les choix langagiers des équipes de production, ceux-ci ne sont pas sans conséquences sociales : le choix du français « normatif » suggère que les autres variétés de français n’ont pas leur place dans la sphère médiatique; le recours à un français socialement ou géographiquement plus marqué attire la critique de certains auditoires.