Ariane Perras UQAM - Université du Québec à Montréal
5a. Résumé
PROBLÉMATIQUE
L’urbanisme transitoire (UT) est vanté pour son pouvoir catalytique dans les processus de redynamisation urbaine. Cet atout potentiel n’est pas passé sous le radar des acteurs responsables de la planification et de l’aménagement du territoire. Tout éphémère soit-il, l’UT est envisagé comme outil porteur d’innovation en matière de gestion et d’aménagement urbain, pouvant contribuer à préfigurer le projet urbain (PU). Il est donc pertinent d’étudier la relation qui s’inscrit – ou non – entre ces outils de transformation urbaine.
AVANCEMENT
Posée au croisement de la planification urbaine, du design urbain et de la géographie économique, la recherche interroge le processus d’institutionnalisation de l’UT à Montréal, les convergences et divergences entre les motivations et interventions d’aménagement des acteurs œuvrant sur des territoires communs, et le rapport spatial et temporel de ces outils d’urbanisme.
MÉTHODE ET RÉSULTATS
Une revue documentaire, l’observation et 29 entretiens semi-dirigés révèlent que l’UT est conçu, à Montréal, comme outil de redynamisation, avec une volonté fortement orientée sur l’adhésion à un projet de territoire. Or, les liens concrets entre les acteurs du PU et de l’UT demeurent ténus. Ceci peut s’expliquer par différents facteurs, dont le manque d’agilité des processus traditionnels et la compétition pour les ressources territoriales. Ceci semble verrouiller le potentiel d’innovation en dépit des ambitions des acteurs investis.
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