5a. Résumé
Le monde des cités (poleis) grecques se fondait sur des principes contradictoires de guerre et de paix, d’autarcie et de coexistence. Partageant, d’une part, un territoire restreint où les ressources se faisaient rares et désirant, d’autre part, préserver leur autonomie et leur indépendance, les cités furent amenées tôt dans leurs histoires à entretenir des relations agonistiques les unes avec les autres. Pour régler les conflits ponctuels éclatant entre deux cités voisines, ou les guerres plus conséquentes, les poleis grecques développèrent diverses institutions diplomatiques. Dès la fin de l’époque classique, certaines communautés civiques se joignirent entre elles sous l’égide d’États fédéraux (koina) capables de les défendre. Les cités membres de ces koina demeuraient indépendantes, mais devaient composer avec de nouvelles formes d’autorités fédérales dont les décisions pouvaient avoir des impacts sur les localités.
Entre le Ve et le IVe siècle, les cités d’Étolie et d’Acarnanie se regroupèrent pour former deux koina. Alors que ces confédérations voisines avaient entretenu des rapports conflictuels pendant de nombreuses années, elles établirent une trêve en 263/262, concluant par la même occasion le traité étolo-acarnanien (Schmitt, no 480) à l’étude. La recherche proposée se constitue comme un commentaire exhaustif de la source explorant à la fois les effets des décisions fédérales sur les localités et l’étendue des pouvoirs dont disposaient les cités membres de koina.