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Auteur et co-auteurs
Hélène Vanborren
Université Paris Nanterre
Anton Kaniewski, Catherine Simon, Thibault Brouillet
Institut Robert Merle d’Aubigné, Valenton (94), Laboratoire des Interactions Cognition Action Emotion (LICAE), UFR STAPS, Université de Paris Nanterre
5a. Résumé

Résumé : Les prothèses « placards » (i.e., non-utilisées par les patients) sont une réelle problématique des professionnels de santé. Une première hypothèse explicative serait de penser que cet abandon de la prothèse est dû à une difficulté à les incorporer au soi corporel. Si Ehrsson et al. (2008) et Rosén et al. (2009) ont montré que des patients amputés d’un membre supérieur sont en mesure d’incorporer une prothèse dite esthétique ou robotique, ils n’ont cependant pas comparé la force de cette incorporation selon le type de prothèse (esthétique, mécanique, myoélectrique). Notre premier objectif est de tester cela dans le cadre de l’illusion de la main en caoutchouc (Botvinic & Cohen, 1998). Néanmoins, Zbinden & Ortiz-Catalan (2021) ont montré que les patients amputés semblent être résistant à cette illusion, nos résultats préliminaires vont dans le sens de leur étude.

Pour comprendre ces différents phénomènes, notre deuxième objectif est de distinguer dans notre protocole le sentiment d’appropriation de la fausse main au soi corporel, de la perception de la localisation de la sensation tactile (« Referral of touch » Reader et al., 2021). Autrement dit, nous faisons l’hypothèse que le sujet peut ressentir la sensation tactile comme localisée sur la prothèse sans pour autant incorporer la prothèse à son soi corporel. Cette distinction pouvant être un premier pas dans la réadaptation fonctionnelle des patients amputés à partir de prothèses