Le fonctionnement socioaffectif des jeunes à haut potentiel intellectuel : en quoi diffère-t-il des jeunes sans haut potentiel intellectuel selon leurs parents?
Les recherches empiriques portant sur le fonctionnement socioaffectif des jeunes à haut potentiel intellectuel (HPI) présentent des résultats contradictoires en raison de biais méthodologiques. Bien que le genre puisse influencer le fonctionnement socioaffectif, cette variable a encore peu été considérée dans les études sur le HPI. Cette étude vise à examiner les différences de genre sur le plan du fonctionnement socioaffectif des jeunes avec ou sans HPI. 86 participants âgés de 8 à 15 ans (âge moyen 8,9 ± 2,1 ans) ont été recrutés. Sur la base d'une évaluation clinique utilisant une épreuve d’intelligence (WISC-V) et d'autres tests neuropsychologiques, les élèves ont été répartis en deux groupes : avec HPI (n = 45) et sans HPI (n = 41). Leurs parents ont rempli le Système d’évaluation du comportement de l’enfant, 3e édition (BASC-3). Les analyses multivariée et univariée de la variance des réponses au BASC-3 révèlent que la présence d’effets du genre dans les deux groupes. Plus particulièrement, les filles présenteraient plus de problèmes internalisés, de symptômes d’anxiété et de dépression, et de somatisation que les garçons, tout en possédant de meilleures habiletés sociales que ces derniers. Les garçons présenteraient, quant à eux, davantage de symptômes d’hyperactivité. Ces résultats montrent qu’une fois les biais d’échantillonnage et de recrutement limités, le fonctionnement socioaffectif des jeunes à HPI est plus similaire que différent que ceux n’ayant pas de HPI.
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