Des études expérimentales sur l’attribution de traits de personnalité suggèrent qu’ils sont attribués différemment selon le genre du stimulus, son apparence physique et son habillement. Cette étude avait pour but de valider la structure factorielle d’une échelle d’attribution de traits de personnalité pour la recherche expérimentale en violence sexuelle. Pour ce faire, un modèle de points lumineux à forme humaine fut utilisé comme stimulus afin de contourner les biais liés au genre et à l’apparence. Au total, 157 personnes âgées de 17 et 64 ans (M=25,72; ÉT=7,00) ont visionné une vidéo de 60 secondes présentant un modèle de points lumineux en mouvement et rappelant une forme humaine. Ils ont ensuite rempli un questionnaire d’attribution de 30 traits de personnalités évalués sur une échelle de Likert de 1 à 6. Une analyse factorielle en axes principaux avec rotations obliques a été conduite sur les 30 items et révèle une structure à trois facteurs expliquant 62,66% de la variance. Au total, 26 items (saturation > 0,50) sont répartis sur trois sous-échelles : (a) compétence; (b) autonomie; et (c) douceur. Ces facteurs étaient fortement et positivement corrélés au score total (0,79 à 0,89; p<0,001). La consistance interne s’avère de bonne à excellente pour le score total (α=0,95) et les sous-échelles (α=0,84 à 0,94). Les résultats suggèrent la validité de la structure factorielle de l’échelle et justifient son utilisation pour la recherche expérimentale en violence sexuelle.
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